Playlist dédiée « au Bon Dieu »

Comme j’avais un peu de temps aujourd’hui, et tout à la joie de profiter de la chaîne du salon à nouveau pleinement opérationnelle, je me suis livré à l’intéressante occupation de redécouvrir 4 versions de la neuvième symphonie d’Anton Bruckner, dédiée « Au Bon Dieu », dans quatre versions enregistrée par quatre chefs différents, quasiment à l’article de la mort, ou presque. –Cliquer sur l’imagette représentant l’accueil de Bruckner au Paradis, par ses collègues compositeurs pour la voir en plus grand : vous pouvez essayer de deviner à partir de leurs silhouettes qui sont ceux qui l’accueillent…-.

Il s’agit-là de l’une de mes symphonies préférées de l’entier répertoire de ce genre, d’une écoute assez aisée. Elle ne comporte que trois mouvements –contre quatre traditionnellement : le fait qu’il manque le dernier mouvement reste l’objet de multiples conjectures, la plus plausible restant l’impossibilité d’achever une partition aussi complexe avant son décès, que Bruckner savait proche. Il en reste des fragments du compositeur, complétés avec plus ou moins de réussite par d’autres, mais, le plus souvent, c’est la version en trois mouvements qui est jouée. Vous pouvez cependant l’écouter librement ici-,  mais s’étend sur une durée d’environ une heure.

Mes goûts m’orientent plutôt vers des versions relativement alliant vivacité et souplesse, sans perdre le côté « écrasant » et solidement charpenté d’une orchestration fournie et dense : à ce titre, les versions de Karajan ou de Günther Wand sont mes préférées, mais elles n’entraient pas dans le critère retenu –« chef à l’article de la mort, ou presque »-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Parmi les versions écoutées aujourd’hui, je penche plus du côté de Bruno Walter, très vif, malgré un orchestre un peu peu rêche et manquant parfois de couleurs. J’aime beaucoup la version de Giuseppe Sinopoli rien de ce chef ne m’est généralement indifférent, malgré sa réputation relativement sulfureuse-, qui bénéficie de l’une des plus belles phalanges au monde, dans une fort belle prise de son. La version de Claudio Abbado est singulièrement émaciée et distanciée, loin de ses dernières réussites mahlériennes avec le même orchestre : je ne suis pas persuadé que l’univers de Bruckner lui convienne aussi bien, même si cela reste très beau. Quant à la version de Leonard Bernstein, elle dure longtemps…

Ecouter Bruckner autrement -et une surprise-

bruckner_antonAnton Bruckner a la réputation d’avoir commis de grandes et longues symphonies qui, pendant longtemps, auraient été inaccessibles au public français car trop éloignées de leurs goûts… En pleine crise nationaliste à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, il fut largement méconnu dans notre pays, sauf d’une poignée  de connaisseurs.
Aussi, jusqu’au début des années 60, sa réputation, en France, était qu’il s’agissait d’un musicien de second plan, genre de sous-Brahms ou sous-Mahler, au choix selon les sensibilités. Il commença l’écriture de ses symphonies à 40 ans passés et eut bien du mal, au début, à les faire jouer, même en Autriche. Pour ma part, je l’ai découvert assez jeune, au tout début des années 80 –et bien avant Brahms, par exemple– et je l’ai toujours inscrit dans la continuité de Schubert plus que comme un précurseur de Mahler.

bruckner_tcensCompositeur d’une naïveté confondante –il quand même réussi à dédicacer sa 9ème et dernière symphonie « au bon Dieu »-, organiste de tout premier plan –son orchestre sonne parfois presque comme un orgue-, il laissa ses « disciples » retoucher nombre de ses symphonies pour les rendre plus accessibles. Quoi qu’il en soit, il commença à être enregistré très régulièrement à compter des années 50 et sa renommée est désormais très bien établie.

bruck_roggPour entamer la matinée, j’ai donc choisi ces deux beaux disques –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand– qui permettent d’écouter ses symphonies n°7 et 8 un peu différemment : • la transcription de la 7ème pour petit ensemble est vraiment belle et permet d’écouter l’oeuvre tôt le matin sans déranger les voisin !
• La transcription pour orgue de la 8ème, a contrario, nécessite une écoute « un peu fort », sans quoi on y perd beaucoup –et ça serait même très ennuyeux à volume restreint : mais c’est le cas pour quasiment tout le répertoire d’orgue dans le cadre d’une écoute à domicile : voilà un instrument qui n’aime guère rentrer dans les salons !-.

NouveauLogoSurprises_GAUCHEAvec tout cela, octobre a débuté sans trop s’annoncer ! C’est donc l’heure de la surprise mensuelle, que vous trouverez comme chaque mois ici.

Elle est livrée sans commentaires superfétatoires, faute de temps, mais je vous assure que c’est vraiment très bien ! Comme toujours, celle du mois précédent est désormais retirée.

Playlist 5X4

Normalement, pour ceux qui n’ont pas oublié leurs tables de multiplication, ça fait 20 !
Ici et hier, dans la série des playlist thématiques, ça fait 5 albums consacrés à la quatrième symphonie de chacun des compositeurs retenus –dont deux fois la quatrième de Bruckner, qui fut la première symphonie que j’ai connue chez ce compositeur, il y a bien longtemps-.

Playlist28072016

J’aime beaucoup chacune d’entre elles, qui font toute partie de mes oeuvres de chevet, y compris celle de Beethoven, injustement méconnue selon moi –les deux premiers mouvements sont magnifiques, notamment-. Schumann la décrivait comme « une menue demoiselle grecque prise entre deux déesses nordiques ».
-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur l’extrait pour écouter : saurez vous deviner de quelle quatrième il s’agit ?-.

Playlist en quatrième vitesse

Après les playlists thématiques de ces derniers jours, je repasse à autre chose en mode quatrième vitesse !
Quatre quatrièmes symphonies, donc, écoutées exactement dans l’ordre affiché, et dans la première version me tombant sous la main pour chacune d’entre elles, même si ce ne sont pas nécessairement mes préférées –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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J’ai toujours eu un faible pour la quatrième symphonie de Beethoven, dont le seul tort est d’être coincée entre les géniales troisième et cinquième du grand sourd. Schumann en parlait comme d’ «une frêle jeune fille grecque prise entre deux divinités nordiques» : c’est faire une grande injustice à cette symphonie, dont l’introduction mystérieuse est vraiment magnifique, avant de laisser place à un discours plein de contrastes et qui ne manque pas de vigueur.
Les quatrièmes symphonies de Bruckner et de Mahler sont peut-être les plus accessibles de leurs compositeurs respectifs, et celle de Mendelssohn est gorgée de soleil !

Quant à cette playlist, je pourrai éventuellement la prolonger par les quatrièmes de Brahms,Schumann, Tchaikovsky et Sibelius : une journée très classique consacrée au « grand répertoire » !

Playlist entre deux exploits

Tout en m’ébahissant –la langue pendante, forcément, puisque je suis ébahi-devant la dextérité de l’homme et celle, plus grand encore de la machine, pour résoudre la reconstruction des six faces d’un Rubik’s cube, je profite de cette bien aguichante playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Les Bruckner sont écrasants, exactement comme j’aime, et d’une plénitude rare ! Les deux autres albums, forcément plus légers, sont des compléments bienvenus…

Playlist25012016

En même temps, mes lectures actuelles m’amènent à réfléchir, en vain, à la résolution de la quadrature du cercle à la règle et au compas –cf. barre de menu à droite : le précis de géométrie est très agréable à lire, si si, je vous assure !-.

Playlist du jour

Playlist variée en ce brouillardeux jour d’automne ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist28102015

Je profite par ailleurs d’un peu de temps libre pour mettre à jour ma wishlist de Noël sur Amazon Italie : très bonnes affaires à faire là-bas en ce moment, entre 30 et 50% moins chers que les prix affichés dans les autres boutiques de l’enseigne… Avis aux amateurs !

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