Richard Strauss et les 3 K

En écoutant cette magnifique playlist consacrée à Richard Strauss par celui qui fut sans doute son plus grand interprète au 20ème siècle, je me disais que Richard Strauss avait eu beaucoup de chance avec les chefs d’orchestre dont le patronyme commençait par la lettre K. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Outre Karajan, donc, qui connut personnellement Richard Strauss –les deux hommes s’admiraient mutuellement-, les deux autres grands chefs straussiens furent en effet Clemens Krauss –lui aussi grand ami du compositeur– et Rudolf Kempe, qui, tous deux, signèrent de très beaux disques consacrés au compositeur –le premier d’une classe folle, le second d’une clarté de ligne exemplaire-.

Quoi qu’il en soit, ces quatre albums, enregistrés entre 1959 et 1974, sont du meilleur Karajan dans des oeuvres qui comptent parmi les plus belles du compositeur. L’orchestre philharmonique de Berlin brille de tous ses feux et le chef ose un parti-pris de beauté sonore engagée comme jamais, qui sied parfaitement à ces oeuvres superbement écrite pour le très grand orchestre. Ils furent justement célébrés à leur parution et continuent à susciter de nombreux commentaires élogieux. Dans leur dernière édition remastérisée, ils s’avèrent, de surcroît, splendides !

Playlist « Balade nordique »

L’éditeur jaune, qui n’en finit pas de recycler son fond de catalogue, propose actuellement à prix très doux des portraits d’artistes dans une nouvelle collection « Conductors & Orchestras » –généralement des chefs d’orchestre attachés plus ou moins longtemps à un orchestre, avec lequel is ont enregistré une partie de leur répertoire-, et selon une cohérence thématique qui n’est pas toujours évidente. La ligne éditoriale est plutôt chouette : pochettes d’origine, prises de son généralement de très bonne qualité…

Celui consacré au grand chef estonien –désormais naturalisé américainNeeme JÄRVI, qui dirigea l’orchestre symphonique de Götenborg –très belle ville qui vaut largement une visite en été– pendant un peu plus de 20 ans, est entièrement consacré à des musiciens venus du grand nord : Danemark, Norvège , Suède, Finlande. A ce titre, c’est sans doute le plus cohérent de cette série. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve des chevaux de bataille du répertoire –Grieg et Sibelius, notamment– dans d’excellentes versions, et d’autres oeuvres d’envergure de compositeurs moins connues –dont d’excellentes symphonies du danois Carl Nielsen, notamment-. A tout petit prix, c’est l’occasion également de réaliser de belles découvertes. Ainsi, je n’avais quasiment rien de Carl Stenhammar, par exemple : sa deuxième symphonie mérite un grand coup d’oreille !

Une jolie promenade musicale à travers ces magnifiques contrées !

Playlist fantasque -mais pas tant que ça, finalement-

Le point commun à la playlist du jour, c’est le chef d’orchestre italien Giuseppe Sinopoli -pour en savoir plus, cliquer ici et -, à la baguette pour chacune des oeuvres écoutées. Décédé dans la force de l’âge et dans l’exercice de ses fonctions en 2001, il vint assez tard à la direction d’orchestre, mais pas à la musique, puisqu’il commença à composer très tôt. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Complètement atypique dans le paysage musical –il était notamment diplômé en anthropologie criminelle…-, sa carrière discographique fut météorique et marquée par quelques disques souvent très controversés pour leur caractère idiosyncrasique fortement marqué : généralement, les gens aiment sans réserve ou détestent cordialement. Pour ma part, je m’inscris-sans réserve- dans le premier camp, et quasiment chaque disque qu’il a enregistré et qui trône dans ma discothèque constitue, au pire, une très bonne version de complément, pour, justement, aborder l’oeuvre sous un autre angle.

Je l’ai découvert il y a longtemps par l’achat de son tout premier disque enregistré avec le Philharmonia Orchestra, à la tête duquel il venait d’être nommé, et qui faisait partie de mes tout premiers achats de CD –Mendelssohn, Symphonie n°4 « Italienne + Schubert, Symphonie n°8 « Inachevée » : un album vers lequel je reviens toujours avec beaucoup de plaisir-. –Cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand, et sur l’extrait ci-dessous de la playlist ci-dessus !-.
Parmi tous ses enregistrements, réalisés sur une période assez brève, j’aime beaucoup son intégrale des symphonies de Mahler, très personnelle et subjective, ainsi que tous ses enregistrements du compositeur anglais Elgar –même les Anglais en raffolent !-, des symphonies de Bruckner,  des deux Richard –Strauss et Wagner-, mais aussi ses remarquables albums consacrés à la « Seconde école de Vienne », qui s’inscrivent parmi les sommets de la discographie de ces oeuvres.

Playlist « American way to Beethoven »

Dans la décennie qui suivit la seconde guerre mondiale, c’est sans doute aux Etats-Unis que les orchestres étaient au plus haut niveau : les musiciens avaient été largement préservés du conflit, d’une part, et de nombreux chefs européens parmi les plus célèbres s’étaient installés là-bas pour échapper à la guerre et au fascisme, d’autre part. Si le cas le plus célèbre reste Arturo Toscanini, qui déposa ses valises à New York, Cleveland et Chicago ne furent pas en reste, avec les arrivées respectives de George Szell et Fritz Reiner, hongrois tous les deux.
A eux trois, ils formèrent le « courant objectiviste » –s’abstraire des traditions interprétatives jugées trop romantiques ou subjectives telles qu’elles s’étaient développées en Europe vous l’impulsion de chefs comme Furtwängler ou Mengelberg, par exemple– en annonçant se plier aux seules exigences écrites sur la partition, sans idiosyncrasie superflue.

Le caractère tyrannique des trois lascars –plus connus pour leur efficacité et leurs coups de gueule que pour leur bonhommie-, et l’accueil enthousiaste du public américain les confortèrent dans cette approche, très appréciée, semble-t-il, des discophiles et des critiques de l’époque.
Ils y instaurèrent donc de nouveaux dogmes interprétatifs, faits de rigueur assez sèche et de virtuosité, qui interdirent par exemple à Celibidache, déjà fantasque et pas du tout réputé pour son efficacité en répétition, de trouver un orchestre acceptant de l’accueillir lorsqu’il quitta Berlin, et conduisirent leurs orchestres vers les plus hauts sommets.

Dans Beethoven, ça fonctionne étonnamment bien ! Et la playlist de ce jour –consacrée aux symphonies n°3, 5, 6 et 7 par l’orchestre de Chicago sous la direction de Fritz Reiner– est, à ce titre, tout-à-fait bienvenue ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


Edit : Les versions de Fritz Reiner sont à la fois vives et puissamment architecturées. Comme celles de Toscanini, elles s’avèrent remarquablement « philologiques », mais sont bien mieux enregistrées. Evidemment, point d’arrières-plans métaphysiques ici… Les mieux réussies de cette série sont sans doute les symphonies 3 et 7. Les trois derniers mouvements de « La Pastorale » sont également très beaux, mais la 5ème me semble manquer un peu de passion, même si elle est fort bien construite et avance avec ardeur.

Playlist du Jour de l’An

Aujourd’hui, comme traditionnellement ici au Jour de l’An, j’ai vaguement regardé le concert du Nouvel An retransmis depuis la philharmonie de Vienne, d’un ciel un peu distrait, parce que le programme n’était pas extraordinairement folichon, et que c’était assez prosaïquement dirigé, ai-je trouvé, par un chef que je ne goûte guère en général de le répertoire symphonique. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La plus grande fille de TheCookingCat, vaguement féministe à ses heures et qui n’avait jamais été confronté au Philharmonique de Vienne, a tout de même remarqué qu’il n’y avait pas de femme dans cet orchestre –si si, rassurons-la : la harpe et la flûte piccolo étaient tenues par des femmes !– et que la musique classique était donc un univers de machos. Dont acte !

Le plus rigolo, quand on est un peu habitué à l’exercice, c’est de voir les changements de musiciens au fil du temps, et de faire des paris sur les futurs départs en retraite au sein des différents pupitres…
Quoi qu’il en soit, pour me réconcilier avec ce répertoire, dont je suis particulièrement friand, et avec les grands souvenirs que j’ai en mémoire de cet événement, je me suis vite retourné vers Karajan 1987 -longuement préparé à cette occasion, l’orchestre joue merveilleusement bien pour le vieux chef et l’on sent les musiciens très concernés et très concentrés– et Carlos Kleiber 1989, qui sont sans doute les deux plus beaux événements de ce genre dont le disque ait gardé la trace, au moins à mes oreilles…

Une discothèque. Bilan 2017. 3. TOP 10 Classique

Choisir, c’est éliminer –et parfois, c’est un crève-coeur…-. Voici donc mon TOP 10, en classique, cette année, après mûre réflexion ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Beaucoup de « grand répertoire », non ?

On retrouve, cette année encore, des symphonies de Brahms –alors qu’il s’agit d’un musicien que j’apprécie moyennement seulement– que je cherchais depuis moultes années à un prix accessible –généralementrien de ce que fait ce très grand chef un peu méconnu ne m’est indifférent-, mais également une formidable intégrale des symphonies de Mahler, acquise il y a une petite dizaine de jours à très vil bas prix –si bas que c’est indécent– en cumulant des « bons-cadeaux » de la boutique en ligne…

Playlist « Vieilles cires » : jubilatoire !

C’est une playlist consacrée à de vieilles cire enregistrées au tout début du mandant d’Herbert Von katakana Karajan à la tête du tout nouvellement créé Philharmonia Orchestra qui égaie mon début de soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : on pourra noter que, comme Deutsche Grammophon à la même époque, les pochettes des séries de luxe d’Emi/Capitol étaient très sobres et toutes réalisées sur le même modèle-.

On y trouve d’abord deux absolues raretés dans le répertoire du chef : la première symphonie de Balakirev et la quatrième symphonie d’Albert Roussel, qui voyaient alors la création discographique de leurs oeuvres –respectivement parues dans deux coffrets de 8 et 4 78T-. L’enregistrement de ces deux oeuvres fut rendue possible grâce au financement d’un mécène, la Maharadjah de Mysore.
La symphonie de Balakirev est encore complètement inscrite dans le répertoire romantique et s’avère très bien construite et d’écoute très agréable, notamment pour son troisième mouvement. Quant à cette interprétation pionnière –1949-, elle reste tout-à-fait excellente et laisse entendre un Philharmonia Orchestra très virtuose et engagé, malgré sont très jeune âge.

La symphonie de Roussel bénéficia des mêmes critiques très élogieuses lors de sa parution en 1949, soit juste quinze ans après sa composition. Karajan fut toujours très à l’aise dans ce type de répertoire, comme en atteste également les symphonies de Honegger qu’il enregistra plus tard.
Dans les deux cas, ces enregistrements sont excellents pour l’époque, et parmi les meilleurs 78T jamais enregistrés.

Les albums consacrés à des oeuvres de Richard Strauss –1951– et de Respighi –1958, stéréo, et l’un des derniers enregistrements du chef avec l’orchestre londonien– sont, quant à eux, absolument jubilatoires : le chef fait sonner son orchestre avec brio, dans des oeuvres justement conçues pour cela ! Karajan servit toujours avec bonheur Richard Strauss, et il n’avait pas besoin d’attendre d’être à la tête du Philharmonique de Berlin pour s’y illustrer ! Les rutilances romaines de Respighi sont au même niveau.

Une très belle soirée en cours, donc !

Un dimanche avec Richard -et Otto…- !

Ce matin a débuté en fanfare, avec des pages orchestrales de Richard Wagner dirigées par Otto Klemperer. Généralement, je n’écoute quasiment jamais d’extraits orchestraux des opéras de Wagner, qui peinent à trouver sens en-dehors de leur contexte, mais, pour ces interprétations, je fais de temps à autre exception à cette règle. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Grand wagnérien et ayant débuté très tôt dans l’interprétation de ces oeuvres –et notamment à l’opéra de Strasbourg, dont il fut chef et sous-directeur de 1914 à 1917-, Klemperer –le plus grand par la taille des cinq très grands chefs par le talent sur la photo illustrant la fin de l’article : Bruno Walter, Arturo Toscanini, Erich Kleiber, Otto -Klemeprer et Wilhelm Furtwängler– n’eut plus guère l’occasion de diriger des opéras complets après la seconde guerre mondiale, n’ayant plus trouvé de maison d’opéra désireuse de l’embaucher, du fait de son caractère plutôt irascible et d’une santé quelque peu déficiente –il reste un « Lohengrin » en hongrois de Budapest et un « Vaisseau Fantôme » enregistré en studio en 1968, et puis c’est tout-.
Il envisagea cependant d’enregistrer « Die Walküre« , trop tard pour lui malheureusement, mais il en reste l’album d’extraits écouté ce jour : le premier acte au complet, avec de très jeunes chanteurs, beau mais un peu ectoplasmique et très lent –la pesanteur tient lieu de drame-, et des extraits du deuxième acte, très bien dirigés mais moins intéressants du fait de l’absence d’un très grand Wotan. –cf. extrait ci-dessous

Il se rabattit donc, tout au long des années 60, sur l’enregistrement de préludes, d’ouvertures et autres interludes pour orchestre : si l’on aime, c’est complètement indispensable, et sans doute ce qu’il y a de mieux dans le genre –la compréhension des rapports de timbres est exceptionnelle dans ces disques– !
De quoi passer un très bon dimanche matin, en tout cas !

Playlist « L’esprit et la nostalgie de l’esprit »

Au grand désespoir de TheCookingCat qui ne supporte vraiment pas cette musique et se demande –en râlant ou en fulminant, selon les jours– à chaque fois ce que je peux bien lui trouver de passionnant, j’adore les valses, polkas, quadrilles et autres ouvertures de la famille Strauss, dont Johann Fils -cliquer sur le portait pour le voir en plus grand– fut sans doute le plus illustre représentant !
Ma discothèque est donc assez abondamment fournie en la matière,  et je suis même plutôt sélectif en la matière, mais hier, je suis tombé sur une réédition de l’opérette « Die Fledermaus » –des coupures y sont malheureusement présentes– : il s’agit d’une vraie antiquité de 1907, qui m’a littéralement sidéré, tant je ne pensais pas que l’on avait autant évolué, en la matière, dans l’interprétation de ces oeuvres !

Tout le charme viennois, transposé à Berlin certes –l’enregistrement a été effectué à l’opéra de Berlin, l’ouverture a été rajoutée à partir de matrices enregistrées la même année en studio-, par des musiciens spécialistes de la chose et imprégnés de l’esprit du temps –Johann Strauss fils est mort en 1899-, cette insouciance bon-enfant des salons de l’époque dans un empire austro-hongrois qui ne veut pas mourir, une folle valse menée sur des chapeaux de roue comme on n’a guère l’habitude d’en entendre de nos jours –à ce tempo, les danseurs devaient être exceptionnels !– : ce ton espiègle du chant et des dialogues dans une diction parfaite, cet esprit léger et virevoltant –un rubato « naturel » de rêve dans la partie valsée-, ont complètement disparu de nos jours. –Cliquer sur l’extrait pour vous faire une idée de la chose, au-delà du brouillard sonore, qui n’est pas décourageant cependant-.

Plus tard, deux chefs m’ont particulièrement marqué dans ce répertoire : Clemens Krauss, dont les témoignages relativement anciens sont d’une élégance raffinée, très grand-seigneur, et Herbert Von Karajan, né autrichien au tout début du 20ème siècle, et totalement imprégné de cette musique, avec laquelle il grandit.
Il garda pour elle, toute sa vie, une vraie et profonde affection, et ses interprétations –cf. extrait n°2, enregistré 80 ans plus tard presqu’exactement-, auxquelles il mettait un grand soin dès le tout début de sa carrière discographique, très colorées et symphoniques –la beauté des timbres, la douceur du tapis des cordes viennoises, le rubato assez fascinant, là aussi, apporté à l’ensemble…-, d’une merveilleuse souplesse malgré leur densité, restent, à mes oreilles, le plus beau témoignage de cette nostalgie d’un esprit sans doute à jamais disparu.

Opulente playlist dominicale

La playlist de cette journée commencée fort tôt mais plus tard que si je l’avais commencée hier à la même heure, décalage horaire oblige, est opulente mais tout-à-fait remarquable. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

Elle a débuté par « Le Nozze di Figaro » dans une version live assez proche de la perfection : orchestre vif et d’une belle intensité dramatique, aux timbres évidemment soignés et à l’équilibre entre pupitres exemplaire, chanteurs engagés dans leurs rôles et nettement plus vivants que dans la version studio Decca de cette production, nettement moins enviable pour le coup. On pourra, évidemment, préférer ponctuellement d’autres chanteurs pour tel ou tel air –par exemple, j’ai tellement dans l’oreille le « Voi che sapete » de Jurinac que j’ai du mal à l’entendre par qui que ce soit d’autre, y compris dans cette version, ou, pourtant, Von Stade est excellente, cf. l’extrait ci-dessous-. Les lecteurs réguliers de ce blog savent que Mozart, en général, n’est pas un compositeur que j’apprécie outre mesure, mais cet album est néanmoins une félicité pour mes oreilles et cette « folle journée » s’avère miraculeuse.

L’autre gros coffret est une acquisition très récente, durant les soldes : il me faisait de l’oeil depuis un sacré bail, mais j’en avais toujours repoussé l’achat pour telle ou telle priorité plus prioritaire. Ayant quasiment fini l’écoute de l’excellent coffret « William Steinberg » offert à Noël, j’étais prêt à me laisser surprendre à nouveau par quelques découvertes –j’avais eu, il y a longtemps, quelques LP de Constantin Silvestri, qui faisant la joie des bacs en séries économiques aux temps lointains du 33T« -.

Il y a dans ce coffret de fort jolies choses et un vrai engagement du chef dans les partitions. Comme il était roumain, il aborde également des compositeurs que je n’écoute quasiment jamais, comme Enseco par exemple. J’ai beaucoup apprécié ce que j’ai déjà pu en entendre : jolies couleurs, prédominance rythmique, et, surtout, engagement et partis-pris parfois surprenants mais assumés qui éloignent ses interprétations de toute fadeur un peu neutre. Silvestri était un chef très exigeant qui répétait beaucoup et longtemps, mais le résultat en vaut vraiment le coup !
Malheureusement, j’aurai une heure de moins, aujourd’hui, pour en profiter !

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