Ce qui est rare…n’est pas toujours cher !

Le disque écouté ce matin est excessivement rare, il vient tout juste d’être réédité par la branche australienne de l’éditeur à l’étiquette jaune et c’est le seul disque enregistré en studio par le chanteur Ticho Parly, « ténor héroïque ou heldentenor » danois comme son nom ne l’indique guère… Il s’agit en effet de son nom de scène, il répondait à la ville au nom de Frederick Christiansen. –Cliquer sur les image pour les voir en plus grand : à gauche, la pochette de la réédition, à droite la pochette originelle du 33T à sa sortie-.

Les années 60 n’étaient pourtant pas si riche en « Heldentenor » pour qu’il soit tombé dans un oubli presque complet : les restes du vieillissant Wolfgang Windgassen, le torturé et nasal Jon Vickers et… c’est à peu près tout ! Rien n’indique les raisons de cet oubli progressif dans lequel il est tombé, ni la faiblesse de sa production discographique –un disque et un seul !-, d’autant qu’il avait signé sur un label prestigieux.

Ticho Parly, comme Lauritz Melchior, son illustre prédécesseur, ou James King, son presque contemporain, commença sa carrière comme baryton avant de « passer » ténor. Il fut sporadiquement invité à Bayreuth –Siegmund, Siegfried…-, il fut également Siegfried à Salzbourg pour Karajan, avec qui, pourtant, il n’enregistra pas le rôle –c’est Jess Thomas qui lui fut préféré, et l’on se demande pourquoi, lorsqu’on écoute ce très bel album-.

Il reste difficile, même à l’heure d’internet, de trouver des renseignements exhaustifs sur le chanteur, mais ce disque rend désormais justice à un excellent ténor wagnérien trop longtemps resté dans l’ombre. Les principaux rôles wagnériens –Lohengrin, Parsifal, Tannhaüser, Siegmund et Siegfried– sont ainsi passés en revue, avec poésie et force lorsque c’est nécessaire, ainsi qu’une excellente diction. Le soutien de l’orchestre –dirigé par un chef lui aussi bien injustement oublié…– est assez exemplaire et la prise de son tout-à-fait bonne eu égard aux standards d’époque !

Un grand disque à tout petit prix –c’est souvent le cas dans cette excellente collection-, donc, qui démontre efficacement que tout ce qui est rare n’est pas forcément cher ! De quoi commencer idéalement ce dimanche ensoleillé !

Mozart renversé, un palmarès 2017 chamboulé…

En juillet 2015, je vous avais présenté un état partiel de ma discothèque et du podium qui en découlait. Les cinq premiers compositeurs présents étaient, dans l’ordre : Beethoven, Wagner, Mozart, Mahler et Bach.

Seize mois plus tard, le même petit jeu statistique propose désormais un classement quelque peu différent, mais qui ne devrait pas étonner outre mesure les plus fidèles lecteurs de ce blog : non seulement Bach quitte ce quinté de tête, mais, de plus, Mozart est renversé du podium, et remplacé par Sibelius. Ce dernier, avec Richard Strauss, est celui qui a connu le plus fort taux de progression depuis 18 mois dans ce Top10 : respectivement 74% et 34%… –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

Comme l’an dernier, ce palmarès ne tient pas totalement compte de l’état exact des nombreux disques « anthologiques » consacrés à des interprètes, sans quoi, vraisemblablement, Schubert, Schumann, Ravel et Liszt intègreraient la liste.

Rendez-vous fin 2017 pour un nouveau classement ! Des pronostics ? En attendant, un hommage au vainqueur s’impose !

Playlist pour se souvenir de Noël…

Je découvre avec bonheur et petit à petit le contenu de mes jolis coffrets de Noël, à travers cette playlist passionnante ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : les pochettes correspondent à celle des 33 tours d’origine-.

Si le premier concerto pour piano de Brahms dans la version Arrau – Giulini ne m’était pas inconnu –je l’avais acheté en cassette, avec quelques autres, il y a une trentaine d’années, pour pouvoir écouter un peu de musique sur l’autoradio à une époque où je passais deux longs mois de vacances loin de la modernité, dans un petit village éloigné de tout, au fond du Gers-, il m ‘était un peu sorti de l’oreille, et Arrau n’est pas le pianiste vers lequel je reviens le plus spontanément en général.
Sauf que ce coffret, je l’ai justement choisi pour aborder le pianiste par son versant « jeune » et me défaire de son image de « vieux barbon père tranquille du piano ». Dans cette perspective, je suis tout-à-fait réconcilié avec lui, et j’ai hâte de découvrir ses Beethoven « de jeunesse » –le terme est impropre, il avait déjà la cinquantaine lors de ses enregistrements EMI, mais il est plus connu pour ses enregistrements Philips, réalisés au-delà de ses soixante ans-. Au moins, je ne serai pas gêné par le cliquetis de ses ongles sur le clavier, extrêmement pénible dans nombre de ses disques Philips…

En revanche, je ne connaissais presque rien de William Steinberg, outre un disque réalisé avec Boston –Holst et Richard Strauss-, tout-à-fait excellent. Là, avec son orchestre de Pittsburgh, qu’il conduisit vers des sommets grâce à un investissement dans la durée –il y succéda à Reiner, sut redonner confiance aux musiciens très déstabilisés par le comportement tyrannique de ce dernier, qui avait renvoyé plus de 90% des musiciens durant son court mandat, et y resta près de 25 ans, jusqu’à son décès-, je me régale !
Son Bruckner est tonique et vivifiant, très narratif pour cette symphonie « à titre » –la seule chez Bruckner– et tout-à-fait passionnant dans cette optique. Son Mozart, dans une oeuvre galvaudée, est viril et vigoureux –cliquer sur l’extrait ci-dessous– et son Handel, dans une version évidemment pré-HIP, attache une belle importance aux couleurs de l’orchestre et à la vivacité des rythmes. C’est très bien eu égard à la date d’enregistrement.

Enfin, son Beethoven s’inscrit dans la veine de ceux de Reiner ou Szell, réalisés avec des orchestres sans doute un peu meilleurs que celui de Pittsburgh à cette époque, mais ni plus vivant, ni mieux construit : Steinberg apporte même un peu de souplesse supplémentaire. Bref, que du bonheur !

Une discothèque. Bilan 2016.4 – Les coups de coeur

Enfin, voici dévoilée la liste de mes coups de coeur de l’année ! Depuis le temps qu’elle était annoncée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les coups de coeur de l’année !

– Bach – Sonates pour violon et clavecin. Shayegh, Halubek. 2016
Recommandé par Jean-Christophe sur son blog, et par l’ensemble de la presse spécialisée. Un très beau disque consacré à Bach.

– Brahms – Symphonies et ouvertures. CSO, Walter. 1960
Je n’en attendais à peu près rien, parce que Brahms ne m’attire pas plus que ça. Au final, c’est vraiment excellent, de la part d’un chef qui fit partie des grands de son époque sans atteindre tout-à-fait au mythe de ses plus illustres contemporains : une heureuse surprise !

– Hindemith – Intégrale des quatuors à cordes. Danish Quartet. 1997
Aimant beaucoup ce compositeur, je lorgnais sur ce coffret depuis longtemps, mais c’était longtemps inaccessible parce que trop cher. Et je suis tombé sur un bac à soldes CPO –l’éditeur– : l’occasion fait le larron ! Le coffret des oeuvres pour orchestre est tout aussi remarquable, mais la concurrence est plus nombreuse dans le répertoire pour orchestre.

– Nørgård – Symphonies Nos. 2 & 6. OP Oslo, John Storgårds. 2016
Acheté par hasard… Je ne connaissais que l’orchestre, excellent, et le chef, au même niveau –magnifique intégrale des symphonies de Sibelius-. Deux belles symphonies, dans une veine « contemporaine » très accessible et bénéficiant d’une fort belle prise de son.

– Rolling Stones. Blue and lonesome. 2016
Acheté le soir même se sa sortie. Normal pour un vieux fan 😉 ! D’antiques standards blues plus ou moins connus, revisités et totalement assimilés par les papys du Rock. A écouter à l’aune de leurs tout premiers albums chez Decca, quand le groupe ne jouait encore que très peu de compositions originales.  L’harmonica de Mick Jagger est très présent, le son est très « roots ». Enthousiasmant !

– Schreker – Die Gezeichneten. Kruse, Connell, Peterson, Muff, Polgar… DSO Berlin, Zagrosek. 1995
Idem que pour l’album des quatuors de Hindemith ! Je vous en avais déjà un peu parlé dans une notule précédente.

– Strauss, Wagner – Anthologie orchestrale -et un peu vocale-. Philharmonia Orchestra, Otto Klemperer. P2013
Toute les rééditions consacrées à Klemperer dans cette collection sont désirables selon moi : le vieux chef enregistra énormément pour EMI durant toutes la fin des années 50 et toutes les années 60 : son « été indien » artistique, grâce à Walter Legge. Un beau coffret !

– Weill – Die Dreigroschenoper. Ensemble Modern – Raabe, Hagen, Brauer, McDonald. Gruber…
Sans doute la version la plus proche de l’esprit de cette oeuvre, à mi-chemin entre le théâtre de rue et l’opéra. Quelques inédits apparaissent en bons, et, surtout, Nina Hagen est impayable en Frau Peachum ! –Cliquer sur l’extrait vous permettra d’en savoir un peu plus-.

Une discothèque. Bilan 2016. 3 -Projets avortés ou en cours-

Si vous attendiez la notule consacrée à mes coups de coeur 2016, il faudra encore patienter un peu… Mais 2016 n’est pas finie… Quelques très beaux coffrets sont parus ces derniers mois, dont j’avais un moment envisagé l’achat cette année, achat non concrétisés en définitive à cette heure : certains ont été abandonnés, d’autres sont encore au stade de projet…

gilelsintdggEmil Gilels. The complete recordings on Deutsche Grammophon. 24 CD
Le coffret est paru en décembre 2015, pour être disponible en 2016, année du centenaire de la naissance du pianiste.
J’ai longuement hésité, avant de renoncer. D’une part, il ne me manque pas grand-chose de la discographie officielle du pianiste chez cet éditeur –sur les 24 CD, je dois en avoir 20 ou 21…-. D’autre part, ce qui me manque provient en fait de bandes parues initialement chez Westminster, et il s’agit essentiellement de musique de chambre en trio ou des n-ièmes rééditions de concertos pour piano que j’ai déjà chez d’autres éditeurs, la discographie du pianiste étant éminemment complexe !

jochumintdggEugen Jochum. Complete Recordings on Deutsche Grammophon. Vol. 1 Orchestral Works. 42 CD
Ce coffret paru en septembre 2016 est évidemment alléchant de prime abord. Mais, comme pour le précédent, une fois son contenu analysé, je me rends compte que j’en ai largement les trois quarts cinquièmes, et que ce qui me manque m’intéresse fort peu en définitive (les symphonies de Mozart en x versions, par exemple).
De ce qui m’intéresse, je peux en trouver une grande partie sur d’autres CD –les Wagner de Jochum sont généralement intéressants, et accessibles ailleurs pour pas trop cher;  de même, je ne connais pas du tout son Sibelius-.

Pour illustrer ce véritable casse-tête des doublons : si j’avais acheté ces deux coffrets, j’aurais eu, par exemple, deux fois les deux concerti pour piano de Brahms par Gilels-Jochum, que j’ai déjà au moins deux fois par ailleurs dans cette même version idéale –un disque pour l’île déserte, assurément-.

steinbergintemiWilliam Steinberg. Complete EMI recordings. 20 CD
Celui-ci est dans ma wish-list de Noël. Le projet reste donc en cours, je suis curieux de mieux connaître ce chef un peu oublié de nos jours, mais dont je possède quelques excellents enregistrements réalisés lors de son passage à Boston : de très intéressantes et rafraîchissantes « Planètes » de Gustav Holst, ainsi qu’un « Zarathoustra » de Strauss tout-à-fait réussi !

Plus généralement, la collection « EMI Icon » est intéressante, mais la volatilité des prix est effrayante, du fait du rachat d’EMI Classics par Warner il y a quelques années : les coffrets réédités par l’américain –ils se sont généralement contentés de remplacer le logo sur le coffret et les pochettes des disques– restent très accessibles –de l’ordre de 1,50 à 2,50 € le CD dans le cadre d’un coffret-, mais les anciennes parutions non rééditées –qui gardent le logo EMI-affichent les tarifs les plus délirants –jusqu’à 6 ou 7 fois leur prix initial…-. Prudence et réactivité sont donc de mise dans le suivi de cette collection, très attractive artistiquement.

Une discothèque. Bilan 2016. 2

Après la notule précédente, qui exposait mes déceptions relatives –en général, ces albums finissent dans les occasionnelles « Playlist deuxième chance »-,  et les albums à réécouter pour me faire une opinion plus tranchée, voici maintenant la liste des « très bons albums » achetés cette année, sans pour autant constituer des « coups de coeur » : ceux-ci viendront dans une dernière notule, le suspens est insoutenable !

Aujourd’hui, donc, abordons cette catégories des quelques disques très bons -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

discobilan2016_2

– Mike Bloomfield (and friends) – Live at Bill Gaham’s Fillmore West. 1969
Un bel album de Blues, avec une merveille : « Blues on Westside » et quelques autres très moins marquants.

– Paganini – Les concerti pour violon. Accardo, OP Londres, Dutoit. 1975
Une belle interprétation de pièces pyrotechniques, qui sortent à peu près aussi vite de la mémoire qu’elles sont entrées dans les oreilles.

– The Real Kids – The Real Kids. 1977
L’album, dans les faits, est assez anecdotique eu égard aux perles parues cette année-là, mais mon approche du groupe est plus affective que rationnelle, et je lui prête quand même des qualités qui ne sauteront sans doute pas aux oreilles de bien d’autres…

– Stokowski, the maverick conductor – Anthologie orchestrale. P2009
Une collection intéressante d’oeuvres symphoniques plus ou moins connues, par un chef aussi original qu’engagé -et, parfois, « tripatouilleur » de partitions-. Evidemment, à ne pas mettre entre toutes les oreilles, mais, pour ma part, j’ai beaucoup apprécié en général, même s’il y a mieux ailleurs pour quasiment toutes les pièces proposées.

– Weill – Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny. Lenya, Sauerbaum, Litz, Günter… Ch. et Orch. Radio Cologne, Brückner-Rüggeberg
L’interprétation est tout-à-fait bonne, et même « mythique », dans la mesure où Lotte Kenya, femme du compositeur, a participé au projet. Mais l’oeuvre en elle-même est moins plaisante à mon avis que « L’opéra de quat’sous », même si plus proche d’un opéra au sens classique du terme.

Une discothèque. Bilan 2016. 1

La proximité de l’Allemagne –principalement Karlsruhe, Freiburg et Stuttgart– permet d’accéder à des bacs à soldes, chez les disquaires, bien plus intéressants que tous ceux que l’on trouve sporadiquement en France, où les boutiques ont, de toute manière, quasiment disparu et sont nettement moins bien achalandées qui plus est… Et la boutique en ligne qui, paraît-il, est peu charitable pour ses employés est souvent plus intéressante en Italie qu’en France, mais permet de trouver de nombreux coffrets de musique classique à prix fracassé ! Néanmoins, 2016 a été nettement moins prolifique que 2015 et 2014 : une baisse des achats, en volume, de l’ordre de 20% !

Décembre étant propre aux bilans annuels, passage en revue, en quatre rubriques –dont deux seulement dans la présente notules, il faut entretenir le suspens…-, de quelques-uns de ces achats 2016…

discodecept2016 Des déceptions relatives…  -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

– Beethoven – Symphonies, intégrale. Orch. de la société des conservatoires de Paris, Carl Schuricht. 1957-1958
Je n’ai pas trop aimé : l’orchestre est clair et vivant mais avec des timbres pas toujours très agréables et bien verts. Et la prise de son n’arrange pas les choses : du EMI français de l’époque, un peu grise et compacte. Il apparaît d’ailleurs que, hors de France, ces disques furent très peu chaleureusement salués –euphémisme…– à l’époque de leur sortie, même si cette appréciation a été un peu réévaluée depuis.

– Liszt – Oeuvres pour piano.  Jorge Bolet. P2001.
Un coffret de 9 Cd paru en 2001, dont j’attendais beaucoup eu égard à la renommé du pianiste dans ce répertoire. Mais en fait, ce n’est pas si bien que ça, sans être déshonorant pour autant : d’où cette petite déception.

– Small Faces – Small Faces II. 1967
C’est comme le premier album, sauf que la surprise de la découverte est passée… Dans cette veine « Mods », nettement moins bien que The Who à la même époque.

– Sparks – Gratuitous Sax And Senseless Violins. 1994.
J’aime beaucoup leur album « Kimono my house », qui date de 1974. Paru 20 ans plus tard, cet album d’électro-pop très lisse me parle beaucoup moins, malgré de belles harmonies vocales par moments et des mélodies faciles, gâtées par des arrangements très convenus et très 90’s.

– Strauss – Poèmes symphoniques, anthologie. Staatskapelle Dresde, OP Berlin, Böhm. 1958
Le chef était réputé pour être un bon spécialiste de Richard Strauss, mais cela ne saute pas à mes oreilles à l’écoute de ce petit coffret. Et la prise de son, sèche et mate, n’est pas terrible et n’aide pas trop à apprécier…

Des disques qui attendent d’être écoutés plus attentivement -cliquer sur l’image tout en bas pour la voir en plus grand

– Beethoven – Symphonies, intégrale. OP Munich, Rudolf Kempe. 1974
J’hésite encore, tant, selon les symphonies envisagées, les réussites sont variables. Ce n’est pas l’intégrale vers laquelle je retrouverai le plus souvent, c’est une certitude ! Mais je dois approfondir un minimum… Une très belle « pastorale » néanmoins, mais une cinquième plutôt ratée à mon goût…

– Biber. Sonates du Rosaire. Holloway, Moroney, Tragicomedia. 1990
Je l’ai écouté une seule fois, mais cette très belle musique mérite une écoute plus attentive : en définitive, ça mériterait sans doute de figurer dans l’une des  catégories dont je vous parlerai plus tard…

– Mendelssohn – Symphonies, intégrale. OS Londres, Abbado. P1984
Cette intégrale a bonne réputation, personnellement et à ce jour, je préfère celle de Karajan, que je connais bien mieux. Une écoute plus attentive reste nécessaire.

– Shostakovich – Symphonies n°5, 8, 9 et 10. OS Boston, Nelsons. 2015-2016
Plutôt très bien à première oreille, dans de belles prises de son de concert, mais une réécoute vraiment plus attentionnée reste indispensable.

– Sibelius – Oeuvres pour piano. Gräsbeck. 2008-2010
J’ai quasiment tout entendu, mais pas toujours écouté de manière très attentive. Néanmoins, le très bon côtoie l’anecdotique dans cette production finalement assez abondante. Excellente prise de son de piano.

disco2016enattente

La suite dans la prochaine notule… Avec, notamment, les coups de coeur de cette année : forcément, il y aura quelques surprises !

Une base de données en état de marche !

discobddÇa y est, j’ai enfin fini de peaufiner la base de données qui me sert à recenser et classer ma discothèque. A dire vrai, il existe un tas d’outils plus ou moins bien faits qui permettent de réaliser cette opération plus ou moins aisément, avec une jolie interface et avec des options plus ou moins nombreuses, mais ils se révèlent, à l’usage, plus ou moins fonctionnels dès lors qu’on veut y entrer des informations complexes dans le cas d’une discothèque classique. Et donc, aucun ne me convenait réellement. Je me suis donc lancé dans l’utilisation de File Maker, que je n’avais plus côtoyé depuis des lustres… Mais, assez rapidement, de vieux réflexes se sont rappelés à mon souvenir !

discobdd_2Je me suis donc lancé il y a quelques temps, et j’ai importé les données issues de mon fichier Excel, à  jour, mais difficilement utilisable inutilisable pour lancer des requêtes croisées, et servant donc plus de catalogue que de vraie base de données complexe. J’ai opté pour une interface aussi sobre et lisible que possible –les couleurs bariolées façon Windows 3.1 piquent vite les yeux !!!-, tant pour l’affichage à l’écran –cliquer sur l’imagette de gauche pour voir comment cela s’affiche– que pour les éventuelles impressions –ça peut toujours servir pour envoyer à l’un ou l’autre qui me demande ce que contient tel ou tel album : cliquer sur l’imagette de droite pour en avoir une idée. Il faudra simplement que je supprime de ce modèle les boutons de requêtes, qui ne servent à rien sur du papier…-.

Evidemment, le plus gros du travail a consisté à saisir l’ensemble des données, mais je m’étais déjà adonné à cet exercice fastidieux il y a fort longtemps.

Désormais, je cherche un moyen simple d’incorporer une image de chaque pochette à chaque fiche, ce qui n’est pas si évident que ça en a l’air, et il semble qu’il faille que je m’oriente vers un croisement de deux bases de données, dont l’une en contiendrait que les illustrations… Pour le reste, les boutons de script appelant des requêtes fonctionnent parfaitement bien !

Playlist « La première est la dernière »

beeth_kgoldJe vous parle ici d’un temps que les moins de 33 ans ne peuvent pas connaître… Au sortir de l’adolescence, j’entrais dans la vie active avec l’enviable statut d’étudiant salarié et avais donc quelques sous à consacrer à l’achat de disques : beaucoup de 33T à cette époque, mais je commençais également à acheter les tout premiers Compact Disc.

A cette époque, donc, le CD fit son apparition, d’abord très discrète, dans les étalages des disquaires. On ne pouvait pas encore parler de rayons ou de bacs, tant ils étaient en petit nombre –et l’offre donc très restreinte-. Chez « l’agitateur culturel » –à l’époque, le slogan lui allait assez bien, depuis…-, on n’avait même pas accès à la chose : une photocopie de la pochette sous plexiglass servait à choisir son CD, et un vendeur vous accompagnait à la caisse avec l’objet : il ne vous était pas remis avant passage à ladite caisse ! Chez mon revendeur préféré, qui restait encore pour une très courte période « le premier disquaire de France » –mais le CD contribua paradoxalement à sa perte-, j’avais le droit d’en écouter quelques-uns dont les boîtiers étaient déjà descellés –parce que le vendeuses, pour faire leur travail de conseil, étaient tenues de les écouter auparavant : ce temps-là a également disparu : désormais, les vendeurs remplissent vident les rayons…-.

portr_beeth_1804C’est à cette époque qu’Herbert Von Karajan commença à enregistrer, pour une nouvelle postérité, sa dernière intégrale des symphonies de Beethoven –mais aussi de larges pans de son répertoire avec une boulimie frénétique, malgré la maladie et les relations dégradées avec son orchestre berlinois-, qui fut donc la première disponible en CD.

Disons-le tout de suite : elle n’a pas eu aussi bonne réputation que les précédentes –les deux premiers albums du coffret, soit 5+6 et 9 furent cependant largement primés, en France et en Allemagne, par la presse spécialisée : l’appréciation fut donc largement positive, mais un peu plus nuancée que pour les deux intégrales précédentes– et ne bénéficie pas de l’aura mythique de ses devancières –surtout celle de 1962-. La prise de son, mate et compacte, reste le principal obstacle à une découverte de ce corpus dans de bonnes conditions : on était encore au début de l’enregistrement digital chez l’éditeur jaune.

Quelques années plus tard, un nouveau remastering parut, selon le procédé « Original Image Bit-Processing », qui permit enfin d’en profiter dans de meilleures conditions –et de revendre, dans ce son largement amélioré, mais loin d’être idéal pour autant, les mêmes CD à prix fort-. C’est donc cette édition qui est l’objet de la playlist de ce jour.

beeth_56_kgoldDepuis l’achat de ce qui fut mon premier CD de musique classique –symphonies 5 et 6, la neuvième fut acquise la semaine suivante. Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, bien de l’eau a coulé sous les ponts de l’Ill et du Rhin… Au bilan de cette intégrale : je reste très attaché à la symphonie Pastorale, extrêmement bien jouée, avec des timbres magnifiques et un clair-obscur saisissant qui lui sied à ravir –cf; l’extrait ci-dessous-.
Je reviens souvent avec beaucoup de plaisir vers le dernier mouvement de la Troisième –le reste de la symphonie est très bien aussi, mais pas aussi excellent-, qui coule avec puissance et naturel. La Cinquième est puissante –et le dernier mouvement très sonore !– mais je préfère d’autres versions du chef, ce qui vaut également pour la Neuvième. La Quatrième et la Septième sont celles qui souffrent le plus de la prise de son, la Huitième est moins réussie qu’auparavant, et j’écoute très rarement la première et la Deuxième, dans quelque version que ce soit.

Pour vous, j’ai testé le tout nouvel iTunes

itunes125Petit message d’alerte ce soir vers 19h30 alors que j’écoutais tranquillement le pétulant extrait qui accompagne cette notule : mise à jour d’iTunes disponible, avec notamment une « nouvelle interface simplifiée » pour Apple Music –que je n’utilise jamais– et la possibilité future de « piloter iTunes par le biais de la voix » avec Siri –genre de commande vocale qui permet une fois sur deux d’écouter le morceau énoncé : c’est aussi lié au fait des nombreux doublons de ma discothèque virtuelle, je pense…-. Bref, tout cela annonce également une mise à jour majeure du système d’exploitation dans un futur très proche !

Installation réalisée : essayons pour voir… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Evidemment, l’interface a encore été légèrement modifiée –quant à savoir si elle a été simplifiée, l’avenir le dira, mais elle est plus lisible puisque les zones de texte restent désormais d’un gris pâle qui facilité la lecture, tandis qu’auparavant, leur couleur était tributaire de la couleur dominante de l’illustration de l’album : parfois, ça piquait un peu les yeux !-, avec une mise en valeur des pochettes indéniablement améliorée au sein de l’interface.

Quelques icônes ont changé aussi –dont celle de la gestion d’Airplay, j’ai cru un moment que cette fonction avait été enterrée dans un sous-sous-menu, ce qui eût été du dernier pratique…-. Pour le reste, assez peu de changements notables, et je n’ai rien perdu suite à cette emprise à jour, même si les illustrations des albums ont mis un petit temps à retrouver un affichage rapide en mode « défilement » : la mise à jour a sans doute nettoyé quelque peu les caches !

Il ne me reste plus qu’à m’habituer à tout cela, mais l’adaptation devrait être rapide !

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