Ce matin, dès l’aube, j’ai écouté deux albums assez sombres, composés de petites chronique de la vie quotidienne parfois assez glaçantes. –Cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-.
L’album « Concert » de The Cure est leur premier album officiel enregistré en live, en 1984. A cette époque, le groupe est en pleine recomposition –une habitude depuis sa création…-, et seuls Robert Smith et Lol Tolhurst subsistent de la formation initiale. Suite à une brouille –à Strasbourg, après un excellent concert de la tournée du « Pornography Tour »-, Simon Gallup a été proprement renvoyé et remplacé à la basse par l’excellent musicien de studio et producteur Phil Thornalley; le guitariste Porl Thompson est en renfort et vient embellir chaque chanson de ses nappes de guitare torturées ou saturées et se paie même le luxe d’un solo de saxophone sur le titre « Give Me It », seul exemple du genre dans la discographie « live » pléthorique du groupe; enfin, le groupe a embauché un « vrai » batteur, en la personne d’Andy Anderson, à la fois sec, puissant et percutant, beaucoup plus motorique que les futurs batteurs du groupe.
Tout concourt donc à faire de cet album, assez bien enregistré de surcroît, une vraie réussite, que j’ai d’autant plus apprécié que je ne l’avais plus écouté depuis longtemps. En prime, ce petit bijou en extrait…
Dans « New York », paru en 1989, Lou Reed pourrait presque passer pour un extrémiste de gauche lorsqu’il dénonce les travers de la société new-yorkaise de l’ère Reagan. Des chroniques douces-amères bien mises en musique et interprétées par un quatuor très basique et efficace. L’album s’avère plus rock que nombre de ses efforts précédents, et pourrait presque être vu comme un disque enregistré par un hypothétique « East Coast Velvet Underground » !
Pour en comprendre l’essence, les paroles semblent nécessaires, vous pouvez les retrouver ici dans leur intégralité.
Un des tout meilleurs albums de la discographie pléthorique et très inégale de Lou Reed.
Evidemment, comme tout le monde en parle très largement, et que des reportages parfois très intéressants ont été publié ou diffusé, je ne vais pas en remettre une couche ! Mais j’ai tiré de l’événement une playlist extrêmement nourrissante et un peu longue, qui va m’occuper toute la matinée et bien au-delà ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Trois concerts, donc, dont un, celui de Lou Reed, raconte une sordide histoire se déroulant à Berlin dans les années 70 –l’album orignal, très controversé : on l’aime beaucoup ou on le déteste profondément…– était paru en 1973, et ce concert, qui redonne vie à l’intégrale de ce « concept-album », fut enregistré à Brooklyn en 2006, avec de très bons musiciens, dont l’un ou l’autre survivant des sessions de l’enregistrement original, un petit orchestre et des choristes. Très belle évocation d’une certaine faune berlinoise, quoi qu’il en soit !
Rogers Waters enregistra également, à Berlin, avec toute une pléiade d’invités prestigieux –Marianne Faithful, The Scorpions, Ute Lemper, les choeurs et l’orchestre de la radio de Bavière…– un « remake » du très connu « The Wall » des Pink Floyd. Là encore, l’oeuvre est donnée dans son intégralité et, à la fin, le mur patiemment construit durant le show, est détruit dans un éboulement assourdissant. La longue liste des invités et une scénographie très intéressante permettent de redonner vie à l’album peut-être le plus complexe à appréhender de Pink Floyd, malgré ses facilités musicales.
Enfin, The Cure enregistrèrent un mega-concert au Templehof de Berlin, en 2002, reprenant l’intégralité de leurs trois albums emblématiques : Pornography, Disintegration et Bloodflowers –et, comme si cela ne suffisait pas, deux longs morceaux en rappel– , qui, selon Robert Smith, constituent une trilogie conceptuelle –c’est lui qui le dit…-. Lors de ce très long concert, le groupe apparaît soudé comme jamais, joue superbement et propose un show des plus abouti : superbes lumières, beaux décors d’arrière-plan et une mise en boîte de très belle qualité, tant au niveau du son que de l’image.
L’autre objet magnifique dont je vous parlais l’autre jour, et qui, outre les travaux de rénovation qui se prousuivent, m’a empêché d’aller plus avant dans la découverte du coffret présenté alors, est l’arrivée d’un colis que j’attendais depuis plusieurs semaines, puisque je l’avais pré-commandé dès l’annonce de sa sortie et qu’il est enfin arrivé, mardi, dans ma boîte aux lettres.
Il s’agit de la version « Deluxe » du coffret des deux concerts donnés par The Cure à l’occasion de leur quarantième anniversaire : un très beau contenant et un non moins exceptionnel contenu !
Dans un format un peu à part –un coffret en solide carton de 25 cm de côté et d’environ 3 cm de profondeur, donc inlogeable aisément dans une colonne prévue pour des boîtiers de CD de 12,5 cm de haut…-, on trouve un très bel album-photo et deux blu-ray ainsi que 4 CD. Chaque blu-ray reprend un concert : l’un au Royal Albert Hall, l’autre à Hyde Park, et chaque concert est également repris sur 2 CD chacun. Afin d’éviter les redondances, chaque concert propose une playlist qui permet de fêter les quarante années du groupe de manière différentes :
• au Royal Albert Hall, le groupe joua un extrait de chacun de ses albums dans l’ordre chronologique –From Here To There-, puis, en seconde partie, reprit le même processus à l’envers –From There To Here-, quelques « hits » venant, de surcroît, en rappel;
• à Hyde Park, la constitution de la playlist échappe un peu plus à cette forme de rationalité, et ressemble assez aux playlists fréquemment interprétées lors des différents festivals ou The Cure aime régulièrement se produire depuis près de 15 ans. Ce concert fut filmé par Tim Pope, vieux complice du groupe, dans la perspective d’en réaliser un film spécialement dédié au cinéma.
Les deux concerts sont d’ailleurs superbement filmés et donnent à voir un groupe heureux d’être sur scène, avec un Robert Smith un peu plus svelte et que, personnellement, je n’avais jamais vu aussi joueur avec le public –que ce soit documenté en film ou lors des nombreux concerts du groupe auxquels j’ai assisté-, allant même à s’adonner à quelques échanges avec lui -ce qui est tout-à-fait nouveau- et se montrant régulièrement très souriant, ou, parfois, très ému –« Disintegration », par exemple-.
Dans une formation à cinq –Robert Smith : guitare, basse six cordes, chant; Simon Gallup, basse; Jason Cooper, batterie; Roger O’Donnell, claviers; Reeves Gabrels, guitare-, qui constitue sans doute la formule idéale –ils sont passés du duo au sextet-, le répertoire abordé est parfaitement rodé et chaque chanson est superbement interprétée : pour qui connaît le groupe de longue date, il n’y aura évidemment pas de révélation majeure, mais on peut tout de même affirmer que : • la présence d’un clavier me semble à peu près indispensable pour interpréter sereinement certaines chansons, dont le magnifique « Plainsong », qui, dans une formule à quatre, peinait à trouver tout son sens, malgré l’immense talent du désormais retiré Port/Pearl Thompson; • Jason Cooper est bel et bien le meilleur batteur que le groupe ait connu, malgré les doutes ayant émergé ici ou là chez certains lors de son entrée dans The Cure, en 1995; une très belle technique, un énorme abattage et beaucoup d’engagement; • je ne connaissais pas très bien Reeves Gabrels, le guitariste dernier arrivé dans le groupe : il est tout simplement remarquable, et propose des chorus ou des solos sobres mais très inventifs, qui viennent parfaitement s’intégrer au son et au caractère de chaque chanson; • Simon Gallup est un marcheur exceptionnel : du début à la fin du concert, il arpente la scène dans tous les sens, grimpe sur les amplis tel un cabri, tout en délivrant ses lignes de basse avec sa grâce habituelle –les lignes de basse de The Cure sont terriblement efficaces, généralement plus mélodiques que rythmiques, et tombent merveilleusement sous les doigts-; • 40 ans après, la voix de Robert Smith a très peu bougé, il monte encore avec beaucoup d’aisance dans les aigus; en revanche, il a énormément gagné en expressivité dans sa manière d’aborder ses textes très personnels.
Au final, depuis la sortie du triple DVD « Trilogy » sorti pour les 20 ans du groupe, je n’avais pas pris autant de plaisir qu’avec ce nouveau coffret, qui s’inscrit très haut dans la discographie de The Cure !
Ils étaient éligibles depuis 2004, avaient déjà été sélectionnés au moins deux fois auparavant, et leur non-nomination était assez régulièrement dénoncée par leur pairs ou la presse spécialisée comme un petit scandale… C’est officiel désormais, les voilà intronisés dans ce « temple de la renommée du Rock’n’Roll –même si tous les nombreux membres qui ont, un jour ou l’autre, composé le groupe, n’ont pas été retenus pour pénétrer le saint des saints…– !
Peut-être, sans doute, me suis-je levé avant le soleil ce matin, mais comme il ne devrait pas se montrer de toute la journée, c’est assez difficile à dire ! En tout cas, depuis très tôt, cette playlist très disparate résonne dans la maison, de plus en plus fort à mesure que l’heure avance ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Pas grand-chose à en dire, puisque je vous ai déjà parlé ici de la symphonie de Glière et qu’elle est délivrée dans une version « avec coupures », comme tous les enregistrements de cette symphonie avant l’apparition du CD –les deux versions dans ma discothèque sont plutôt anciennes, mais je sais qu’il en existe au moins une complète, très bien enregistrée de surcroît, mais assez chère-.
Les albums des Cure et d’AC/DC sont déjà « des classiques » et celui des Flamin’Goovies est, à mes oreilles et pour de nombreux autres, l’un des meilleurs albums parus en 1969, grand année pour la « Rock-Music » au sens large du terme : c’est dire sa grande qualité !
Tous les albums écoutés ce matin proviennent des archives d’émissions de radio, et, très généralement, de la BBC –les fameuses Peel Sessions, du nom de leur producteur, John Peel, fameux découvreur de talents, et grâce auquel des groupes aussi importants que Joy Division ou The Cure doivent une partie de leur renommée, puisqu’il était quasiment le seul, alors qu’ils émergeaient à peine, à le programmer sur BBC Radio One-.
Il s’agit généralement d’albums assez remarquables, puisqu’on y entend chacun des groupes au tout début de leur carrière, dans les conditions du live –et, généralement dans un son excellent-, avec ou sans public : remarquables car on y entend leur tout premier répertoire souvent exécuté avec, déjà, un vrai accomplissement.
A cet titre, l’album « On Air », des Rolling Stones, est d’ailleurs une vraie révélation –je vous en avais déjà parlé ici– : 32 pépites éclatantes de maîtrise et de brio instrumental, que l’on écoute avec un intérêt sans cesse renouvelé. Vrai bonheur aussi de retrouver The Cure dans leur formation originelle, avec, notamment, la basse agile et mélodique de Michael Dempsey, d’autant plus présente que le jeu de batterie de Lol Tolhurst est minimaliste. –Cliquer sur l’extrait pour l’entendre par vous-même-.
Finalement, les moins à l’aise techniquement semblent être Joy Division –beaucoup d’intensité dans la voix de Ian Curtis, mais des décalages ponctuels et des harmonies vocales parfois bizarres…-. Quant à The Specials, c’est peut-être, tout simplement, l’album le plus abouti de cet excellent groupe anglais issu du courant « ska – rocksteady » : une sorte de compilation très bien jouée, avec beaucoup d’entrain et de bonne humeur !
Bref, une magnifique playlist pour entamer la semaine ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Entamée dès l’aube, cette playlist aux jolies couleurs devait nécessairement commencer par de la musique calme et écoutille à volume modéré, dimanche matin oblige ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Deux heures durant, donc, c’est Erik Satie et JJ Cale qui ont commencé par tourner sur ma platine : dans une version princeps, mélodies simples et dépouillées portées par un pianisme sans grands contrastes dynamiques pour l’un, musique « laid back » très agréable et apaisée pour le second.
Ce qui m’a conduit à la première pause café de la matinée, avant de poursuivre désormais avec deux albums plus remuants. L’album des Cure comprend en fait un « album bonus » par lequel, à cette heure encore précoce de la journée, je vais entamer l’écoute : les mêmes chansons, mais en versions acoustiques : pas totalement dépaysant, mais de belles adaptations avec un instrumentarium relativement varié.
Passé 9 heures, il sera temps d’attaquer « Dirty Works » des Rolling Stones : assez largement décrié lors de sa sortie, du fait notamment d’une production ratée et d’un mixage parfaitement atroce qui met la batterie très en avant comme on aimait le faire dans les années 80, l’album a cependant assez bien vieilli et certains titres s’écoutent avec plaisir.
Ma playlist –très– matinale est notamment composée de la suite des albums « Seventeen Seconds » – « Faith » – « Pornography » du groupe The Cure, publiée entre 1980 et 1982. Cette suite est parfois surnommée « la Trilogie Glacée », bien que ce terme ne soit pas officiellement avalisé par le groupe. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
On y retrouve cependant les mêmes atmosphères mystérieuses et moroses, allant du gris plus ou moins sombre au noir le plus intense, dans des configurations diverses -du quatuor au trio-, et avec un groupe de musiciens dont le noyau commence à se fixer autour de Robert Smith, leader incontesté et incontestable du groupe.
Parfaite liaison entre « Faith » et « Pornography », « Carnage Visor » est une longue mélopée de plus de 27 minutes, jamais sorti officiellement en album, mais proposé en face B de la première édition la cassette de « Faith ». Une drôle d’expérience musicale, construite autour d’une basse ductile, répétitive, modulant très peu, ce qui donne au morceau une force entêtante ou le rend totalement assommant, selon vos goûts et votre humeur ! –Cliquer ici pour écouter et vous ranger dans l’un ou l’autre camp…-.
Ce titre servait de support à un film d’animation assez réussi et régulièrement projeté pendant la tournée du groupe en 1981 –tournée de promotion de l’album « Faith »– dont il reste assez peu de traces aujourd’hui, si ce n’est ce petit extrait vidéo…
Alors que nous avons quitté –définitivement ?- la période glaciaire, qui n’aura finalement guère duré –et après tout, c’est l’hiver, il n’est donc pas tout-à-fait étonnant qu’il puisse faire froid…-, et tandis que les travaux de rénovation de notre futur nouvelle appartement avancent lentement –j’ai quand même réussi à faire de la plomberie sans provoquer d’inondation !-, mes journées, pourtant longues, comptent trop peu d’heures pour que je puisse, en plus, consacrer un peu de temps à l’entretien de mes oreilles, ou même à lire quoi que ce soit d’autre que mes deux quotidiens nationaux et un quotidien anglais chaque matin –tôt, forcément tôt…-.
Néanmoins, ce matin, j’ai mis à tourner une courte playlist –une vingtaine de minutes– de petites pépites –à mes oreilles, au moins– enregistrées en concert, n’ayant pas le temps d’écouter un album complet ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait ci-dessous pour en profiter un peu aussi ! -.
Ça habille très bien ce petit matin, juste avant de partir : aujourd’hui, empaquetage de livres qui vont être donnés pour certains à une médiathèque –20 kilos-, pour d’autres à différents instituts universitaires –histoire : 20 kilos, linguistique : 5 kilos, langue et culture régionale : 12 kilos– : pas assez de place pour tout garder, mais je ne doute pas qu’ils connaîtront une nouvelle vie sur leurs nouvelles étagères !