Après avoir consacré remarquablement peu de temps à mes oreilles ces derniers jours, voici une petite playlist destinée à alimenter mon début de soirée, dans la série des playlists alphabétiques : ce jour, c’est la lettre L qui est à l’honneur. Vu la quantité très abondante de « Live » dans ma discothèque, j’aurais pu céder à cette facilité de ne vous proposer que des albums enregistrés en concert. Mais que nenni ! Ce ne sont ici que des albums enregistrés en studio que vous trouverez ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ça commence donc avec AC/DC : « Let There Be Rock », paru en 1977, est pour eux l’album de la consécration extra-australienne. C’est avec lui que le groupe perça définitivement en Europe, les albums précédents n’y ayant connu qu’un succès d’estime. Il s’agit encore, comme dans les albums précédents, de blues-rock ou de boogie-rock joués très fort –guitare saturée d’Angus Young-, et un peu vite. Chansons jubilatoires, très bien executées, production plutôt fruste mais très efficace, un vrai bon disque de rock !
Encore moins « produit » si c’est possible, « Let Go » de Johnny Thunders And The Heartbreakers est en fait un EP de trois titres, parmi les plus emblématiques du guitariste maudit, sorti en 1983 mais enregistré en 1977, alors que les Heartbreakers étaient au sommet de leur forme et visaient à une notoriété qu’ils n’ont jamais complètement connue. On y trouve les versions les plus abouties de « Chinese Rocks », « Born to Loose » et « Let Go », bien mieux captées –même si la son est très loin des meilleurs standards en la matière– que dans les innombrables live plus ou moins réussis de Johnny Thunders.
Après ces deux albums bourrés d’énergie, « Loaded » du Velvet Undergound, groupe mythique s’il en est, vient presque reposer les oreilles. En 1970, année de sa sortie, JohnCale, membre fondateur, a déjà quitté le groupe, laissant Lou Reed prendre toute la place. Dernier « vrai » album du Velvet Underground, il est plutôt inégal mais contient son lot de pépites, dont la très connue « Sweet Jane ».
Pour finir, le meilleur album de Dire Straits à mes oreilles : « Love Over Gold », sorti en 1982. C’est, pour le groupe, l’album de la consécration mondiale, avec notamment un magnifique titre en introduction, longue mélopée très dylanienne : »Telegraph Road », où Mark Knopfler livre vraisemblablement son plus beau solo de guitare.