Original et copie -histoire d’en rire, ou pas…-

De cette magnifique chanson des Rolling Stones -« Let It Loose », à mes oreilles une des plus belles chansons de leur répertoire, qui en comporte de nombreuses, et pourtant des moins connues du groupe-, voici d’abord la version originale, extraite de l’un de leurs meilleurs albums, paru en 1972.

Un groupe de « noise-punk », Pussy Galore, a réalisé en 1986 une reprise de l’ensemble de l’album « Exile on Main Street », dans une vision… très particulière. Le projet n’était sorti qu’en cassettes –500 exemplaires exactement-, et les versions vont du trash absolu –parfois, ça ne ressemble à rien du tout– à de vagues réminiscences bruitées des chansons originales…  L’album est difficilement écoutille dans son intégralité en une seule fois, d’autant que le son est vraiment très médiocre…

Voici donc le massacre la copie, vous êtes prévenus –mais ça risque d’être encore pire que dans vos attentes ! -.

Eclat de rire -même pas jaune- !

En parcourant ma boutique en ligne habituelle, aujourd’hui, je suis tombé par hasard sur cet objet totalement dépassé techniquement et d’un point de vue de la qualité sonore –même sur un très bon lecteur, les cassettes pré-enregistrées étaient d’assez piètre qualité, quel qu’en soit leur éditeur, notamment parce que le principe de duplication à haute vitesse n’était pas totalement au point : n’importe quel enregistrement « fait maison » à partir d’un 33T ou d’un CD donnait de bien meilleurs résultats-.
A ce prix-là, pas sûr que leur vendeur fasse affaire avec quiconque un jour ! Au demeurant, je me demande qui peut encore acheté des cassettes de nos jours ? Même les voitures sont dépourvues de lecteur désormais… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, cela m’a valu un grand éclat de rire et même pas jaune, malgré la couleur du logo du célèbre éditeur de cet album de quatre CD, d’autant que le coffret proposant l’intégrale des quatuors de Schubert dans cette même version –multi-primée dans toute l’Europe à sa sortie en 1975, et qui reste encore parfaitement valable plus de quarante ans après– est disponible à assez peu de frais dans une collection à la ligne éditoriale plutôt intéressante de surcroît, et dans un remastering qui améliore une prise de son un peu sèche et mate à l’origine. –Cliquer sur l’imagette de droite pour calculer vous-même l’économie potentiellement réalisable !-.

Playlist pour entamer l’automne

Comme j’ai parfois de la suite dans les idées, la playlist de ce premier jour de l’automne s’inscrit dans le droit fil de celle d’hier, et, toujours, sans céder aux facilités que me procurerait l’écoute des « Quatre saisons » de Vivaldi -que j’aime beaucoup au demeurant, comme le savent les lecteurs réguliers de ce blog-. Comme hier, donc, elle est disparate et permet de croiser les genres et les ambiances –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve donc un excellent disque ce « pop française », avec Richard Gotainer, dont la chanson « La photo qui jaunit » exprime toute la mélancolie d’une amourette d’été entrant doucement dans le déclin avec l’arrivée de l’automne. En bon publicitaire, Gotainer enchaîne avec une certaine poésie les formules chocs, portées par d’aimables mélodies et l’ensemble de l’album est agréable et bien construit.

L’album consacré à quelques oeuvres orchestrales d’Edvard Grieg date un peu. Il contient l’inévitable « Peer Gynt », mais aussi la plus rare ouverture « L’automne », tout-à-fait adaptée à la playlist de ce jour. Très honnêtement, c’est assez anecdotique, mais cette playlist me permet de retrouver un compositeur que je fréquente en réalité assez peu, mais toujours avec plaisir quand je l’écoute.

William Sheller, après avoir effectué une tournée en solitaire avec son seul piano, a multiplié par la suite les formules originales, dont celle présentée dans cet album qui rend compte d’une tournée où il se confronta à un quatuor à cordes classique.Celui-ci tisse de somptueux écrins sur ces chansons, qui en sortent grandies. La reste fonctionne admirablement bien ! En extrait, ci-dessous, « Chanson d’automne » –sans quatuor, car c’est un rappel-.

Enfin, malgré mon peu d’appétence pour le jazz, j’aime beaucoup ce coffret consacré à deux concerts de Miles Davis, avec son quintette, en 1961, à San Francisco. A cette époque, le trompettiste est au sommet de son talent, il est remarquablement accompagné et revisite des standards, dont le fameux « Autumn Leaves » : magnifique !

Playlist pour clore l’été

En ce dernier jour de l’été, la journée a commencé par un brouillard épais et inattendu, qui a provoqué de forts ralentissements sur la route : j’ai mis près du double du temps habituel pour arriver au bureau ce matin. Et puis, tout d’un coup, vers 10 heures, le soleil a dissipé ces denses volutes et nous avons eu droit à une magnifique journée estivale !

Sans une seule note des « Quatre saisons » de Vivaldi, solution qui eût été trop commode , c’est aussi une playlist sur le thème de l’été qui fait mon bonheur depuis quelques minutes, avant d’entrer, dès demain, en automne –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Précisons que, de l’album Satie, seules les « Cinq grimaces pour le songe d’une nuit d’été » font partie de mes écoutes du soir. Quant à l’album de Janis Joplin, que je n’aime pas outre mesure par ailleurs, il contient une formidable reprise de « Summertime » de Gershwin –cf extrait ci-dessous-.

Arnac’O’Vinyle -coûteuse !-

La mise sous pression actuelle des usines de pressage des disques vinyles par les « Majors » engendre des erreurs coûteuses –pour le consommateur-, assez proche de la tromperie sur la marchandise !

C’est à lire ici et c’est, au final, assez cocasse –sauf pour ceux qui se sont fait avoir-. L’article en apprend aussi beaucoup sur la qualité de fabrication de certains LP actuels –pressages de 33T réalisés à partir de fichiers •mp3 par exemple…-.

Bref, et pour résumer : pour la modique somme de 300$ soit quand même 250,23€ au cours du jour, vous pourrez écouter un demi-LP selon votre goût, l’autre moitié étant vraisemblablement appelée à vous irriter au pire, vous déconcerter au mieux.
Rassurez-vous, si par hasard vous deviez être concernés –ça m’étonnerait, vu le profil des lecteurs de ce blog…-, vous serez remboursés –encore heureux !-.

Pour ce qui me concerne, même en CD Collector, je n’aurais pas acheté cela, mais quand même, je compatis…

Playlist avec un E

La règle du jeu est désormais connue : choisir un album dont le titre commence par une lettre prédéterminée de l’alphabet. Aujourd’hui, c’est le E , ce qui me vaut cette playlist plutôt variée, allant du blues à la new wave post-punk en passant par une pop agréable et de bon aloi. –Cliquer sur l’mage pour la voir en plus grand-.

« East<—>West » du Butterfly Blues Band1966– ouvre le bal : de l’excellente musique, très bien jouée, avec un guitariste de feu, Mike Bloomfield, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous dire beaucoup de bien. L’album le plus ambitieux et le plus abouti de ce groupe américain qui connut une durée de vie éphémère mais intense.

« Electric Affair », de Mick Taylor2005– est en réalité un bootleg devenu un incunable –je n’en trouve plus guère de traces à ce jour-, témoignage de concerts du début des années 2000, où des titres extraits essentiellement de son album « A Stone’s Throw » côtoient des standards du blues de ses idoles –Albert et Freddy King-. Le guitariste est accompagné de ses talentueux complices habituels, l’ensemble est excellent et le disque bénéficie de conditions sonores confortables. La plus belle guitare blues à mes oreilles trouve beaucoup d’espace pour s’exprimer avec panache et grâce –j’ai beau chercher, je n’ai jamais trouvé cette beauté de sonorité et un vibrato aussi nourri chez aucun autre bluesman, sans même parler de ses parties de slide-guitar, exceptionnelles-.

« Endeavour to persevere » des Barracudas est paru en 1984. Ce n’est pas leur meilleur album, mais c’est sans doute mon préféré du groupe, parce qu’il contient une formidable version de la protest-song « World Turned Upside Down » –vous pouvez l’écouter et suivre les paroles en cliquant sur le lien-, un peu perdue au milieu d’autres titres plus anecdotiques, mais pas désagréables cependant. L’album manque un peu d’unité cependant.

Enfin, la pop relativement élaborée de Supertramp vient clore cette playlist avec « Even In The Quietest Moments » –1977-, l’un des deux albums du groupe que j’apprécie beaucoup. De jolies chansons, dont certaines sont très élaborées, et très bien interprétées –les deux derniers titres de l’album sont autant de petits bjijoux-.

L’affront fait au Brexit…

Alors que les négociations autour du Brexit semblent tourner irrémédiablement à l’aigre –lire ici, ou encore -, la nuit de clôture du festival  annuel des « BBC Proms » a constitué pour de nombreux Brexiters un véritable affront !

Premier affront : le chef officiant était le Finlandais Sakari Oramo, europhile convaincu et invité là pour célébrer l’anniversaire des cent ans de l’indépendance de la Finlande, ce qui valut un très beau Finlandia, de Sibelius, dans sa très rare version pour orchestre et choeurs. –Extrait à voir et entendre ici, avec, en prime, à 2:23, une jolie contrebassiste de l’orchestre de la BBC !-.
Plus « outrageous » encore pour certains esprits chagrins : les images retransmises en direct par la BBC, chaîne très officielle en Angleterre, ont relayé durant plus de deux heures la vision d’un Royal Albert Hall submergé régulièrement par le drapeau européen –7000 avaient été distribués à cette occasion par des Remainers bien intentionnés…– , qui a pris le pas, souvent –et même durant le très victorien « Land of Hope and Glory » d’Elgar…-, sur l’Union Jack !
Cliquer sur la copie d’écran, de mauvaise qualité, pour la voir en plus grand, ce qui n’améliorera pas pour autant la qualité…-.

De quoi froisser quelques susceptibilités, de l’autre côté de la Manche !

Playlist pour aborder l’automne

Ici, la météo s’oriente délibérément vers un ancrage automnal : chute de feuilles et de pluies, couleurs virant au rouge et or, température frisquettes du petit matin… C’est cependant très joli lorsque le ciel n’est pas complètement bouché ! L’entée dans le week-end s’annonce sous le signe d’une playlist entamée au petit jour, avant le lever du soleil, et me vaut une déception et bien des satisfactions par ailleurs ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La déception, c’est l’album consacrée aux oeuvres pour piano et aux concertos pour piano de Ravel par Samson François, dont on peut lire un peu partout qu’il fut un très grand interprète du compositeur et que ces disque sont légendaires : c’était peut-être vrai au concert, mais au disque, je reste dubitatif : j’ai dû passer à côté de la légende, pour ma part…
En tout cas, je trouve cela « bien sans plus », avec beaucoup d’idiosyncrasies, un jeu extrêmement heurté et assez pauvre en couleurs –question de prise de son, peut-être ?-… Il faudra que je retente ultérieurement, je viens seulement d’avoir ce petit coffret et sans doute nécessite-t-il un temps d’apprivoisement. Quoi qu’il en soit, à ce jour, je préfère quasiment toutes les autres intégrales de l’oeuvre pour piano de Ravel qui trônent sur les étagère de ma discothèque –avec une mention spéciale pour celles de Pascal Rogé et de Steven Osborne-.

Je ne vous présenterai pas outre mesure l’album « Live And Dangerous » de Thin Lizzy, j’en ai déjà fait mention assez souvent ici : l’un des très grands disques enregistré en concert, avec une set-list vraiment bien construite et des chansons souvent attachantes, jouées avec punch et lyrisme.

Généralement, mon rapport à Chopin est à peu près aussi problématique que celui que j’entretiens avec Mozart… Pour autant, j’aime assez sa sonate pour violoncelle, et le disque envisagé ce jour, outre qu’il propose une très belle version, permet également d’entendre la non moins belle sonate pour violoncelle et piano n°2 de Mendelssohn, si joliment écrite.

A contrario, la musique pour piano du compositeur polonais m’ennuie assez vite, sauf lorsque je trouve un pianiste capable de m’y intéresser : c’est le cas du jeune –à l’époque– et bouillonnant Ivo Pogorelich, qui se montre très personnel dans ces « Préludes », mais sait me les rendre intéressants et plus que supportables en leur apportant beaucoup de substance et de contrastes –le toucher et la sonorité du pianiste sont magnifiques-, très loin de certaines interprétations un peu mièvres ou moins musclées que j’ai pu en entendre ici ou là.

Playlist avec un D

Après une longue journée laborieuse et comme toujours à cette occasion, c’est une playlist sans histoire et sans thématique particulière à laquelle je m’adonne pour débuter la soirée : le titre de chacun des albums retenus pour agrémenter mes oreilles commence par la lettre D. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On commence avec « De l’amour, du lard ou du cochon ? » de Thiéfaine –1980-, album de transition entre ses deux premiers albums et « Soleil cherche futur », qui inaugura un nouveau style musical, beaucoup plus rock et moins orienté « chanson française ». ici, on se situe clairement dans un entre-deux, l’évolution musical est sensible, mais pas encore marquée. Ce disque contient en outre quelques pépites drolatiques, dont l’extrait proposé ci-dessous.

Don’t You Worry About Me » de Joey Ramone –2002– est très vite devenu un classique, d’autant qu’il s’agit d’une publication posthume, Le chanteur étant décédé quelques semaines auparavant. A mes oreilles, l’un des plus beaux albums de la décennie 2000, prodigieux d’énergie et de bonne humeur malgré les circonstances -Joey Ramone était déjà très malade et se savait condamné à court terme au moment de son enregistrement-.

« Dirty Works », des Rolling Stones 1986-, est le mal-aimé de leur discographie : enregistré à un moment de fortes tensions entre Mick Jagger et Keith Richards, l’album n’est pas si indigne qu’on l’a souvent dit, sans non plus atteindre des sommets vertigineux. Quelques titres sont vraiment bons, mais, surtout, l’ensemble est saccagé par une prise de son épouvantable, typique de ces années-là, avec une batterie vraiment enregistrée très en avant, qui rend l’écoute difficilement supportable !

Enfin et a contrario, « Disintegration » –1989– est régulièrement considéré comme l’une des très grandes égalisations de The Cure, à juste titre me semble-t-il ! De magnifiques textes, servis par des mélodies inspirées et invariablement plaisantes. Un doux parfum nostalgique embaume l’atmosphère de ce magnifique disque.

Une playlist qui me permet de retrouver mes deux groupes préféré, que demander de plus ?

50 nuances de gris -à peu près- !

En attendant que le ciel nous tombe sur la tête, puisqu’il paraît qu’il devrait tomber l’équivalent d’un mois de pluie dans la nuit –j’entends déjà le raffut concert à venir des pompiers…-, l’horizon s’obscurcit sérieusement ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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