Double événement !

Hier, au 43ème jour de cette période de confinement, nous avons eu droit à un double événement :

d’une part, nous avons appris que « la fête reprendrait », en version light quand même, le 11 mai ! –Et seulement si nous restons sages et raisonnables en attendant cette date-.
Cette annonce me vaut, déjà, un surcroît de travail puisque ma boîte @mail s’est retrouvée pleine de questions en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire…

d’autre part, et pour la première fois depuis le début du confinement, nous avons connu une brève averse de toute petite pluie ! C’est le jardinier du parc de la résidence qui va être content, lui qui venait de tondre, il va bientôt pouvoir recommencer !
Quant à moi, cet épisode pré-estival en début de printemps me rappelle curieusement 2003…

Playlist simple, vive et directe !

Hier, j’ai pu écouter « un peu fort » cette playlist relativement abondante, composée des quatre premières symphonies de Mahler, dans les versions tout récemment achetées –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• 1er verdict, technique : le remastering est excellent, bien meilleure que n’importe quelle édition LP ou que les rééditions antérieures en CD que je connaissais ! Comme j’avais déjà pu le constater sur des rééditions antérieures, le Bluray Audio HD apporte un petit surcroît d’ouverture dans le médium-aigu et un soupçon de dynamique supplémentaire –on s’en rend mieux compte à volume sonore élevé pour ce denier point-.

• 2nd verdict, musical : je connaissais bien, il y a longtemps, ces versions. Depuis, j’en ai écouté tant d’autres que j’ai été content de retrouver ces lectures simples, vives, directes, sans trop d’arrière-plans métaphysiques. L’orchestre est très bon, et le chef ne cherche pas à cacher la crudité de certains timbres ou alliances de timbres. Une vision très musicale, qui ancre  Mahler dans le romantisme finissant.
Evidemment, d’autres lectures sont tout aussi passionnantes et complémentaires : Abbado pour la virtuosité orchestrale, Haitink ou Zinman pour leur probité, Sinopoli pour son expressionnisme exacerbé… D’autres que moi raffolent même de Bernstein : comme quoi, avec Mahler, tout est possible !

Confinement gastronomique, suite…

Comme nous sommes « en guerre contre un ennemi invisible », je redécouvre d’antiques recettes tout-à-fait adaptées à la période, et économiques de surcroît, puisqu’il paraît que la vie est devenue chère : rien ne se perd… En attendant le cessez-le-feu annoncé, qui devrait survenir trois jours après l’armistice de 1945 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist « Du neuf avec de l’ancien »

Hier, petits morceaux de grand bonheur dans ma boîte aux lettres, avec la livraison d’un colis commandé samedi Outre-Rhin et arrivé finalement beaucoup plus vite qu’attendu –il était initialement prévu qu’il soit livré vendredi seulement-, avec de vraies pépites inside ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

J’avais eu un jour cette version des quatuors de Beethovenma version préférée de ce corpus-, dans un coffret assez mal édité et que j’ai prêté à je ne sais plus qui, qui ne me l’a jamais rendu –honte à ce bienheureux-. Depuis, évidemment, il était devenu introuvable à prix décent, jusqu’à sa réédition –décidemment, l’année BTHVN2020 a du bon ! -. Belle réédition, avec pochettes d’origine –assez quelconques d’ailleurs– et dans un remastering de haute qualité, qui magnifie encore ces versions puissamment architecturée, anguleuses parfois et d’une remarquable acuité rythmique ! Trop content je suis !

En complément, et pour me remettre de ma cruelle déception de l’autre jour, j’ai également abondé ma discothèque HIP de cette version des symphonies de Beethoven, que je ne connaissais pas du tout mais dont j’avais lu le plus grand bien. Dans ce genre HIP, c’est sans doute la version la moins démonstrative : c’est, en effet, très beau, d’un naturel et d’une transparence de bon aloi, sans effet ostentatoire et superbement enregistré. 

Enfin, adolescent désargenté, j’avais acheté à petit prix –et déjà en Allemagne– le coffret des symphonies de Mahler14 LP dans le coffret bleu présenté ci-dessus-. A l’époque, il s’agissait de la seule intégrale éditée en série économique, et la version de Kubelik, simple et directe, a toujours eu ses partisans –dont moi, qui l’apprécie beaucoup et qui la retrouve donc avec plaisir-.
Malheureusement, les précédentes rééditions, en LP comme en CD, ne bénéficiaient pas des meilleures conditions techniques –enregistrer Mahler à la fin des années 60 était encore un processus complexe, semble-t-il…– : manque de dynamique et de transparence, légères duretés dans le haut-médium, grave assez faiblard… Ce n’était pas indigne, mais ce n’était pas très bon non plus. La présente réédition –à peine déflorée hier soir-, à partir des bandes-mères, vient très largement réparer ces défauts et, de surcroît, un Bluray Audio HD accompagne le coffret ! Elle permet également de retrouver les illustrations des pochettes des LP d’origine : des extraits de tableaux de Gustav Klimt. –Cliquer sur l’imagette de gauche pour la voir en plus grand-.

Une belle journée de (re)découvertes s’annonce !

Album en série, Part 14

Cette rubrique a été délaissée suffisamment longtemps ! Il était temps d’y remédier ! Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le dernier grand musicien romantique allemand, Richard Strauss, ce formidable orchestrateur, célèbre pour ses poèmes symphoniques et ses opéras, au travers 5 coffrets généralement à petits prix qui vont permettront de découvrir et d’approfondir son oeuvre. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Pour les poèmes symphonique et autres oeuvres orchestrales, les coffrets proposés par Karajan et Kempe sont, l’un et l’autre, incontournables et permettent de faire le tour de la question, chacun à sa manière : celui de Kempe est plus complet, et, si vous devez vous le procurer, choisissez absolument cette version remastérisée, très supérieure à toutes les autres éditions précédentes ! Le coffret de Karajan comporte généralement ses dernières versions enregistrées des oeuvres qu’il propose –lorsqu’il en a enregistrées plusieurs versions, mais, quelle que soit l’époque envisagée, il fut toujours remarquable pour ce qui touche à la musique de Richard Strauss, l’un de ses mentors-. Impossible de départager ces deux coffrets, indispensables l’un et l’autre !
En version alternative, le coffret de David Zinman est un tout petit cran en-dessous, mais il bénéficie de prises de son plus récentes et vraiment excellentes, et la musique en tire tout-à-fait profit.

• Concernant les opéras, le coffret de Clemens Krauss, grand ami du compositeur, apporte lui aussi son lot d’oeuvres symphoniques dans d’admirables interprétations, mais je l’ai retenu d’abord pour l’opéra « Salomé », qui trouve ici une formidable traduction. Enfin, pour compléter cette découverte, une écoute du « Chevalier à la rose » est indispensable et la version que je vous propose est d’un raffinement qui sied à merveille à cette oeuvre presque surannée.

Bonne découverte !

Playlist « Promenade alpestre »

Jolie promenade à travers les Alpes aujourd’hui, avec cette oeuvre étrange et monumentale de Richard Strauss : « Eine Alpensinfonie », dont le statut est relativement indéfini. Est-ce un long poème symphonique, une symphonie curieusement construite ou simplement une suite orchestrale suivant un programme détaillé : le compositeur décrit 22 « étapes » de cette traversée des Alpes débutant au petit matin et s’achevant à la nuit tombée, avec ruisseaux, cascades, forêts, orages…. De quoi mettre en avant toute la palette des couleurs d’un orchestre très fourni –cordes nombreuses, 2 à 4 harpes, cors des Alpes, machine à vent…-pour ce merveilleux orchestrateur !

Longtemps, l’oeuvre fut délaissée au disque –même si le plus ancien enregistrement, quasiment introuvable aujourd’hui, date de 1925, et constitue un document sonore précieux mais peu plaisant techniquement– et il a fallu attendre 1941 pour que Richard Strauss l’enregistre lui-même dans des conditions techniques décentes -belle version, rapide, directe et décantée. 

Ce jour, j’ai refait le voyage cinq fois, au travers de cinq versions d’un intérêt variable. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La plus belle selon moi est en quelque sorte un document historique : c’est le premier CD de musique classique publié par la firme à l’étiquette jaune et le seul enregistrement de cette oeuvre par un chef qui chérissait le compositeur : la version de Karajan, déjà âgé et malade, est d’une intensité qu’on ne trouve nulle part ailleurs, et il est le seul à rendre pleinement justice, à la fin de l’oeuvre, aux indications de « douce extase » portées sur la partition –cf. la vidéo ci-dessous à partir de 41:00 environ pour les impatients qui n’auraient pas envie d’entendre l’oeuvre en entier…-. Les cordes sont brûlantes, les cuivres et les bois somptueux et l’émotion palpable.

En comparaison, j’ai écouté quatre enregistrements réalisés par la Staatskapelle de Dresde, ce remarquable orchestre qui créa l’oeuvre vous la direction du compositeur. la version de Böhmbon spécialiste et ami du compositeur– paraît très terre-à-terre, et pas très bien enregistrée de surcroît, y compris eu égard aux conditions techniques de l’époque; celle de Rudolf Kempe, autre très grand chef straussien, paraîtra élégante et raffinée, mais moins engagée. J’aime beaucoup, aussi, la version de Sinopoli, autre éminent interprète du compositeur, et, pour la bonne bouche et écouter l’oeuvre dans d’excellentes conditions techniques -elle le mérite-, j’ai une tendresse particulière pour une version méconnue par un chef et un orchestre eux-mêmes très peu connus : l’orchestre de Sao Paulo, très investi sous la direction de Frank Shipway : c’est vraiment très bien !

Playlist « Confiné en haute définition » !

Point de surprenantes découvertes, aujourd’hui, mais une playlist « audiophile » en haute définition ! Si si, je vous assure, ça existe, et le format permet, en outre, de gagner énormément de place –sauf que comme il faisait partie des gros coffrets dont je vous ai déjà parlé plus avant, ce gain de place ne se remarque pas du tout…– ! Pensez donc : tous les quatuors / sonates / symphonies de Beethoven ou le Ring de Wagner sur un seul support et selon des conditions techniques à la pointe de la technologie numérique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Où trouver des Bluray « Pure Audio » ? Je ne m’en étais à vrai dire jamais préoccupé auparavant, le tout petit nombre de Bluray Audio dans ma discothèque faisant partie de coffrets de rééditions d’intégrales : chez certains éditeurs, ils sont désormais systématiquement « offerts » avec le coffret. Dans cette perspective, ils sont très intéressants.

• Est-ce que ça marche mieux ? D’abord, il a fallu que je branche un lecteur Bluray bénéficiant des sorties adéquates pour le brancher sur l’ampli Hifi -la majorité des lecteurs actuels ne possèdent généralement qu’une sortie HDMI-, mais il se trouve que j’en avais un sous la main –sans le savoir a priori, puisque je n’avais jamais eu l’idée d’en avoir cet usage– parmi le lot des appareils récupérés ici ou là et plus réputé, d’ailleurs, pour ses capacités de lecture audio que vidéo d’après ce que j’ai pu en lire.

• Et, au final, donc ? Les derniers remasterings CD de chacun des ces documents sonores, qui font partie, chacun à leur manière, des sommets de l’histoire de la musique enregistrée, étaient déjà de très grande qualité et bénéficiaient d’une réédition haute définition, mais « réduite » à la fréquence d’échantillonnage du CD. Les résultats étaient déjà, dans la plupart des cas, excellents.
En haute définition, on gagne une toute petite aération supplémentaire dans le medium-aigu, une spatialisation un peu plus précise et, surtout, le confort de ne pas avoir besoin de changer de disque pour écouter tout un corpus. Il s’agit donc plus d’une question de confort d’utilisation que de confort sonore, mais il faut dire que les progrès réalisés depuis une quinzaine d’années en matière de rééditions –au moins dans le domaine de la musique classique– sont tels qu’il paraît désormais difficile d’aller beaucoup plus loin, surtout si l’on tient compte de la date initiale de ces enregistrements, qui traversent les années 60. Pour des enregistrements très récents, l’apport par rapport à un SACD ne me semble pas aussi évident.

Playlist « Jazz Attitude »

Point trop n’en faut : mon goût peu prononcé pour le jazz ne m’empêche pas, cependant, d’écouter avec plaisir cette playlist « jazzy », qui n’est pas trop éloignée de mes standards et de mes repères ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Weather Report compta dans ses rangs, vers le milieu des années 70, un bassiste exceptionnel, Jaco Pastorius, qui révolutionna la basse électrique au même titre que Jimi Hendrix révolutionna, en son temps, la guitare électrique : pédales d’effets, recherches de nouvelles sonorités –un travail sur les harmoniques tout-à-fait neuf à l’époque-, soutien rythmique remarquable –un genre de « walking bass » avec moults triolets, très mélodique et joué rapidement-. Il connut son heure de gloire au sein de Weather Report, avant un lent déclin dû à son caractère ingérable et irascible –il était atteint de troubles bipolaires-, puis un destin tragique –mort suite à un tabassage en règle par le videur d’un club de jazz-. Le disque propose un jazz presque rock extrêmement sophistiqué et virtuose.

« The Köln Concert » –1975– de Keith Jarrett est, paraît-il, le disque de jazz le plus vendu au monde avec « Kind Of Blues » de Miles Davis : concert enregistré à Cologne, comme son nom l’indique, et comportant deux parties, dont la seconde elle-même divisée en trois, chacune composée de longues improvisations sur un thème. Un beau disque de piano, très bien enregistré, à fréquenter avec modération au risque d’une certaine monotonie.

Les deux autres albums, « Welcome To The Beautiful South » du groupe The Beautiful South -comme c’est original ! – et « Picture Book » de Simply Red proposent un rock jazzy de belle inspiration mélodique et d’accès très facile et connurent chacun leur heure de gloire durant les années 80. Il s’agit, pour l’un et l’autre des groupes, de leur premier album, et c’est plutôt une réussite !

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