Beaucoup de blues, aujourd’hui, dont, notamment, les quatre albums ci-dessous, tous excellents ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ce matin, nous avons poursuivi notre étude comparative in situ des prix ici et Outre-Rhin, comme lors de chaque période de congé –et réalisé, à nouveau de substantielles économies sur des articles de la vie courante : sur les produits cosmétiques, les différences sont simplement effarantes…-.
Ce matin, voilà de quoi contenter mes oreilles, sous une petite pluie et un ciel plutôt gris… –Cliquer sur l’image pour la voir en grand-.
Hier soir, à la TV, ils passaient « Troie », une vision jeune et moderne de la guerre deTroie, très éloignée de l’Iliade à dire vrai –mais, sur cet événement supposé, on ne saura jamais où se situe la vérité, alors, pourquoi pas ?-… Du coup, tant qu’à en avoir une vision contemporaine, j’ai relu « La guerre de Troie n’aura pas lieu », de Giraudoux, une de mes pièces de théâtre de chevet, avec le « Caligula » de Camus. J’en ai même retrouvé une version audio avec Louis Jouvet –Hector, le très humaniste prince troyen-, l’un des créateurs de la pièce. Pacifiste convaincu, Giraudoux essaie de décrypter les événements déclencheurs d’une potentielle nouvelle guerre mondiale, à travers les machinations politiques des uns et des autres. Evidemment, la déclamation telle qu’on l’entend est passée de mode, mais c’est un autre petit morceau d’histoire malgré tout –et le texte est très beau– !
Cet homme est une énigme : une modestie qui touche à l’humilité, un mutisme savamment entretenu et l’impression d’être totalement égaré dans le monde dans lequel il évolue, et dont il dit depuis plus de 50 ans qu’il ne l’aime pas. Charlie WATTS, batteur du « greatest rock’n’roll band in the world« , se refuse à être le plus démonstratif technicien technicien de son instrument, mais c’est assurément le plus atypique, et le seul qui swingue avec cette légèreté de touche –avec, peut-être, Stewart Copeland, dans un tout autre registre-dans un monde de cogneurs !
Venu du monde des arts graphiques, amateur de jazz –il a d’ailleurs écrit et joliment illustré, à la façon d’un livre pour enfant, un ouvrage à la mémoire de Charlie Parker : « Ode to a flying bird »-, Charlie WATTS a commencé sa carrière de batteur dans le groupe d’Alexis Korner « Blues Incorporated« , au tournant des années 60 : il y fut remplacé, à son départ, par Ginger Baker –ce qui indique que la barre était élevée-. Les Stones insistèrent longtemps pour s’attacher ses services, et ce ne fut que lorsque leur carrière commença à prendre forme qu’il accepta de rejoindre le groupe. Plus de cinquante ans après, il n’a toujours pas réalisé le moindre solo au sein du groupe, se refusant à donner l’impression d’être un vulgaire bateleur de foire !
Sa carrière solo est tournée vers le jazz –il a constitué de nombreuses formations autour de lui pendant son temps libre et produit quelques bons albums-, le boogie ou des projets plus personnels et étranges -« The Carlie Watts and Jim Keltner Project »–
… purement matérialistes, mais néanmoins frappées du sceau de l’urgence ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand.-
Il ne me reste plus qu’à trouver un carton adapté et à emballer comme il faut… Ils ont de ces exigences, en plus ! Entre les deux engins, les télécommandes et les kilomètres de câble que je vais leur renvoyer, ce n’est pas simple !
Hier, on m’a remis ça ! C’est joli –et ça fait aussi de jolis petits trous dans la veste où on l’épingle ...-. Un masque et un tuba en plus, et je serai un vrai petit canard !
J’ai eu droit à un gentil discours plein d’éloges par le grand chef herself –heureusement, j’avais mis de grandes chaussures 🙂 -. J’avais fait le pari de glisser, dans mon discours de remerciements, les noms de Michel Rocard et Edmond Maire, notamment, ce que j’ai réussi à faire 🙂 –au grand dam des conventions et de ceux qui pensaient que je n’en serais pas capable : me voilà riche…-.
Mini-Nain, qui était présent, m’a dit : « Les gens ont beaucoup aimé ce que tu as dit, mais c’était long, tu avais dit que ce serait un petit discours« . Il faut bien que jeunesse se passe ! Puis, la soirée s’est gentiment prolongée ensuite, mais pas très longtemps pour moi, pour cause de crève monumentale : privé de fromage, de dessert et de café ! Mais j’ai emmené un peu de pain pour nourrir le canard !
En écoutant la petite playlist matinale concoctée dès l’aube –si si– et en attendant de passer à des choses plus consistantes –cliquer sur l’image pour la voir en grand…-, je lisais ce matin quelques nouvelles… dont une fâcheuse ! Voici donc le motif de cette fâcherie.
Ordonques, les Rolling Stones devraient repartir en tournée pour la promotion de leur nouvel album de la réédition de leur ancien mais néanmoins excellent album « Sticky Fingers », paru en 1971 –44 ans quand même, soit plus que certains lecteurs de ce blog…-. Célèbre pour son contenu autant que son contenant –une vraie braguette lors de l’édition 33 tours, et un design signé Andy Warhol-. Cliquer sur l’image de la jaquette pour la voir en grand-. Ordonques, lors de la création de cet album, Mick Taylor faisait pleinement partie du groupe, et a été l’inspirateur, voire le compositeur non crédité, de quelques chansons essentielles : Sway et Moonlight Mile, notamment. Ses interventions sur de nombreuses autres les ont notablement enrichies, embellies et sont si essentielles qu’on imagine mal les écouter sans lui –c’est même impossible sur Dead Flowers, par exemple-. Et pourtant : il ne participera pas à cette tournée de promotion. Ce n’est même pas qu’il aurait refusé une invitation, c’est tout simplement qu’il n’a pas été invité ! Il est difficile de trouver un motif avoué à ces bouderies à son encontre. La réponse à cette question est systématiquement éludée, même pas habilement, et extrêmement embarrassée.
Il semble que, déjà, lors de la tournée en Australie, il se soit passablement ennuyé et n’ait participé que sporadiquement aux répétitions –en même temps, pas trop besoin pour lui de répéter des trucs qu’il connaît sur le bout des doigts, d’autant qu’en termes de balance, il est facile à régler : c’est à fond tout le temps, et il nuance lui-même sur l’instrument-. On lui aurait également demandé de raccourcir ses interventions solistes…
Il semble surtout que le groupe, et Mick Jagger notamment –tiens, pour une fois, ce n’est pas Keith Richards– ait pris sacrément ombrage des revues de presse qui, partout, ont parlé de sa présence incontournable et du haut niveau de ses prestations. En fait, depuis son départ du groupe, en décembre 1974, son retour est interrogé lors de chaque conférence de presse, ou presque… Certains musiciens du groupe eux-même –Charlie Watts, Bill Wyman-reconnaissent à très haute voix que son départ a provoqué une baisse musicale marquée du groupe, et le leader chanteur le reconnaît lui-même sans cependant le dire trop fort, parce que ce serait synonyme de dévalorisation de tout ce qui a suivi…
Soit. C’est dommage pour l’image du groupe et, surtout, dommageable pour la musique qu’on entendra : je crains le retour d’un grand barnum, et je me demande comment Keith Richards va pouvoir assurer quoi que ce soit, avec ses doigts perclus d’arthrose ! Et ce n’est pas le sympathique Ronnie Wood qui pourra tout faire à sa place…
En guise de vengeance revanche, voici un extrait de quelque chose -Sway, parue sur Sticky Fingers, donc, dans une version live de Mick Taylor– que vous n’entendrez jamais lors de cette tournée, faute d’un guitariste à la hauteur !
Aujourd’hui, c’est le « Disquaire day », et la météo quasi-estivale devrait inciter le chaland à partir à la recherche d’objets rares et vyniliques noirs mesurant 30 cm de diamètre… Le marché du 33 tours a connu un petit rebond ces dernières années, et voilà qu’on nous annonce que ce marché de niche –en volume, les ventes restent marginales : une hausse de xx% à partir d’un petit nombre ne donne pas forcément un très grand nombre – constitue un événement presque majeur !
C’est marrant, cette nostalgie… Certes, le 33 tours était un bel objet, certes, sur une très bonne platine très bien réglée –ce qui nécessite un minimum de savoir-faire, malgré tout, et coûte nettement plus cher qu’un modeste lecteur de CD-, un 33 tours neufs procure un vrai plaisir à l’écoute –mais pas supérieur à un CD sur un bon lecteur : les qualités et les défauts de l’un ou l’autre ne sont pas les mêmes, tout simplement, mais en termes de stricte fidélité, le CD est largement plus fidèle car plus neutre-. Mais il s’use à une vitesse remarquable et perd donc aussi vite ses qualités acoustiques, et c’est un produit horriblement cher par rapport à un CD, qui s’use beaucoup moins et ne voit pas ses qualités altérées au fil du temps : ça marche, ou ça ne marche plus… Reste le cas de la pochette, et là, en effet, il n’y a pas photo !
Quant aux 33 tours actuels, c’est juste une petite arnaque : les remastering utilisés sont les mêmes que ceux utilisés pour les rééditions CD, et, pour le coup, la comparaison entre les deux est assez cruelle pour le vinyle, même bien mis en oeuvre : en écoute aveugle, les résultats sont impitoyables… Nostalgie, quand tu nous tiens…
Néanmoins, avec tout ça, j’irai quand même faire un tour en curieux : ils braderont peut-être les CD, qui sait ???
Je ne parle pas ici d’une exception locale ancienne liée au statut local, mais d’un truc nouveau et encore unique en France : pour le découvrir, cela se passe ici.
Sur ce, je m’en retourne à mes nouvelles études, moi… Accompagné d’une playlist matinale pour me tirer de la torpeur : me suis levé trop tôt !
C’est très vieux –cliquer sur l’image pour la voir en grand– : l’engin -de marque Decca- est sorti pour la Noël 1934, je pense qu’aucun lecteur de ce blog n’était né à l’époque ! Et bien, curieusement, en ces temps de recherche de la plus haute fidélité possible, de lecteurs numériques et de musique « dématérialisée » –le terme est hautement discutable, à mon avis…-, ça reste absolument surprenant et musical. Tout se joue, en fait, dans le médium : en dessous de 200 Hz, il n’y a quasiment plus rien, ni au-dessus de 4000 Hz. Par contre, ce qui est restitué est stupéfiant, sur des 78 tours en bon état : le piano, les voix, les petits ensembles à cordes sont magiques ! Evidemment, pour un gros orchestre, c’est plus délicat. Mais, vraiment, ça vaut le coup d’oreille !
Hier, jolie playlist pour agrémenter une journée assez pluvieuse…