BTHVN2020 – Playlist « Trésors intemporels »
Le confinement prolongé et le week-end pascal sont propices à la poursuite de l’exploration de mon fond de discothèque…
Depuis ce matin, ce sont les symphonies de Beethoven –sources de redécouvertes permanentes et dont l’attrait me semble inépuisable…– qui sont à l’honneur, au travers d’interprétations relativement anciennes, et qui me change quelque peu de la relative déception de ma dernière découverte –cf. à lire ici-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Versions toutes fort justement célèbre et généralement saluées comme de remarquables versions de ces oeuvres, même si la Cinquième de Karajan fut massacrée par la presse spécialisée naissante en France au moment de sa sortie –opinion complètement révisée par la suite-, mais encensée partout dans le monde pour son énergie juvénile et la virtuosité du jeu d’orchestre –et pourtant, au sortir de la seconde guerre mondiale, Vienne n’était pas le plus virtuose des orchestres ! Cf. extrait ci-dessous-.
De même, la Septième avec le même orchestre et le même chef est formellement, instumentalement et soniquement remarquable, même si elle n’est pas la plus engagée –endiablée– de cet interprète dont il existe pas moins de six versions rien en disque, sans compter les vidéos…
André Cluytens, chef belge naturalisé français, est le premier chef à avoir enregistré l’intégrale des symphonies de Beethoven avec l’orchestre philharmonique de Berlin, très peu de temps avant Karajan, mais son intégrale a moins marqué les esprits : la Sixième en est sans doute la plus belle réussite, lumineuse et très chantante.
Quant à la Troisième par le chef allemand Erich Kleiber, réfugié sur le continent américain durant la guerre, elle se situe vers les sommets des enregistrements de cette oeuvre à cette époque prolifique où chaque éditeur reconstruisant un catalogue pour les mélomanes : il eut la chance de bénéficier de tout le savoir-faire de Decca en matière de qualité sonore et propose une interprétation magistrale de cette superbe symphonie !
Notule en vrac !
Aujourd’hui, début du week-end pascal et, donc, on fait relâche pour tout ce qui concerne le travail !!! Pour le reste, mes journées confinées se ressemblent invariablement : lever vers 5 heures, télétravail intense entre 5h30 et 8h00, à l’heure où les serveurs ne sont pas encore engorgés, puis pause entre 8h00 et 8h30 et reprise relativement intense jusqu’à 10h30, où je joue notamment à Excel…
Ensuite, les choses s’allègent quelque peu et je peux commencer à travailler plus tranquillement, et même en profitant de quelques playlists construites n’importe comment !
L’après-midi, le plus gros du travail se situe entre 13h30 et 16h00 et consiste notamment à répondre aussi précisément –et, le plus souvent, assez laconiquement– aux nombreux courriels qui me parviennent : depuis le début du confinement, ma boîte-aux-lettres professionnelle m’indique 2326 courriels reçus, ce qui est un assez joli score !
Le lendemain se profile de la même manière, et le surlendemain et les jours qui suivent également ! Parfois, certaines journées sont égayées par une visioconférence –deux par semaine– et Moneypenny s’avère très attirée par les feux des projecteurs et s’est transformée en coqueluche des réseaux !
Evidemment, avec des journées aussi sportives –même si je me déconfine quelques minutes dans le parc ou pour faire de menues promenades et pour faire les courses-, trouver le sommeil est difficile !
La playlist du confinement, en vrac et de mémoire : j’ai écouté quand même, de nombreux albums durant cette période –cliquer sur l’image pour voir en plus grand un petit extrait assez réducteur de cette playlist-.
Ces écoutes sont d’autant plus propice à la redécouverte de mon fond de discothèque que l’achat de nouveaux CD est remis à plus tard : les délais de livraison sont très allongés et le prix des CD a bondi d’un coup d’un seul sur ma boutique en ligne habituelle –effet d’aubaine ? -, où les stocks, de surcroît, sont au plus bas ! Du coup, je n’ai même pas fait de liste d’achat et je vais sagement attendre la fin de cette période !
Enfin, comme je ne l’avais pas encore fait –tragique erreur ! -, voici que je vous livre la surprise de ce moins d’avril ! Il était plus que temps, non ?
Elle est disponible ici et il s’agit d’une vraie rareté, qui devrait contribuer à égayer pour un petit moment votre confinement ! ENJOY !
BTHVN2020 – Playlist nouveauté et vieux rogatons !
Hier, profitant d’un temps de répit et d’une météo assez maussade pour ne pas trop faire regretter le confinement, j’ai passé en revue quelques oeuvres beethovéniennes, au travers d’une nouveauté et de vieux rogatons ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La nouveauté, d’abord : une très ostentatoire et tapageuse version de la cinquième symphonie, que j’ai n’ai pas vraiment appréciée –euphémisme…– : le chef, russo-grec ou greco-russe, ça dépend des jours, est assez connu pour se montrer volontiers iconoclaste et parfois outrancier dans ses jugements à l’emporte-pièce. Ici, c’est une succession d’à-coups rythmiques et dynamiques, pas toujours justifiés, et essentiellement pour faire de l’effet, à mes oreilles au moins, et différemment de ce qu’ont pu faire plein d’autres grands et moins grands noms de la baguette, autrement plus convaincants. Pour une nouveauté, la prise de son, de surcroît, n’est pas vraiment remarquable.
Du coup, les trois albums qui ont suivi ont constitué une récréation des plus agréables ! Les quatuors de Beethoven dans cette première version du fameux quatuor américain Juilliard ont toujours constitué ma version de chevet : ils viennent de reparaître dans une très belle remasterisation –ils avaient disparu du catalogue depuis longtemps et la première parution en CD n’était pas très bonne en termes de qualité sonore-. La symphonie « Pastorale » dans cette version est également ma favorite et le concerto pour piano n°5 « Empereur » trouve ici une version marmoréenne qui lui convient assez bien.
Aujourd’hui, le télétravail reprend ses droits, avec même une visioconférence prévue !
Confinement, jour n+1 -je ne compte plus…- !
Le télétravail, c’est bien quand cela ne s’inscrit pas dans la durée et que je n’ai pas plusieurs centaines de courriels, entre presqu’autant d’appels téléphoniques, tous urgents évidemment, à traiter chaque jour ! Parce que, pour le coup, c’est une vraie plaie !!! Je jongle entre les ordinateurs et le téléphone, ce qui n’est pas très pratique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Du coup, mon bureau est un véritable capharnaüm et certaines journées sont à rallonge, ce qui m’oblige à travailler le week-end également pour rester à jour… Quand ce ne ont pas les serveurs pro qui sont sporadiquement saturés, vu la très grande quantité de données échangées ! J’arrive généralement à prendre une bonne avance le matin très tôt quand même, ce qui me permet de me ménager quelques temps de respiration salutaires chaque jour, et je devrais survivre à cette épreuve, mais cela me laisse assez peu de temps pour vaquer à d’autres occupations.
Quant à TheCookingCat, son métier l’expose évidemment bien plus que moi, mais elle a droit à une ovation au balcon chaque soir à 20:00. Et ce n’est que justice !
Plus que quatre semaines et demi à ce rythme là si tout va bien !
Je me confine, donc je mange…
Bilan au terme de ces deux premiers jours de confinement :
• je télétravaille, ce qui, en cette période, est épuisant : appels téléphoniques incessants, échanges de mails frénétiques -plusieurs centaines hier- et vidéo-conférence lorsque cela veut bien fonctionner, c’est-à-dire pas si souvent que cela, puisque c’est aussi tributaire de la robustesse des connexions des uns ou des autres, d’une part, et d’un engorgement certain de la tuyauterie mondiale, d’autre part : on dépasse désormais assez largement les 10 térabits de données par seconde sur le réseau mondial !
• je fais le tour du parc de la résidence chaque jour (2 ou 3 fois quinze minutes), c’est un espace privé sans maréchaussée, mais ça atteint vite ses limites !
• je cuisine : ça détend, ça occupe les mains et l’esprit pendant une petite heure et le résultat est plutôt goûteux ! -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Et, sinon, je lis et j’écoute de la musique, comme chaque jour « normal ».
Etat d’urgence – Confiné ?!
Depuis midi, me voilà confiné, ou presque ! Je suis encore passé au bureau toute la matinée –grand moment de solitude, mais voyage express pour cause de route quasi-déserte…– régler les urgences urgentissimes qui s’accumulent depuis vendredi et qui m’ont valu un week-end bien bien bien rempli à en traiter une multitude d’autres !
Ma carte professionnelle me vaut la mansuétude des forces de l’ordre lors de mes éventuels déplacements professionnels, mais un collègue qui avait oublié la sienne a eu droit aux remontrances de la maréchaussée, à exactement 12:05 : la ville où il exerce était bouclée par les forces de l’ordre et il fallait monter patte blanche ! J’ai, également, consciencieusement rempli l’attestation de déplacement dérogatoire en 5 exemplaires, que j’emmène lors de chacun de mes déplacements !
Scène surréaliste ce matin sur le parking du supermarché où je fais régulièrement le plein d’essence : à 07:15, une file d’une cinquantaine de personnes au moins attendait déjà l’ouverture des portes du magasin, dont les portes n’ouvrent qu’à 08:30 !!! De l’art de perdre son temps, non ?
Etat d’urgence, ou presque…
Comme d’habitude, j’étais le premier –et le seul…– à voter, tôt ce matin, muni des documents nécessaires et d’un stylo que j’avais apporté –noir indélébile, mais le bleu convient aussi-. J’ai hésité à prendre une paire de gants en latex –TheCookingCat en a des boîtes pleines, c’est normal vu son métier…-, et j’ai finalement renoncé. Et je ne portais pas de masque : c’est grave, docteur ?
En revanche, des flacons de gel hydroalcoolique sont disponibles –ils devraient les coller sur la table, ça évitera les vols– et le bureau de vote était organisé conformément aux dernières recommandations. Je ne sais pas encore si j’assisterai au dépouillement ce soir, mais il risque d’être plus rapide que d’habitude, le taux d’abstention s’annonçant vraisemblablement élevé !
Au retour, je ne suis pas passé par la case petit noir au comptoir : la brasserie voisine est fermée depuis hier soir –je me demande ce que les restaurateurs vont faire de leur stock de denrées périssables– : du coup, arrivé à la maison, je me suis refait un expresso ! La ville est déserte : certes, nous sommes dimanche matin et il est encore relativement tôt, mais pas le moindre petit joggeur ni le moindre promeneur de canidé… sauf sur le chemin du retour, via un petit détour par la boulangerie : devant sa porte, une file de dix clients s’étirait sur près de 50 mètres, et l’accueil en boutique se faisait un par un ! L’Alsacien est naturellement méfiant – prudent – discipliné – respectueux des règles édictées –ou un peu de tout cela…– !
Le plus surprenant reste encore à venir : le spectacle des jours suivants risque de ressembler à ce spectacle dominical !
En attendant, mettons tout cela en musique, avec cette chanson somme toute assez rare et peu connue d’un groupe archi-célèbre…
Playlist « Du traditionnel au HIP »
Petite playlist inspirée par un commentaire laissé à l’occasion de la notule précédente : ma discothèque est pleine de versions de la très fameuse « Water Music » de Handel, dont je raffole au grand désespoir de TheCookingCat, qui ne supporte pas ce qu’elle appelle « ta moche musique avec des cors de chasse-à-courre » !
Avec l’illustre « Messiah », il s’agit vraisemblablement de l’oeuvre la plus enregistrée de Georg-Frideric Handel, musicien anglais d’adoption et exact contemporain de Bach. D’aucuns préfèrent le second, j’ai moi-même un petit penchant pour le premier.
Les versions traditionnelles écoutées sont, pour la plupart, enregistrées dans l’arrangement que fit de cette oeuvre le compositeur et chef d’orchestre Hamilton Harty, réalisé au début des années 1930, et qui n’en reprennent que des extraits mis bout à bout sans grande cohérence. Longtemps, les plus chefs d’orchestre n’en jouèrent que cette version, destinés à un orchestre symphonique « moderne ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur le premier extrait pour écouter à quoi ce que ça donne-.
Avec l’attrait grandissant, au cours des années 60, pour s’orienter vers un retour à une tradition interprétative dégraissée et plus proche des canons de l’époque de leur création –émergence du courant dit « Des Baroqueux » -, on commença à voir apparaître des versions plus complètes, réorganisées en fonction de la tonalité des différents mouvements de l’oeuvre et jouées à effectifs plus réduits. Il s’agit désormais d’un nouveau standard bien établi depuis les années 70, même si, là encore, on constate une évolution interprétative. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur les extraits pour en juger par vous-même-.
Enfin, j’ai dans ma discothèque, qui compte quelques bizarreries, cette vraie curiosité : l’orchestre philharmonique de Berlin, dont le chef titulaire était alors –nous sommes en 1951– Wilhelm Furtwängler , dirigé ici par le chef allemand Fritz Lehmann, qui se pose ici en visionnaire ! –Cliquer sur l’extrait proposé pour le vérifier : c’est édifiant eu égard à l’orchestre et aux standard de l’époque ! -.
On constate bien, aussi, à travers ce dernier extrait, que le diapason des orchestres symphoniques « traditionnels » est plus élevé que dans les versions HIP communément répandues de nos jours : la double est bouclée avec ma notule précédente !