Playlist « Russe à la russe »

C’est une playlist en noir et blanc que j’ai concoctée ce jour, composée d’oeuvres pour piano de compositeurs russes interprétées par des pianistes russes, qui chantent ici dans leur coeur de répertoire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Prokofiev – Sonate pour piano n°8 ; Visions fugitives, 8 extraits. Emil Gilels, 1974
Scriabine – Sonates pour piano n° 1, 6 et 8. Vladimir Ashkenazy. 1987
Moussorgsky – Tableaux d’une exposition – Anatol Ugorksi. 1992

La huitième sonate pour piano de Prokofiev fut créée par Emil Gilels à la demande du compositeur en 1944. Le pianiste, tout auréolé de gloire suite à son premier prix remporté au prestigieux premier concours de piano de la reine Elisabeth à Bruxelles, était alors quasi-continuellement en tournée dans toute l’Union soviétique pour soutenir les troupes engagées sur le front russe contre les Allemands. Cette sonate fait partie des trois «sonates de guerre» de Prokofiev –6, 7 et !-, elle est d’une difficulté redoutable et Emil Gilels, après l’avoir souvent jouée en concert, l’enregistra dans un album légendaire en 1974. L’album est accompagné d’extraits des «Visions fugitives», courtes pièces pour piano plutôt intimistes, très fréquemment interprétées en récitals par Gilels tout au long de sa carrière.

Les trois sonates de Scriabine sont des pièces relativement courtes, et l’album de ce jour permet de constater l’évolution du compositeur, entre la première, d’inspiration très romantique, et les deux suivantes, bien plus complexes harmoniquement. Par un curieux signe du destin, Emil Gilels faisait partie du jury qui attribua le premier prix du concours de la Reine Elisabeth à Vladimir Ashkenay en 1956. Ce très grand pianiste n’a peut-être pas connu la même reconnaissance que son aîné, malgré une carrière discographique abondante, mais il a sans doute été desservi par des prises de son étonnamment ratées –c’est à la fois bouché et métallique, difficile à définir…– de la part d’un label réputé pour ses réussites ! Les sonates de Scriabine, enregistrées au début de l’ère numérique, sont un peu meilleures de ce point de vue. Artistiquement parlant, elles sont superbes !

Enfin, les «Tableaux d’une exposition» de Moussorgsky sont une oeuvre extrêmement populaires et trouvent ici une intervention assez iconoclaste mais plaisante –et très bien enregistrée– d’un pianiste remarquablement original, qui connut une carrière météoritique.

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Playlist franco-française aux Etats-Unis

La playlist du jour permet me permet de découvrir un peu mieux des compositeurs français de la seconde moitié du XIXè siècle ou de la première moitié du XXè siècle : Ernest Chausson, Emmanuel Chabrier et Jacques Ibert. Cette période est tellement écrasée, en France, par Debussy, Ravel et, dans une moindre mesure sans doute Saint-Saëns, qu’on a quelque peu tendance à les oublier un peu. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Emmanuel Chabrier – Anthologie orchestrale
Ernest Chausson – Symphonie en si bémol majeur
Jacques Ibert – Escales

Dans cette liste très variée, l’oeuvre qui me semble la plus réussie et intéressante est la belle symphonie d’Ernest Chausson, d’inspiration très wagnérienne et assez proche dans l’esprit, me semble-t-il, de celle de César Franck.

Ces trois albums font partie d’une anthologie en deux volumes consacrée à Paul Paray, chef français très estimé de ses pairs contemporains –et notamment Toscanini– qui s’exila aux Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale et dirigea durant une petite dizaine d’année l’orchestre symphonique de Detroit –ville très prospère à cette époque– qu’il avait largement contribué à améliorer, jusqu’à faire l’un des meilleurs orchestres américain. Avant son exil volontaire, il était déjà très réputé en France, où il créé, notamment un certain nombre d’oeuvres, dont les « Escales » de Jacques Ibert –cf. troisième album du jour-. Par ailleurs, Paul Paray fut un compositeur relativement prolixe avant la guerre, loué notamment par Fauré.
A Detroit, il enregistra de très nombreux disques, en particulier dédiés aux compositeurs français, et eut la chance de bénéficier d’excellentes conditions techniques grâce aux techniciens du label Mercury : ces enregistrements, très bien remastérisés, ne portent guère leur âge.

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On refait -un peu- le blog…

… afin d’apporter une compatibilité avec les dernières versions de php –le thème précédent, un peu ancien, ne supportait malheureusement pas complètement les versions les plus récentes de ce langage-. De subtiles retouches viendront sans doute encore prochainement, le temps de m’habituer et de m’approprier pleinement ce nouveau thème !

Songs Of A Lost World

Dans la série « Un jour, un album », c’est le tout nouvel album des Cure, fraîchement livré ce matin, qui tourne actuellement en version «Blu-ray audio : Immersive Remix» dans mon lecteur, pour une réécoute après celle de la version « traditionnelle » en CD. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A la panoplie traditionnelle des mélancolies propres à Robert Smith –la nostalgie du temps qui passe, la solitude…– s’ajoute désormais son regard sur la mort : cet album est façonné par le décès de plusieurs membres de sa famille, dont son grand frère auquel il était très attaché. C’est un disque sombre, dont les nappes de synthé rappellent «Disintegration» tandis que la batterie martiale et les guitares torturées ne sont pas sans évoquer «Pornography».
De très loin le meilleur album de ce siècle pour the Cure, et, plus largement, un superbe album ***** !

Playlist « Musique de chambre romantique »

Et, pourrais-je ajouter au titre de cette playlist dominicale, accolé à l’adjectif romantique, l’adjectif « virile », tant les interprétations de ces oeuvres écoutées ce jour collent également tout-à-fait à cette description ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les trios de Mendelssohn notamment –à classer au plus haut niveau des productions de ce genre, *****-, gagnent beaucoup à ce traitement très énergique et qui avance sans trop de fioritures. Rostropovich prend beaucoup de place –comme toujours, diront les mauvaises langues…– dans le merveilleux quintette pour cordes de Schubert –*****– qui trouve ici beaucoup d’ampleur  et Gilels apporte à la fois une énergie fougueuse et beaucoup de poésie au quintette avec piano de Brahms-*****-.
Trois excellents albums à savourer sans réserve !

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C’est ballot !

J’avais annoncé, il y a quelques temps, que j’avais pré-commandé le tout nouvel album des Cure, «Songs Of A Lost World», et qu’il était prévu qu’il soit livré aujourd’hui. Pour une raison que j’ignore, cette livraison est désormais prévue avec trois jours de retard et, chose curieuse, la livraison «accélérée» des éventuels albums non pré-commandé n’est assurée qu’à partir d’une période inscrite entre fin novembre et début janvier ! Il en va de même auprès d’autres boutiques en lignes, qui affichent un « stock épuisé » pour cette édition un peu spéciale –2 CD + BluRay-.

Pour me consoler un peu et patienter –d’autant que les critiques lues ou entendues sont pour le moins élogieuses-, j’écoute et je regarde cet excellent concert enregistré à Berlin en live en 2002, où le groupe proposait sa «Trilogie», artificiellement constituée de «Pornography», «Disintegration» et «Bloodflowers», puisque chacun sait que la seule vraie trilogie cohérente du groupe est la fameuse trilogie glacée du début des années 80 : «Seventeen Seconds» – «Faith» – «Pornography».
Nonobstant, le show berlinois est excellent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Surprise « Diamant à trois faces » !

Et hop, une fois encore, la traditionnelle surprise mensuelle arrive à l’heure ! Comme d’habitude, la surprise du mois précédent est retirée, au même moment, du serveur.
La surprise est constituée, ce mois-ci, d’une jolie pépite à trois faces, chacune de celles-ci proposant une manière alternative d’observer cette pépite sous un angle sans cesse renouvelé –pour en voir toutes les beautés cachées-, mais je ne vous en dirai pas plus ! Vous pouvez, dès maintenant, la retirer ici.

ENJOY !

Playlist « Retraite à l’américaine ».

Parmi les derniers cadeaux que l’on m’a offerts pour ma retraite, qui commence officiellement demain, ces deux coffrets consacrés au chef d’orchestre allemand naturalisé américain William Steinberg figurent en bonne place et une partie de leurs contenus composent la playlist du jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ces deux coffrets, très bien réédités et aux livrets courts mais intéressants –anglais et allemand seulement, comme cela semble devenir une norme désormais…– viennent compléter la volumineuse anthologie parue chez EMI dont je vous ai déjà entretenu ici ou . A ce jour, je n’ai pas encore entamé l’écoute du coffret proposé par RCA et présentant des enregistrements enregistrés durant le court mandat du chef à Boston. Par ailleurs, je possédais déjà une partie du coffret « The Complete Command Classics Recordings », à savoir les symphonies de Beethoven –l’une de mes intégrales préférée-, présentée ici, ou celles de Brahms –magnifique deuxième symphonie-, évoquées : ces deux coffrets trouveront facilement preneurs, je sais déjà à qui les donner !
Tous les enregistrements ont été réalisés dans les années 60 sur des bandes magnétiques de 35mm, à l’instar de ceux enregistrés pour la collection « Mercury Living Présence » et sont de très grande qualité, et généralement meilleurs que ceux alors réalisés en Europe. L’orchestre de Pittsburgh s’avère par ailleurs tout-à-fait excellent. Hormis les Beethoven et Brahms sus-cités tout le reste du contenu m’était inconnu, et j’ai déjà découvert avec plaisir –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

la 7ème symphonie de Bruckner –enregistrée aussi tôt qu’en 1963– dans une version narrative, nerveuse, dynamique et d’une grande virtuosité. C’est vraiment très réussi, et très différent aussi de nombreuses versions européennes, et les cuivres de l’orchestre de Pittsburgh sont remarquables. ***** Le disque est notamment complété par une très rare –et que je ne connaissais pas– « Ouverture en sol mineur », oeuvre aussi anecdotique et mineure que sa tonalité, composée en 1862, soit avant qu’il n’écrive la moindre symphonie : c’est dispensable à mes oreilles…
Tchaïkovsky : « Casse-Noisettes », suite pour orchestre. C’est vif, acéré et enjoué. Une belle réussite pour cette oeuvre très populaire et d’accès facile ! *****
Une série de compositeurs américains du 20ème siècle, au premier rang desquels Gershwin et Copland : je n’ai guère de repères dans cette musique, mais leur écoute s’est révélée très plaisante, même si je n’y reviendrai pas trop souvent sans doute. ***

A partir de demain, il mes restera beaucoup de temps pour découvrir tout le reste de ces deux petits bijoux !

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Marronnier de saison

Comme chaque année à la même période, le marronnier est un sapin : celui déposé à sa place traditionnelle, et qui attend désormais d’être taillé, décoré et illuminé en vue de la prochaine inauguration –dans un peu moins d’un mois– du Christkindelsmärik. En fait, il est arrivé en convoi exceptionnel la semaine passée déjà, mais cela m’avait quelque peu échappé. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, le spectacle paraissait presqu’incongrus hier en début d’après-midi, moment où on aurait pu aisément se promener sur la dite place en bermuda et en tee-shirt du fait d’une météo quasi-estivale : « l’été indien » s’est installé depuis quelques jours et il faisait 21° à l’heure où je suis passé devant le sapin !

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