Vendredi, décès de René Borg, réalisateur des mythiques Shadoks. C'est un petit morceau d'enfance qui s'en va : petit, j'ai adoré cette émission gentiment loufoque et si bien dite par Claude Piéplu.
Les Shadoks, au même titre que Pierre Desproges avec "La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède", divisaient la France en deux -les revues de presse de l'époque sont sidérantes vues de maintenant, et le débat fut rude, comme si une partie de la France, au nom de valeurs traditionnelles, refusait d'entrer dans la modernité. Ça ne vous rappelle rien ?-
Pour les baby-boomers, les 80’s eurent longtemps piètre réputation, musicalement parlant.. C’est toujours mieux avant… Mais, pourtant, deux albums, à eux seuls, permettent d’entrer dans les 80’s de la plus belle manière qui soit, et de rehausser largement le prestige d’une décennie inventive, joyeuse encore, certes marquée par l’arrivée de nouvelles technologies – ah, les boîtes à rythmes… -, mais aussi par un esprit d’insouciance, au moins au début.
Le premier de ces deux albums est « Psychedelic Jungle », des Cramps -1981-.
Certes, il n’a connu ni gloire, ni ventes fracassantes, mais a bénéficié, dès sa sortie, d’un vrai succès d’estime : la critique dans Rock’n’nFolk, à l’époque, fut élogieuse. C’est absolument fou et déjanté, à la fois kitsch et faussement sérieux, venant d’un groupe qui n’a jamais perdu sa sincérité, et n’a jamais percé au-delà d’un public « initié ».
Le chanteur, Lux Interior, est mort en 2009 – deux belles chroniques, ici et encore ici -, ce qui a entraîné la disparition d’un groupe qui tournait déjà au ralenti, au gré de la fantaisie de ses deux créateurs.
Le second, c’est « Pornography », des Cure -1982-. Violent, sombre, il marque la fin d’une période pour le groupe, et leur véritable entrée dans le monde des années 80.
Leurs deux précédents albums étaient étranges et beaux, celui-ci est étrange à sa manière, beau, violent et puissant ! Les chroniques de l’époque furent partagées, allant du dubitatif à l’exceptionnel, mais toutes ont souligné, au moins, le sentiment de quasi gêne un peu oppressante / oppressive ressenti à son écoute.
A ce jour, le groupe est toujours actif et livre des concerts souvenus exceptionnels. Son album « Disintegration » -1989- marquera, symboliquement, la fin des années 80 et l’entrée dans la décennie suivante : une boucle bouclée, en quelque sorte !
J’ai commencé à cataloguer mes CD… Travail de Titan, en effet ! J’en suis, pour l’instant et au bout d’une bonne vingtaine d’heures, à la lettre M en musique classique, sans avoir répertorié les compositeurs qui se trouvent dans des coffrets consacrés à des artistes spécifiques… Ça avance, lentement mais sûrement, et ça me permet de faire des redécouvertes ! L’option de tri, dans Excel, est tout-à-fait bienvenue !!!
Cette année, la nature, ici, a pris un petit mois d'avance ! Après les frimas prolongés de l'année dernière et le manque de soleil, les premiers bourgeons étaient apparus mi-avril.
En 2014, au contraire, ils commencent à arriver, et on les aperçoit un peu partout depuis plusieurs jours. Avec le soleil et la douceur de ces derniers jours, la nature reverdit rapidement et les premières primevères ont commencé à fleurir !
En corollaire, ce sont les skieurs qui sont déçus, obligés de partir loin pour pratiquer leur sport favori !!!
… j’aimerais bien cataloguer l’ensemble de mes CD, afin d’avoir une vue précise sur les oeuvres que j’ai -les essentielles et les autres…- et faire le point sur l’état des doublons, triplons (voire plus si affinité), au gré des rééditions et achats divers (par doublon, entendre la même oeuvre dans la même version. Une même oeuvre dans une version différente, c’est toujours intéressant, et les sonates de Beethoven, par exemple, que je dois avoir, de mémoire, 16 ou 17 fois, ce ne sont pas des mutliplons 😆 ).
J’avais commencé, au tout début de mon entrée dans le monde de l’informatique, un classement, mais il est obsolète : j’avais moins de CD -autour de 700 à l’époque- d’une part, la musique « dématérialisée » n’existait pas encore d’autre part, et, surtout, le fichier ClarisWorks de l’époque n’est plus exploitable !
Je cherche donc la meilleure solution… En passionné de l’histoire de l’enregistrement, il serait également intéressant de rajouter, en lien avec ce classement, la date de la critique originale parue à l’époque de la première édition dudit enregistrement… Ça, c’est possible, l’accès aux archives de la revue Gramophone étant ouvert aux abonnés -cela couvre la période 1923-2014, publicités d’époque comprises-, mais c’est fastidieux !!!
Ce fut mon tout premier fournisseur d'accès, en décembre 1995… J'en ai gardé, globalement, un excellent souvenir, mais les moins de 30 ans ne doivent même plus connaître !
Fiable, rapide en RTC avec un modem Olitec 56 kBps, puis en ADSL, dès 2000, de mémoire, à des tarifs raisonnables -et avec un modem USB tout pourri qu'ils m'avaient changé contre un modem ethernet nettement plus performant sans discuter : à l'époque, les modem ADSL USB faisaient fureur sur PC, mais les pilotes Mac étaient d'une absolue nullité ! En même temps, un modem USB, on n'a pas idée !!!-. Souvenirs, souvenirs…
Il est bien connu que Beethoven a écrit 9 symphonies ! Il est moins connu qu’il reste également des fragments d’une dixième -datant de 1823-1824, date à laquelle il composa également la 9ème, le compositeur aimait bien écrire plusieurs choses à la fois…-, qui ont été reconstitués avec plus ou moins de réussite pour former un mouvement de ladite dixième, donc. Travail savant, complexe, et qui donne un résultats curieux : c’est sans doute indéniablement beethovénien pour le matériel thématique, mais l’ensemble manque curieusement de souffle et d’audace, on dirait presque du Schumann !
Cela étant, l’écoute est plutôt agréable, sans révolutionner le genre néanmoins. Pour cela, la neuvième est tout-à-fait bienvenue !
… c'est tout un art !!! 19 minutes pour quelques mètres… Ce n'était plus arrivé depuis longtemps à ce point-là ! En guise de début de week-end, on pouvait rêver mieux… Joli ballet de sirènes par ailleurs : elles auraient au moins pu s'accorder !!!
… pour un pianiste que d’être frappé de paralysie des mains au sommet de sa gloire ! C’est pourtant ce qui arriva à l’immense Solomon Cutner -mieux connu sous son nom d’artiste, à avoir : Solomon– : en 1956, alors qu’il enregistrait les sonates de Beethoven dans ce qui devait être une intégrale réalisée pour EMI, en Angleterre, ses forces cédèrent et il dut arrêter sa carrière.
II en reste une intégrale partielle (18 sonates sur 32), qui s’inscrit très haut dans la discographie des oeuvres : sonorité ample et belle, vision à la fois souple et profonde, chantante et architecturée, autant de qualités qu’on trouve rarement réunies. Sachant qu’une autre intégrale « de référence » n’est que partielle également -celle de Gilels, mort avant d’avoir eu le temps d’enregistrer les 32 sonates-, ce sont deux visions majeures d’artistes majeurs qui manqueront à jamais.
One-Two-Three-Four : en un peu plus de 20 ans, les Ramones donnèrent 2261 concerts ! C’est assez énorme pour être souligné…
Les plus mauvaises langues diront qu’ils donnèrent 2261 fois le même concert -ce qui n’est pas tout-à-fait vrai : à la fin, les titres étaient joués presque deux fois plus vite qu’au début, et avec, peut-être, l’énergie du désespoir de ne pas être mieux reconnus, comme l’indique les deux extraits ci-dessous (1978, puis 1997)…-, les autres seront plus indulgents face à la sincérité et à l’engagement d’un groupe, qui, s’il ne perça jamais totalement, est néanmoins entré dans la légende du Rock.