Playlist « Tempêtes et Passions » !

Aujourd’hui, jour férié, concept en voie de raréfaction dans notre pays paraît-il, ce qui signifie essentiellement, pour un oisif comme moi, que la majorité des commerces et tous les services publics sont fermés –mais la vie touristique continue à battre son plein et les restaurants et autres glaciers sont bondés…-.
Ici, la canicule continue à sévir et, poursuivant sur ma lancée, j’écoute en deux jours quelques symphonies de Joseph Haydn, mais interprétées dans une optique HIP forcément très différente de celle envisagée hier, et autrement plus engageante et satisfaisante à mes oreilles : l’anthologie des symphonies « Sturm und Drang » par Trevor Pinnock et l’English Concert constitue pour moi la meilleure proposition de ma discothèque pour apprécier Haydn, tant pour ce qui concerne les oeuvres que leur interpétation. Elle comporte les symphonies 26, 35, 28, 39, 41 à 52, 58, 59 et 65, réunies en un coffret de 6 disques enregistrés  en 1989 et 1990 –très belles prises de son, précises et aérées-.
Très généralement, je préfère ces symphonies à celles plus tardives et souvent plus célèbres, regroupées en deux corpus –symphonies « parisiennes » et symphonies « londoniennes »-. A mes oreilles, les symphonies « Sturm und Drang » –Tempête et passion– sont au moins aussi intéressantes et, souvent, plus captivantes que celles composées plus tardivement. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pour enregistrer ces symphonies, Trevor Pinnock dispose d’un orchestre de 34 musiciens, qui correspond à celui dont disposait Haydn lors de leur création en sa qualité de maître de chapelle chez le prince Esterházy. Il dirige depuis le clavecin, qui distille un continuo discret. Sans jamais viser à l’originalité ostentatoire, les interprétations sont très claires et intenses, les menuets vifs et dansants, les mouvements lents finement galbés : l’ensemble est d’un niveau exceptionnel ! Unanimement salués lors de leur parution, ces albums restent incontournables pour ces oeuvres !

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Playlist « Symphonies de Haydn à l’ancienne »

La canicule se poursuit et, au moins ici, s’accentue encore… J’en profite pour faire le tour de ma discothèque en privilégiant des oeuvres que j’écoute très rarement, dans des versions anciennes qui me sont sorties de l’oreille depuis longtemps –déjà qu’elles avaient eu du mal à y entrer : les 104 (!!!) symphonies de Haydn sont loin de faire mon quotidien, même si globalement, je les aime un peu plus que celles de Mozart tout de même-.
Surnommé « le père de la symphonie », celles de Haydn, très classiques formellement et inventives thématiquement, sont généralement plus condensées structurellement que cette de Mozart, bien orchestrées et certaines annoncent le jeune Beethoven, le côté « implacable » en moins cependant.
Précisons pour la petite histoire que lorsque j’écoute ces oeuvres, j’ai tendance désormais à privilégier des versions HIP de Derek Solomon et son Estro Armonico, qui enregistrèrent au début des années 80 une petite cinquantaine de symphonies, ou celles de Trevor Pinnock avec l’English Concert, qui enregistra une très belle anthologie des symphonies « Sturm und Drang ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Symphonies n°44 & 49 « La passion » – Orch. de l’opéra de Vienne – Hermann Scherchen – 1957 ****
• Symphonies n°48 & 101 « L’horloge » – Orch.RIAS Berlin – Ferenc Fricsay – 1951 ****
• Symphonie n°67 « La surprise » – Orch. symph. de Pittsburgh – William Steinberg – 1959 ****

Curieusement, à part le disque de Steinberg, qui reçut une bonne critique à sa sortie, les deux autres n’avaient pas bénéficié, au moment de leur sortie, dans les années 50, de la même appréciation positive dans les pays anglo-saxons, où l’on tenait pour modèle de référence la vivacité sèche de Toscanini, dont Steinberg est assez proche. En revanche, Scherchen fut très apprécié, dès sa sortie, en France, grâce notamment à de prises de son excellentes pour l’époque. Quoi qu’il en soit, ils ont bénéficié de critiques dithyrambiques lors de leur réédition ! Pour ma part, ils suffisent à mon bonheur du jour !

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Playlist « Les années 50 en symphonies »

Dans la playlist de cette nouvelle journée de canicule –du coup, je suis sorti ce matin entre 6 heures et 8 heures, et, visiblement, d’autres que moi avaient eu la même idée : les rues étaient inhabituellement animées malgré l’heure matinale…-, trois albums consacrés à des oeuvres composées dans la première moitié des années 50. Les deux premiers albums sont quasi-contemporains de la création de chacune des oeuvres envisagées. La symphonie de Shostakovich est très différente, de ton et d’esprit, des deux autres symphonies. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Paul Hindemith – Symphonie « L’harmonie du monde » – Orch. Philh. Berlin, Paul Hindemith – 1953 *****

Cette symphonie, dont la composition, en 1951, précède celle de l’opéra du même nom, est une illustration de la vie et des thèses métaphysiques de l’astronome Johannes Kepler : le mouvement des planètes et les lois de la musique sont régis par une même harmonie universelle. Les noms de chacun des trois mouvements –1. Musica instrumentalis ; 2. Musica humana ; 3. Musica mundana– sont inspirés par les écrits du philosophe romain Boethiusaussi connu en France sous le nom de Boèce-. Il s’agit d’une oeuvre orchestrale complexe mobilisant un orchestre important. Paul Hindemith enregistra l’oeuvre lui-même, car il était très insatisfait de l’interprétation qu’en avait donnée Furtwängler lors d’un festival quelques temps auparavant.

• Karl Amadeus Hartmann – Symphonie n°6 pour grand orchestre – Orch. RIAS Berlin, Ferenc Fricsay – 1954 ****

La sixième symphonie de Karl A. Hartmann est une « recomposition », en 1953, de son ouvrage symphonique « L’Oeuvre », d’après le roman de Zola, initialement composé en 1938. En effet, après la guerre, Hartmann réutilisa et remania, dans ses symphonies, du matériel qu’il avait composé antérieurement. La liste de ses oeuvres est donc relativement complexe, d’autant que le compositeur avait également détruit certaines oeuvres de jeunesse après leur création… L’album fait partie d’une collection « Musica Nova » enregistrée par Ferenc Fricsay durant les années 50, consacrée aux musiciens allemands « contemporains ».

Maxime Dimitri Shostakovich – Symphonie n°10 – Orch. Philadelphie, Mariss Jansons – 1994 ****

La dixième symphonie de Shostakovich, composée en 1953, fait partie des symphonies dites « abstraites » du compositeur, à savoir qu’elle ne porte pas explicitement de message destiné à illustrer un moment historique de l’histoire soviétique ou de ses prémices. La version de ce jour est tirée de l’intégrale de Mariss Jansons, enregistrée avec plusieurs orchestres : très correcte dans l’ensemble, c’est cependant l’intégrale la plus inégale de toutes à mon avis.

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Collection de prestige…

J’ai récupéré, hier, toute une collection d’une centaine de LP de musique classique, suite à un futur déménagement d’un petit collectionneur, excellent pianiste, quasi-nonagénaire et presque sourd.
Il ne les avait écoutés, pour la plupart, qu’une seule et unique fois, puisqu’il les enregistrait systématiquement sur bandes magnétiques dès leur achat et les rangeait ensuite très soigneusement, afin de ne pas les abîmer ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Je n’ai encore rien catalogué –a priori cependant, je pense qu’il n’y a aucune oeuvre dans cette collection qui ne fasse pas, déjà, partie de ma discothèque, sauf peut-être quelques pièces pour piano de Chopin dont ce pianiste était friand-, j’ai simplement survolé rapidement quelques disques pour vérifier qu’en effet, ils sont dans un état quasi-neuf et qu’ils avaient été fort bien conservés. Les pochettes –gatefold dans leur grande majorité, mais également quelques coffrets aux livrets intacts– sont presque toutes dans remarquablement bien préservées également.

Presque tous ces albums vinyles font partie des collections de prestige chez Deutsche Grammophon, EMI-La Voix de son Maître ou Decca et portent encore l’étiquette de leur prix d’achat : en équivalent pouvoir d’achat, les 74,50 francs de l’époque –cc. 1975– représenteraient, à ce jour, environ 55 € en équivalent de pouvoir d’achat. Les chefs d’orchestre et les solistes les plus célèbres de l’époque de la parution de ces enregistrements –années 60 et 70 très majoritairement– sont à peu près tous présents.

Une fois l’ensemble répertorié, je n’en garderai sans doute que très peu et vendrai les autres dans une boutique de seconde main. Comme il s’agit essentiellement d’oeuvres du « grand répertoire », ils devraient pouvoir trouver preneur assez aisément.

Et hop ! Arrivés hier en recommandé…

Et hop ! Ça, c’est fait : les billets dont je vous parlais courant février sont arrivés en recommandé via l’Espagne, pour un concert en Allemagne, allez savoir pourquoi, et avec quelques jours d’avance –leur livraison était initialement prévu pour vendredi prochain au plus tôt…-.
Une bonne heure de route –Karsruhe est à 90 kilomètres environ de Strasbourg, et que l’on passe par la France en longeant le Rhin vers le nord ou par l’Allemagne en longeant le Rhin vers le nord, il n’y a que de l’autoroute-, une bière et une ou deux Currywurst plus tard, et nous serons prêts à entrer dans l’arène !

D’après mini-Nain qui était allé les voir lors de leur concert à Paris il y a deux ans, « tu sens quand même la fatigue, tout est un poil plus lent mais s’écoute quand même… ». Qui vivra verra entendra ! Quoi qu’il en soit, c’est bien la première fois que je verrai le même groupe en concert à plus de quarante ans d’intervalle : la dernière fois, c’était au Hall Rhénus, à Strasbourg, en décembre 1980 : à l’époque, c’était leur première tournée avec Brian Johnson, et ils avaient débuté le concert avec « Hell’s Bells », en mémoire de Bon Scott…

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Nouvelle mise en boîte

Jig Saw Puzzle, extraite de Beggars Banquet -1968- est de très longue date l’une de mes chansons préférées des Rolling Stones : c’est une sorte de mélopée blues, aux paroles drolatiques –cf. ci-après– et aux lignes de slide guitar parmi les premières jouées par Keith Richards –il n’est pas spécialiste de ce type de jeu, mais s’en sort d’autant mieux que Brian Jones, qui y excellait, ne jouait quasiment plus de guitare pour le groupe à cette date-. La batterie très souple de Charlie Watts est idéalement complétée par la basse de Bill Wyman : un genre de « walking bass » très mobile et mélodieux, qui mobilise tout le manche. C’est très agréable à jouer et même à écouter –ce n’est pas toujours le cas des lignes de basse…-.

1. There’s a tramp sitting on my doorstep / Trying to waste his time/ With his mentholated sandwich / He’s a walking clothesline / And here comes the bishop’s daughter / On the other side / And she looks a trifle jealous / She’s been an outcast all her life
Ref. Me, I’m waiting so patiently / Lying on the floor / I’m just trying to do my jig-saw puzzle : Before it rains anymore
2. Oh, the gangster looks so frightening / With his luger in his hand : But when he gets home to his children : He’s a family man / But when it comes to the nitty-gritty / He can shove in his knife : Yes, he really looks quite religious / He’s been an outlaw all his life
Ref.
3. Oh, the singer, he looks angry / At being thrown to the lions / And the bass player, he looks nervous / About the girls outside / And the drummer, he’s so shattered : Trying to keep on time / And the guitar players look damaged / They’ve been outcasts all their lives
Ref.
4. Oh, there’s twenty-thousand grandmas / Wave their hankies in the air / And burning up their pensions / And shouting, « It’s not fair! » / There’s a regiment of soldiers : Standing, looking on / And the queen is bravely shouting / « What the hell is going on? » / With a blood-curdling « Tally-ho » / She charged into the ranks / And blessed all those grandmas who / With their dying breaths screamed, « Thanks! »
Ref. ad libitum.

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Profitons à plein de la haute résolution !

Je vous avais déjà entretenu il y a quelques temps des possibilités offertes par le Bluray «Pure Audio», en signalant les petites améliorations sonores constatées et l’indéniable confort –et gain de place– apporté. Hier, je me suis rendu compte que j’avais encore un lecteur de Bluray –assez joli et discret– qui traînait et dont je ne faisais rien, sachant notamment qu’il ne possède pas de sortie audio RCA. Mais, curieux que je suis, avant de m’en débarrasser définitivement, j’ai rejeté un petit coup d’oeil à l’engin pour me rende compte qu’il possédait une sortie optique qui m’avait échappé, vraisemblablement parce que je ne devais pas en avoir l’usage au moment où j’avais récupéré ce lecteur… Qui dit sortie optique dit possibilité de le raccorder au DAC –convertisseur némrique-analogique– de mon ampli et de profiter, de surcroît, du surplus de résolution de celui-ci !
Hop hop hop, j’ai sauté sur mon vélo, pédalé vite vite vite vers le centre-ville pour acheter un câble optique, branché tout cela et déposé un disque, pour me rendre compte que j’avais perdu la télécommande du lecteur depuis belle lurette sans doute. Pas grave, j’en ai trouvé une en ligne à tout petit prix qui arrivera bientôt, et cela ne m’a pas empêché d’écouter quelques albums, même si passer de plage en plage est pour l’heure impossible…
Disons-le tout net : en termes de confort sonore, notamment en matière de profondeur et de spatialisation, c’est mieux que l’écoute des Bluray avec un lecteur branché sur l’entrée analogique de l’ampli et je tire pleinement profit, grâce au DAC, du ‘ »tout numérique » et de la résolution supérieure.

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L’IA ramollit le ciboulot…

On commence à la savoir, l’IA peut être la meilleure ou la pire des choses, selon l’usage qu’on en fait. Voilà désormais que l’on apprend qu’il semblerait que son usage ramollirait le cerveau ! C’est, en tout cas, se que révèle une première étude menée au sein du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui avance des éléments qui pourraient aller dans ce sens, mais non validée à ce jour par les neuroscientifiques, du fait notamment d’un échantillon statistique trop restreint.
Cette étudedisponible en Anglais seulement et non encore traduite en Français– avait pour objectif d’explorer les conséquences neuronales et comportementales de la rédaction d’essais assistés par une intelligence artificielle.

Une chose que je peux affirmer sans trop me tromper, en tout cas, c’est qu’ici  –et sans doute ailleurs aussi– la canicule ramollit le ciboulot !

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