Trajet en orphelin

Depuis la reprise du travail, mes trajets, s’ils n’ont pas varié, sont un peu plus ennuyeux qu’auparavant, parce que je suis orphelin, pour mes séances d’infos du matin, de ce que je considérais comme l’une des voix les plus radiogéniques  de ces dernières années.

Or, cette voix a disparu vers d’autres contrées, et la voix qui la remplace n’est pas du tout aussi séduisante à mes oreilles ! Tout l’effet d’une voix, en somme, puisque le format et le contenu éditorial de l’émission n’ont pas changé par ailleurs !

Playlist « Première mondiale » du petit matin

Tomber du lit dès l’aube, cela m’arrive assez régulièrement. Mais tomber du lit dès l’aube pour profiter tranquillement de la découverte d’une version alternative de l’un de mes opéras préférés, c’est beaucoup plus rare ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les lecteurs réguliers de ce blog connaissent mon affection particulière pour le sublime « Wozzeck » d’Alban Berg, opéra qui suscite chez tout auditeur normalement doué d’émotions une vraie compassion pour le destin tragique de son héros. La pièce de Büchner, dont il est tiré, est par ailleurs remarquablement construite, et Alban Berg avait eu l’habileté de ne quasiment pas y toucher.

Exactement au même moment, le compositeur Manfred GURLITT composait, sur la même livret, et avec la même idée que toucher à la pièce serait une erreur, une « Tragédie musicale en 18 scènes et 1 épilogue ».
La mise en musique s’inscrit dans la même veine postromantique que celle d’Alban Berg, mais selon une construction a priori moins rigoureuse et plus linéaire –on a presque l’impression, parfois, d’entendre une magnifique musique de film-. Georg Büchner, fortement marqué par l’esprit post-révolutionnaire français, avait souhaité donner à sa pièce une forte composante sociale.
Chez Gurlitt, musicien « gauchiste » et accusé par les autorités nazies de « bolchevisme musical », c’est le choeur qui, en début et en fin de ce court opéra –1h15-, apparaît comme le porteur d’une forme de contestation sociale émergente : l’idée est tout-à-fait remarquable et bien menée, même si la fin, par le coup, est peut-être moins poignante et, surtout, moins glaçante, que chez Alban Berg.

Décidément, je devrais tomber du lit bien plus souvent !

Playlist avec un B

Aujourd’hui, sorti de ma plus longue journée de travail depuis la reprise et, de surcroît, confronté à un assez considérable bouchon pour rentrer –en Belgique, ils appellent ça, assez joliment, « une file » et dans une semaine, ce sera sans doute quasi-quotidien…-, j’avais peu de temps pour effectuer un choix réfléchi et, fidèle à une habitude commencée avec la première fois, je me suis rabattu sur une playlist constituée uniquement d’albums dont le titre commence par la lettre B. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça commence avec une version tardive et en concert de « Berlin », l’un des disques vraiment mythiques de Lou Reed, très bien, très « vécu » grâce aux talents de conteur du chanteur, lequel est très bien accompagné sur scène et produit quelque chose de presque neuf sans défigurer l’oeuvre originale –cela n’a pas toujours été le cas durant sa longue carrière-, si attachante bien que profondément morbide.

Cela se poursuit avec un autre album légendaire de Bob Dylan : « Blonde On Blonde », qui a la particularité d’être le premier double LP de l’histoire de l’encore jeune « Rock Music » au moment de sa sortie –1966-. Avec son prédécesseur, c’est mon album favori du néo-prix Nobel de littérature : il est varié et très agréable aux oreilles –et la voix si caractéristique du chanteur passe très bien sur ces petites chroniques en musique-.

« Broken English » est, de très loin, mon album préféré de Marianne Faithfull en matière de musique pop –elle a aussi enregistré un intéressant disque consacré à Kurt Weill-. Pour elle, c’était, en 1979, l’album du renouveau, au sortir de longues années d’errance après sa rupture avec Mick Jagger, qui l’avait laissée en piteux état. La voix rauque et abimée –le choc est patent pour ceux qui ont connu les productions de la chanteuse au milieu des années 60– sied parfaitement bien à ce renouveau et c’est un excellent album.

La playlist s’achève de manière vigoureuse et puissante avec « British Steel » de Judas Priest : il me souvient que je l’avais découvert au moment de sa sortie en 1980 et que j’ai beaucoup écouté ce 33 tours durant mon adolescence : il contient des chansons assez « hymniques » et quelques-uns des plus grands succès du groupe, un peu oublié de nos jours. Un bain de jouvence pour mes oreilles, vraiment, que je vous fais partager un peu grâce à l’extrait ci-dessous !

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iPhone : vive la géolocalisation

Il m’est arrivé une mésaventure fâcheuse, mais heureusement résolue, aujourd’hui.
M’étant rendu tranquillement sur mon lieu de réunion ce matin, j’ai garé ma voiture sur le parking –clos, cela a son importance…– et, après une matinée bien remplie, j’ai remballé mes affaires et mon téléphone, que j’ai glissé dans une petite poche sur le côté de mon sac à dos, pour rejoindre ma voiture et rentrer à la maison.

Là, stupeur et effroi : voulant téléphoner, je n’ai pas réussi à remettre la main sur mon téléphone… Youplatralala, je vais vérifier dans la voiture s’il n’y serait pas, à tout hasard, mais que nenni…
Je téléphone à l’accueil de mon lieu de réunion, en désespoir de cause, pour vérifier que je ne l’aurais pas oublié –sans trop d’illusion, j’étais sûr à 99,99% de l’avoir bien rangé dans mon sac à dos…-. On m’annonce qu’il n’est pas resté dans la salle et que personne n’a ramené de téléphone à l’accueil.

Du coup, en dernier recours, je lance sur mon zoliMac une géolocalisation : il semblerait qu’il soit en effet resté sur le parking d’où j’étais parti !

Et, pourtant, retourné là-bas, j’ai eu bien du mal à le retrouver dans un premier temps, tant il s’était bien bien caché en tombant de mon sac.
Cependant, il se trouvait exactement là où la géolocalisation me l’avait annoncé –j’ai revérifié une seconde fois sur l’ordinateur d’un collègue resté sur place-, quasiment au mètre près. Entier, propre, et même pas écrasé !

Playlist contrastée !

Sur la lancée du pogo d’hier soir, j’ai enchaîné au terme de cette première journée réellement laborieuse –et les deux à venir s’annoncent non moins chargées…-, avec une drôle de playlist sans trop de logique qui se déroule dans mon bureau. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve, d’abord, le premier album live des Ramonesle groupe en a sorti 3, qui permettent de constater qu’au fil des ans, il jouaient leur musique rapide de plus en plus rapidement, mais celui-ci est vraisemblablement le meilleur : ici, les 28 titres sont joués en 55 minutes, sans aucune fioriture et avec une belle énergie-.

Après cette débauche de décibels et de guitare simpliste et sonore, je me suis tourné vers l’excellentissime « Let It Bleed » des Rolling Stones, où l’on peut entendre un Keith Richards au sommet de son art, puisqu’à cette date –1969-, il occupe presque tout seul toutes les parties de guitare, Brian Jones étant quasiment parti/exclus et Mick Taylor pas encore complètement intégré au groupe. Plus que dans tout autre album du groupe, le guitariste mérite son surnom de « Keef The Riff », il se montre très inventif et parfois vraiment brillant –cf. le petit bijou ci-dessous, où la section rythmique, de surcroît, est tout-à-fait idéale : play it loud ! -.

L’album de blues qui suit s’avère plus reposant, et permet de retrouver deux guitar-heroes au sommet de leur talent –et l’on peut y entendre que Mick Taylor, en définitive, est à la fois plus inventif et a un feeling blues bien plus avéré que son plus célèbre collègue d’un soir-.

Enfin, dans un tout autre genre, j’ai réussi à trouver à pas très cher ce disque de Sibelius que je convoitais depuis longtemps : assez controversé par les critiques à sa sortie –globalement : il y a ceux qui adorent, et ceux dont les attentes sont déçues-. Il est extrait de la seconde intégrale des symphonies de Sibelius par ce chef finlandais -sa première intégrale avait « fait un tabac » à sa sortie-, qui joue ici avec « son » orchestre américain. Si je fais assez peu de cas de la première symphonie du compositeur, très bien mais pas exceptionnelle, sa quatrième est l’une de mes toute préférées de l’entier répertoire, et, à mes oreilles, trouve ici une très belle interprétation, profonde, grave et puissante, très creusée, dans une prise de son de démonstration –il faut écouter fort pour se rendre compte des petits détails qui fourmillent tout au long de cette magnifique version-.

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Notule bourgeoise -et colorée-

Allez ici, et vous comprendrez le drôle de titre de cette notule ! Et , vous en apprendrez bien plus que n’importe quelle légende que j’aurais pu mettre, je n’en ai donc pas mis ! L’ouvrage, au demeurant, est très impressionnant de près, assez monumental de proportions, et mérite la visite.
Pour d’autres photos plus colorées, un autre album est en ligne en suivant ce lien.

Quant à moi, il faudrait que je m’abstienne de prendre des photos avec les lunettes de soleil, la balance des blancs est toujours un peu délicate à régler par la suite…

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Mathématiques estivales

Trajet inédit

2002 : c’est le nombre exact de kilomètres parcourus durant ces vacances, y compris le trajet aller-retour ! Ce dernier, afin d’innover et économiser moults euros –46,90 € précisément-, a été l’occasion d’une traversée de la Belgique et du Luxembourg, avant de regagner la France ! –Cliquer que l’image pour voir la carte des contrées visitées en plus grand-.
Je pense que nous avons économisé un peu sur l’essence également, puisque nous avons roulé moins vite que sur les autoroutes françaises… Les autoroutes belges sont assez fréquentées, en assez bon état pour celles que nous avons empruntées, mais les risque d’aquaplaning y sont nombreux et bien documentés -et annoncés préventivement-. Nous n’y avons pas été confrontés, malgré une grosse pluie près de Charleroi…

Jeux de plage : Diablotin : 6 – La plage : 0

J’ai pu jouer quelques parties d’échecs sur la plage, contre des adversaires sympathiques et parfois talentueux. A la fin, j’ai quand même gagné toutes mes parties –dont une assez longue, qui a attiré beaucoup de spectateurs et plein de commentaires bienveillants mais peu éclairés desdits spectateurs…-, et cela m’a permis de bronzer intelligemment ! J’ai aussi aidé un jeune garçon à redresser une situation bien mal engagée en lui conseillant une stratégie d’ensemble un peu offensive : il a même fini par gagner !

Gastronomie locale

J’ai mangé 5 fois des frites, mais c’est quasiment le seul accompagnement proposé dans les restaurants… De plus, elles sont généralement excellentes, bien meilleures que celles qu’on trouve à peu près partout ailleurs ! J’ai aussi mangé 2 fois le meilleur potjevleesch de ma vie, absolument remarquable ! Du coup, je vais essayer d’en cuisiner un aussi bon, mais ce n’est pas gagné ! A cette fin, j’ai quand même ramené de la bière de là-bas : 5 bouteilles, dont 2 de « bière noire », à l’amertume assez marquée –cliquer sur l’image pour goûter cette bière avec les yeux-.

Nouvelles plages

De Calais au Touquet, nous avons nos petites habitudes, mais, cette année, nous y avons un peu dérogé en partant à la découverte de nouvelles plages : pas moins de 4, cette année ! Je n’ai pas compté le nombre de kilomètres effectués à pied sur lesdites plages, les digues ou à travers les dunes, mais, assurément, nous avons marché quotidiennement plusieurs kilomètres. Certains jours, cependant, les promenades sur la plage étaient impossible, pour cause de marée haute. Au demeurant, les coefficients de marée, cette année, étaient assez faibles durant votre séjour : de 57 à 89. J’ai aussi découvert le plus petit « fleuve » de l’hexagone, qui doit mesurer quelques centaines de mètres avant de se jeter dans la mer… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Météo

13 : c’est le nombre de jour de soleil durant ces vacances contre 2 jours de pluie seulement ! Exactement comme cela était prévu avant notre départ. Une nuit, la tempête a soufflé assez fort, mais nous étions bien à l’abri… Néanmoins, la côte anglaise était moins visible cette année que l’an passé, même si j’ai pu ramener quelques photos des falaises blanches d’en face –cliquer sur l’image pourvoir en plus grand des moutons français paissant face à l’Angleterre– ! Un jour, à Wimereux, la mer était si démontée qu’elle partiellement inondé la digue et qu’elle se jetait dans le fleuve : on attend plutôt le contraire, d’habitude…

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Blog en mode pause – Considérations estivales

Dans quelques petites heures, nous partirons pour les dunes, les digues, les belles plages face aux falaises anglaises et la gastronomie locale roborative !
Une météo agréable et clémente nous y attend –cliquer sur l’image pour en voir le détail-, assez similaire à celle de l’an dernier si l’on en croit les prévisions, qui s’étaient avérées relativement fiables : peu de pluie, pas de grosses chaleurs, et c’est tant mieux !

Les derniers préparatifs sont achevés si je me réfère à mon ersatz de check-list et un semblant de programmation culturelle est également établi –le festival de piano du Touquet commence un peu plus tard cette année, je n’ai guère eu le choix…, mais je me réserve également la possibilité d’aller voir ce concert, le cas échéant-.
Ne reste qu’à charger modérément la voiture et en route pour six petites heures ! Vraisemblablement, en raison de notre destination, nous échapperons même aux prévisions en rouge et noir de « Bison Futé ».

En attendant, le blog est en pause pour la prochaine quinzaine.

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Effet de mode, suite…

Je vous entretenais déjà, ici ou encore , de mes interrogations face à la « mode » du retour au vinyle, dont certains aspects, assurément, continuent à m’échapper… Et ce n’est pas ce qui suit qui va renforcer mes certitudes, bien au contraire !

Un sondage effectué par la BBC en Angleterre –la taille de l’échantillon n’est pas précisée, mais si l’article évoque un sondage et non une enquête d’opinion, cet échantillon doit être standardisé et assez large pour être significatif…– vient abonder ces interrogations face à ce phénomène qu’on pourrait qualifier  de fétichismele fétiche est un report de l’affectivité sur un objet unique ou composé, symbolique, en lui attribuant une efficacité supérieure à la sienne sur la réalité-pour presque la moitié des amateurs de 45 et 33 tours, puisqu’en effet près de la moitié des acheteurs dépensent des sommes parfois non négligeables pour une chose dont ils ne semblent pas avoir la moindre utilité –à part peut-être encadrer les pochettes : j’ai vu hier, au centre commercial du coin, un rayon « cadres pour 33T, 34×34 », près de 10€« – ! Etonnant, non ? Cliquer sur l’image pour lire confortablement les résultats du sondage-.

En complément, un petit documentaire27 minutes– encore disponible sur la chaîne Arte ce jour s’intéresse à la qualité comparée du son entre mp3, CD et vinyle. Et, à la fin, ce n’est pas le vinyle qui gagne. Mais ça, on le savait déjà…  😛

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