Une discothèque. Bilan 2017. 1

Comme l’an dernier, je vais essayer d’établir, en quelques notules, un petit bilan des découvertes ou autres versions d’approfondissement qui sont venues peupler ma discothèque en 2017 –il y en a encore eu trop, cette année encore, pour établir un bilan vraiment exhaustif, celui-ci sera donc purement affectif-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les déceptions relatives

Evidemment, dans le lot, il y a une petite liste de déceptions relatives, soit parce que j’attendais beaucoup mieux eu égard à la notoriété de tel ou tel artiste ou à la réputation établie de tel ou tel album, soit parce que la musique contenue, en définitive, me plaît moyennement, quelle que soit par ailleurs la qualité de l’interprétation.

• Clifford CURZON. The DECCA recordings, 1937-1971, vol.3. J’attendais beaucoup de ce petit coffret d’un pianiste qui jouit d’une réputation enviable, et ma déception a été à la hauteur de mon attente ! Que ce soit dans les concertos du grand répertoire, en musique de chambre ou dans les pièces pour piano seul, je n’ai rien découvert de particulièrement édifiant dans ce coffret, qui m’a laissé globalement sur ma faim –même si rien n’est indigne, loin de là : simplement, pour chaque oeuvre envisagée, je connais des versions qui me plaisent beaucoup plus-.

• Felix MENDELSSOHN, « Le songe d’une nuit dété », Orchestre symphonique de Chicago, James Levine, 1985. Ce disque, complété par des extraits de « Rosamunde » de Schubert, bénéficie généralement d’une belle estime auprès de la plupart des critiques ou des mélomanes. Il est très bien enregistré et je me réjouissais de le découvrir : en effet, tout est très bien joué, mais avec une sorte de brutalité vigoureusement bruyante et vaine, qui ne sied pas à mes oreilles –alors que l’oeuvre est absolument magnifique-.

• PUSSY GALORE. « Exile On Main Street ». 1986. Juste insupportable ! Un disque de reprises du merveilleux album du même nom des Rolling Stones, fondé sur des collages plus ou moins bruitesques enregistrés sans doute sur un pauvre cassettophone fatigué, et sur lesquels de la musique très mal jouée et chantée tient lieu de propos. C’est franchement très médiocre, fatiguant à écouter, et, au mieux, un mauvais gag –je ne peux pas imaginer autre chose…-. « Ventilator Blues », pas du tout en place, est à vous dégoûter du blues, ce qui n’est pas peu dire !

• Maurice RAVEL. Les oeuvres pour piano – Les Concertos pour piano. Sansom FRANÇOIS, Orchestre de la société du Conservatoire de Paris, André Cluytens. Les enregistrements ont été effectués entre 1947 –un extrait– et 1967 –les concertos pour piano-, et le pianiste français, dans ce répertoire, jouit d’une aura très enviable, que je ne m’explique pas du tout ! Alors que j’apprécie énormément la musique pour piano de Ravel, j’ai trouvé ces interprétations très fantasques rytmiquement, et assez pauvres en couleurs, sans compter que la technique du pianiste ne me semble pas exceptionnelle. Mais je dois sans doute être sourd pour ne pas entendre tant de beautés –très bien– cachées dans ces versions, ou, plus vraisemblablement, être habitué à d’autres versions qui me semblent nettement préférables ! C’est d’autant plus dommage que j’attendais beaucoup de ce petit coffret…

• Ralph VAUGHAN WILLIAMS. Les symphonies, intégrale. Sir Adrian Boult. Cette intégrale a été enregistrée entre 1967 et 1975 par le très réputé chef anglais Adrian Boult, grand spécialiste des musiciens de son pays, avec les trois plus grands orchestres londoniens : il n’y a donc pas lieu de penser que les interprétations sont en cause dans mon appréciation un peu mitigée de ces symphonies. Les lecteurs habituels de ce blog connaissent mon amour pour la musique anglaise de cette période victorienne et post-victorienne. ici, je suis resté un peu sur ma faim, effet, sans doute aussi, de prises de son équilibrée mais un peu ternes. Une réécoute plus attentive –peut-être les ai-je insuffisamment écoutées, et dans un mauvais jour ?– me permettra peut-être de lever certaines réticences initiales…

Au final, la liste s’avère assez courte, d’autant que certaines déceptions ne sont que très relatives et que ma perception de certains de ces disques peut être amenée à évoluer dans le futur !

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Playlist -courte- avec un Q

Une playlist alphabétique toute courte, ce jour, consacrée à la lettre Q, pour laquelle je n’ai guère eu à m’embarrasser ! Un seul album, en l’occurence, répondait cette demande : il s’agit de « Quadrophenia », des Who, paru en 1973. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait sonore ci-dessous pour avoir une idée de la chose-.

Objet un peu hybride, entre « concept album » et « opéra rock », paru après le très réussi « Who’s Next », il s’agit sans doute du dernier véritablement très bon album du quatuor anglais, les suivants étant tous plus ou moins décevants.

« Quadrophenia » reprend à la fois les codes de « Tommy » –une histoire à nouveau assez peu vraisemblable, dont le héros, un jeune mod londonien, est frappé de forte dissociation de la personnalité et part pour Brighton, au bord de la mer, pour échapper à un quotidien assez sordide– et de « Who’s Next » –nappes de synthétiseurs, chansons relativement élaborées, vocaux puissants et assez « hymniques »-, sans atteindre les réussites de l’un ou l’autre des ces deux albums.

L’album reçut un bon accueil –et le remastering de 1996 a largement contribué à améliorer un mixage très problématique dans les éditions précédentes, en apportant une bien meilleure lisibilité des différentes couches d’instruments-, et atteignit la deuxième place des charts anglais, devancé, à sa sortie, par « Pin Ups » de david Bowie, dont je vous parlais dans la playlist précédente ! Ainsi la boucle est-elle bouclée, en attendant la prochaine lettre…

Playlist avec un P

Dans la série des playlists organisées alphabétiquement, j’arrive aujourd’hui à la lettre P, pour laquelle j’avais un choix relativement large à ma disposition : c’est donc une série plutôt éclectique qui s’offre à moi, avec, une fois n’est pas coutume, un album classique dans une playlist de ce type. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc, dans l’ordre :
« Pin Ups », de David Bowie1973– : un album exclusivement composé de reprises de chansons des années 60, qui ont marqué ou influencé le chanteur. Avec ses « Spiders From Mars », David Bowie propose des reprises relativement fidèles aux oeuvres originales, tout en y ajoutant une petite couleur glam-rock, mais l’ensemble demeure cependant très intéressant et d’un interêt constant. Il est étonnant de constater que la reprise de « Let’s Spend The Night Together » –Rolling Stones-, dans le même esprit et sorti presqu’à la même époque, figure sur l’album « Aladdin Sane » plutôt que sur celui-ci.

« Pictures », album classique thématique proposé par la pianiste Alice Sara Ott2012-, comporte, comme son nom l’indique à moitié, les « Tableaux d’une exposition » de Moussorgsky, étrangement couplés avec la sonate pour piano D850 de Schubert. Pianiste star de la nouvelle génération, Alice Sara Ott en est peut-être la plus intéressante émanation, même si ce disque me semble un peu inégal, sans doute parce que je connais de ces oeuvres des versions autrement plus abouties. Il s’agit d’enregistrements réalisés en concert, la main gauche à la fin des « Tableaux… » me semble parfois un peu lourde et la sonorité manque sporadiquement de couleurs, voire de nuances.

« (The) Pacific » –2010-: on retrouve sur cet album la musique de la formidable série TV consacrée à la reconquête des îles pacifiques par les Américains à la fin de la seconde guerre mondiale. L’une des plus belles musiques de film à mes oreilles, : belles mélodies, restituant fort bien les ambiances, orchestration de qualité… Un vrai beau disque !

« Poèmes Rock », de Charlélie Couture1981-, est pour moi l’un des plus beaux albums composé et interprété par un artiste français. La qualité est constante du début à la fin, les textes sont toujours intéressants, et portés par de chouettes musiques. Ambiances enfumées et éthyliques des petits matins brumeux, voix éraillée juste comme il faut…L’album contient, notamment, son plus grand succès : « Comme un avion sans ailes ». 35 ans après, ça n’a pas pris une ride –cf. vidéo ci dessous-.

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Une toute petite dépense pas superflue !

Dernièrement, j’ai eu dans ma boîte aux lettres, pour la très modique somme de 6,79€ et via une remise de 10€ en « bon-cadeau » ce magnifique coffret, que je lorgnais depuis bien longtemps ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les 32 sonates pour piano de Beethoven, j’en ai déjà des versions à la pelle, mais celle-ci, quasi-unanimement louée par la presse spécialisée en France et en Europe, je ne la connaissais pour ainsi dire pas du tout, hors peut-être l’une ou l’autre sonate entendue à la radio il y a très longtemps.

Chaque intégrale présente des vertus plus ou moins nombreuses, peu d’entre elles sont totalement exemptes de baisse de tension ici ou là… Aucune, non plus, ne constitue un ratage complet et intégral –la technique nécessaire pour les aborder, notamment les dernières, ne les réservant pas, de toute façon, à n’importe quel pianiste débutant !-.

Pour le coup, celle-ci constitue une vraie très bonne surprise : parmi les intégrales « récentes », je n’en vois pas de plus aboutie, à la fois virile et poétique, très bien enregistrée, et d’un intérêt constant –elle a été enregistrée patiemment, en 12 ans, ce qui explique sans doute, aussi, cette belle réussite, chaque sonate ayant été mûrie et abordée au terme d’une lente appropriation-. Elle vient s’installer très haut dans mon panthéon personnel, à côté de Schnabel, Gulda I et II et au-dessus de Kempff I, Grinberg et autres Backhaus ou, dans une moindre mesure, Pollini et Nat ou Arrau. Tout en sachant que Gilels, qui n’a malheureusement pas eu le temps, pour cause de décès avant l’heure, d’achever son intégrale, reste perché tout au sommet !

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Playlist avec un O

Comme souvent quand je dispose d’assez peu de temps à consacrer à mes oreilles, une certaine forme de paresse m’a conduit à écouter une playlist selon le principe de l’ordre alphabétique, et les albums écoutés ce soir, au terme de deux longues journées laborieuses –demain, je me déplacerai tout au sud du département, et, en trois jours, je l’aurai ainsi couvert dans toute sa longueur…-, ont un titre qui commence épar la lettre O. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Beaucoup de diversité, dans cette playlist, où l’on trouve ce qu’il me plaît de considérer, sans doute, comme la première chanson « punk » de la musique, même si, en 1965, le terme n’existait pas encore -au moins pas pour désigner un genre musical-. Cliquer sur l’extrait proposé ci-dessous pour opiner du chef –ou pas…-.

En vrac, on retrouve donc :
• The Rolling Stones, « Out Of Our Heads », version UK, bien plus cohérente que la version US, comme toujours, 1965.
• The Vietnam Veterans, « On The Right Track Now », 1983. L’un des albums que j’ai eu le plus de mal à trouver ! J’ai eu l’occasion d’en parler ici ou .
• Madness, « One Step Beyond », 1979. Du ska déjanté qui met de très bonne humeur !
• Heather Nova, « Oyster », 1994. Pas son meilleur album selon moi, mais de jolies chansons pop, très agréables aux oreilles pour finir cette soirée musicale en douceur.

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Playlist reposante

C’est dimanche, la soirée s’engage à peine, et, après une grosse semaine et avant d’en affronter une autre guère moins chargée, une playlist calme et reposante, et presqu’en sourdine –c’est pour mieux entendre la neige tomber…-, s’avère tout-à-fait adaptée à la quiétude du moment. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve donc, tout au long de ces quatre albums très divers et qui recouvrent une période s’étirant de 1968 à 2010, des tempi moyens, des mélodies relativement faciles et aimables, très peu d’éclats, un instrumentarium très varié, acoustique ou électrique/électronique, et, en définitive, beaucoup de fort belles choses, comme dans l’extrait ci-dessous, par exemple.

De quoi terminer très tranquillement le week-end.

Cerise sur le gâteau : si vous aimez Neil Young, vous pouvez avoir accès gratuitement jusqu’au 30 juin 2018 –inscription nécessaire– à plein d’inédits, dans d’excellentes conditions techniques –du très haut débit 24/196 pour de nombreuses chansons, une connexion fibre est nécessaire pour en profiter pleinement, sinon, le mp3/320 vous est proposé-, en cliquant ici. L’interface du site est magnifique.

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Playlist avec un N

Rentré raisonnablement tôt une fois n’est pas coutume, et, demain, par exemple, je rentrerai très tard, au terme d’une fort longue journée, j’ai eu tout le loisir de confectionner un e petite playlist très agréable, dont tous les albums la constituant portent un titre commençant par la lettre N. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, agréable n’est sans doute pas la meilleure définition qui convient pour « Never Mind the Bollocks », des Sex Pistols, paru en 1977. Unique album officiel du groupe, il propose donc dans les meilleures conditions de production le corpus artistique du groupe : il en existe des versions plus brutes de décoffrage –l’album des demos : « Spunk », avant remixage final, peut-être plus édifiant encore, et sans doute plus près de la réalité du « vrai son » des Sex Pistols, dont la beauté des sonorités n’était pas la vertu première– ! Néanmoins, l’énergie contenue dans ce disque, en lien avec la qualité de certaines compositions, fondées sur la simplicité efficace et des paroles parfaitement ancrées dans la réalité de l’époque en font un grand disque, à défaut d’être un beau disque. Je l’écoute rarement, mais toujours avec intérêt et plaisir.

Après ce déferlement de décibels, la « lounge pop » de Dido est tout-à-fait appropriée pour reposer les oreilles : « No Angel », sorti en 1999, est réconfortant, très agréable et bien construit : jolies mélodies, très bien arrangées, voix avenante… En outre, l’album contient le très beau « Thank You », hit remarqué à sa sortie, et qui,  près de 20 ans plus tard, reste toujours aussi efficace. Il fut « semple », plus tard, par Eminem, ce qui a encore accru sa notoriété.

En 2002, Nena, chanteuse allemande grande admiratrice des Rolling Stones, sortait une compilation, « Nena featuring Nena », de ses plus célèbres chansons, réarrangées à la sauce 2000, avec le concours d’artistes invités. Un toilettage plus ou moins discret, lui permettant de poser une voix en nette amélioration par rapport à ses jeunes années sur des mélodies joliment pop. Honnêtement, c’est assez anecdotique, mais j’aime bien de temps à autre…

« (The) New Rose Years » des Real Kidsgroupe maudit de Garage Rock, ultra-efficace et merveilleusement rêche et mélodieux-, en revanche, est tout sauf anecdotique ! Il s’agit d’un double album reprenant l’intégralité de ce magnifique groupe que furent les Real kids au début des années 80 –ils continuent, aux dernières nouvelles, à tourner, avec les mêmes chansons, mais ça n’a plus rien à voir…-, quand, lâchés par leur compagnie de disques américaine, ils émigrèrent sur le label Français New Rose, qui fit tant pour le rock alternatif au tournant des années 80 –un magnifique catalogue, avec des artistes comme Johnny Thunders ou Mink DeVille, par exemple-.
Ce double album, paru en 2003, reprend donc, en deux CD, les trois LP enregistrés pour le label français : deux studios, « Outta Place » –excellent, 1982– et « Hit You Hard » –très bien mais presque trop produit eu égard aux aspérités de la musique du groupe, 1983– et le fabuleux live enregistré le 02 février 1983 au Bataclan, « All Kindsa Jerk Live », l’un des meilleurs disques live de ma discothèque ! Un magnifique moment de Rock Music !

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Un dimanche à Vienne, ou presque !

Ce matin, profitant d’être seul dans la maison –TheCookingCat travaille à peu près un week-end sur deux : grandeurs et misères d’un job qui vise soigner les gens…-, j’ai écouté un peu fort ce joli programme très viennois ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


Cependant, plutôt que de confiner mes oreilles aux seules valses et autres polkas et marches de l’illustre Johann Strauss, j’en ai écouté aussi de formidables transcriptions et autres paraphrases, pour piano ou petits orchestres de salon, ainsi que sa belle opérette « Die Fledermaus » –La Chauve-Souris en français dans le texte…-. D’ailleurs, le formidable album des Boston Chambers Players, dans les transcriptions de Berg, Schönberg et Webern, est l’un de mes albums préférés, et je me souviens encore de sa découverte, il y a très longtemps : j’en étais resté muet de bonheur !

Ça ressemble à la vidéo ci-dessous, sauf que c’est beaucoup mieux joué !

Playlist « Vieilles cires » : jubilatoire !

C’est une playlist consacrée à de vieilles cire enregistrées au tout début du mandant d’Herbert Von katakana Karajan à la tête du tout nouvellement créé Philharmonia Orchestra qui égaie mon début de soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : on pourra noter que, comme Deutsche Grammophon à la même époque, les pochettes des séries de luxe d’Emi/Capitol étaient très sobres et toutes réalisées sur le même modèle-.

On y trouve d’abord deux absolues raretés dans le répertoire du chef : la première symphonie de Balakirev et la quatrième symphonie d’Albert Roussel, qui voyaient alors la création discographique de leurs oeuvres –respectivement parues dans deux coffrets de 8 et 4 78T-. L’enregistrement de ces deux oeuvres fut rendue possible grâce au financement d’un mécène, la Maharadjah de Mysore.
La symphonie de Balakirev est encore complètement inscrite dans le répertoire romantique et s’avère très bien construite et d’écoute très agréable, notamment pour son troisième mouvement. Quant à cette interprétation pionnière –1949-, elle reste tout-à-fait excellente et laisse entendre un Philharmonia Orchestra très virtuose et engagé, malgré sont très jeune âge.

La symphonie de Roussel bénéficia des mêmes critiques très élogieuses lors de sa parution en 1949, soit juste quinze ans après sa composition. Karajan fut toujours très à l’aise dans ce type de répertoire, comme en atteste également les symphonies de Honegger qu’il enregistra plus tard.
Dans les deux cas, ces enregistrements sont excellents pour l’époque, et parmi les meilleurs 78T jamais enregistrés.

Les albums consacrés à des oeuvres de Richard Strauss –1951– et de Respighi –1958, stéréo, et l’un des derniers enregistrements du chef avec l’orchestre londonien– sont, quant à eux, absolument jubilatoires : le chef fait sonner son orchestre avec brio, dans des oeuvres justement conçues pour cela ! Karajan servit toujours avec bonheur Richard Strauss, et il n’avait pas besoin d’attendre d’être à la tête du Philharmonique de Berlin pour s’y illustrer ! Les rutilances romaines de Respighi sont au même niveau.

Une très belle soirée en cours, donc !

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Playlist avec un M

Pour une fois rentré à une heure raisonnable eu égard à mes retours plutôt tardifs de ces derniers jours, j’ai eu le temps de bâtir une petite playlist, composée de trois albums courts et d’un opéra, dont la caractéristique qu’ils partagent tous est que leur titre commence par la lettre M. –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-. Le choix, pour le coup, était large, mais choisir, c’est aussi éliminer…

L’opéra dont il est question est « Mathis der Maler », de Paul Hindemith, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici ou là sur ce blog. Pas toujours facile d’accès hors ses extraits les plus célèbres –les pages orchestrales qui ouvrent chacun des trois actes-. Le livret, librement inspiré de la vie du peintre Mathias Grünewald,, est cependant bien construit et interroge la place de l’artiste dans la société et face aux institutions détenant le pouvoir. J’aime beaucoup cet opéra, malgré son austérité.

Les trois autres albums sont beaucoup plus courts, et tous issus de la première moitié années 80.

« MCMLXXXIV », de Van Halen, est paru, comme son nom l’indique, en 1984. Outre qu’il vient rappeler que le système de numération des Romains était tout sauf simple, il contient le hit majeur de cette année-là, « Jump », qui fit le tour de la planète et trusta la première place de la majorité des charts. Hors ce morceau plein de bonne humeur, l’album est assez moyen…

En revanche, « Mistaken Identity » de Kim Carnes, sorti en 1981, s’écoute encore agréablement aujourd’hui, et bien au-delà du carton que connut la chanson « Bette Davis Eyes ». Une voix attachante, un peu rauque, et de chouettes mélodies très bien arrangées. Une petite bouffée de pop rafraîchissante !

Pour finir, « Mesopotamia » de B52’s prolonge ce moment de très bonne humeur : certes, ce court album, paru en EP en 1982, se contente d’appliquer les recettes qui avaient si bien fonctionné lors de leur tout premier album éponyme, mais ça reste un vrai bain de jouvence : exactement ce qu’il faut pour bien poursuivre la semaine !

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