Playlist « Beethoven 4^4 »

Comme son nom l’indique, la playlist de ce jour est composée de quatre « quatrième oeuvre » de Beethoven, chacune d’un genre différent. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve donc, dans l’ordre :
la quatrième sonate pour piano1796-, intitulée par son auteur « Grand sonate pour piano » et publiée isolée -elle ne fait pas partie d’une série comme toutes ses sonates de jeunesse-, qui est également l’une de ses plus longues sonates –elle dure environ une demi-heure– et son mouvement lent est d’une ampleur et d’une profondeur inaccoutumées pour l’époque.

la quatrième symphonie1806– dans une version aussi rare qu’excellente enregistrée en 1977 durant la tournée japonaise de l’orchestre philharmonique de Berlin avec son chef, Herbert Von Karajan, peu de temps après la publication de sa troisième intégrale des symphonies de Beethoven. Par rapport aux disques parus à cette époque, l’orchestre est aussi beau, virtuose et puissant mais la prédominance des cordes est moins marquée ;

la quatrième sonate pour violon et piano1801-, dans une version qui fut largement saluée par la critique au moment de sa parution, mais qui semble avoir vu sa réputation décliner depuis : la faute peut-être à une prise de son loin d’être idéale dans ses équilibres ? Pour ce qui me concerne, et du fait d’une fréquentation assez lointaine de cette sonate, cette version me convient tout-à-fait ;

enfin, le quatrième concerto pour piano1806– : il s’agit là de la plus belle version du plus beau de tous les concertos pour piano –à mes oreilles bien sûr…– dans un disque de rêve !

Playlist « Baroque à l’ancienne »

La playlist de ce jour est consacrée à des oeuvres du répertoire baroque interprétées « à l’ancienne », dans une perspective non HIP –historical informed performance-, et comprend :

Scarlatti – Sonates pour piano – Ivo Pogorelich. 1992
Bach – Sonates et partitas pour violon – Johanna Martzy. 1955
Handel – Concertos op. 6 N°5, 10 et 12 – OP Berlin, Herbert Von Karajan. 1966.
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Les sonates de Scarlatti sont ici interprétées au piano et non au clavecin, et s’inscrivent délibérément dans une perspective de « grand piano », virtuose et intense, malgré la forme aphoristique de ces oeuvres. Evidemment, on est très loin ici des versions enregistrées au clavecin, mais les sonates retenues dans ce disque se prêtent très bien à une interprétation au piano –c’est d’ailleurs pour cet instrument que je préfère ces sonates-. Mêmes si ces enregistrements ne sont pas très anciens, Ivo Pogorelich ne se préoccupe guère des apports de la musicologie dans son interprétation.
Beaucoup plus anciens, les disques [Bach – Martzy] –qui reste cependant ma versions préférée de ces oeuvres difficiles et arides : à titre anecdotique, Johanna Martzy fut la première femme à enregistrer ce corpus intégral– et [Handel – Karajan] datent d’avant la révolution « baroqueuse » apparue au tournant des années 70 avant de d’imposer au début des années 80. On ne joue plus ces oeuvres ainsi désormais, mais ils restent intéressants comme témoignages de l’évolution des traditions interprétatives.

Playlist à l’américaine

Ce matin, j’enchaîne une série de concertos pour piano bien connus interprétés par le pianiste américain Harvey Lavan Cliburn, qui connut une grande célébrité sous le nom de Van Cliburn, notamment parce qu’il remporta le premier concours international Tchaïkovsky –appelé à devenir un concours prestigieux-, à Moscou, en 1958, en pleine guerre froide. Le président du jury du concours, rien moins qu’Emil Gilels, au risque de l’emprisonnement ou de la déportation, dut se présenter devant le Soviet suprême pour justifier cette victoire.
Les quatre concertos de ce jour –Beethoven ; MacDowell ; Prokofiev ; Schumann– sont tous magistralement interprétés : Van Cliburn était un pianiste énergique et rigoureux, développant de fort elles sonorités. Solide est le terme qui me semble le mieux adapté pour caractériser son jeu. Il est accompagné de fort belle manière par l’orchestre de Chicago, sous la baguette notamment d’un Fritz Reiner toujours précis mais beaucoup plus souriant que d’habitude et presque tendre -notamment dans le concerto de Beethoven-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Tout au long de la décennie qui suivit son triomphe et avant un effacement progressif à partir du milieu des années 70, Van Cliburn enregistra quelques uns des plus grands –et célèbres– concertos du répertoire classique, dans d’excellentes conditions techniques –les fameuses prises de son RCA de l’époque– et en bénéficiant du support des meilleurs orchestres américains et et de chefs aussi renommés que Reiner, Leinsdorf ou Ormandy. Ces enregistrements, tous recommandables, sont réunis dans le coffret à tout petit prix présentés dans l’imagette de droite –les coffrets de cette collection sont généralement très recommandables et bénéficient d’un remastering de qualité-. A titre anecdotique, son enregistrement du premier concerto pour piano de Tchaïkovsky, qui fait partie de ce coffret, fut le premier disque de « musique classique » vendu à plus d’un million d’exemplaires.

Playlist « Aristocrate du violoncelle »

Mes vacances commencent cette semaine, et j’en profite pour écouter un certain nombre d’oeuvres qui ne font généralement pas partie de mon « répertoire de base ». Ainsi, la playlist de ce jour expose Pierre Fournier, souvent surnommé « l’aristocrate du violoncelle » par ses pairs, qui était notamment réputé pour son bras droit –celui qui tient l’archet– exceptionnel, au travers de quatre concertos célèbres –Dvorak, Elgar, Saint-Saëns et Lalo– complétés par deux pièces d’une grande intensité. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A vrai dire, le concerto d’Elgar, assez abondamment présent au sein de ma discothèque –c’est une oeuvre que j’adore– et les deux pièces de complément sont, à mes oreilles, les « morceaux de choix » de cette playlist.
J’aime moins le concerto de Dvorak et ceux de Saint-Saëns et de Lalo sont, à mes oreilles au moins, assez anecdotiques sans être déplaisants, et je ne les écoute presque jamais, sauf au détour d’une éventuelle playlist anthologie consacrée à un artiste, comme celle-ci, qui est aussi l’occasion de redécouvertes.

Playlist « Cette année-là. 2012 »

Thomas Newman – BOF « Skyfall »
Mozart – Concertos pour piano 20 & 21 – Jan Lisiecki ; ORS Bavière, Christian Zacharias
Nick Drake – Five Leaves Left
Berlioz – Symphonie Fantastique – Scottish Chamber Orchestra, Robin Ticciati
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Playlist « Chevaux de bataille »

La playlist du jour est consacré à un artiste souvent rencontré dans les pages de ce blog, puisqu’il s’agit d’Emil Gilels, mon pianiste favori, ici à l’oeuvre dans quelques concertos, dont certains constituèrent des chevaux de bataille tout au long de sa carrière, et notamment le rare deuxième concerto pour piano de Tchaïkovsky –dans l’édition révisée par Siloti-. A contrario, la version du jour du premier concerto du même compositeur n’est pas la meilleure que je connais des –au moins– 17 versions, officielles ou non, de cette oeuvre par le pianiste. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pour reprendre l’appréciation de la revue Gramophone à l’occasion de la réédition chez Warner des trois concertos pour piano de Tchaïkovsky, « tout disque d’Emil Gilels est un événement de première ampleur, où ce lion du clavier offre l’art de la plus haute intégrité ». Inutile d’en dire plus…

Playlist « Retrouvailles d’anciennes connaissances »

C’est une playlist « fond de discothèque » que j’ai concoctée ce jour, à savoir : une playlist constituée d’albums qui font parie des tout premiers CD que j’ai achetés, à partir de 1984, afin de reconstituer petit à petit la maigre collection -dans le domaine de la musique classique- que j’avais commencé à me constituer en LP. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc des compositeurs et des oeuvres archi-connus, qui à la sortie de l’enfance ou à l’entrée de l’adolescence, me plaisaient énormément : le deuxième concerto pour piano de Rachmaninoff –sommet du mauvais goût pour certains « mélomanes avancés »-, le concerto pour violon de Tchaïkovsky et le quatrième concerto pour piano de Beethoven, que j’ai aimé dès la première écoute et qui reste pour moi le plus beau de tout le répertoire du genre.
A titre d’anecdote, le coffret de 18 LP duquel il faisait partie était à l’époque l’une des meilleures affaires à faire, en un temps où le disque restait un produit de luxe en France –TVA appliquée à l’époque : 33%, et ce n’est pas une blague…– : les disques consacrés aux 32 sonates pour piano étaient offerts l’intégrale des concertos !

Playlist du très original au remarquablement commun !

La playlist du jour est remarquablement contrastée, puisqu’elle est constituée d’un album consacré à la niche de la niche -le disque a dû se vendre à moins de 100 exemplaires sans doute…- d’une part, au quatrième album le plus vendu de l’histoire du disque en France, d’autre part ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les six concertos pour piano de Handel sont en fait des transcriptions pour piano du deuxième cahier des concertos pour orgue du compositeur, lequel cahier –catalogué en tant qu’opus 7– fut compilé et publié après sa mort. Si la version pour orgue est assez bien répandue et a été l’objet de nombreuses parutions de qualité, cette transcription pour piano est tout-à-fait rare et néanmoins intéressante –et pertinente dans une certaine mesure, les oeuvres étant écrite pour un orgue anglais, de taille réduite et sans pédalier-.
Pianiste et orchestre inscrivent à fond leur interprétation dans un « grand style » parfois anachronique, mais assumé. Evidemment, il s’agit-là d’un aimable et très estimable objet de curiosité, pour les plus curieux des mélomanes, donc…
Le label CPO, qui est une émanation du très grand distributeur allemand JPC, est coutumier de ces productions de raretés –le plus souvent de très grande qualité et dans d’excellentes conditions techniques-, dont on peut penser, pour certaines productions, qu’ils distribuent plus de disques à la presse spécialisée qu’ils n’en vendent aux mélomanes curieux ! La niche de la niche, donc !

Je ne sais pas s’il faut présenter plus longuement « Breakfast In America » de Supertramp, album paru en 1979, dont sont tirés de nombreux succès qui inondèrent les radios cette année-là, et la suivante. Le succès fut international, avec plus de 20 millions d’albums vendus à travers le monde et à ce jour, dont plus de 3 millions en France.
La version CD remastérisée en 2010 est infiniment supérieure à la première édition CD ou qu’à l’actuelle production vinyle en Picture Disc –très joli mais peu qualitatif soniquement-.

Playlist « Magnifique duo d’exilés »

A la fin des années 1950 et au tout début des années 60, un formidable duos d’exilés enregistra une formidable série des plus célèbres concertos pour violon, qui demeure encore parmi les versions les plus recommandables plusieurs décennies plus tard. –Cliquer sur l’image pour la vrai en plus grand : vous noterez que dans le lot, le concerto pour violon de Brahms est manquant. Les deux artistes l’ont également enregistré, mais je n’aime pas cette oeuvre.-.

Nathan Milstein, le violoniste, quitta la Russie rapidement après la révolution d’octobre 1917 : désigné comme « ambassadeur culturel de l’Union soviétique », il profita d’une tournée à l’étranger pour fuir son pays natal et n’y retourna jamais, obtenant sa naturalisation américaine pendant le seconde guerre mondiale.
Quant à William Steinberg, je vous en ai déjà parlé assez longuement ici ou , et je vous avais également présenté sa remarquable intégrale des symphonies de Beethoven, et sa singulière histoire, ici. Inutile donc d’y revenir plus amplement ! Il s’exila d’Allemagne dès 1936 pour fuir le régime nazi et arriva finalement aux Etats-Unis, pour devenir l’assistant de Toscanini avant de prendre la direction de l’orchestre de Pittsburgh.

Les enregistrements de cette playsist ont été réalisés comme suit : Beethoven – 1955 ; Bruch – 1954 ; Glazounov – 1956 ; Mendelssohn – 1954 ; Tchaikovsky – 1960. Milstein réengistra, parfois plusieurs fois, la majorité de ces concertos, avec des chefs plus ou moins prestigieux, mais jamais avec la même réussite, au moins à mes oreilles.

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