Onze petites et grandes choses…

11secretsIl semblerait que la manie des tags entre blogs ait survécu et commence à se répandre à nouveau : ce fut une grande spécialité du milieu des années 2000, qui paraissait vouée à une mort à petit feu… Et voilà que ça repart. J’ai donc été taggé par Gilsoub, selon des modalités quelque peu complexes : il s’agit de dévoiler 11 petits ou grands secrets, puis derépondre à 11 questions, puis d’en inventer 11 nouvelles qui serviront à tagger 11 blogs de mon choix ! J’ai décidé de me limiter aux deux premières parties du jeu : d’une part, je ne suis pas assez curieux pour poser 11 questions, à 11 personnes; d’autre part, je ne suis pas 11 blogs, et ceux que je suis ont déjà été taggés !

On commence donc par les 11 secrets à partager -ce ne seront donc plus de secrets…-.
• Il me tarde de me débarrasser de ce questionnaire !
• Depuis 1987, je n’ai jamais eu autre chose que des Macs, à titre privé, comme ordinateurs.
• J’aurai bientôt 3000 CD dans ma discothèque, tous répertoriés et classés –en fait, je pense déjà les avoir, mais j’ai la flemme de mettre de l’ordre dans les enregistrements bootlegs-.
• Parmi ces CD, il y a 21 versions complètes différentes de la Walkyrie, de Wagner.
• Il s’agit sans doute de mon opéra préféré, avec le Wozzeck d’Alban Berg-.
• J’ai bu une bière avec Mick Taylor –et lui : plus qu’une !-.
• J’ai mangé à la maison avec Emmanuelle Haïm.
• John Tomlinson a fait peur à Trésor-de-Janvier, encore bébé, en répétant Boris Godounov à la maison.
• Mon premier disque, en octobre 1972, était le premier concerto pour piano de Tchaïkovsky.
• Mon premier 33 tours des Rolling Stones était une compilation devenue collector, intitulée « Time waits for no one ».
• Je suis content d’avoir fini ce questionnaire !

On continue -et on termine, donc…- avec les réponses aux questions de Gilsoub !
OnzeChosesetAutres• Alors heureu(x)-se ?
Présentement, oui.
• Avec ou sans sucre ?
Sans, sauf dans le thé à la menthe !
• Vous désirez quelque chose ?
En finir au plus vite avec ce questionnaire 😉
• Puis-je vous aider ?
Trop tard, il fallait y penser avant de ma taguer !
• Kamasutra ou Marc Dorcel ?
Je préfère l’imagination au pouvoir !
• Et dieu dans tout cela ?
Ne savais-tu donc pas que depuis Nietzsche au moins, Dieu est mort ?
• Dernier coup de cœur ?
• L’endroit le plus insolite où vous ayez fait l’amour ?
Sur un arbre.
• Et c’était bien ?
Il y a plus confortable !
• La question que j’aurais dû vous poser ?
Alors, le mont Saint-Michel, ça t’a plu ?
• Et sa réponse ?
Oui, c’était très beau !

Au pied du sapin…

Cette année, une fois encore, c’est un superbe objet qui m’attendait au pied du sapin !

Ferenc Fricsay était un chef hongrois –naturalisé autrichien– né en 1914 et mort très jeune, en 1963, après une longue maladie. Il commença à diriger très tôt et prit totalement son envol au sortir de la seconde guerre mondiale, où il atterrit à Berlin –pas au prestigieux Philharmonique, mais à l’orchestre symphonique de la radio en secteur américain : RIAS Berlin : un orchestre tout juste créé, et qui vit rapidement arriver des musiciens des grands orchestres de l’est de l’Allemagne : Leipzig et Dresde, en particulier, qui voulaient échapper au contrôle soviétique-.

Il signa alors un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon, l’étiquette jaune –je vous en avais parlé ici-, dont il fut l’un des artistes majeurs durant la décennie qui suivit, et sans doute le chef le plus enregistré par la marque durant cette époque –il fallait lutter contre le concurrent EMI/HMV, qui distribuait alors Karajan, à peine plus âgé, à la tête du Philharmonia de Londres-.

Réponse_NoëlQuasiment tous les enregistrements réalisés avec son orchestre sont excellents : membres d’un orchestre radiophonique, les musiciens avaient l’habitude de jouer en studio d’enregistrement. Etonnamment, le chef semble un peu moins à l’aise avec d’autres orchestres. On peut peut-être comprendre pourquoi, lorsqu’on le voit répéter : très disert, le chef explique beaucoup, avec une grande courtoisie –la séance de travail avec l’orchestre débute à 3:25 dans ce très instructif document-. Or, le temps passé à expliquer est du temps pendant lesquels les musiciens ne répètent pas, et le temps de répétition, même à l’époque, était compté. Dans les « grands orchestres », les musiciens avaient l’habitude de répéter en longues sessions plutôt que par courts passages entrecoupés d’un long discours.

Par ailleurs, Fricsay fut volontiers victime de quelques cabales dont le petit monde du classique a le secret : à Munich, son poste suivant, on lui reprocha de diriger trop peu, et pas dans l’esprit attendu, de Wagner. A Londres, les anglais, attachés à la tradition instaurée par Beecham, se révoltèrent contre sa manière de diriger Mozart, pourtant magnifique –Mozart et Bartok étaient ses musiciens de prédilection-.

Un bien bel objet de Noël, donc, qui permet en plus de retrouver une grande partie des pochettes originelles ! Et, puisque c’est le volume 1, cela en implique un second : ma liste pour Noël 2015 est d’ores-et-déjà entamée !

Gros colis…

KARA2Je vous vais déjà parlé d’un gros coffret, ici, que j’avais eu en guise de -très beau- cadeau de Noël l’an dernier. Je cherchais à un prix raisonnable son petit frère -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, consacré à l’ensemble des oeuvres vocales -messes, opéras, oratorios…-, et l’augmentation assez générale de l’objet, en lien avec sa rareté désormais –EMI n’existe plus en tant que telle, rachetée par Warner– m’en avait tenu longtemps éloigné !

C’est désormais choses faite : en Italie -qu’on se le dise-, de nombreux gros coffrets sont en solde avant Noël –en fait jusqu’au 31 décembre– ! Va falloir que je me montre courageux pour résister aux propositions alléchantes qui y sont affichées… M’en vais commencer ma liste de Noël avant que tout soit vendu : j’ai déjà plein d’idées…

La musique qui a présidé à la rédaction de cette notule -pourvu qu’il se trompe…-.

Edit d’une heure après : à ce stade de ma réflexion, j’ai sélectionné, pour la hotte du Père Noël : ça ou ça ou encore ça

L’histoire en jaune !

Tiens, on est en été et les cyclistes roulent autour de la France : ça va donc parler vélo et maillot jaune sur ce blog ? Que nenni, pour cela, il vaut mieux se rendre ici, avec parfois de véritable pépites bien écrites !

LogoDGGÇa va plutôt causer logo, graphisme et histoire (par le petit bout de la lorgnette…). Encore que, l’analogie avec le vélo pourrait être pertinente : si le maillot jaune vient marquer le leadership dans le Tour de France, la fameuse « étiquette jaune » consacre l’éditeur leader en matière de disques de musique classique -ventes réalisées d’une part, notoriété et image de marque d’autre part-. Et pourtant, si la couleur jaune -ancien logo sur fond jaune, bandeau jaune horizontal ou vertical sur chaque pochette- fut très vite adoptée par la marque -de même que le bleu pour Decca ou le rouge, plus tard pour EMI/HMV-, l’utilisation de ce nouveau logo n’était pas gagnée d’avance !

CARTOUCHELe fameux logo n’est en effet paru qu’en 1959, et, au départ, il a fait fuir les graphistes attitrés de la marque : pensez-vous, l’utiliser au sein d’un cartouche qui occupe à lui tout seul près d’un quart de la surface de la pochette d’un disque même en format 30X30, ça ne laisse plus guère de place à la créativité ! Ce cartouche, à l’imitation des frontons grecs, devait symboliser le classicisme et le prestige : tous les albums 33 tours en furent ornés -. Les coffrets, pour leur part, ne portaient que le logo du label, relooké lui aussi. L’utilisation systématique de la fonte Garamond, en capitale ou en italique, rajoutait au prestige de l’ensemble.

Il a donc fallu adapter les anciennes créations, avec plus ou moins de réussite -quelques exemples ci-dessous, classés pour chaque disque strictement dans l’ordre de leur parution-, avant de retrouver, par le biais de jeunes créateurs, de nouvelles façons de faire, qui passaient de plus en plus par la photo des artistes de la marque jaune en pochette, tout simplement : l’arrivée de signatures prestigieuses, au même moment -Karajan, Gilels, Richter, Oïstrakh, Ferras, puis Bernstein un peu plus tard-, facilita bien les choses !

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MugDGGAujourd’hui, le cartouche a disparu des pochettes maison, ne reste que le fameux logo jaune, si célèbre et largement utilisé au-delà du monde de la musique classique, puisqu’on peut le retrouver sur les objets les plus usités au quotidien : la rançon de la gloire !

Musique en deuil

Outre le décès de Tommy Ramone, déjà évoqué, ce week-end aura été marqué par la victoire annoncée -ici même, le 15 juin…– de l’Allemagne en football la mort de Lorin MAAZEL, grand chef devant l’éternel, assez peu moyennement apprécié dans notre pays. Très fin technicien de la baguette -battue extrêmement précise, geste économe-, doté d’une oreille exceptionnelle, il accomplit une carrière très longue, marquée en France par le succès du « Don Giovanni » de Mozart filmé par Losey et celui de « Carmen » de Bizet avec Julia Migenes.

Les français le connaissent plus particulièrement parce que durant de nombreuses années, il dirigea régulièrement le concert du Nouvel An à Vienne, événement régulièrement retransmis en eurovision mondiovision.

Maazel2Pour ma part, ce que je garderai de lui, ce sont plutôt ses enregistrements de jeunesse, réalisés au début des années 60 : des 5° et 6° symphonies de Beethoven nerveuses et dégraissées de tout pathos, des symphonies de Mendelssohn gracieuses et vivantes, une très belle intégrale des symphonies de Sibelius, une remarquable symphonie de César Franck, en petit extrait ci-dessous… Des documents vraiment exceptionnels !

Vers la fin…

Discoth… de mon entreprise de Titan ! Du moins en ce qui concerne la musique classique… A ce jour, j’ai déjà catalogué 1391 CD, il m’en reste à la louche un peu moins de 300 à enregistrer ! J’avais commencé à saisir également les dates des critiques lors de la parution originelle, mais c’était trop long et très fastidieux… Intéressant, néanmoins, pour suivre l’évolution de l’appréciation portée sur telle ou telle interprétation.

Après, il ne restera plus qu’à prendre en compte tous les autres (plus de 700 -officiels, si on ne compte pas les concerts « piratés »- mais moins de 1000, à la louche), mais ça devrait aller bien plus vite, il y a moins d’infos à saisir !!!

Travail de Titan !

J’ai commencé à cataloguer mes CD… Travail de Titan, en effet ! J’en suis, pour l’instant et au bout d’une bonne vingtaine d’heures, à la lettre M en musique classique, sans avoir répertorié les compositeurs qui se trouvent dans des coffrets consacrés à des artistes spécifiques… Ça avance, lentement mais sûrement, et ça me permet de faire des redécouvertes ! L’option de tri, dans Excel, est tout-à-fait bienvenue !!!

Capture d’écran 2014-02-26 à 12.53.30

Pour les jours à venir…

Discoth… j’aimerais bien cataloguer l’ensemble de mes CD, afin d’avoir une vue précise sur les oeuvres que j’ai -les essentielles et les autres…- et faire le point sur l’état des doublons, triplons (voire plus si affinité), au gré des rééditions et achats divers (par doublon, entendre la même oeuvre dans la même version. Une même oeuvre dans une version différente, c’est toujours intéressant, et les sonates de Beethoven, par exemple, que je dois avoir, de mémoire, 16 ou 17 fois, ce ne sont pas des mutliplons  😆 ).

ClarisWorksJ’avais commencé, au tout début de mon entrée dans le monde de l’informatique, un classement, mais il est obsolète : j’avais moins de CD -autour de 700 à l’époque- d’une part, la musique « dématérialisée » n’existait pas encore d’autre part, et, surtout, le fichier ClarisWorks de l’époque n’est plus exploitable !

Gramophone_app_archiveJe cherche donc la meilleure solution… En passionné de l’histoire de l’enregistrement, il serait également intéressant de rajouter, en lien avec ce classement, la date de la critique originale parue à l’époque de la première édition dudit enregistrement… Ça, c’est possible, l’accès aux archives de la revue Gramophone étant ouvert aux abonnés -cela couvre la période 1923-2014, publicités d’époque comprises-, mais c’est fastidieux !!!

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