Achat coup de coeur

Comment, encore un Ring, me direz-vous !?! Oui, mais pas n’importe lequel, vous répondrai-je ! Celui-ci, je souhaitais me l’offrir depuis des années, mais, suppression du catalogue de longue date oblige, il était vendu à des prix prohibitifs sous cette forme, ou bien recyclé dans un coffret compilant l’ensemble des opéras de Wagner qui n’est plus disponible non plus depuis quelques semaines. Finalement, je l’ai trouvé en occasion à un pris très convenable et en excellent état, loin des tarifs exorbitants affichés sur les boutiques en ligne, et je n’ai pas hésité trop longtemps pour me jeter dessus !

Une belle leçon de direction –fluide, vive, poétique, très narrative et assez proche de Kempe en définitive– et de bons chanteurs en général –un beau Wotan, notamment, qui fait, à lui seul, tout le prix de cet album, une Brünnhilde qui est la meilleure d’une chanteuse que certains (ce n’est pas mon cas : j’en préfère beaucoup d’autres) placent assez haut dans leur estime pour ce rôle difficile, un excellent Alberich et un honnête Siegfried…-, le tout dans une prise de son de concert très naturelle, respectueuse des timbres et de l’équilibre entre fosse et scène : de loin le meilleur Ring enregistré dans les années 80.

Initialement, tout cela était sorti en LaserDisc vidéo –qui se souvient encore de ce support ?-, mais, curieusement, ce Ring ne fut jamais repris en DVD : on en trouve de larges extraits sur la toile, qui attestent d’une scénographie oscillant entre le traditionnel et le plus expérimental, jamais désagréable, mais jamais édifiant non plus. J’aime beaucoup, cependant, le décor du Walhall dans la Walkyrie.

Bref, un véritable achat « coup de coeur » en cette période de disette discographique : j’ai acheté très peu de disques depuis le début de l’année.

Mise à jour avant déménagement…

Ce matin, avant même que pointe l’aube, j’ai mis à jour ma discothèque, activité que j’avais laissée en friche depuis quelques mois… Ce qui donne le résultat suivant pour ce qui concerne les compositeurs et groupes les mieux représentés –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

Bref, pas de grandes surprises, le quinté gagnant est le même depuis 2016, même si le tiercé gagnant a changé depuis 2015 !

J’ai commencé à encartonner les CD, du coup, les murs se retrouvent tout vides… Par précaution, j’ai pris des cartons pas trop volumineux, afin de ménager mon dos et mes efforts lors du transport ! Et j’ai même numéroté les cartons, ce qui permettra de ranger tout cela avec un semblant d’ordre par la suite…

Une discothèque. Bilan 2017. 3. TOP 10 Classique

Choisir, c’est éliminer –et parfois, c’est un crève-coeur…-. Voici donc mon TOP 10, en classique, cette année, après mûre réflexion ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Beaucoup de « grand répertoire », non ?

On retrouve, cette année encore, des symphonies de Brahms –alors qu’il s’agit d’un musicien que j’apprécie moyennement seulement– que je cherchais depuis moultes années à un prix accessible –généralementrien de ce que fait ce très grand chef un peu méconnu ne m’est indifférent-, mais également une formidable intégrale des symphonies de Mahler, acquise il y a une petite dizaine de jours à très vil bas prix –si bas que c’est indécent– en cumulant des « bons-cadeaux » de la boutique en ligne…

Playlist Beethoven à l’ancienne

Tout occupé, depuis tôt ce matin, à télétravailler à la maison –centralisation de données éparses, harmonisation des formats de fichiers, synthèse des documents et préparation d’un volumineux rapport de restitution d’audit : bref, que du bonheur !-, je me suis concocté une petite playlist ne comportant que de « vieilles » versions des sonates de Beethoven : elles ont toutes été enregistrées entre 1950 et 1960. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cela aide à passer aimablement le temps, et même à réfléchir, sachant que la musique est plutôt en sourdine, mais que mes doigts jouent parfois du piano sur le clavier de zoliMac, et qu’ainsi, j’écris plus vite –cf. l’extrait ci-dessousen même temps, il s’agit plus d’un travail de relecture et de correction que de saisie volumineuse, à ce stade…-.

En revanche, côté oreilles, ce n’est généralement que du bonheur, et je retrouve avec plaisir des versions que je n’écoute plus aussi souvent qu’auparavant, le choix étant abondant dans ma discothèque, et mes goûts plus portés vers des interprétations un peu plus contrastées et architecturées que celles-ci, marquées par une approche « romantique et poétique ». Mais c’est très beau, indéniablement…

Une discothèque. Bilan 2017. 2

Les belles prises de son

Quelques très jolies surprises en matière de prise de son m’attendaient au tournant de mes achats en 2017. Même si les très vieilles cires ne me dérangent pas, j’apprécie toujours avec beaucoup de délectation les beaux enregistrements, techniquement parlant. Et, cette année, j’ai été vraiment bien servis, y compris chez les grands éditeurs : rééditions et remastering soignés chez Warner Classics, très bon niveau global chez Deutsche Grammophon… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En matière de prise de son, je répartirai cette liste en deux groupes –le partage se fait en matière de perspective sonore, et non pas en matière de moyens techniques, même si, pour le coup, les deux critères se superposent– :

• les prises de son à fort « impact physique » : c’est le cas des deux enregistrements analogiques réalisés par RCA, en 1959 et 1960. Ça peut paraître ancien, mais, à cette date, la firme américaine mobilisait le meilleur matériel possible et, surtout, enregistrait sur des bandes analogiques « larges » de 3,5 pouces –afin, notamment, de pouvoir réduire au maximum le souffle inhérent à l’analogique-, normalement réservées à l’enregistrement vidéo. Peu de micros, judicieusement placés dans une très bonne salle, cela donne des résultats qui  demeurent époustouflants, aujourd’hui encore, en matière de scène sonore, de présence et de dynamique.

• des enregistrements d’une transparence remarquable : il s’agit des trois albums enregistrés par la firme anglaise Chandos. Autant les enregistrements réalisés par ce relativement « jeune » label me semblaient un peu « congestionnés dans un halo réverbéré » dans les années 70 et 80, autant, depuis qu’ils maîtrisent parfaitement les techniques numériques, leurs enregistrements sont très réussis, en matière de transparence, d’équilibre entre les pupitres et de vérité des timbres. En outre, ils proposent régulièrement des productions assez rares et l’on peut faire de très belles trouvailles dans leur catalogue, notamment en musique anglaise –en partenariat avec la BBC-.
Techniquement, quelques-uns de mes « disques de démonstration » proviennent de ce label –peu connu, en France, même dans les magasins Hi-Fi où j’en ai ébahi quelques-uns avec quelques extrais bien choisis, qui changent un peu du sempiternel jazz-rock qu’ils proposent pour mettre en valeur leurs équipements…-.

Une discothèque. Bilan 2017. 1

Comme l’an dernier, je vais essayer d’établir, en quelques notules, un petit bilan des découvertes ou autres versions d’approfondissement qui sont venues peupler ma discothèque en 2017 –il y en a encore eu trop, cette année encore, pour établir un bilan vraiment exhaustif, celui-ci sera donc purement affectif-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les déceptions relatives

Evidemment, dans le lot, il y a une petite liste de déceptions relatives, soit parce que j’attendais beaucoup mieux eu égard à la notoriété de tel ou tel artiste ou à la réputation établie de tel ou tel album, soit parce que la musique contenue, en définitive, me plaît moyennement, quelle que soit par ailleurs la qualité de l’interprétation.

• Clifford CURZON. The DECCA recordings, 1937-1971, vol.3. J’attendais beaucoup de ce petit coffret d’un pianiste qui jouit d’une réputation enviable, et ma déception a été à la hauteur de mon attente ! Que ce soit dans les concertos du grand répertoire, en musique de chambre ou dans les pièces pour piano seul, je n’ai rien découvert de particulièrement édifiant dans ce coffret, qui m’a laissé globalement sur ma faim –même si rien n’est indigne, loin de là : simplement, pour chaque oeuvre envisagée, je connais des versions qui me plaisent beaucoup plus-.

• Felix MENDELSSOHN, « Le songe d’une nuit dété », Orchestre symphonique de Chicago, James Levine, 1985. Ce disque, complété par des extraits de « Rosamunde » de Schubert, bénéficie généralement d’une belle estime auprès de la plupart des critiques ou des mélomanes. Il est très bien enregistré et je me réjouissais de le découvrir : en effet, tout est très bien joué, mais avec une sorte de brutalité vigoureusement bruyante et vaine, qui ne sied pas à mes oreilles –alors que l’oeuvre est absolument magnifique-.

• PUSSY GALORE. « Exile On Main Street ». 1986. Juste insupportable ! Un disque de reprises du merveilleux album du même nom des Rolling Stones, fondé sur des collages plus ou moins bruitesques enregistrés sans doute sur un pauvre cassettophone fatigué, et sur lesquels de la musique très mal jouée et chantée tient lieu de propos. C’est franchement très médiocre, fatiguant à écouter, et, au mieux, un mauvais gag –je ne peux pas imaginer autre chose…-. « Ventilator Blues », pas du tout en place, est à vous dégoûter du blues, ce qui n’est pas peu dire !

• Maurice RAVEL. Les oeuvres pour piano – Les Concertos pour piano. Sansom FRANÇOIS, Orchestre de la société du Conservatoire de Paris, André Cluytens. Les enregistrements ont été effectués entre 1947 –un extrait– et 1967 –les concertos pour piano-, et le pianiste français, dans ce répertoire, jouit d’une aura très enviable, que je ne m’explique pas du tout ! Alors que j’apprécie énormément la musique pour piano de Ravel, j’ai trouvé ces interprétations très fantasques rytmiquement, et assez pauvres en couleurs, sans compter que la technique du pianiste ne me semble pas exceptionnelle. Mais je dois sans doute être sourd pour ne pas entendre tant de beautés –très bien– cachées dans ces versions, ou, plus vraisemblablement, être habitué à d’autres versions qui me semblent nettement préférables ! C’est d’autant plus dommage que j’attendais beaucoup de ce petit coffret…

• Ralph VAUGHAN WILLIAMS. Les symphonies, intégrale. Sir Adrian Boult. Cette intégrale a été enregistrée entre 1967 et 1975 par le très réputé chef anglais Adrian Boult, grand spécialiste des musiciens de son pays, avec les trois plus grands orchestres londoniens : il n’y a donc pas lieu de penser que les interprétations sont en cause dans mon appréciation un peu mitigée de ces symphonies. Les lecteurs habituels de ce blog connaissent mon amour pour la musique anglaise de cette période victorienne et post-victorienne. ici, je suis resté un peu sur ma faim, effet, sans doute aussi, de prises de son équilibrée mais un peu ternes. Une réécoute plus attentive –peut-être les ai-je insuffisamment écoutées, et dans un mauvais jour ?– me permettra peut-être de lever certaines réticences initiales…

Au final, la liste s’avère assez courte, d’autant que certaines déceptions ne sont que très relatives et que ma perception de certains de ces disques peut être amenée à évoluer dans le futur !

Auscultons une discothèque !

Ce matin, après mise à jour de ma base de données, la barre symbolique des 4000 CD bien d’être franchie ! Le rayon Pop – Rock – Jazz – Blues en représente un peu moins d’un cinquième, mais il n’est pas complètement à jour. Statistiquement, le podium des compositeurs et présents en musique classique n’a pas vraiment du tout bougé par rapport à l’an dernier. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

 

Hors anthologie d’interprètes –un cinquième de la discothèque environ, avec beaucoup de Liszt et de Schubert, par exemple, qui n’apparaissent pas autrement dans le classement de ce Top 14-, la répartition est illustrée par le graphique ci-dessus.

Beethoven reste en tête –25 versions intégrales des symphonies et 15 intégrales des sonates pour piano, sans compter les innombrables versions isolées, dans les deux cas-, suivi de Wagner19 versions du Ring et 5 Walküre en sus, une multitude de Parsifal, Tristan und isolde, Fliegende Holländer, Meistersinger von Nünrberg et Lohengrin, mais seulement 2 Tannhaüser, opéra que je n’aime pas excessivement-.
Derrière, c’est le trou, Sibelius14 versions de l’intégrale de ses symphonies-, Mozart8 versions de la Flûte Enchantée–  et Mahler5 versions de l’intégrale de ses symphonies– se disputent le podium, avec un très léger avantage pour le finlandais. Bach reste dans le quinté de tête, essentiellement grâce aux variations Goldberg –17 versions-.

Les musiciens français sont un peu plus loin, selon un quarté qui sétablit dans l’ordre suivant : Ravel, Berlioz, Debussy et Satie.

En réaménageant un peu l’ensemble et en comblant quelques espaces volontairement laissés libres, je n’ai pas encore eu besoin de racheter de nouvelles colonne de rangement, au grand bonheur de TheCookingCat !

Playlist « Vieilles cires » : jubilatoire !

C’est une playlist consacrée à de vieilles cire enregistrées au tout début du mandant d’Herbert Von katakana Karajan à la tête du tout nouvellement créé Philharmonia Orchestra qui égaie mon début de soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : on pourra noter que, comme Deutsche Grammophon à la même époque, les pochettes des séries de luxe d’Emi/Capitol étaient très sobres et toutes réalisées sur le même modèle-.

On y trouve d’abord deux absolues raretés dans le répertoire du chef : la première symphonie de Balakirev et la quatrième symphonie d’Albert Roussel, qui voyaient alors la création discographique de leurs oeuvres –respectivement parues dans deux coffrets de 8 et 4 78T-. L’enregistrement de ces deux oeuvres fut rendue possible grâce au financement d’un mécène, la Maharadjah de Mysore.
La symphonie de Balakirev est encore complètement inscrite dans le répertoire romantique et s’avère très bien construite et d’écoute très agréable, notamment pour son troisième mouvement. Quant à cette interprétation pionnière –1949-, elle reste tout-à-fait excellente et laisse entendre un Philharmonia Orchestra très virtuose et engagé, malgré sont très jeune âge.

La symphonie de Roussel bénéficia des mêmes critiques très élogieuses lors de sa parution en 1949, soit juste quinze ans après sa composition. Karajan fut toujours très à l’aise dans ce type de répertoire, comme en atteste également les symphonies de Honegger qu’il enregistra plus tard.
Dans les deux cas, ces enregistrements sont excellents pour l’époque, et parmi les meilleurs 78T jamais enregistrés.

Les albums consacrés à des oeuvres de Richard Strauss –1951– et de Respighi –1958, stéréo, et l’un des derniers enregistrements du chef avec l’orchestre londonien– sont, quant à eux, absolument jubilatoires : le chef fait sonner son orchestre avec brio, dans des oeuvres justement conçues pour cela ! Karajan servit toujours avec bonheur Richard Strauss, et il n’avait pas besoin d’attendre d’être à la tête du Philharmonique de Berlin pour s’y illustrer ! Les rutilances romaines de Respighi sont au même niveau.

Une très belle soirée en cours, donc !

Un dimanche avec Richard -et Otto…- !

Ce matin a débuté en fanfare, avec des pages orchestrales de Richard Wagner dirigées par Otto Klemperer. Généralement, je n’écoute quasiment jamais d’extraits orchestraux des opéras de Wagner, qui peinent à trouver sens en-dehors de leur contexte, mais, pour ces interprétations, je fais de temps à autre exception à cette règle. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Grand wagnérien et ayant débuté très tôt dans l’interprétation de ces oeuvres –et notamment à l’opéra de Strasbourg, dont il fut chef et sous-directeur de 1914 à 1917-, Klemperer –le plus grand par la taille des cinq très grands chefs par le talent sur la photo illustrant la fin de l’article : Bruno Walter, Arturo Toscanini, Erich Kleiber, Otto -Klemeprer et Wilhelm Furtwängler– n’eut plus guère l’occasion de diriger des opéras complets après la seconde guerre mondiale, n’ayant plus trouvé de maison d’opéra désireuse de l’embaucher, du fait de son caractère plutôt irascible et d’une santé quelque peu déficiente –il reste un « Lohengrin » en hongrois de Budapest et un « Vaisseau Fantôme » enregistré en studio en 1968, et puis c’est tout-.
Il envisagea cependant d’enregistrer « Die Walküre« , trop tard pour lui malheureusement, mais il en reste l’album d’extraits écouté ce jour : le premier acte au complet, avec de très jeunes chanteurs, beau mais un peu ectoplasmique et très lent –la pesanteur tient lieu de drame-, et des extraits du deuxième acte, très bien dirigés mais moins intéressants du fait de l’absence d’un très grand Wotan. –cf. extrait ci-dessous

Il se rabattit donc, tout au long des années 60, sur l’enregistrement de préludes, d’ouvertures et autres interludes pour orchestre : si l’on aime, c’est complètement indispensable, et sans doute ce qu’il y a de mieux dans le genre –la compréhension des rapports de timbres est exceptionnelle dans ces disques– !
De quoi passer un très bon dimanche matin, en tout cas !

Présents pour accompagner le temps qui passe…

TheCookingCat, qui me connaît bien, m’aide ponctuellement à abonder ma discothèque pour accompagner le temps qui passe. Cette année encore, elle a tapé en plein dans le mille, avec ces trois très jolis coffrets, annonciateurs de bien des plaisirs à venir, tout en remarquant que, pour une fois, il n’y avait que des interprétations récentes –à l’aune de certaines antiquités qu’il me plaît d’écouter– ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ainsi, depuis ce matin, ce sont les quatuors de Mendelssohn qui rythment le début de cette journée pluvieuse, dans cette excellente version très bien enregistrée. Et les heures à venir ne seront pas moins passionnantes !

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