Dans mon bureau…

Voici comment j’écoute de la musique dans mon bureau –à la maison, pas au travail, je précise pour les éventuels grincheux !-.

La musique est transmise soit en filaire de zoliMac et iTunes, soit d’un iBidule en wifi vers une borne Airport Expressen fait, un DAC, tout-à-fait excellent en termes de rapport qualité-prix, avec un convertisseur Burr Brown qu’on trouve dans des objets jusqu’à 10x plus chers : qui a dit qu’Apple est cher ??? Tournez vous vers l’ésotérisme en hifi, et on en reparlera 😆  -, elle-même reliée à un antique mais néanmoins vaillant ampli -très bonne alimentation, il est allumé 24×7 depuis plusieurs années-, sur lequel sont branchées deux enceintes JM Lab du milieu des années 90 -étonnantes eu égard à leur taille, avec même du grave, et un aigu assez fin- et un lecteur/graveur de CD audio très côté et assez cher à sa sortie, qui me sert en fait assez peu cependant.

L’ensemble m’a coûté moins de 150 euros je pense : j’ai trouvé l’ampli pour 5€ dans un vide-grenier, il nécessitait un gros travail de nettoyage et de passage au spray anti-oxydant, et le reste sur la baie, avec une vraie bonne affaire pour le lecteur/graveur, venu d’Autriche  😉 . Le plus cher, c’était finalement la borne, mais j’avais des bons d’achat de je ne sais plus qui… En termes de rapports qualité/prix, c’est imbattable !

Music_Bureau

Pub d’avant et de maintenant…

Fevrier1970La publicité a bien changé depuis quelques décennies. j’ai retrouvé une publicité pour un ampli d’une grande marque japonaise, datant de février 1970, soit près de 45 ans –à gauche, cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– !

Novembre2014A l’époque, les amplis à transistors commençaient à prendre peu à peu le pas sur les amplis à tubes, et les Japonais envahissaient progressivement le marché européen et américain. Leurs pubs vantaient essentiellement les caractéristiques techniques des produits et ça donnait beaucoup de texte ! Je ne suis pas persuadé que, de nos jours, nous aurions encore la patience de nous arrêter sur ce type de messages publicitaires… D’ailleurs, les fabricants l’ont compris, leurs publicités -la même marque, de nos jours- sont nettement plus sobres et le produit est désormais présenté dans une tout autre optique –à droite, cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– !

L’autre certitude, c’est que l’ampli de 1970 est toujours apte à fonctionner de nos jours : j’ai un modèle d’un genre assez similaire dans mon bureau, qui me donne toujours des heures de plaisir ! Je ne suis pas persuadé que le nouveau modèle fonctionnera en 2060 !

Comme je vous parlais l’autre jour des interfaces de plus en plus complexes, je suis tombé aujourd’hui sur l’autre extrême : l’interface hyper-dépouillée, mais le logiciel vous accompagne avec des musiques -pas mal, d’ailleurs- qui doivent vous apporter sérénité et inspiration. Bêta-testé, mais pas conservé : je n’en aurai pas trop l’usage…

La musique qui a accompagné la rédaction de cette note est consacrée au temps, qui passe… C’est juste en-dessous…

Comment tout a commencé…

Ma passion pour la musique a commencé tout petit, sur la chaîne Hi-Fi paternelle, dont il n’était pas peu fier… Je vous avais montré là ce qu’il en était, avec de vraies -et rares- images d’archives qui plus est ! Très vite, j’ai eu mes premiers disques, et si la musique classique était supportée par ladite chaîne, son propriétaire était assez peu enclin à ce que j’y écoute les Rolling Stones en boucle ! Il fallut donc m’équiper, petit à petit… Passons rapidement sur le premier ampli que je me suis acheté avec mes économies d’argent de poche, il était juste suffisant pour alimenter des enceintes très correctes -mais assez laides, faites maison –acheter une paire de la même qualité, je n’aurais jamais pu…-.

ERA444

A partir d’ici, cliquer sur les images pour les agrandir…

Cet ensemble fut complété de la première platine ERA 444– que je m’offrais, avec les économies réalisées sur l’argent de poche et sur l’argent des cadeaux -genre Noël, anniversaire…-. J’y montais une cellule Audio-Technica, assez vite remplacée par une Grado, plus dynamique et vivante. C’était une petite merveille, avec un bras très élaboré mais fragile, trouvée en occasion à prix raisonnable. Aujourd’hui, on se les arrache à prix d’or !

QEDA230Puis, je travaillais pendant les vacances d’été et mon premier mois de salaire fut englouti dans l’achat d’un ampli qui ne ressemblait à rien, qui était d’un dépouillement spartiate, mais qui marchait fantastiquement bien : un QEDA230, quasiment un prototype d’ailleurs, puisqu’il fut très rapidement relooké par le constructeur quelques mois après. Evidemment, les enceintes, pour correctes qu’elles aient été, ne suivirent plus vraiment… Par la suite, je l’ai revendu pour acheter son grand frère, que j’ai toujours et qui me sert quasiment quotidiennement !

JMLabDB30Encore deux mois de salaire, et je me trouvais heureux possesseur d’une excellente paire d’enceintes –JM Lab DB30– que le vendeur fut heureux de me céder avec une jolie remise, tant elles s’avéraient invendables, du fait d’un look peu adapté aux intérieurs familiaux ! Celles-ci, je les ai toujours, mais pas à la maison : elles sont utilisées par… mon père, à qui je les ai prêtées à long terme quand les nains étaient petits -impossible de les voir faire le tour sans craindre leur chute à chaque fois…-.

RevolverRebelTTEnfin, le passage au CD se fit rapidement -dès 1984-, et pour avoir la même écoute de qualité en 33 tours, je passais à un modèle mieux à même de leur rendre justice : j’achetais une très belle platine Revolver Rebel, dont le seul défaut était que la courroie était difficilement trouvable -et à un prix prohibitif, de surcroît-.

J’y greffais une bonne cellule A&R Cambridge E77, petite anglaise au très grand coeur, dynamique et dotée d’un fabuleux médium !

LecteurK7J’allais également en médiathèque pour enregistrer sur cassettes CD et 33 tours, par le biais d’une excellente et très lourde Hitachi D2200M, qui a lâché après 15 ans de bons et loyaux services -courroies mortes-. Mais j’étais déjà passé au graveur de CD…

Cet ensemble –bel exemple d’alliance franco-anglaise, avec une petite touche nippone– me donna pendant des années beaucoup de plaisir, et m’a apporté des heures et des heures de belle et bonne musique !

Petit morceau d’histoire !

GramophoneJ’ai trouvé cela, aujourd’hui ! Le plus ancien enregistrement –24.02.1901– du compositeur que je connaisse ! Ça sonne comme du Coppola, mais en mieux !!! Après avoir vu la date, vous n’en croirez pas vos oreilles ! C’est presque normal : quand on connaît l’oeuvre, l’oreille reconstruit ce qu’elle entend, et cela passe donc vraiment sans aucune difficulté, mieux en tout cas que certains enregistrements en direct du Metropolitan Opera des années 30 : essayez, et vous jugerez par vous même.

Quant à moi, il est temps que je m’achète un gramophone… et plein de vieilles cires.

Le morceau en question à l’écoute :

L’histoire en jaune !

Tiens, on est en été et les cyclistes roulent autour de la France : ça va donc parler vélo et maillot jaune sur ce blog ? Que nenni, pour cela, il vaut mieux se rendre ici, avec parfois de véritable pépites bien écrites !

LogoDGGÇa va plutôt causer logo, graphisme et histoire (par le petit bout de la lorgnette…). Encore que, l’analogie avec le vélo pourrait être pertinente : si le maillot jaune vient marquer le leadership dans le Tour de France, la fameuse « étiquette jaune » consacre l’éditeur leader en matière de disques de musique classique -ventes réalisées d’une part, notoriété et image de marque d’autre part-. Et pourtant, si la couleur jaune -ancien logo sur fond jaune, bandeau jaune horizontal ou vertical sur chaque pochette- fut très vite adoptée par la marque -de même que le bleu pour Decca ou le rouge, plus tard pour EMI/HMV-, l’utilisation de ce nouveau logo n’était pas gagnée d’avance !

CARTOUCHELe fameux logo n’est en effet paru qu’en 1959, et, au départ, il a fait fuir les graphistes attitrés de la marque : pensez-vous, l’utiliser au sein d’un cartouche qui occupe à lui tout seul près d’un quart de la surface de la pochette d’un disque même en format 30X30, ça ne laisse plus guère de place à la créativité ! Ce cartouche, à l’imitation des frontons grecs, devait symboliser le classicisme et le prestige : tous les albums 33 tours en furent ornés -. Les coffrets, pour leur part, ne portaient que le logo du label, relooké lui aussi. L’utilisation systématique de la fonte Garamond, en capitale ou en italique, rajoutait au prestige de l’ensemble.

Il a donc fallu adapter les anciennes créations, avec plus ou moins de réussite -quelques exemples ci-dessous, classés pour chaque disque strictement dans l’ordre de leur parution-, avant de retrouver, par le biais de jeunes créateurs, de nouvelles façons de faire, qui passaient de plus en plus par la photo des artistes de la marque jaune en pochette, tout simplement : l’arrivée de signatures prestigieuses, au même moment -Karajan, Gilels, Richter, Oïstrakh, Ferras, puis Bernstein un peu plus tard-, facilita bien les choses !

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MugDGGAujourd’hui, le cartouche a disparu des pochettes maison, ne reste que le fameux logo jaune, si célèbre et largement utilisé au-delà du monde de la musique classique, puisqu’on peut le retrouver sur les objets les plus usités au quotidien : la rançon de la gloire !

Collector (et collector) !

Capture d’écran 2014-04-21 à 09.15.33Un petit mot aujourd’hui du fameux petit lecteur-enregistreur de cassettes Philips EL3302, le premier lecteur de musique portable équipé de ce qui s’apparente au premier joystick : un bouton unique qu’on poussait (Play), tirait (Stop) ou orientait vers la droite ou la gauche (avance et retour rapide). Ils en ont vendu des wagons, l’appareil était peu cher, solide et faisait même convenablement de la musique, bien qu’énorme dévoreur de piles. J’en ai eu un assez longtemps, hérité de ma soeur.

Capture d’écran 2014-04-21 à 09.31.41On pouvait, par le biais d’antiques prises DIN 5 broches, le relier à une chaîne hi-fi, mais le son restait en mono, quoiqu’avec un excellent médium. Sorti au mileu des années 60, il connut une durée de vie très longue et on en trouve encore aujourd’hui à des prix très variables !

C’est sur cette engin sommaire qu’a été entièrement enregistré, au prix d’astuces incroyables, ce megatube international et largement censuré –pas pour sa qualité sonore, mais pour ses paroles subversives en ces temps de barricades– à l’époque de sa sortie -1968-, présenté ci-dessous : que des instruments acoustiques placés devant le micro, un mini kit de batterie portable, dont la grosse caisse était en quelque sorte constituée de la valise servant à porter les autres éléments, que l’on accrochait tant bien que mal à cette valise… Et des piles à la limite de la fin de vie, afin de donner ce crissement caractéristique de l’engin. Lequel, en plus saturait très vite…

Maintenant que vous savez tout ça, vous l’écouterez forcément d’une autre oreille !

Grande première !

ManSuetoHier, j’ai écouté un disque de jazz-rock en entier ! Au sein de ma discothèque, raisonnablement fournie, le genre doit se résumer à moins d’une dizaine de CD, dont l’écoute intégrale d’une seule traite va au-delà de mes capacités.

C’était souvent bien au début -et, en général, c’est toujours très bien pour tester la qualité d’une chaîne Hi-Fi-, mais décidément, c’est un monde où j’ai bien du mal à entrer. On entend généralement de très bons musiciens, des choses parfois intéressantes dans l’instant, mais également beaucoup de ce que j’appellerai du verbiage gratuit -appui sur une virtuosité ostentatoire qui n’est pas forcément au service de la musique-, sans repère de progression vraiment définissable à mes oreilles. Et encore, c’était un disque facile d’accès dans ce genre…

L’expérience ne sera donc pas renouvelée à cette échelle de si tôt !

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