Opulente playlist dominicale

La playlist de cette journée commencée fort tôt mais plus tard que si je l’avais commencée hier à la même heure, décalage horaire oblige, est opulente mais tout-à-fait remarquable. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

Elle a débuté par « Le Nozze di Figaro » dans une version live assez proche de la perfection : orchestre vif et d’une belle intensité dramatique, aux timbres évidemment soignés et à l’équilibre entre pupitres exemplaire, chanteurs engagés dans leurs rôles et nettement plus vivants que dans la version studio Decca de cette production, nettement moins enviable pour le coup. On pourra, évidemment, préférer ponctuellement d’autres chanteurs pour tel ou tel air –par exemple, j’ai tellement dans l’oreille le « Voi che sapete » de Jurinac que j’ai du mal à l’entendre par qui que ce soit d’autre, y compris dans cette version, ou, pourtant, Von Stade est excellente, cf. l’extrait ci-dessous-. Les lecteurs réguliers de ce blog savent que Mozart, en général, n’est pas un compositeur que j’apprécie outre mesure, mais cet album est néanmoins une félicité pour mes oreilles et cette « folle journée » s’avère miraculeuse.

L’autre gros coffret est une acquisition très récente, durant les soldes : il me faisait de l’oeil depuis un sacré bail, mais j’en avais toujours repoussé l’achat pour telle ou telle priorité plus prioritaire. Ayant quasiment fini l’écoute de l’excellent coffret « William Steinberg » offert à Noël, j’étais prêt à me laisser surprendre à nouveau par quelques découvertes –j’avais eu, il y a longtemps, quelques LP de Constantin Silvestri, qui faisant la joie des bacs en séries économiques aux temps lointains du 33T« -.

Il y a dans ce coffret de fort jolies choses et un vrai engagement du chef dans les partitions. Comme il était roumain, il aborde également des compositeurs que je n’écoute quasiment jamais, comme Enseco par exemple. J’ai beaucoup apprécié ce que j’ai déjà pu en entendre : jolies couleurs, prédominance rythmique, et, surtout, engagement et partis-pris parfois surprenants mais assumés qui éloignent ses interprétations de toute fadeur un peu neutre. Silvestri était un chef très exigeant qui répétait beaucoup et longtemps, mais le résultat en vaut vraiment le coup !
Malheureusement, j’aurai une heure de moins, aujourd’hui, pour en profiter !

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Playlist « Plan B »

Avant, ça s’appelait « Playlist seconde chance« , mais la période électorale, assez illisible, se montre riche en surprises et en expressions imagées, dont ce fameux « Plan B », qui sous-entend des propositions alternatives dont on sent bien qu’elles semblent un peu bancales par rapport aux plans initiaux.

C’est exactement ce que vous propose la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve donc une version de « Let it be » des Beatles débarrassée de toute la post-production de Phil Spector : honnêtement, ce n’est guère mieux que l’original, et l’album ne fait vraiment pas partie des meilleures productions du groupe : compositions moyennes, interprétations assez peu inspirées et pas toujours très bien jouées, on sent bien que la moitié du groupe n’y croit plus…

On trouve ensuite un « Don Giovanni » de Mozart en allemand, ce qui apporte de drôles de couleurs à l’oeuvre : en effet, la langue allemande est bien éloignée de l’italien en matière de prosodie et de couleurs sonores. Au demeurant, l’interprétation est excellente, mais la proposition reste exotique !

Je me suis remis le « Rheingold » de Christian Thielemann dans l’oreille à l’occasion de l’écoute comparée dont je vous parlais dans la notule précédente. Il s’agit d’un enregistrement « live » paru en 2013, le niveau de gravure des CD est assez faible, et l’interprétation, bien que riche en détails du côté de l’orchestre, est assez peu passionnante : un peu indolente, avec des chanteurs qui s’avèrent peu passionnants et dont on ne sent guère l’engagement.

Enfin, l’album « Couleurs sur Paris » de Nouvelle Vague est bien moins réussi que l’album de leurs débuts. Il ne propose que des chansons d’artistes français –le répertoire n’est pas des mieux choisi selon moi, et, vu le titre, ils auraient  pu inclure une adaptation de « Couleurs sur Paris » d’Oberkampf– dans ce concept de « lounge music » propre au projet, et si certains titres sont assez réussis –cf. extrait-, l’ensemble s’avère au final assez ennuyeux, le filon semblant un peu épuisé depuis leur premier disque.

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Albums en série, part 3 !

5 albums pour découvrir Mozart –à l’usage de ceux qui n’aiment pas Mozart

Les lecteurs réguliers de ce blog le savent : je n’aime pas particulièrement Mozart, mais, parfois, j’en écoute avec plaisir, pour peu que cela ne ressemble pas trop à du Mozart ! Parmi les albums retenus, deux sont de très grands classiques de l’histoire du disque : les concertos pour piano par Murray Perahia, vraiment beaux et d’écoute agréable –même si je n’écoute que certains d’entre eux assez régulièrement : 20, 21, 23, 24 et 25 notamment-; « La flûte enchantée » dans la première version de Karajan, ancienne, sans dialogue, mais, dans son optique esthétique, très réussie.
De ces oeuvres les autres versions que j’apprécie sont nettement plus contestables pour les amateurs de Mozart : Annie Fischer et Adrian Boult pour les concertos pour piano n°20 et 23, par exemple, un disque un peu OVNI dans le paysage musical actuel, mais tout-fait à mon goût. Quant à « La flûte enchantée », mes versions alternatives –Fricsay, Beecham…– sont également anciennes.

Les trois autres albums proposés pour cette découverte d’un Mozart qui ne correspond pas tout-à-fait à son image sont nettement plus discutables –les sonates par Glenn Gould, qui trouvait que le musicien était mort trop vieux -à 35 ans-, sont très controversées-, mais c’est ainsi que j’aime ce musicien ! Evidemment, si vous aimez Mozart, cette liste vous interpellera sans doute, mais, si vous connaissez peu le musicien, elle constitue une porte d’entrée certes particulière, mais néanmoins intéressante !

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Playlist blanche pour entamer l’année

2017 étant encore une page vierge qui sera complétée au jour le jour –mes oreilles étaient en mode « Pause » toute la journée d’hier-, c’est tout naturellement une playlist blanche qui accompagne cette matinée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’album de Joy Division est excellent, je vous en avais déjà proposé un extrait ici et celui des Beatles l’un de leurs tout meilleurs disques -comme quoi, il m’arrive même de dire du bien de ce groupe que je goûte peu-.
Les sonates de Mozart par Glenn Gould –celui qui regrettait que Mozart était mort trop vieux– sont hautement contestables et contestées, il n’empêche que, personnellement, je les apprécie beaucoup, mais comme il s’agit d’oeuvres de Mozart qui peuvent très rapidement m’ennuyer, au moins, dans cette version, le temps passe vite et l’oreille est constamment sollicitée par telle ou telle curiosité.
En revanche, le Bach de Keith Jarrett est parfois d’un ennui mortel, et, dans ma discothèque, c’est la moins intéressante des versions des Variations Goldberg de Bach –comme si le célèbre pianiste de jazz voulait montrer qu’il pouvait être un musicien sérieux en abordant le répertoire classique : ce n’est pas sérieux, c’est essentiellement terne, plutôt besogneux et assez peu vivant, comme vous pourrez l’entendre vous-mêmes dans l’extrait proposé…-.

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Mozart renversé, un palmarès 2017 chamboulé…

En juillet 2015, je vous avais présenté un état partiel de ma discothèque et du podium qui en découlait. Les cinq premiers compositeurs présents étaient, dans l’ordre : Beethoven, Wagner, Mozart, Mahler et Bach.

Seize mois plus tard, le même petit jeu statistique propose désormais un classement quelque peu différent, mais qui ne devrait pas étonner outre mesure les plus fidèles lecteurs de ce blog : non seulement Bach quitte ce quinté de tête, mais, de plus, Mozart est renversé du podium, et remplacé par Sibelius. Ce dernier, avec Richard Strauss, est celui qui a connu le plus fort taux de progression depuis 18 mois dans ce Top10 : respectivement 74% et 34%… –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

Comme l’an dernier, ce palmarès ne tient pas totalement compte de l’état exact des nombreux disques « anthologiques » consacrés à des interprètes, sans quoi, vraisemblablement, Schubert, Schumann, Ravel et Liszt intègreraient la liste.

Rendez-vous fin 2017 pour un nouveau classement ! Des pronostics ? En attendant, un hommage au vainqueur s’impose !

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Playlist « Chers disparus »

2 novembre, jour des morts… La playlist de ce jour s’imposait donc d’elle-même !
Quatre Requiem très différents de ton et d’esprit, pour commémorer les êtres disparus, et un cinquième, en extrait ci-dessous, qui, bien que très court, n’est pas le moins intéressant des quatre ! Il a la particularité de ne comporter aucune parole : Hindemith, Un Requiem pour ceux que nous aimons. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait pour l’écouter-.

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Celui de Brahms est chanté en allemand, comme son nom l’indique, et ne s’inscrit pas dans le cadre liturgique catholique –une messe en latin pour les morts– où se situent ceux de Mozart et Verdi. Brahms était protestant, et son requiem est d’abord destiné aux vivants pleurant les morts, en guise de consolation.
Enfin, le Berliner Requiem de Kurt Weill s’apparente plus spécifiquement à une cantate, composée sur des paroles de Bertold Brecht, et commémore, notamment, la mémoire de Rosa Luxembourg –qui créa le parti communiste allemand-, mais aussi celle du soldat inconnu tombé durant la première guerre mondiale et enterré sous l’Arc de triomphe à Paris.

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Playlist vieilles cires

Continuons à « profiter » de ce nouveau week-end pluvieux, après une semaine tout aussi trempée que la précédente… La playlist de ce jour est constituée de documents si anciens que j’aurais dû vous présenter les pochettes en noir et blanc ! –Cliquer sur l’imagette pour voir en plus grand ce que cela aurait pu donner…-.

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Mais ce sont des documents qui n’en restent pas moins incontournables à mes oreilles, habituées à cet vieilles cires, et qui restent assez faciles à écouter, le brouillard sonore n’étant pas si dense ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Je vous ai déjà parlé ailleurs de cette cinquième de Beethoven par Arthur Nikitsch, premier chef de l’orchestre philharmonique de Berlin, enregistrée en 1913. Je ne vous parlerai pas plus avant du Cd de Bruno Walter interprétant, dans une veine à la fois rapide et romantique, le 20ème concerto pour piano de Mozart –l’un des rares du compositeur que j’apprécie-.

Robert Kajanus se déplaça spécialement à Londres pour enregistrer les symphonies de Sibelius, dont il fut à la fois le professeur et l’ami. Il mourut avant de pouvoir enregistrer l’intégralité du corpus, mais ce qui reste est assez exceptionnel, et s’inscrit au début d’une tradition d’interprétation qui disparut au tournant des années 60, où l’on commença à enregistrer ces oeuvres dans une optique beaucoup plus « large ». Ici, la ligne est claire et les arrêtés vives, dans des tempi fort vifs –cf. le premier extrait-. Le son est remarquable eu égard à la date d’enregistrement –1932-.

Presqu’à la même époque, Arturo Toscanini fut invité dans la même ville pour diriger l’orchestre de la BBC, au prix de cachets extrêmement avantageux pour lui –plus de 35 000 £ de nos jours par soirée-, qui était alors réputé comme le plus grand chef vivant –il bénéficia avant-guerre de la même aura légendaire que Karajan après-guerre-. Il en profita pour interpréter les Variations Enigma d’Elgar, dans une veine novatrice pour l’époque, et qui fut alors saluée ainsi par les auditeurs –évidemment, à nos oreilles, cela a vieilli, mais ça mérite encore le détour, cf. le second et troisième extraits : le soin apporté aux phrasés tout en refusant les portamenti des cordes, le tranchant et la précision des attaques sont assez neufs à cette date et dans cette très belle oeuvre-. Les anecdotes pullulent quant à son caractère irascible et à son tempérament d’autocrate –il dirigeait, par exemple, avec un pistolet chargé à blanc sur son pupitre et tirait sur les musiciens dont il n’était pas content en montrant deux ou quatre doigts, ce qui signifiait que les sus-visés avait deux ou quatre jours pour quitter l’orchestre…-, mais les musiciens, généralement, étaient très fiers de travailler avec lui, malgré les insultes et les engueulades !

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Playlist en noir et blanc

Une petite plongée dans le passé, depuis hier, avec cette playlist en noir et blanc –les enregistrements s’étalent de la fin des années 30 au début des années 50-.  Ils datent donc tous d’avant la généralisation de la stéréo, mais bénéficient tous d’une production très soignée et restent très facilement audibles de nos jours, même le plus ancien.
Alors donc, plus c’est vieux, meilleur c’est ? Que nenni ! Mais c’est un petit morceau d’histoire que l’on entend, avec sa part de mythe et de légende. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Il y a des oeuvres que l’on ne jouera sans doute plus jamais ainsi –le Mozart de Beecham, très daté de style et d’approche; le Brahms de Furtwängler est très personnel– et d’autres que l’on aimerait entendre interprétées de manière aussi élégante et racée –le Strauss de Krauss-. Quant au Beethoven de Toscanini, aux sonorités très mates, il influença tout le courant HIP largement postérieur.

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Playlist en attendant la vérité, qui est ailleurs…

C’est une aimable playlist-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– qui m’aide à patienter en attendant de retrouver, avec impatience et curiosité, cette série mythique dont je vous parlais il y a quelques temps ici.

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Ça recommence ce soir, et on verra bien si la magie fonctionne toujours, près de vingt ans plus tard…

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Playlist « Toute première fois »

Aujourd’hui, pour égayer une journée pas folichonne en termes météorologiques, une playlist thématique dite « Playlist opus 1 » : il s’agit des premières oeuvres officiellement publiées par les compositeurs présentés ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit systématiquement de leur première oeuvre composée, mais que certaines oeuvres antérieures ne furent pas toujours jugées dignes, par ceux-là même qu’il les écrivirent, d’être publiées officiellement.

On trouve donc les 3 trios pour piano de Beethoven, très agréables à écouter et déjà assez éloignés de Mozart ou Haydn dans le ton et dans l’esprit (1793-95) ; la première sonate pour piano de Brahms, qui s’inscrit dans la lignée des tantes pour piano de Beethoven (1853); des « Chants de Noël » de Sibelius, aimables bluettes qui n’annoncent en rien le grand symphoniste à venir (1897-1913); et un cycle de lieder de Mahler en forme de cantate profane (1879-80, rév. 1898), pas vraiment passionnant sur la durée.

Pioneer PDR509Ce même jour, pour ajouter à la grisaille du ciel, mon lecteur de CD semble vouloir tomber en panne : il donnait déjà quelques signes de fatigue ces derniers jours, au point que même CookingCat l’avait remarqué : les disques passent sans encombre, mais le mécanisme fait un sacré raffut, rendant désagréable l’écoute d’un passage un peu doux… Direction le SAV dès que possible, et, en attendant, branchement d’un lecteur de secours –cliquer sur l’image pour voir en plus grand à quoi ressemble ce dernier, construit pour durer…– !

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