Expérience !

Drôle d’expérience, hier… J’ai écouté les mises en musique de la pièce de Maeterlinck, « Pélléas et Mélisande ». L’argument en est assez mince, les silences y sont nombreux et les mises en scène la déclinent souvent dans une atmosphère de pénombre intimiste.

Lors d’une partie de chasse, Golaud, prince du royaume d’Allemonde, se perd dans la forêtIl y rencontre Mélisande, en pleurs au bord d’une fontaine. Golaud la prend pour femme, et rentre dans son château sans connaître rien du passé de son épouse. Là, Mélisande rencontre Pelléas, le demi- frère de Golaud. Très vite ils tombent amoureux l’un de l’autre, d’un amour chaste et innocent, alors que le pays semble agoniser et s’obscurcir à mesure que la vie du père de Pelléas décline dans une chambre du château. Geneviève, mère des deux princes, et Arkel, souverain d’Allemonde pressentent le malheur qui plane, impuissants. Golaud prend conscience du sentiment qui unit les deux jeunes amants, et sombre peu à peu dans la folie. Son fils, Yniold, né d’un premier lit, devient le témoin et le complice forcé de la folie de son père. Rongé par le désespoir et la rage, Golaud tue son frère Pelléas, blesse à mort Mélisande, et lorsque cette dernière met au monde une fille, reste le seul vivant du tragique trio.

La pièce a été mise en musique par Debussy -son unique opéra, en 1903, avec la volonté affirmée d’échapper au wagnérisme-, Sibélius – une musique de scène, en 1905, qui s’appuie sur les éléments les plus féériques et la personnalité mystique de Mélisande- et Schoenberg -un long poème symphonique, en 1903, très sombre, et en très court extrait  en fin d’article – et chacun y traduit de bien belle manière l’atmosphère étrange de la pièce.

Pelleas

Mon bonheur, depuis quelques jours !

Essential_SibeliusCe qui fait mon bonheur, depuis quelques jours, c’est ce magnifique coffret (15 CD) offrant l’essentiel de la musique de Jean SIBELIUS (1865-1957), ce compositeur finlandais dont je vous ai déjà entretenu il y a quelques temps, musicien de la nature et des grands espaces.

Outre son côté « bel objet », présentant notamment un vrai livret digne de ce nom, véritable mine d’informations, les oeuvres retenues, nombreuses et variées, couvrent vraiment l’essentiel de la production du musicien, dans des versions souvent fort belles, très idiomatiques, et excèdent sa production la plus largement connue (symphonies, poèmes symphoniques et concerto pour violon) : on trouve ainsi des mélodies, chantées en suédois (titre pis au hasard pour vous faire comprendre à quel point cette langue nous est éloignée : Giv Mig Ej Glans, Ej Guld, Ej Prakt, mais cela aurait été encore plus incompréhensible en finnois…) de la musique pour piano et de la musique de chambre qui ne comptent pas pari les grands classiques du répertoire.

Un extrait d’une oeuvre très connue, toute petite mise en oreilles pour vous donner envie…

Sous le sapin…

Karajan_EMI_1Ce qui m’attendait cette année : ce magnifique et opulent coffret (88CD), qui ne viendra pas, loin de là, déparer ma collection !

Cadeau_BoiteOuverteIl contient de petites pépites qui étaient éparses un peu partout, au fur et à mesure des rééditions et collections diverses, mais également des oeuvres qui n’avaient jamais été rééditées auparavant, ou qui étaient peu accessibles en import : le chef enregistra beaucoup -sa discographie officielle représente environ 450 CD-, à tous les stades de sa carrière. Les voilà désormais réunies, pour mon plus grand plaisir. L’écoute a modestement débuté hier soir et se poursuit ce matin.

La dernière surprise de Noël, puisque c’est aujourd’hui, se trouve iciQuant à moi, je file dans ma cuisine, où une longue journée m’attend : plus de trois kilos de viande marinent depuis hier et l’épluchage – découpage de plusieurs kilos de pommes de terre et légume m’attendent… Dix personnes viendront déguster un Baekehoffe ce soir, j’ai sorti la terrine « maxi-format », qui rentre tout juste dans un four domestique…

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