Playlist « C’est l’été »

Alors qu’il me reste deux semaines encore d’intense activité –de longues journées avec peu de temps à consacrer à autre chose qu’au travail-, j’ai quand même réussi, aujourd’hui, à me concoter une petite playlist « détente en attendant demain, sous le soleil… » –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Après, les choses iront decrescendo jusqu’aux vacances !

Hier et avant-hier, c’était quasiment nada ! Et ce sera sans doute pareil demain et surtout après-demain… Mes oreilles vont dépérir !Playlist24062015

Jolie bluette

NotesMusiqueAlors que mon emploi du temps ne me laisse guère profiter, pour le moment, de l’aubains mensuelle dont je vous parlais l’autre jour de manière vraiment continue –j’écoute par actes et non par opéra entier : j’attends la mi-juillet pour en profiter pleinement, d’autant que c’est un doublon, mais dans un son très largement amélioré-, il est en revanche assez propice, outre les infos à la radio, dans la voiture, à l’écoute de petites pièces à découvrir ou redécouvrir…

Entre autres, celle-ci, à écouter dans le lecteur ci-dessous, agréable bluette –par définition, je vous invite donc à découvrir donc une oeuvre légère, sans prétention mais joliment réalisée– d’un compositeur russe –Nikolaï Medtner– assez peu connu au-delà du cercle restreint des « mélomanes » désireux d’élargir le « répertoire de base ». Il faisait partie des conservateurs plutôt que des progressistes, ce qui ne l’empêcha pas de réaliser quelques pièces intéressantes, essentiellement pour le piano. Les grands pianistes russes, depuis les années 50-60, contribuèrent à le faire sortir un peu de l’anonymat.

Essayez, et vous pourrez constater par vous-même que cela s’écoute agréablement !

 

Tu dors ? Non, j’écoute…

Johann_Sebastian_BachDes Variations Goldberg, de Johann-Sebastian BACH -évitez de prononcer [Bak] dans nos contrées, sous peine de froncements de sourcils interrogatifs ou vaguement moqueurs, préférez donc le beaucoup plus correct [BaR]- à peu près tout le monde connaît ne serait-ce que leur « Aria » -en écoute en fin d’article-, qui est le morceau préféré d’Hannibal Lecter, et que l’on entend dans le Silence des Agneaux. La légende dit que l’oeuvre fut composée pour un baron insomniaque, qui se les faisait jouer, nuit après nuit, pendant qu’il ne dormait pas… Le portrait de Bach, à gauche, le présente tenant à la main la partition de ces variations.

Pour clavecin ou pour piano, voire arrangée pour différents petits ensembles plus ou moins pertinents, l’oeuvre est relativement accessible, écoutable en plusieurs fois, puisque composée d’un air, de 30 variations sur cet air, et d’un retour final à l’air initial. Selon les interprètes, elle dure de 35 minutes à 1 heure environ -certaines reprises ne sont pas toujours effectuées-.

Nain Junior, celui qui joue fort bien de la guitare, en est devenu amateur ! Yes !!! Je lui ai donc légué 😈 trois versions dès hier, afin d’entretenir son goût qui va s’améliorant… Il lui reste maintenant à découvrir les Variations Diabelli, de Beethoven (un air et 33 variations  : défi relevé, Bach est battu à son propre jeu… Mais ceci est une autre histoire) !

Lever d’oreille !

GilelsAujourd’hui, j’ai momentanément arrêté de travailler pour lever l’oreille en écoutant ce disque. C’est qu’il devait être rudement beau, pour que cela arrive !

Un ou deux pains sans incidence dans la sonate de Liszt, qui est d’une complexité et d’une difficulté technique avérées, une beauté des lignes et des timbres à couper le souffle, un sens puissant de l’architecture, dans une oeuvre où la structure du discours est fondamentale, mais difficile à construire : beaucoup de pianistes interprètent l’oeuvre de manière séquentielle. La plus belle version de l’oeuvre que je connaisse -elle fait partie des multiplons évoqués ici-. Et le Schubert (en court extrait) est à l’avenant.

Un disque magnifique, témoignage d’un concert où j’aurais bien voulu être !

Rien de plus dur…

2142… pour un pianiste que d’être frappé de paralysie des mains au sommet de sa gloire ! C’est pourtant ce qui arriva à l’immense Solomon Cutner -mieux connu sous son nom d’artiste, à avoir : Solomon– : en 1956, alors qu’il enregistrait les sonates de Beethoven dans ce qui devait être une intégrale réalisée pour EMI, en Angleterre, ses forces cédèrent et il dut arrêter sa carrière.

II en reste une intégrale partielle (18 sonates sur 32), qui s’inscrit très haut dans la discographie des oeuvres : sonorité ample et belle, vision à la fois souple et profonde, chantante et architecturée, autant de qualités qu’on trouve rarement réunies. Sachant qu’une autre intégrale « de référence » n’est que partielle également -celle de Gilels, mort avant d’avoir eu le temps d’enregistrer les 32 sonates-, ce sont deux visions majeures d’artistes majeurs qui manqueront à jamais.

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