2024 : l’heure des bilans, suite…

Les coups de coeur Pop-Rock

La liste de cette année sera très courte et se résume, en matière de coups de coeur, à trois albums en en tout et pout tout, que je vous ai présentés à peu près au moment de leur achat ! Pour mémoire, « Songs Of A Lost World » des Cure est une vraie réussite, le double album-compilation des Kinks fait suite à une première partie à mon avis plus édifiante mais reste très bon et l’album en vinyle « The Year Of The Cat » d’Al Stewartun best seller datant de 1976– était accompagné d’un lien vers des téléchargement de bonus, dont un excellent concert de cet artiste délicat.

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


Conséquence d’un volume d’acquisitions relativement réduit en 2024, la liste des déceptions, par ailleurs, est nulle !

A suivre…

Playlist « du blues anglais au rock FM américain »

La playlist de ce jour est entièrement consacrée aà une période charnière du groupe Fleetwood Mac –1970-1973-, période qui signe l’évolution de ce groupe, à grands coups de changements de personnel, du « British Blues » vers une forme de Rock FM américain, qui atteindra son sommet avec le très fameux « Rumours » en 1977. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Rappelons pour commencer que Fleetwood Mac était initialement composé en 1967, de Mick Fleetwood à la batterie, John Mac Vie à la basse et Peter Green à la guitare, tous trois issus des Bluesbreakers de John Mayall et renforcés par un second guitariste Jeremy spencer. Le groupe est alors l’un des meilleurs combos anglais de British blues, parfois mâtiné d’une touche de psychédélisme.
En 1969, un troisième guitariste, Danny Kirwan, les rejoint, peu avant le départ de Peter Green en 1970, atteint de dépression -il sera un temps interné en hôpital psychiatrique- et de crise mystique,  et le groupe recrute en outre une claviériste, Christine Perfect –future Christine McVie (✝︎2022)-.

C’est ici que commence la playlist de ce jour.
• Kiln House – 1970. *** Formation : Fleetwood / McVie / Spencer / Kirwan / Perfect.
• Future Games – 1971. **** Formation : Fleetwood / McVie / Welch / Kirwan / C. McVie. Cet album est marqué par le départ de Jeremy Spencer et l’arrivée de Bob Welch, premier membre américain du groupe.
• Bare Trees – 1972. **** Formation : Fleetwood / McVie / Welch / Kirwan / C. McVie.
• Mystery To Me – 1973. *** Fleetwood / McVie / Welch / Weston / C. McVie. Danny Kirwan a quitté le groupe fin 1972, après avoir sombré dans une quasi-démence. Il finira tristement sa vie clochard et alcoolique (✝︎2008), il est remplacé par Bob Weston.

Les deux années suivantes seront encore marquées par des changements de personnel, avec notamment l’arrivée de Stevie Nicks et de Lindsey Buckingham, qui orienteront définitivement le groupe vers d’autres horizons musicaux et le succès commercial-.

Dimanche matin à l’opéra – The Who, Tommy

Je vous invite à une séance dominicale et matinale à l’opéra, en vous proposant aujourd’hui une oeuvre très atypique du répertoire lyrique –dont elle ne fait pas du tout partie, il s’agit bien évidemment d’un abus de langage…-.
Tommy est un « concept album » du groupe britannique The Who, sorti en 1969 et présenté comme un opéra-rock par son créateur Pete Townshend. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Il raconte l’histoire fictive de Tommy Walker, un garçon sourd, muet et aveugle, qui traverse des épreuves psychologiques et spirituelles pour devenir une figure messianique.

Le récit de Tommy, né pendant la guerre en l’absence de son père, débute avec le retour de son père, le capitaine Walker, porté disparu pendant la guerre. Lorsque le capitaine revient, il découvre que la mère de Tommy a refait sa vie avec un autre homme. Le garçon assiste à une violente confrontation entre les deux hommes. Selon les versions, le père tue l’amant ou l’amant tue le père, ce n’est pas le plus important –sic– et cela n’a pas d’autre impact sur le déroulé du récit. Il faut simplement en retenir que Tommy subit un choc traumatique qui le rend sourd, muet et aveugle.
Dès lors, sa mère et son père –ou son amant, donc, selon celui qui est resté vivant…– désespérés, tentent diverses méthodes pour le guérir : l’enfant est donc confié toute une galerie de personnages plus ou moins charlatanesques qui lui font subir les pires traitements. Il va sans dire que toutes ces méthodes plus ou moins loufoques et/ou maltraitantes échouent.
Cependant, malgré son handicap, Tommy développe un don extraordinaire pour le flipper, dont il ressent les moindres vibrations, devenant une légende dans ce domaine. Au fil du temps, sa mère et son père –ou son amant, donc, selon celui qui est resté vivant…– rencontrent un médecin qui leur assure que Tommy peut être guéri s’il parvient à regarder en lui-même. Un jour, sa mère, dans un accès de frustration, brise un miroir dans lequel Tommy se voyait –sans se voir, forcément– régulièrement, ce qui entraîne sa guérison miraculeuse.
Après sa guérison, Tommy devient une figure de culte. Il attire des foules de fidèles fascinés par son histoire et son message de transcendance à travers la souffrance. Cependant, en cherchant à imposer sa vision du monde à ses disciples, Tommy finit par se mettre à dos ceux qui le suivaient et retombe dans la solitude.
Au final donc, un « livret » faible et une histoire totalement invraisemblable et complètement décousue, pleine d’incohérences également, portée par les concepts mystico-ésotériques de Meher Baba, dont Pete Townshend était alors un disciple. L’album a aussi marqué un tournant pour Pete Townshend, ex-enfant maltraité, qui a exploré des thèmes spirituels et philosophiques liés à la quête de soi et à la recherche de sens.

Musicalement, Tommy est une oeuvre beaucoup plus intéressante, qui allie des influences variées, notamment le rock, le blues, et des éléments tirés du monde lyrique. La guitare de Pete Townshend alterne les passages puissants en power chords et des moments plus subtils en arpèges, la basse virtuose de John Entwistle forme, comme toujours, le ciment des chansons et la voix de Roger Daltrey, qui doit incarner de multiples personnages, est puissante et expressive. Keith Moon, le batteur est plus sobre et discipliné qu’à son habitude, même si son incapacité à tenir un rythme régulier –c’est lui qui l’affirmait en interview– l’oblige toujours à remplir ses figures rythmiques, quitte à les briser parfois.

Tommy a également été adapté –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand– :
en version « classique » avec l’orchestre symphonique de Londres, que je n’ai entendu que de rares fois et dont je n’ai pas gardé un souvenir impérissable ; il en existe un enregistrement qui ne semblent plus accessible aisément en ce moment ;
en film en 1975 par Ken Russell, avec une distribution incluant Roger Daltrey, Elton John –la meilleure prestation de ce chanteur de variété, à voir et écouter ici-Tina Turner –excellente en droguée perverse déjantée-, et Jack Nicholson, contribuant encore à sa popularité.
Le film a beaucoup vieilli, mais sa bande originale est de qualité et apporte parfois un surcroît de densité à la musique.
enfin, de nombreux bootlegs des concerts qui suivirent la parution de l’album existent, dans des conditions techniques de qualité très variable. La version la plus satisfaisante est celle proposée en bonus de la version « Deluxe » de l’excellent « Live At Leeds ».

Lors de sa sortie, Tommy reçut généralement des critiques élogieuses pour son ambition et son originalité, même si les avis furent parfois réservés, déjà, sur la trame et les incohérences de son « livret ». L’album a contribué à positionner The Who comme un groupe majeur de l’histoire de la Rock-Music et a enfin permis au groupe d’acquérir l’autonomie financière qui leur manquait jusqu’alors.
Avec Tommy, The Who a ouvert la voie à d’autres groupes pour explorer des formats narratifs dans la musique rock. L’album a marqué l’émergence de ce qu’on appelle l’opéra rock et a posé les bases pour des œuvres comme The Wall de Pink Floyd et des albums de David Bowie –Ziggy Stardust ; Aladdin Sane– ou Genesis –The lamb Lies Down On Broadway-.

Playlist « Défi des 10 ans » – 9

On avance, on avance, pour arriver au terme de ce défi avant la fin de l’année ! Je vous rappelle le principe de ce défi ici, pour mémoire. Ce neuvième épisode n’est pas le meilleur et, pour partie, se trouve constitué de bric et de broc. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’est le cas, notamment, de Tattoo You, paru en 1981, mais compilant essentiellement des « chutes de studio » remontant jusqu’à 1973, avec Mick Taylor, quelque peu retravaillées, comme le tube Start Me Up, initialement envisagé comme un reggae bancal, et qui devient un titre rock efficace. L’album propose une face rapide et une face lente, curiosité supplémentaire dans la discographie des Rolling Stones.
La tournée des stades qui suivit, triomphale et sportive, aux États-Unis puis en Europe, donna lieu à de nombreux albums, dont un officiel paru en 1982 puis deux autres, bien meilleurs et proposant des shows complets, publiés par le groupe dans le cadre de l’ouverture de leurs archives.

Le dernier disque de cette playlist, Undercover Of The Night, est très inégal, un peu fourre-tout et sans aucune unité de style, et commence à marquer le début des querelles entre les Glimmer Twins –Mick Jagger et Keith Richards-.

Playlist « American Guitar Heroes »

En cette veille de départ en vacances, et tout en terminant de préparer mes bagages –un iPad rempli de musique et de lecture, son chargeur ; mon appareil photo ; et c’est à peu près tout...- j’écoute un peu fort cette jolie brochette de guitaristes, composée de deux remarquables bluesmen, dont l’un excellait de surcroît à la slide-guitar, et d’un « faiseur de bruits » certes virtuose mais que je n’écoute quasiment jamais tant il m’épuise : j’ai beau essayer de l’apprécier depuis plus de quarante ans, rien n’y fait…
Cerise sur le gâteau, l’album de Stevie Ray Vaughan est superbement enregistré ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist « Totale découverte dominicale » !

Playlist inédite ce jour, puisque consacrée à un artiste dont je ne vous avais jamais parlé jusqu’à présent, que je viens moi-même de découvrir au détour de lectures effectuées presque par hasard… Et pourtant, chose que j’ignorais, Meat Loaf est un énorme vendeur de disques dans le monde entier, sauf en France, où sa notoriété a eu plus du mal à s’établir.
La playlist de ce jour est consacrée à la trilogie de la chauve-souris » :
Bat Out of Hell
Bat Out of Hell II: Back Into Hell
Back Out Of Hell III : The Monster Is Loose.
Trois albums sur le même thème donc, enregistrés en 1977, 1993 et 2006. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le premier disque se vendit à plus de 43 millions d’exemplaires et continue à se vendre au rythme annuel de 200 000 ; le deuxième culmina à 15 millions d’exemplaires environ ; quant au troisième, il a dû se vendre beaucoup moins bien, puisque les chiffres n’ont pas été communiqués –i.e. je n’ai pas réussi à les trouver-. Ces ventes colossales, doublées de classements remarquables dans les Charts anglo-saxons, sont d’autant plus surprenantes que les albums furent tous assez mal accueillis par la presse spécialisée et que le format des chansons –autour de 7 à 10 minutes– ne permet guère leur passage en radio. . Il faut donc croire que le contenu musical –toutes les compositions, dont le nom est généralement à rallonge,  sont de Jim Steinman– est exceptionnel !

En fait, ce que l’on entend est assez atypique et difficilement classable : un mélange de glam-rock survitaminé, croisement entre le « Tommy » des Who –version film de Ken Russell-, et les albums grandiloquents de Queen en plus grandiloquent –si si, c’est possible– et de Springsteen adolescent naïf pour les paroles, le tout mâtiné de rock’n’pop expansive, voire surchargée –piano omniprésent, choeurs, instruments classiques…-. Le plus étonnant est que ce curieux mélange, porté par la grande voix de Meat Loaf et le gratin des musiciens de chaque époque –en total décalage avec les modes ou courants de chacune d’entre-elles-, est remarquablement produit et fonctionne à vrai-dire tout-à-fait bien et s’écoute sans déplaisir. Ajoutons que les illustrations des pochettes appartiennent au monde de l’Heroic Fantasy –en gros : Rahan à moto dans un monde apocalyptique– et sont très réussies et accrocheuses visuellement.

Belle découverte dominicale, assurément !

Playlist en vrac !

Mardi –hier– , mon fournisseur de billets d’opéra m’a appelé tôt le matin pour m’informer qu’en fait, non, la générale de Lohengrin ne se déroulerait pas le soir-même, mais jeudi soir –soit demain soir– ! Il a fallu que me réorganise donc quelque peu pour pouvoir y assister tout de même…
En attendant, le début de la semaine été consacré à la réécoute de certaines symphonies de Bruckner extraites de l’intégrale que Karajan lui consacra dans des enregistrements parus entre la fin des années 70 et le tout début des années 80. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En France, cette intégrale fut, à l’époque, diversement accueillie, du fait, notamment, de prises de son pas extraordinaires –le dernier remastering en CD a grandement amélioré les choses– ; en Allemagne et en Angleterre, en revanche, elle fut aussitôt citée comme référence incontournable –le chef autrichien étant même paré du titre de plus grand chef bruckérien vivant– devant celle de Günter Wand, parue à peu près à la même époque, et les deux intégrales d’Eugen Jochum, alors beaucoup plus apprécié en France.
Contrairement à Eugen Jochum, surnommé « Mister Stop and go » par la critique anglo-saxonne du fait de tempi relativement mouvants au service d’une expressivité de l’instant, Karajan est rythmiquement très stable et privilégie une tension qui se développe dans la durée : les deux approches sont pertinentes et satisfaisantes. Les meilleures réussites du chef autrichien se comptent, à mes oreilles, parmi les symphonies qu’il fréquenta le plus : septième, neuvième et surtout huitième qu’il donna le plus fréquemment en concert tout au long de sa vie de chef.

Pour faire bonne mesure et apaiser mes oreilles entre deux symphonies, la playlist de ces derniers jours a également comporté deux disques plus reposants :
un très bel album consacré à de la musique chorale d’Orlando Gibbons a-datant des tout débuts du XVIIè siècle –le compositeur préféré de Glenn Gould, qui n’en était pas à une excentricité près- ;
un album de Diana Krall, « Wallflower » –2015-, composé de reprises plus ou moins réussies –et assez doucereusement et uniformément sucrées, voire même un peu trop à mon goût…– de pop songs célèbres d’artistes et périodes variés.

Playlist « Cette année-là – 2006 »

Charlie Chaplin – B.O.F Modern Times – Norddeutscher Rundfunk Philharmonie Hannover, Timothy Brock
Steely Dan – The definitive Collection
John Mayall & The Bluesbreakers & Friends – 70th Birthday Concert
Edvard Grieg – Peer Gynt, Suites – OP Bergen, Ole Kristian Ruud
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