Playlist « Acte de naissance – Avis de décès »

Très bel album écouté ce matin –cliquer su l’image pour la voir en plus grand-, qui marque à la fois l’acte de naissance de la musique finlandaise –l’oeuvre est souvent définie ainsi– et l’acte de décès de son héros « maudit », qui appartient à la longue liste des héros mythologiques ne maîtrisant pas leur destin et connaissant une fin tragique –ici, le héros, Kullervo, se suicide avec sa propre épée-.

Pour en savoir plus sur le personnage, vous pouvez vous rendre vers cette page, ou lire le Kalevala dans une traduction accessible, ou encore admirer quelques tableaux de Galen-Kalela illustrant cette saga. Par ailleurs, les amateurs de Tolkien trouveront dans le personnage de Túrin une version « moderne » et adaptée de Kullervo.

Pour en savoir plus sur l’oeuvre, un article exhaustif et de qualité est disponible ici. En version courte, vous pouvez vous reporter vers cette lecture.

La version écoutée aujourd’hui rend parfaitement justice à l’oeuvre et bénéficie d’une magnifique prise de son, ample, chaleureuse et détaillée : un vrai bonheur ! Vous pouvez en découvrir quelques extraits, voire l’intégralité si vous êtes abonné au service, ici.

Playlist d’hier et d’aujourd’hui

La playlist d’hier, c’est celle que je vous présente ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, et qui contient, justement des albums d’hier –le Tchaïkovsky de Lorin Maazel, assez ancien, et inclus dans un coffret regroupant ses tout premiers enregistrements avec le Philharmonique de Berlin au début des années 60 : c’est assez tonitruant, d’une ligne claire et acérée– et des albums plus récents, presque d’aujourd’hui –trois albums tardifs de Karajan, avec son orchestre philharmonique de Berlin, dans un répertoire qu’il enregistra souvent : les deux premiers sont excellents –Strauss (fantastiques « Metamorphosen ») et Sibelius (excellent « Tapiola ») faisaient partie de ses compositeurs de prédilection-, sa dernière version de « La Mer » de Debussycf.extrait ci-dessous– est moins belle que celle qu’il enregistra en 1965 avec le même orchestre et pour le même label.

Aujourd’hui, dès l’aube, je me suis lancé à la découverte d’un coffret déniché à vil prix, très bien enregistré et très joliment présenté –très belle documentation, d’autant plus importante que je ne connaissais que très peu le compositeur-, consacré aux symphonies d’Arnold Bax, compositeur anglais du début du 20ème siècle, composée entre 1921 et 1939. –Plus généralement, les mises sous coffret d’intégrales de symphonies sont toujours très soignées chez cet éditeur-.

Orienté par la lecture très matinale du livret, j’ai débuté mon écoute par la cinquième symphonie, dans laquelle l’influence du « Tapiola » de Sibelius serait confondante –1er et/ou 3ème mouvements, selon des opinions divergentes…-. Pourquoi pas ? Mais en beaucoup moins glaçant alors, et la gestion de la tension est nettement plus lâche. très intéressant néanmoins…
On y ressent également des influences de Richard Strauss, et l’écoute me laisse à penser qu’on est assez loin des ambiances typiquement « british » que l’on peut trouver chez Elgar ou Vaughan-Williams, par exemple.

Difficile cependant de juger sur une seule oeuvre, découverte à volume sonore très modéré de surcroît. L’attrait de la découverte, évidemment, est enthousiasmant ! 

Playlist « Chutes -classique- de radio »

A la suite de la playlist d’hier, voici des concerts classique provenant d’émissions radiodiffusées et que j’ai conservées pour les réécouter régulièrement. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : vous ne trouverez pas ces « jaquettes » ailleurs, elles sont « faites maison »-.

Le supplément d’âme apporté par le concert est très souvent bienvenu par rapport à des enregistrements studio, et c’est le cas, par exemple, de cet extraordinaire « Don Quixote » de Richard Strauss, fruit d’un concert très tardif dans la carrière de Karajan, enregistré dans la salle de la Philharmonie de Berlin –cf. extrait-, où le vieux chef, malade et fatigué, propose une version ample et presqu’apaisée mais remarquablement engagée : l’orchestre est de toute beauté et d’une puissance exceptionnelle, le soyeux des cordes est absolument unique, et c’est en écoutant ces concerts que l’on perçoit mieux son exceptionnelle qualité  à cette époque –et qui n’a plus jamais été atteinte avec ses successeurs, qui ont privilégié d’autres aspects-.

Les symphonies de Sibelius font partie du répertoire courant de Simon Rattle, désormais titulaire –pour quelques temps encore : son mandat est en voie d’achèvement– du podium à Berlin. Tout jeune, il avait gravé une intégrale avec deux orchestres anglais : le Philharmonia Orchestra de Londres –orchestre « à tout faire » de la firme EMI, créé par Walter Legge et dont le premier directeur musical fut Karajan– et l’orchestre de Birmingham, dont il était alors le titulaire : cette intégrale a été assez largement saluée par la critique, même si, parmi toute celles qui garnissent ma discothèque –très bien achalandée en la matière, Sibelius étant l’un de mes absolus chouchous-, c’est l’une de celle que j’apprécie le moins… Ici, en tournée à Londres avec son orchestre –qui joue moins bien qu’à l’époque de Karajan…-, c’est nettement mieux !

Mais, en définitive, moins bien que l’autre concert écouté, avec l’orchestre voisin de la radio de Berlin, sous la direction du chef finlandais Jukka-Pekka Saraste, beaucoup plus transparent et idiomatique : les deux dernières symphonies de Sibelius trouvent ici de magnifiques versions. Le concert était complété par un troisième concerto pour piano de Rachmaninov qui permet d’entendre une jeune pianiste russe vraiment remarquable : Anna Vinnitskaia, ancienne lauréate du concours de la reine Elisabeth –comme Gilels ou Ashkenazy par exemple, pour situer son immense talent-.

Playlist « Nuits blanches »

Parti en séminaire durant les trois derniers jours de la semaine, j’ai passé deux nuits quasi-blanches qui m’ont permis de réviser quelques classiques présents sur mon iPad pour passer le temps et, éventuellement, trouver de quoi me bercer pour m’endormir –ça n’a pas marché pour ce qui est du sommeil, mais j’y ai trouvé quelques satisfactions auditive quand même ! -.
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : les grands noms côtoient les grands noms  et le tout s’écoute avec un plaisir certain ! -.

Comme j’étais parti très tôt mercredi matin, ça fait près de 60 heures quasiment sans dormir : ce qui n’est plus raisonnable à mon âge vénérable, et je suis donc revenu à la maison hier soir avec un gros mal de crâne à peu près dissipé ce matin ! Même si je suis généralement un « petit dormeur », je n’étais pas malheureux de retrouver mon lit hier soir !
Nonobstant, ce séminaire a vu le meilleur côtoyer le pire, comme c’est souvent le cas en ces occasions, et il aurait pu être raccourci d’une journée –et donc d’une nuit où j’aurais pu dormir…-, mais ça reste surtout l’occasion de revoir des collègues venus de toutes les régions pour parler d’autre chose que du travail !

Quatuor du petit matin

Il me fallait partir à la découverte du Quatuor Engegård, suite à la lecture de cette longue et exhaustive notule, dont l’auteur a des goûts assez fiables  🙄 dès lors qu’on a pris soin de les décrypter un peu !

Je suis donc parti à leur recherche dans l’application du service de musique en ligne auquel je suis gratuitement abonné durant quelques semaines encore, et, parmi le choix assez restreint que l’on me proposait, j’ai retenu cet album –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, parce que je connais bien le quatuor « Voix Intérieures » de Sibelius et que je l’aime beaucoup. L’autre choix d’album qu’on me proposait, c’était le quatuor de Schumann, mais j’y suis assez hermétique… De même, le quatuor de Grieg ne me passionne pas outre-mesure; en revanche, l’oeuvre de Thomessen sur le présent disque est fondée sur un quatuor de Mendelssohn et s’avère plutôt très chouette !

Verdict de cette écoute matinale : on ne m’avait pas menti ! C’est en effet une très belle lecture, remarquablement lisible –les dialogues violon – violoncelle du premier mouvement sont fort bien mis en valeur, de même que le mouvement lent-. 
Une bien belle prise de son –très beaux timbres, belle dynamique et excellente spatialisation des musiciens– apporte encore un attrait supplémentaire à ce bel album, richement complété d’un livret assez exhaustif en ces périodes de vache maigre chez de nombreux éditeurs !
Bref, de quoi commencer aimablement la journée !

Playlist « Evocation de la mer »

Comme la perspective de passer des vacances estivales à la mer -ou ailleurs…- s’éloigne à grands pas ces derniers jours –même si les travaux de rénovation avancent plutôt vite et bien, ils sont d’ampleur, chronophages et s’avèrent un peu coûteux-, je me suis rabattu sur une playlist où de chatoyantes sonorités évoquent cette mer… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc, évidemment, « La Mer », de Claude Debussy, oeuvre « impressionniste » très agréable, et son presque pendant stylistique « Les Océanides », de Sibeliusune très belle pièce, restée longtemps peu connue, mais néanmoins vraiment belle !-. La symphonie « Hebridean » de Granville Bantock est sa première, et, à mes oreilles, sa plus belle. Elle s’inscrit dans une veine post-romantique, mobilise un orchestre important et distille quelques magnifiques sonorités –cf. extrait ci-dessous– ! Enfin, l’ouverture « Les Hébrides » de Mendelssohn, qui complète, sur cet album, une troisième symphonie solidement charpentée, vient achever ce rapide voyage marin…

Une petite matinée de relâche, avant de poursuivre mes activités de décollage de papier peint –qui sont presqu’achevées : à partir de demain, les longs travaux de peinture (± 80 mètres carrés de plafond et au moins autant de murs) et de mise aux normes électriques pourront débuter– !

Playlist « rares nouveautés »

Evidemment, tout occupé par d’autres considérations bassement pratiques et matérialistes quand elle ne sont pas professionnelles –j’ai cumulé plusieurs journées de 12 heures de labeur en ce froid mois de février-, j’ai eu très peu de temps pour profiter des soldes et glaner quelques nouveautés sortant complètement de l’ordinaire ! Mais, malgré tout, quelques trouvailles heureuses sont venues abonder ma discothèque –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, que j’écoute avec intérêt et plaisir depuis tôt ce matin, faute d’avoir pu en profiter vraiment auparavant.

« Joseph et ses frères » n’est pas l’oratorio le plus connu de Handel, ni son plus réussi, d’ailleurs, mais il s’écoute facilement cependant, et reste d’un intérêt constant. L’album est bien enregistré et bénéficie d’un livret trilingue de belle qualité –ce qui devient rare de nos jours-. C’est moins épique et globalement plus sombre que ses oratorios les plus connus, mais l’histoire s’y prête assez bien, avec ses multiples rebondissements et ses nombreux personnages.

« Sheherazade » de Rimsky-Korsakov trouve en Kirril Kondrashin un interprète d’exception, bien aidé par les timbres magnifiques du Concertgebouw d’Amsterdam, aux couleurs chatoyantes : un très beau disque ! Peut-être bien la plus belle version de cette oeuvre dans ma discothèque !

Suit un album consacré à des concertos pour divers instruments -violon, flûte, basson…- d’Antonio Vivaldi, pour changer un peu des sempiternelles « Quatre Saisons ». Une belle version, qui supporte bien le poids des ans, comme beaucoup des productions cet ensemble avec ce chef : c’est toujours très bien fait, très agréable d’écoute, avec juste ce qu’il faut d’engagement pour ne pas heurter les oreilles tout en soignant les timbres et en prenant appui sur des tempi suffisamment vifs pour ne pas sombrer dans l’excès de romantisme fade. –cf. extrait ci-dessous-.

Enfin, je me suis fait une joie d’écouter la septième symphonies de Sibelius dans cette vigoureuse version du grand chef russe Yevgeny Mravinsky  –j’aime moins la troisième, et ne suis pas un fan acharné de Debussy…– dont Karajan disait : « Il y a lui, moi, et les autres ». C’est à la fois austère et passionné. Vraiment, une belle version de cette très belle symphonie !

La découverte plaisante du jour

Aujourd’hui, profitant d’une petite pause bienvenue dans mes activités un peu frénétiques de ces derniers jours, je me suis offert une belle découverte, d’un compositeur suédois assez peu connu dans nos contrées, Kurt ATTENBERG1887 – 1974-. Prudemment moderniste dans son écriture, qui s’inscrit, globalement, dans un courant post-romantique tardif avec quelques hardiesses tonales ponctuelles, il a notamment composé neuf symphonies, toutes intéressantes et vaguement folkloristes, très joliment orchestrées et plutôt riches thématiquement –on pense parfois au premier Sibelius, à Tchaïkovsky ou à Dvorak-.

L’oeuvre qui m’a occupé ce jour est un poème symphonique vraiment remarquable, intitulé « Älven, från fjällen till havet« , soit, en français, « Le fleuve, des montagnes à la mer« . –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Composée en 1929, cette très belle pièce écrite pour un orchestre conséquent est merveilleusement descriptive : en quelque sorte, vous entendez « La Moldau », célèbre poème symphonique de Smetana, réorchestrée par Richard Strauss dans ses plus brillantes productions pour orchestre.
Vraiment, une très heureuse découverte, dont, magnanime, je vous propose un petit extrait ci-dessous.

Petit bonheur du petit matin !

Ce qui fait mon bonheur depuis ce matin, c’est cette aimable marche, toute simple mais réjouissante à mes oreilles.

D’habitude, je l’aime beaucoup, mais j’en raffole dans cette interprétation menée tambour battant, sur un tempo qui, je trouve, lui sied admirablement, légèrement plus vif que les versions que l’on entend généralement –cf. extrait ci-dessous : quel effet cet entrain bonhomme produira-t-il sur vous ? -.

Remarquablement frais et vivifiant, non ? De quoi me mettre de bonne humeur pour le reste de la semaine !

Présents pour accompagner le temps qui passe…

TheCookingCat, qui me connaît bien, m’aide ponctuellement à abonder ma discothèque pour accompagner le temps qui passe. Cette année encore, elle a tapé en plein dans le mille, avec ces trois très jolis coffrets, annonciateurs de bien des plaisirs à venir, tout en remarquant que, pour une fois, il n’y avait que des interprétations récentes –à l’aune de certaines antiquités qu’il me plaît d’écouter– ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ainsi, depuis ce matin, ce sont les quatuors de Mendelssohn qui rythment le début de cette journée pluvieuse, dans cette excellente version très bien enregistrée. Et les heures à venir ne seront pas moins passionnantes !