Playlist pastorale -pour battre la campagne-

Puisque la campagne électorale bat la campagne au gré des affaires et des tourments des uns et des autres, je me suis construit une petite playlist à même de coller à cette actualité un peu débridée et assez pénible à la longue ! Ce sont donc mes oreilles qui ont battu la campagne, à leur manière…

On trouve donc dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

• une sonate pastorale de Scarlatti –K.9, en extrait ci-dessous-;

• la 15ème sonate pour piano de Beethoven, dite « Sonate Pastorale »;
• la très célèbre 6ème symphonie du même compositeur, dite « Symphonie Pastorale » ou encore, plus simplement « La Pastorale » –quand on veut faire savant, on dit « J’écoute la Cinquième » ou « J’écoute La Pastorale » et tout le monde sait ou devrait savoir ce que cela sous-entend…-;
• la « Suite Pastorale » de Levi Madetoja, très agréable aux oreilles;
• le « Prélude Pastoral » de Hans Rott, beaucoup moins intéressant que sa symphonie.

De quoi débuter agréablement la soirée en flânant virtuellement dans les prés –et sous la pluie, parce que la météo n’est pas terrible !-.

Albums en série, part 3 !

5 albums pour découvrir Mozart –à l’usage de ceux qui n’aiment pas Mozart

Les lecteurs réguliers de ce blog le savent : je n’aime pas particulièrement Mozart, mais, parfois, j’en écoute avec plaisir, pour peu que cela ne ressemble pas trop à du Mozart ! Parmi les albums retenus, deux sont de très grands classiques de l’histoire du disque : les concertos pour piano par Murray Perahia, vraiment beaux et d’écoute agréable –même si je n’écoute que certains d’entre eux assez régulièrement : 20, 21, 23, 24 et 25 notamment-; « La flûte enchantée » dans la première version de Karajan, ancienne, sans dialogue, mais, dans son optique esthétique, très réussie.
De ces oeuvres les autres versions que j’apprécie sont nettement plus contestables pour les amateurs de Mozart : Annie Fischer et Adrian Boult pour les concertos pour piano n°20 et 23, par exemple, un disque un peu OVNI dans le paysage musical actuel, mais tout-fait à mon goût. Quant à « La flûte enchantée », mes versions alternatives –Fricsay, Beecham…– sont également anciennes.

Les trois autres albums proposés pour cette découverte d’un Mozart qui ne correspond pas tout-à-fait à son image sont nettement plus discutables –les sonates par Glenn Gould, qui trouvait que le musicien était mort trop vieux -à 35 ans-, sont très controversées-, mais c’est ainsi que j’aime ce musicien ! Evidemment, si vous aimez Mozart, cette liste vous interpellera sans doute, mais, si vous connaissez peu le musicien, elle constitue une porte d’entrée certes particulière, mais néanmoins intéressante !

Albums en série, part 2 !

8 albums pour découvrir Beethoven…

A tout seigneur, tout honneur ! Beethoven, outre qu’il est l’un des plus célèbres, est aussi l’un des compositeurs les plus faciles d’accès, y compris pour le mélomane débutant. Ses oeuvres sont le plus souvent profondément marquées par sa forte personnalité, irascible et passionnée, et il est l’un des premiers à avoir à ce point sublimé sa vie dans son oeuvre, lesquelles sont assez largement indissociables ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En huit albums, on peut déjà appréhender une partie importante de son oeuvre : avant tout, ses symphonies, bien évidemment, qui sont sans doute les symphonies les plus enregistrées, et, vraisemblablement aussi, les plus jouées du répertoire. Les enregistrements d’intégrales sont pléthoriques, je vous propose de retenir le plus célèbre, et le plus répandu aussi, qui a remarquablement bien résisté aux outrages du temps. Près de 15 millions d’exemplaires, tous supports confondus, en ont été vendus, l’intégrale n’ayant jamais quitté l’éditeur de la marque. Pour rester dans le domaine de la musique symphonique, deux concertos viendront compléter ce volet de la production du compositeur, dans deux belles productions, aux prises de son très réussies.

Ses sonates pour piano méritent largement le détour également, et, selon Chostakovich, pour n’en citer qu’un,  elles constituent « la pierre angulaire de la musique pour piano occidentale ». Deux albums de très belle qualité y sont consacrés, et même si la 29ème sonate « Hammerklavier » nécessite un peu d’efforts de la part du mélomane débutant, elle reste à sa portée avec un peu de patience. En revanche, je proposerai à ce même mélomane d’aborder les quatuors du musicien par les six premiers, même si mes goûts personnels me portent plus spontanément vers les derniers, moins accessibles dans leur écriture. De même, les deux sonates pour violon et piano présentées ici –ses deux plus célèbres– sont de la belle musique de chambre et s’écoutent assez facilement.

Beethoven n’écrivit qu’un seul opéra, « Fidelio », qui mérite d’être connu et s’aborde aisément. La version proposée est assez largement reconnue comme une grande version et rend justice à l’oeuvre.

Ensuite, il sera toujours temps d’approfondir… Mais, rien qu’avec ces huit albums, tous primés en France et/ou à l’étranger, bien des heures plaisir sont assurées !

Playlist pour aborder le week-end

Longue et belle playlist entamée hier et poursuivie tôt ce matin ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Richard Strauss était au coeur du répertoire de Karajan, qui en fut peut-être l’interprète majeur au vingtième siècle. Les poèmes symphonique de Richard Strauss profitaient grandement de cette vision ample, fondée sur des timbres et des couleurs d’une beauté inapprochée à l’époque de la parution de cet album –1973-.
r_strauss1888Il s’agit là essentiellement de pages « de jeunesse » du compositeur, toutes écrites avant qu’il ait 30 ans. Son Don Juan est inspiré de fragments de la pièce inachevée de Nikolaus Lenau et non de Molière ou de Mozart : Don Juan renonce à sa quête de la femme idéale et, lassé de la vie, décide de se laisser tuer lors d’un duel. Till Eulenspiegel est un personnage récurrent de la littérature allemande dont la première émergence remonterait au tout début du 16ème siècle. Vivant au Moyen-Âge, c’est un joyeux farceur qui s’inscrit contre les normes établies et en mourra sur le gibet.

Gilbert Kaplan, qui dirige la deuxième symphonie de Gustav Mahler, n’était pas un chef d’orchestre, mais un richissime homme d’affaire américain qui tomba amoureux de cette symphonie. Il en acheta le manuscrit autographe, prit quelques cours de direction d’orchestre et  loua ponctuellement les meilleurs orchestres mondiaux pour ne diriger que cette oeuvre une cinquantaine de fois –et, une fois, l’Adagietto de la cinquième symphonie-.
g_mahler_29102016Il enregistra deux fois cette symphonie, la version écoutée est la seconde, avec l’orchestre philharmonique de Vienne. Ces deux versions furent appréciée par les critiques, et sont peut-être les versions les plus philologiques de cette symphonie complexe. Quant aux musiciens, leur appréciation du chef est assez divergente : pour certains, c’était un chef acceptable, pour d’autres, il était tout simplement nul et ne savait pas diriger ! Quoi qu’il en soit, la prise de son de cet album est une des meilleures jamais réalisée : elle est tout bonnement exceptionnelle !

Les sonates pour piano et violoncelle de Beethoven par Pierre Fournier et Friedrich Gulda ont été enregistrées en 1959 et, depuis cette date, ont un statut de « référence » qui ne s’est jamais démenti : l’équilibre entre les deux instruments, difficile à obtenir, est idéal. Une vision claire et structurée et une vraie complicité entre deux musiciens qui devinrent très amis suite à cette première rencontre. –Cliquer sur l’extrait pour avoir une idée de la chose-.

Enfin, le « Live in Italy » de Lou Reed est considéré par certains comme son meilleur album en concert. Ce n’est pas mon cas, mais je peux comprendre cette appréciation : c’est le plus facile d’accès, Lou Reed étant entrée dans une phase plus apaisée de sa vie à cette époque.

Playlist dominicale

La playlist de ce jour commence tout en élégance et en finesse. Ce ne sont pas nécessairement les qualificatifs qui viennent le plus spontanément pour définir la musique de Bach, en général, mais, pour le coup, cette magnifique version en est largement doté. Un des plus beaux disque consacré aux compositeur ces dernières années, assurément. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait musical pour en profiter un peu-.

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Vous en trouverez une très belle chronique sur ce blog, l’un des plus beaux graphiquement –la cohérence typographique est totale avec le contenu du propos-, et remarquablement documenté et illustré de surcroît.

Son propriétaire me dirait par ailleurs que les sonates de Scarlatti au piano –il en a composé au moins 555 !-, c’est mal, mais je trouve pour ma part que l’instrument leur sied à ravir, et je les écoute essentiellement de cette manière plutôt qu’au clavecin, dont le son fut justement comparé à celui de « squelettes copulant sur un toit en tôle ondulée » par le chef anglais Thomas Beecham, qui ne manquait pas d’humour –anglais– et n’y connaissait pas grand-chose en la matière –on a fait beaucoup de progrès depuis la »renaissance baroque » mais les clavecins de son époque étaient en effet assez cinquants-.

C’est ensuite du « très grand piano » virtuose et brillant qui m’attendra avec Liszt, dans des interprétations qui défrayèrent la chronique au début des années 80, avant de passer à un tout autre genre, même si, par la suite, Joe Jackson s’est tournée vers la musique classique. Mais son deuxième album est d’une vraie énergie presque punk, tout en proposant de fort jolies mélodies !

Abordons agréablement le demi-siècle nouveau !

En attendant la petite cérémonie d’intronisation dans un nouveau demi-siècle de ce soir, voilà de quoi commencer cette entrée dignement ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Ma journée d’hier fut essentiellement rythmée par les concerts de Sviatoslav Richter à Carnegie Hall en 1960, date de sa première visite aux Etats-Unis, dont il rentra fort déprimé –le monsieur avait un tempérament complexe-, la lecture du début de ce formidable livre sur la guerre civile aux Etats-Unis entre 1961 et 1965 –je ne l’avais plus depuis des lustres et je le lorgnais depuis longtemps– et la dégustation de ce magnifique breuvage !

Histoire de remasterisation, suite -et pas fin-

Beeyh_pianoComme annoncé plus avant, le coffret tant attendu est arrivé ce jour dans ma boîte aux lettres, pendant que j’étais au travail –pour une fois, je l’avais fait livrer à la maison…-.

En guise de tout premier verdict suite à cette très rapide écoute : il est trop tôt pour me faire une idée précise de la qualité de la remasterisation de l’ensemble, puisque je viens tout juste de l’ouvrir et que je n’avais plus le son de l’ancienne version complètement dans les oreilles.

Le redécoupage des CD est exactement le même qu’avant, et le même très bon texte de présentation a été repris, écrit en plus petits caractères –sympa pour les yeux des quinquas, dont je ne suis pas encore tout-à-fait…-.

Beeth_Schnabel_partA priori, la méthode adoptée a été de récupérer les disques 78 tours dans leur meilleur état possible et de refaire le transfert en haute résolution, en limitant à la fois la compression et la réduction de souffle. Pour certaines saturations propres à l’enregistrement de l’époque, évidemment, pas de solution envisageables, elles sont intrinsèques au son capté. Il reste également des bruits de surface ponctuels, preuve que les 78T sont dan sun état de conservation loin d’être idéal. Sur une bonne installation, on y gagne cependant une meilleure lisibilité de la main droite, plus d’espace et de vie, et la main gauche semble également moins étouffée.

Il faudrait que je compare sonate par sonate et mouvement par mouvement, et notamment sur les enregistrements les plus anciens, mais sur ce que j’ai pu comparer, c’est globalement mieux et plus agréable, même si c’est loin d’être parfaitement parfait !

Voici donc, pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion, un premier extrait : la version initialement parue, dans le remastering ancien :

Puis, en deuxième extrait, la version remasterisée :

Enfin, en guise de bonus, je vous propose d’écouter ma version préférée, dans une prise de son moderne ! Ça change, non ?

Et on me rembourse même 1 euro !

Beeth_Schnabel_WarnerDernièrement, j’ai pré-commandé, pour une somme que je jugeais déjà dérisoire eu égard à la valeur inestimable de l’objet, ce coffret merveilleux –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Je sais qu’il est merveilleux, parce que je l’ai déjà dans une première réédition datant d’il y a 25 ans –cliquer sur l’autre imagette pour la voir en plus grand-.

Beeth_Schnabel_EmiOr, si le contenu musical est remarquable –la toute première intégrale des sonates pour piano de Beethoven par l’un de ses plus illustres serviteurs, enregistrée de 1932 à 1934 : 204 faces de 78T, accessibles en souscription– et que le texte d’accompagnement, rédigé par un fin connaisseur et éminent linguiste, est à la hauteur, le son, quant à lui, est particulièrement épouvantable dans ce vieux remastering –qui, en plus, coûtait un bras à l’époque de sa sortie-. Même si j’ai l’habitude des enregistrements anciens, ceux-ci m’ont toujours semblé particulièrement difficile à appréhender -d’autres éditions reparues depuis étaient sensiblement meilleures-.

J’ai donc pré-commandé, début juillet, ce petit coffret, qui propose une remasterisation grandement améliorée, qui devrait me permettre de profiter plus confortablement de toutes ces merveilles –on accomplit désormais de vrais miracles dans la réédition de ces vieilles choses-. Et aujourd’hui, en plus, sans avoir rien demandé, la boutique me rembourse 1,01 euro, au motif que je peux profiter du « prix le plus bas » : celui affiché lors de la pré-commande était encore trop haut ! Dès lundi, selon l’annonce de suivi du colis, j’en aurai une idée plus précise.

De quoi me payer un demi-café pour égayer mes écoutes ! J’en reparlerai sûrement, exemples audio à l’appui, très prochainement !

Playlist pour sortir du tout-venant pianistique

Des œuvres relativement rares composent la playlist de ce jour et entrer dans un bienvenu week-end prolongé-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, consacrée au piano, pour sortir un peu de ma zone de confort pianistique -Beethoven, Schubert, Liszt, Ravel…- et me laisser surprendre par des compositions dont je n’ai pas un souvenir très précis –encore que les aimables Pièces Lyriques de Grieg semblent désormais assez bien inscrites dans le « grand répertoire » et que je vous avais déjà proposé une jolie bluette de Medtner ici, que vous pourrez écouter en sus de l’extrait ci-dessous, à découvrir-.

Playlist14052016

A part Grieg, les compositeurs du jour sont assez peu connus. Vous trouverez de quoi satisfaire un début de curiosité ici concernant Alkan, ou là concernant Vainbergorthographié aussi Weinberg, ou Veinberg…– ou enfin ici concernant Medtner, sans doute le plus enregistré des trois.

Surprise pour affronter l’hiver

NouveauLogoSurprises_GAUCHEC’est en allant lire quelques commentaires sur le blog de Gilsoub, où ça parle notamment de violoncelle, et en achevant quelques préparatifs mineurs pour notre périple anglais que l’idée m’est venue de cette surprise mensuelle… Du coup, et même si ce n’est pas du Bach, il y a un lecteur occasionnel de ce blog, s’il passe par là, à qui ça devrait plaire !

Parfois, les associations d’idée conduisent à d’heureux résultats ! ENJOY !

Par ailleurs, ce matin, en vaquant à toutes ces occupations et en partant à la recherche d’un livre à rendre 😉 –depuis près de 12 ans quand même-, j’en ai profité également pour écouter cette très variée playlist : le CD consacré à Aerosmith va passer, malheureusement pour lui, dans la pile « seconde chance » : j’avais gardé un bien meilleur souvenir du groupe, ou alors, c’est simplement que leur musique a mal vieilli…  –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist13022016

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