Playlist « 80’s : années martiales – LP »

Deux albums parus en 1981 et 1983 laissaient transparaître de sourdes inquiétudes quant aux affres de la guerre : il s’agit de « Par » de U2, l’album de leur consécration à une vaste échelle dépassant le cadre de la Grande-Bretagne, et de « Red Skies Over Paradise », de Fischer-Z, groupe qui ne connut qu’une brève et éphémère renommée, lors de la sortie de ce disque notamment. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• U2 – War – 1983 *****

A mes oreilles, le meilleur disque de U2, arrivé assez tôt dans leur carrière –il s’agit de leur troisième album-. Il contient notamment deux hits majeurs : Sunday Bloody Sunday, en mémoire du «Dimanche sanglant », le 30 janvier 1972, journée qui a profondément marqué l’histoire de l’Irlande du Nord ; et New Year’s Day, chanson inspirée par la lutte conduite par le syndicat Solidarnosc contre elle gouvernement polonais. Très bon disque dans l’ensemble, sans aucun point faible, et bien produit par un cador du genre, Steve Lilliwhite.

• Fischer-Z – Red Skies Over Paradise – 1984 *****

L’album de Fischer-Z comprend de nombreuses chansons relative à l’état de la politique contemporaine et plusieurs références à la guerre froide, notamment son titre et sa couverture. Il s’agit, au moins à mes oreilles,  de l’un des meilleurs disques parus dans ces années-là, et il jouit d’ailleurs d’une très belle réputation. Le bassiste est excellent et très bien mis en valeur par les compositions : de la new wave nerveuse ayant synthétisé plusieurs genres très variés !

Bonne nouvelle, nonobstant ces écoutes divertissantes : hier soir, j’ai récupéré ma guitare, que j’avais prêtée depuis plusieurs mois à Nain-Junior –qui joue beaucoup mieux que moi !-, accompagnée de son ampli. Heureuse surprise : il m’a même rendu le tout en bon état –alors qu’il m’avait complètement ruiné une basse il y quelques années…– , avec un jeu de cordes neuves en prime. Il va falloir que je me réhabitue aux fines cordes qui coupent les doigts, après tous ces mois passés à ne jouer que de la basse !

, , ,

En remontant le fleuve…

Hier matin, au cours de ma petite randonnée pédestre à travers le port autonome de Strasbourg et à proximité du port de plaisance, le long du bassin Vauban –qui relie, via un réseau complexe et navigable, le Rhin d’une part et l’Ill d’autre part-, j’ai pu observer ce drôle de bateau entraîné assez bruyamment par une roue à aube, qui remontait le courant, et que l’on croirait presqu’échappé du Mississipi ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Saviez-vous que le port autonome de Strasbourg, même si cela peut sembler assez contre-intuitif, est le deuxième port fluvial de France ?

Une autre mise en boîte…

Il y a presqu’un an déjà, à l’occasion d’une playlist, je vous signalais que certaines chansons de Supertramp étaient très intéressantes à jouer à la basse. J’ai commencé à m’intéresser à la chose de plus près et m’y suis peu à peu mis : c’est en réalité moins simple qu’il n’y paraît –ie : cela m’a coûté plus d’effort que je ne l’imaginais !-, mais certains plans sont vraiment très beaux harmoniquement !

Dans la chanson que je vous propose aujourd’hui –qui est la préférée de son auteur-, la partie de basse se décompose ainsi :

Intro piano + synthé (très jolie, vraiment…) + première partie couplet 1
Mesures 24 début basse (55 secondes après le début) – 44 : pont + 2ème partie couplet 1
Mesures 45 à 63 : refrain (à partir de 1’38)
Pont sans basse : 16 mesures (2’20)
Mesures 80 à 107 : couplet avec première partie alternative à la basse (très jolie à mes oreilles… à partir de 2’54)
Mesures 108 à 124 : refrain
Pont sans basse : 10 mesures
Mesures 135 à 157 : Pont avec glissando sur une octave (à partir de 4’52)
Mesures 159 —> fin : refrain avec première partie alternative

,

Un dimanche à Karlsruhe !

Dimanche –17 août, hier à l’heure d’aujourd’hui !-, AC/DC passait par Karlruhe pour un concert auquel j’assistais –c’est notamment à lire ici-. La presse locale prévoyant un gros événement et annonçant 75 000 personnes, nous sommes partis plus tôt que prévu, pour arriver sans obstacle à Karlruhe vers 10:15. Là, nous nous sommes garés sur le parking « spécial concert AC/DC » qui était indiqué. Un petit parking en rase campagne. Il s’est avéré qu’il était à 8 kilomètres du lieu du concert, et que le chemin pour y aller était certes un peu compliqué, mais de jour, c’est en réalité plutôt agréable !

Et ça permet de mettre en appétit : une heure et demi plus tard, nous étions arrivés et récompensés par une Curry Wurst et une bière rafraîchissante. Ne restait qu’à attendre l’ouverture des portes de l’immense complexe, à 14 heures, et le début du concert, indiqué pour 15 heures sur les billets vendus. A ce moment, nous nous sommes dits que les 75 000 spectateurs attendus devaient être pris dans des bouchons, car on semblait quand même très loin du compte !

Sauf que : le concert ne commençait en réalité qu’à 20 heures, ce que nous avons appris vers 17 heures après déjà une longue attente !!! Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous avons repris une bière ! A 18:30, le groupe de première partie, « The Pretty Reckless », entamait son set : je ne connaissais pas du tout, mais la chanteuse a du coffre et le guitariste aime les gammes pentatoniques et les pédales wah-wah, qu’il utilise judicieusement !


A 20:02, AC/DC débute son show : prestation mitigée, certains titres n’échappent pas à un massacre en règle –notes savonnées à la guitare, tempo parfois très ralenti, chanteur à bout de voix…-, mais, au bout du compte, ce sont les plus anciennes chansons –les plus connues, celles de la période Bon Scott…– qui sont le mieux rendu, et ce sont celles que je préfère, donc je suis plutôt satisfait ! En revanche, de nombreux spectateurs –âge moyen du public : de visu, entre 65 et 70 ans…– sont partis bien avant la fin du concert, à 22:25, assez déçus d’après leur commentaires, mais aussi sans doute pour éviter les bouchons annoncés –3 heures de bouchon constatés autour de la ville après le concert– ou pour coucher les enfants, très nombreux !

Arriva le moment du retour : après tant d’heures passées debout, il fallait encore affronter les huit kilomètres qui nous séparait de la voiture ! Au début, tout allait bien, le chemin était aisé à reconnaître et éclairé ! Mais, la nuit aidant, tous les chemins de rase campagne se ressemblent, toutes les voitures sont grises et, de plus, notre mémoire nous a joué des tours ! Bref, de détour en détour en tournée en rond, nous avons fait plus de quinze kilomètres, sans nous décourager ni même nous énerver avant, enfin, de retrouver le parking : cela nous a permis d’échapper au gigantesque bouchon ! Finalement, je suis rentré à Strasbourg à 3:15, avec près de 30 kilomètres dans les pattes : heureusement, j’avais de bonnes chaussures !

,

Playlist « Tempêtes et Passions » !

Aujourd’hui, jour férié, concept en voie de raréfaction dans notre pays paraît-il, ce qui signifie essentiellement, pour un oisif comme moi, que la majorité des commerces et tous les services publics sont fermés –mais la vie touristique continue à battre son plein et les restaurants et autres glaciers sont bondés…-.
Ici, la canicule continue à sévir et, poursuivant sur ma lancée, j’écoute en deux jours quelques symphonies de Joseph Haydn, mais interprétées dans une optique HIP forcément très différente de celle envisagée hier, et autrement plus engageante et satisfaisante à mes oreilles : l’anthologie des symphonies « Sturm und Drang » par Trevor Pinnock et l’English Concert constitue pour moi la meilleure proposition de ma discothèque pour apprécier Haydn, tant pour ce qui concerne les oeuvres que leur interpétation. Elle comporte les symphonies 26, 35, 28, 39, 41 à 52, 58, 59 et 65, réunies en un coffret de 6 disques enregistrés  en 1989 et 1990 –très belles prises de son, précises et aérées-.
Très généralement, je préfère ces symphonies à celles plus tardives et souvent plus célèbres, regroupées en deux corpus –symphonies « parisiennes » et symphonies « londoniennes »-. A mes oreilles, les symphonies « Sturm und Drang » –Tempête et passion– sont au moins aussi intéressantes et, souvent, plus captivantes que celles composées plus tardivement. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pour enregistrer ces symphonies, Trevor Pinnock dispose d’un orchestre de 34 musiciens, qui correspond à celui dont disposait Haydn lors de leur création en sa qualité de maître de chapelle chez le prince Esterházy. Il dirige depuis le clavecin, qui distille un continuo discret. Sans jamais viser à l’originalité ostentatoire, les interprétations sont très claires et intenses, les menuets vifs et dansants, les mouvements lents finement galbés : l’ensemble est d’un niveau exceptionnel ! Unanimement salués lors de leur parution, ces albums restent incontournables pour ces oeuvres !

, ,

Playlist « Symphonies de Haydn à l’ancienne »

La canicule se poursuit et, au moins ici, s’accentue encore… J’en profite pour faire le tour de ma discothèque en privilégiant des oeuvres que j’écoute très rarement, dans des versions anciennes qui me sont sorties de l’oreille depuis longtemps –déjà qu’elles avaient eu du mal à y entrer : les 104 (!!!) symphonies de Haydn sont loin de faire mon quotidien, même si globalement, je les aime un peu plus que celles de Mozart tout de même-.
Surnommé « le père de la symphonie », celles de Haydn, très classiques formellement et inventives thématiquement, sont généralement plus condensées structurellement que cette de Mozart, bien orchestrées et certaines annoncent le jeune Beethoven, le côté « implacable » en moins cependant.
Précisons pour la petite histoire que lorsque j’écoute ces oeuvres, j’ai tendance désormais à privilégier des versions HIP de Derek Solomon et son Estro Armonico, qui enregistrèrent au début des années 80 une petite cinquantaine de symphonies, ou celles de Trevor Pinnock avec l’English Concert, qui enregistra une très belle anthologie des symphonies « Sturm und Drang ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Symphonies n°44 & 49 « La passion » – Orch. de l’opéra de Vienne – Hermann Scherchen – 1957 ****
• Symphonies n°48 & 101 « L’horloge » – Orch.RIAS Berlin – Ferenc Fricsay – 1951 ****
• Symphonie n°67 « La surprise » – Orch. symph. de Pittsburgh – William Steinberg – 1959 ****

Curieusement, à part le disque de Steinberg, qui reçut une bonne critique à sa sortie, les deux autres n’avaient pas bénéficié, au moment de leur sortie, dans les années 50, de la même appréciation positive dans les pays anglo-saxons, où l’on tenait pour modèle de référence la vivacité sèche de Toscanini, dont Steinberg est assez proche. En revanche, Scherchen fut très apprécié, dès sa sortie, en France, grâce notamment à de prises de son excellentes pour l’époque. Quoi qu’il en soit, ils ont bénéficié de critiques dithyrambiques lors de leur réédition ! Pour ma part, ils suffisent à mon bonheur du jour !

, ,
Retour en haut