Grand moment de solitude…

… pendant quelques heures, plus rien ne marchait !!! –Cliquer sur l’image pour la voir en grand-. Je n’avais même plus accès à l’interface de configuration/rédaction.

Et, évidemment, j’étais parmi ceux pour lesquels « nous cherchons la cause… ». Avec un peu de patience et après quelques recherches, j’ai été soulagé de constater que l’incident, assez long dans sa durée et qui a touché, semble-t-il, pas mal de monde, suivait une opération de maintenance chez l’hébergeur… Ouf !

PanneRéseau

Derrière le brouillard sonore…

Erich_KleiberIl s’en passait de bien belles, au Teatro Colon de Buenos Aires, en ce mois d’août 1940. On y donnait « Die Walküre » dans une distribution de rêve, avec un très grand chef, Erich KLEIBER, papa du célèbre Carlos dont je vous ai parlé ici, en exil en Argentine après avoir quitté l’Allemagne dès 1935, puis l’Europe en 1937. Là, il fit régulièrement venir quelques-uns des plus grands chanteurs européens pour des représentations prestigieuses, jusqu’à la fin de la guerre.

LawrenceIl fouette ce soir-là un orchestre très moyen pour en tirer le meilleur et livre une version d’un allant, d’un dramatisme et d’une énergie absolument prodigieux. Il est, en outre, entouré d’un casting excellent, avec notamment une Marjorie LAWRENCE de rêve, enflammée dès son entrée sur scène –très difficile à réussir : la voix est fortement sollicitée à froid– et qui va rester cette Walkyrie belle –assez loin des matrones que l’on avait coutume de voir alors-, jeune, avide de vivre, durant tout l’opéra. Une carrière trop courte que la sienne, abrégée par une vilaine maladie qui la laissera handicapée dès le milieu des années 40…

C’est magnifique, c’est livré avec flamme et passion et c’est malheureusement très mal restitué –mais au moins, le témoignage existe…-. Je ne résiste pas à vous en livrer deux très brefs extraits, qui s’enchaînent -le début de l’acte II-. Laissez-vous tenter, ça vaut vraiment le coup d’aller au-delà du brouillard sonore, réel, pour découvrir cela –même si ce n’est pas très confortable-.

Conversion en vue !

kopimismeAvec tous les débats en cours sur la laïcité, sur la liberté de conscience et son libre exercice, j’ai trouvé une religion à laquelle une conversion serait des plus drôles : le kopimisme !

Et ce n’est pas une blague : cette religion existe, elle est reconnue, au moins, par la Suède et se propage petit-à-petit dans les pays anglo-saxons; elle a développé un corpus de croyances –l’information est sacrée– et des symboles sacrés –la copie (copier/coller), à des fins de partage notamment, est un devoir du fidèle– !

Pour tout savoir, ça se trouve là, par exemple !

A quoi cela sert-il ? A rien, a priori, si ce n’est à se retrancher derrière le libre exercice du culte, pour télécharger éventuellement avec opiniâtreté et compulsion… Et l’Etat garantit le libre exercice du culte : Article 1 de la loi de 1905. «  La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public ». C’est malin, non ??? D’autant que « les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public » ne mentionnent pas d’interdiction spécifique à cet effet…

Surprise hivernale…

NouveauLogoSurprises_GAUCHEAvec le retour de la neige depuis quelques jours –et elle tombe densément à l’heure où je rédige cette notule-, rien de mieux que de passer un week-end au coin de la cheminée –ou à côté du radiateur, pour les moins chanceux…-.

La surprise de ce mois de février, que vous trouverez ICI, est tout-à-fait adaptée pour cela, et devrait vous permettre d’aborder le mois le plus court de l’année en douceur…

Emotion esthétique…

Mathis

Dernièrement j’ai écouté cet opéra assez peu connu, créé dans des conditions difficiles en 1938, mais néanmoins très beau et intéressant à plus d’un titre.

C’est assez contrapuntique –une marque de ce compositeur-, bien écrit, les éclats maîtrisés alternent avec des moments de bel intimisme. L’oeuvre reste d’un abord relativement aisé cependant et s’écoute agréablement.

L’opéra raconte vaguement les interrogations du peintre Matthias Grünewald –et plus généralement de l’artiste– face au pouvoir politique, sur fond de luthérianisme naissant et de guerre des paysans dans l’Allemagne médiévale finissante –une période un peu méconnue en France mais fondamentale dans l’histoire de l’Allemagne-.

Pour Hindemith, compositeur allemand confronté à la montée du nazisme au moment de sa composition, ces questionnements étaient pleinement d’actualité -il s’exilera assez rapidement en Suisse manger du chocolat-.

-En extrait, ci-dessous, Le concert des anges, qui ouvre l'opéra-.

Matthias Grünewald est le peintre, dont on ne connaît quasiment rien en matière de biographie, qui a réalisé notamment le retable d’Issenheim, que l’on peut admirer au Musée Unterlinden, à Colmar. Le retable est impressionnant –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, la crucifixion est d’une expressivité crue qui me valut l’un de mes grands chocs esthétiques face à une oeuvre picturale, lorsque je le découvris vers 13 ou 14 ans. Il réalisa quatre autre crucifixions, qui évoluent progressivement vers un quasi-expressionisme. La puissance qui s’en dégage est absolument exceptionnelle, aucune photo ne peut cependant en rendre compte, le retable mesurant 3,50m sur 5,90m.

Grunewald_Issenheim

Entre deux rendez-vous et trois réunions…

censureRSF… j’ai relu avec plaisir cet excellent ouvrage –cliquer sur l’image pour la voir en grand-, tout-à-fait d’actualité en ces temps troublés.

« Censure et caricatures. Les images interdites et de combat de l’histoire de la Presse en France et dans le monde« . Jean-Michel RENAULT, ed. RSF

Je ne sais pas s’il existe encore ou s’il est aisément disponible, mais précipitez-vous si vous ne l’avez pas encore lu : c’est très bien fait, et hautement instructif –et l’ouvrage permet de (re)trouver des dessins de très grande qualité– !

Une histoire de la censure à travers le temps et l’espace, où l’on apprend beaucoup de choses sur l’évolution des moeurs, ici et ailleurs. Et un bien beau livre !

L’autre lettre à Élise !

Tout le monde connaît « La lettre à Élise » de Beethoven, gentille bagatelle pour piano.

Pour ma part, j’aime beaucoup l’autre lettre à Élise, de The Cure, qui, de surcroît est un véritable régal jouer à la basse –et encore plus sur avec des cordes en nylon à filet plat, même si ce n’est pas a priori prévu pour : c’est extrêmement agréable, et la ligne de basse est bien écrite et mélodieuse– !

Opération deuxième chance !

Il m’arrive régulièrement –pas trop souvent quand même : je préfère me faire plaisir avec des choses que je suis sûr d’aimer !– de tenter, pour certains CD dont j’avais gardé une impression mitigée, de tenter une session de rattrapage : c’était le cas aujourd’hui avec les disques suivants -cliquer sur l’image pour la voir en grand- :

SessionRattrapage0115

 On trouve donc : le Mahler par Bernstein « seconde manière », très prisé par de nombreux mélomanes, mais auquel je n’accroche guère, une vision sans doute engagée mais éminemment personnelle et qui manque à mon sens trop de simplicité pour laisser la musique s’exprimer; • les 5 dernières sonates de Beethoven par Pollini, un coffret qui avait défrayé la chronique lors de sa parution en 33 tours, mais qui, depuis, ne m’a jamais convaincu –des versions correctes, dans une prise de son très moyenne– : une de mes plus grandes déception eu égard à la réputation de l’objet; • The Cure : « Wild mood swing » contient un excellent titre : le tout premier, « Want », la suite manque cruellement d’inspiration. Leur seul disque que je n’écoute quasiment jamais… • Guns’n’Roses : « Greatest hits », normalement, la quintessence de ce groupe, si on en croit le titre : je ne sais pas ce que vaut le reste, mais si c’est encore moins bon, je ne saurais expliquer leur notoriété –un peu révolue quand même de nos jours-.

Les jours d’après…

Seul le silence est parfois propice à la réflexion… Face à une certaine forme d’indicible, mes mots auraient été de peu d’utilité ! Maintenant que l’émotion et la tension semblent décliner un peu, le futile peut essayer de s’immiscer à nouveau.

Manif2015Cette semaine m’a cependant permis • de participer à la plus grande manifestation rassemblée ici –mes plus anciens lecteurs savent que des manif’s, j’en ai organisées plusieurs dizaines, que mes baskets et autres santiags aiment battre le pavé, mais là, ce fut impressionnant, 45 000 personnes, et sobre, sans drapeaux, ni tambours, ni trompettes : une forme de recueillement républicain-; • de lire, malgré tout, d’excellents articles parfois dans quelques quotidiens, informatifs et intelligents à souhait, qui permettent de remettre les choses clairement en perspective pour peu qu’on veuille en faire l’effort –mais c’est justement cet effort qui semble difficile à accomplir à certains…-; • de travailler comme une brute –mon agenda suffoque-, en cette période intense de voeux institutionnels : cette année, les discours étaient tous empreints de gravité, et plutôt meilleurs que d’habitude; • en corollaire, de manger plein de galettes, et d’être couronné 5 fois : il y a des années fastes, comme ça ! • avec tout ça, peu de temps pour écouter de la musique, ou lire autre chose que la presse quotidienne ! • quant à « faire les soldes », il serait temps d’y penser, maintenant !

Comme, malgré tout, je suis un incorrigible optimiste, la musique qui a présidé à cette notule est celle-ci :

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