Playlist venue du nord…

… comme le froid qui s’abat actuellement en nos contrées : depuis hier soir, chutes de neige plus ou moins abondantes, qui laissent un tapis blanc et glissant sur le sol ! Rien de mieux, donc, que de prolonger ces paysages hivernaux par des paysages sonores quelque peu identiques, tout en retenant à cette fin des oeuvres plus ou moins rares ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, Jean Sibelius, l’un de mes absolus chouchous, est présent dans cette playlist, dans une interprétation que j’avais laissée de côté depuis longtemps –déjà parce que j’avais prêté ces disques depuis plusieurs mois, et qu’on vient de me les rendre– : elle m’était à vrai dire totalement sortie de l’oreille, mais sa dernière écoute remonte à un temps où j’écoutais nettement moins le compositeur –je ne fréquente assidument que depuis trois ans-. La cinquième écoutée ce matin est très belle et la prise de son est formidable !

Les trois autres compositeurs sont beaucoup moins connus, voire quasiment inconnus. Mais ils restent très intéressants, chacun à sa manière : Frantz Berwald, suédois d’origine allemande (1796-1868), est un contemporain de Mendelssohn et de Schumann : c’est de la belle musique, avec quelques jolies trouvailles mélodiques émergeant d’un discours par ailleurs plus convenu mais toujours agréable –extrait1-. Il en va de même pour Charlies Villiers Stanford, irlandais formé en Allemagne (1852-1924) : une musique relativement raffinée, un genre de Mendelssohn d’Outre-Manche à l’époque victorienne –rappelons que Mendelssohn était le compositeur favori de la reine Victoria-. Enfin, Carl Nielsen, danois et contemporain (1968-1931) de Mahler et Sibelius, n’a pas connu la même gloire posthume que ces deux derniers –extrait2-.
Comme Berwald, il a donné des noms très caractéristiques à ces symphonies. Chez Berwald, elle sont parées des titres suivants : « Sérieuse » pour la première, « Capricieuse » pour la deuxième, « Singulière » pour la troisième et « Naïve » pour la quatrième; chez Nielsen, les titres suivants apparaissent pour certaines de ses symphonies : Symphonie no 2, « Les quatre tempéraments »; Symphonie no 3, « Expansive »; Symphonie no 4, « Inextinguible »; Symphonie no 6, « Semplice ».
Tout un programme de lutte contre grand froid –en s’échauffant les oreilles– !