En guise de devinette –la dernière, qui date d’il y a près de trois mois, était restée sans solution-, débutons l’année avec un petit morceau de pyrotechnie acoustique ! Je vous propose d’écouter le petit morceau ci-dessous et d’essayer de deviner de quel guitariste, connu, il s’agit. C’est plus facile qu’il n’y parait, le style tant assez reconnaissable.
La performance, au demeurant, puisqu’il s’agit plus de cela que d’un chef-d’oeuvre musical, s’avère parfaitement maîtrisée !A vos claviers !
Pour comprendre cette notule, il vous préalablement retourner lire celle-ci, un peu ancienne –mais j’ai parfois de la suite dans les idées…-.
En fait, et contrairement à ce que j’en écrivais à l’époque, le recyclage de la pochette du jour, initialement prévue pour illustrer le premier enregistrement numérique de « La flûte enchantée » ne fut pas du tout mal vécu par tout le monde, et, en tour cas, pas par Bernstein.
Bien sûr, le chef américain ne savait pas, alors, que l’illustration qu’on lui proposait en guise de couverture de son enregistrement de « L’oiseau de feu » de Stravinsky était en fait un recyclage, mais il s’en montra très satisfait et affirma qu’il avait rarement vu un graphiste comprendre aussi bien le contenu de la musique qu’il devait illustrer ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Quant au contenant, vous pouvez le découvrir ici, c’est une très bonne version de cette oeuvre, pour peu que l’on aime la musique de Stravinsky, ce qui n’est pas mon cas –c’est un monde que je n’ai jamais compris complètement et je l’apprécie sporadiquement (surtout ses ballets les plus connus), mais sans plus-.
Album que l’on adore détester ou que l’on n’ose pas avouer apprécier, « Their Satanic Majesties Request » -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– est, en effet, un drôle d’objet dans la discographie des Rolling Stones, enregistré durant leur « annus horribilis », à savoir 1967.
Il s’inscrit entre l’injustement sous-estimé « Between The Buttons » paru en janvier 1967 et qui vient clore leur « première période » tout en amorçant déjà un premier virage, et le merveilleux « Beggars Banquet » –décembre 1968-, l’album du renouveau en forme de retour aux sources vers les musiques populaires d’Outre-Atlantique.
• Le déclin physique précoce de Brian Jones, • les essais de substances chimiques au sein du groupe et, en corollaire, l’émergence du genre « psychédélique », • les séjours en prison de trois de leurs membres –Mick Jagger, Keith Richards, et, pour une durée plus longue, Brian Jones-, • le licenciement de leur manager/producteur historique, Andrew Logo Oldham, • la varicelle contractée à la fin de l’été par Keith Richards –maladie qui est tout sauf anodine à l’âge adulte-, • le retrait provisoire du groupe de la scène –tournées et concerts– • et les nouvelles possibilités offertes par les instruments électroniques et le travail en studio : autant d’éléments qui conduiront le groupe vers l’enregistrement de cet album curieux, mais très attachant en définitive et doté d’une pochette absolument superbe, avec effets 3D et faux labyrinthe dont on ne sort jamais !
Premier album –et seul album produit par le groupe– à comporter la même playlist dans toute l’Europe et aux Etats-Unis, il est composé de quelques perles éparses –« She’s A Rainbow« , qui fit rapidement le tour du monde et reste l’une des grandes chansons du groupe dans sa veine mélodique; « 2000 Light Years From Home » et son utilisation très intelligente du mellotron, ancêtre du synthétiseur; « Citadel » et son énorme -pour l’époque- riff de guitare-…au milieu de titres plus anecdotiques, mais jamais inintéressants pour peu que l’on se plie au jeu des rythmes africains accommodés à la sauce anglaise –Sing This All Together (See What Happens)-.
Enregistré entre février et octobre 1967, paru officiellement en décembre 1967, l’album connut une fortune critique très diverse, mais un vrai succès public, contrairement à une légende solidement établie : n°3 en Angleterre durant 13 semaines et n°2 aux USA pendant 13 semaines, n°1 en France 4 semaines entre décembre 1967 et janvier 1968: pas mal pour un album mal-aimé !
Bref : à réhabiliter ! Vous pouvez l’écouter ici dans d’excellentes conditions soniques. Les meilleures rééditions sont celles de 2002 –remastérisée pour le SACD– et de 2018, cette dernière permettant de découvrir les versions stéréo et mono de l’album –cf. ci-dessous-.
Je profite d’un petit moment de répit professionnel pour écouter d’une oreille assez distraite, en télétravaillant, cette playlist consacrée à des artistes du sexe faible beau sexe, ces deux dernières journées ayant été particulièrement chargées, avec des départs tôt le matin et des retours tard le soir… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Nonobstant, je suis rentré juste à l’heure hier soir pour assister, en direct sur le site du Guardian, au vote des députés britanniques sur l’accord de retrait de l’Union Européenne.
Les scrutins à la chambre des Communes sont toujours aussi drôles à suivre –et le « speaker » à poigne actuel, est réellement à poigne ! TheCookingCat, occupée dans une autre pièce, m’a demandé qui gueulait ainsi…-, et le résultat, s’il était attendu depuis plusieurs semaines, surprend cependant par l’ampleur du rejet –202 pour, 432 contre-.
De quoi relancer pour quelques temps l’actualité du Brexit ! Les titres de la presse quotidienne anglaise, ce matin, étaient assez unanimes pour souligner l’ampleur de la défaite…
Entre 1968 et 1972, les Rolling Stones firent paraître une succession de 5 albums d’un niveau de qualité si élevé qu’on cherche en vain, à ce jour et dans l’histoire de ce genre, à égaler… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
C’est cette « Quinte flush royale » –• Beggars Banquet, 1968 • Let It Bleed, 1969 • Get Yer Ya Ya’s Out, 1970 • Sticky Fingers, 1971 • Exile On Main Street, 1972– , écoutée dans l’ordre, qui accompagne et accompagnera cette fraîche matinée dominicale. Les trois premiers ont bénéficié d’un remastering SACD/CD magnifique au début du millénaire, qui rend encore mieux justice à la qualité exceptionnelle de la musique; les deux derniers ont également été remastérisés assez soigneusement lors de leur réédition en version « anniversaire » à l’occasion de leur 50 ans.
« Get Yer Ya Ya’s Out » existe en deux version : album simple originel et triple album dans lequel on retrouve l’ensemble de la setlist des concerts de 1969, mais également les « premières parties » : Ike & Tina Turner et BB King. Non non, vous ne rêvez pas, le « vieux monsieur du Blues » ouvrait, à cette date, les concerts des Rolling Stones !
A l’écoute de cette « Quinte flush royale », le titre de « Greatest Rock’N’Roll Band In The World » que l’on commença à attribuer au groupe, en 1969, n’apparaît pas du tout usurpé !
2019 est bien entamée, il est temps de vous proposer la surprise mensuelle –rythme normalement normal des surprises sur ce blog, sauf en 2018, où ce rythme ne fut pas du tout tenu…-. La voici la voilà ! C’est du très rare sous cette forme, et, donc, du très original… PLAY IT REALLY LOUD –ça ne prend pas vraiment son sens autrement…– !
Faute de temps, la surprise vous est livrée un peu complètement brute de décoffrage, malheureusement ! J’essaierai de faire plus complet la prochaine fois –ce n’est pas un engagement, mon agenda est déjà lourdement chargé jusqu’au printemps-.
RadioFrance vend régulièrement aux enchères du matériel ayant servi à équiper les studios : le catalogue des objets vendus cette année –à partir de demain– propose quelques appareils très alléchants à des prix a priori attractifs –beaux amplis et lecteurs CD professionnels, quelques paires d’enceinte de monitoring de très grande qualité…-, vous pouvez le découvrir ici.
Malheureusement, il semble que même si on achète en ligne, il faudra se rendre sur place retirer le matériel…
Avec l’ouverture officielle de la période des soldes, j’ai cherché quelques bonnes affaires à faire ! Pour les curieux, j’ai trouvé deux coffrets de très bonne qualité –interprétation et prise de son-, qui pourront ravir à petits prix, les oreilles en quête de nouveauté éventuelle ou, tout simplement, de belle musique !
C’est ici –très chouette coffret– et là –magnifique oeuvre– !
Sinon, pour ma petite personne, je cherche un peu en vain de quoi nourrir mes oreilles dans cet immense fouillis…
Des trois compositeurs de la « seconde école de Vienne » -Berg, Schönberg, Webern-, Alban Berg –portait en pied réalisé par son ami Schönberg ci-dessous– est à la fois le plus facilement accessible et le plus proche d’un expressionnisme intense, dans un cadre formel très ferme. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.
Les lecteurs réguliers de ce blog savent déjà que son premier opéra, Wozzeck, d’une intensité émotionnelle unique, est sans doute l’un de mes opéras préférés, même s’il n’est pas celui que j’écoute le plus.
J’apprécie aussi tout particulièrement ses nombreuses pièces pour orchestre et, surtout, son fin et sensible concerto pour violon « A la mémoire d’un ange », l’ange en question étant la jeune Manon Gropius.
Claudio Abbado livre de l’ensemble de ces pièces, enregistrées tout au long de sa longue carrière, des versions racées et bien enregistrées : de quoi constituer une formidable playlist ! Vous pouvez en découvrir les trois premiers albums dans cette excellente anthologie.
Très bel album écouté ce matin –cliquer su l’image pour la voir en plus grand-, qui marque à la fois l’acte de naissance de la musique finlandaise –l’oeuvre est souvent définie ainsi– et l’acte de décès de son héros « maudit », qui appartient à la longue liste des héros mythologiques ne maîtrisant pas leur destin et connaissant une fin tragique –ici, le héros, Kullervo, se suicide avec sa propre épée-.
• Pour en savoir plus sur le personnage, vous pouvez vous rendre vers cette page, ou lire le Kalevala dans une traduction accessible, ou encore admirer quelques tableaux de Galen-Kalela illustrant cette saga. Par ailleurs, les amateurs de Tolkien trouveront dans le personnage de Túrin une version « moderne » et adaptée de Kullervo.
• Pour en savoir plus sur l’oeuvre, un article exhaustif et de qualité est disponible ici. En version courte, vous pouvez vous reporter vers cette lecture.
La version écoutée aujourd’hui rend parfaitement justice à l’oeuvre et bénéficie d’une magnifique prise de son, ample, chaleureuse et détaillée : un vrai bonheur ! Vous pouvez en découvrir quelques extraits, voire l’intégralité si vous êtes abonné au service, ici.