Journal des vacances, la suite…

Jours 3, 4 et 5 – 24 – 26 juillet. Chantons sous la pluie en explorant Boulogne-sur-Mer !
Nous savions que nous serions sauvés de la canicule en arrivant ici, mais nous ne pensions pas trouver une météo quasi-automnale ! Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous en profitons essentiellement pour des découvertes insolites. Ainsi, nous avons été confrontés, ces derniers jours, à de multiples facettes de Boulogne-sur-Mer :

– la ville où les légumes poussent à l’envers, au cœur des remparts de la vieille ville ;

– une source d’inspiration pour Richard Wagner : Boulogne-sur-Mer serait la ville natale de Godefroy de Bouillon, devenu juste avant sa mort « Avoué du Saint-Sépulcre » –il avait refusé le titre de roi de Jérusalem-, qui, non content d’être un célèbre chevalier franc, est considéré en Belgique comme un véritable héros, et la source d’inspiration de Lohengrin, le chevalier au cygne wagnérien ;

une ville aux drôles de concepts scientifiques, découverts lors de la visite du musée des sauveteurs en mer, qui furent des précurseurs à l’échelle nationale. Le concept scientifique pour le moins drolatique est résumé par l’image en fin de notule, ce n’est pas un canular et on en trouve un résumé des fondements –c’est le cas de le dire…– dans cet excellent article.

Nombre de pas quotidiens : 15076 ; 18057 ; 13969

Les agapes de ces journées, à Audresselles –où l’on compte plus de restaurants que d’habitants– et à Boulogne-sur-Mer : des soupes de poissons, des bisques de crustacés, du welsch et des moules…

Les albums de ces jours :
Poulenc, Pièces pour piano, Pascal Rogé, Decca ;
Fauré, Pièces pour piano, Pascal Rogé, Decca
ThinLizzy, Live And Dangerous
Alain Bashung, L’homme à tête de chou

Journal des vacances…

Jour 1 – 22 juillet – Ça ne nous avait pas manqué !
J’avais dit à TheCookingCat que nous partirions à 07:00, histoire de ne pas arriver trop tard à destination, pour, notamment, trouver une pharmacie sur place, histoire de trouver ceci, qui voyage très mal. Pari presque tenu, nous avons décollé à 07:30.
Un demi-plein été près de 10° de moins au thermomètre plus tard, nous étions arrivés à destination, bien plus tôt que prévu !
En bons citadins, nous sommes habitués au son ambiant de la ville pour avoir oublié d’y prêter attention, mais le bruit des mouettes, ça ne nous avait pas manqué : elles sont omniprésentes et bruyantes !
Les pas du jour : 12205
La pitance du soir, à Boulogne-Sur-Mer: des gambas frits à la crème de whisky, suivis d’une choucroute de la mer : vraiment très bien !
Le demi-album du jour : Mendelssohn, quatuor à cordes op.80, Quatuor Ebéne.

Jour 2 – le 23 juillet 2023 – Deux braderies pour le prix d’une seule !
Troisième week-end de juillet oblige, c’était jour de braderie un peu partout-et même à Strasbourg, mais nous n’y allons plus depuis longtemps ! A Boulogne-Sur-Mer comme à Wimereux, ça reste une attraction locale d’assez grande ampleur et l’occasion, à Wimereux en particulier, de jumeler cela avec la fête de la moule… À Boulogne-sur-Mer, beaucoup de camelots vendaient beaucoup de camelotes, dont un fameux « stylo M’Bappé » : je n’ai pas osé demander si c’était le stylo qui lui servait à signer des contrats foireux…
Les pas du jour : 19719
La pitance du soir, à Amleteuse : une exceptionnelle soupe de poissons !
L’album du jour : The Real Kids, All Kindsa Jerks Live

Devoirs de vacances -pour les doigts et les mains…-

J’ai dégotté, en occasion, cette basse électro-acoustique « short scale » –diapason court pour les experts et les petites mains : c’est plus difficile à trouver que je l’avais imaginé de prime abord…-. Elle est facilement transportable et je pourrai donc l’emmener en vacances –départ : après-demain– pour me dégourdir les doigts et les mains, sans avoir à trimballer, de surcroît, un ampli volumineux et toute sa câblerie…

La basse est arrivée hier, accompagnée de sa housse, dans un volumineux carton aussitôt déposé en déchetterie –le carton, pas la basse ! -, et se montre très agréable à jouer, avec un son doux et chaleureux, même lorsqu’on la branche sur un ampli –mais moyennant un câble suffisamment long (3 mètres au moins) pour éviter le larsen lorsqu’on souhaite monter le volume ! -. En revanche, le tirant des cordes est assez faible, longueur du manche oblige, sans doute. Si nécessaire, je les changerai plus tard, peut-être même pour des cordes en nylon. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pour les pieds, quelques longues balades sur les digues de bord de mer seront tout-à-fait idéales !

Playlist « Escapade norvégienne »

Aimable escapade norvégienne avec ces oeuvres d’Edvard Grieg, sans doute le seul compositeur norvégien à avoir accédé à la notoriété, en particulier grâce aux suites de Peer Gynt –l’oeuvre intégrale est beaucoup moins interprétée er connue– et, dans une moindre mesure, à son concerto pour piano, qui est resté populaire. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Toutes les oeuvres orchestrales sontd’accès généralement très facile même pour un auditeur néophyte.Elle sont, dans cette série d’albums, enregistrées par un orchestre –sis dans la ville natale de Grieg– qui n’a quasiment rien à envier aux meilleurs orchestres européens bénéficient de prise de son excellentes et d’interprétations de très haut niveau : très recommandable !

Le disque proposant une petite collection tirée des « Pièces lyriques » pour piano enregistré par Emil Gilels correspond à un véritable voeu du pianiste, qui insista tant et si bien pour l’enregistrer qu’il obtint finalement gain de cause –alors même que les producteurs de Deutsche Grammophon avaient refusé dans un premier temps, pour cause de prévisions de ventes insuffisantes, en mode « Qui cela va-t-il intéresser ? » -. Par une ironie du sort, ce disque est un « best-seller » du pianiste et fut unanimement encensé à sa sortie. Toutes les 66 pièces constituant l’intégralité du corpus ne sont pas d’égale valeur, mais celles retenues par le pianiste figurent incontestablement parmi les plus belles : un magnifique album, très apaisant !

Playlist « Révisions estivales »

Dans mon cahier de vacances, aujourd’hui, j’ouvre une page Sibelius, et j’y trouve cette intégrale des symphonies –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. A la fin des années 80, j’ai découvert Sibelius, dont je ne devais alors connaître que Finlandia, à la radio, par le biais de sa deuxième symphonie –version George Szell-, comme de nombreux mélomanes sans doute, puisqu’il s’agit de la plus populaire de ses symphonies et qu’elle est assez facile d’accès, avec son finale hymnique.
J’ai accroché assez rapidement. Néanmoins, la version que je m’en offrais –un live de Beecham-, m’avait moins transporté et je l’avais un peu laissée de côté.

Persistant dans mon souhait d’en savoir un peu plus sur ce compositeur qui n’avait pas encore très bonne presse en France, j’ai donc acquis cette intégrale des symphonies par Kurt Sanderling : la toute première d’une longue série –à cette époque lointaine, c’était, très nettement, la moins chère– , et, somme toute, l’une de mes préférées si ce n’est l’une des toute meilleures : austère, granitique et sombre, à l’instar de l’intégrale des symphonies de Beethoven qu’il enregistra un peu plus tard.


Parmi d’authentiques pépites, la quatrième symphonie, notamment, est absolument remarquable !

Traitement de cheval…

Depuis 7 mois, TheCookingCat, qui est aussi infirmière de son état, m’injecte cette molécule –prescrite hors AMM pour ses effets secondaires ! Quant à la liste des effets indésirables, elle est longue comme le catalogue de la Redoute, mais je ne l’ai pas lue et je n’en ressens donc aucun !!! – à raison d’une fois par semaine. –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’est tout le bénéfice d’avoir une infirmière chez soi. De plus, elle est très douée et très précautionneuse : ainsi, elle souffre moins !

14 juillet à l’opéra : feu d’artifice wagnérien !

Lohengrin est, avec Tannhaüser, l’opéra de Wagner que je connais le moins bien, même si je l’apprécie beaucoup désormais –et de plus en plus à chaque fois- à chaque fois qu’il m’arrive de l’écouter-. C’était le cas cette nuit, dans une version que je trouve absolument remarquable qui plus est. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. La trame est assez simple, loin des préoccupations métaphysiques wagnériennes postérieures et l’ensemble est marqué par une féérie qui rend cet opéra populaire et peut-être le plus abordable de toute la production du compositeur. Très bon résumé de l’oeuvre ici.

1953 a été une année enchantée à Bayreuth : on y a eu le Ring et le Parsifal de Krauss, mais aussi, donc, le Lohengrin de Keilberth, capté par les micros de Decca. Lorsqu’on songe que durant le même été, ce sont souvent les mêmes artistes qui ont été sollicités –ici : Varnay, Uhde et Windgassen-, on mesure encore mieux l’exploit que cela constitue !
1953 fut également une belle année pour Lohengrin, puisqu’outre cet enregistrement, une autre très bonne version un oubliée fut publiée chez EMI, dont je vous parlais naguère ici. Autres excellentes versions : Kubelik, très bien chanté, et Karajan, génialement dirigé mais avec une prise de son bizarre…


Dans cette excellente version, les deux méchants, Ortrud et Friedrich von Telramund, sont vraiment méchants, surtout elle –Astrid Varnay, absolument géniale, cf. imagette de gauche-, véritable sorcière dominatrice qui déteint progressivement sur son compagnon –Herrman Uhde– : le meilleur « couple d’affreux » de l’entière discographie à mes oreilles.
La gentille et naïve Elsa est tenue par Eleanor Steber, que je ne connaissais pas et qui est de très belle tenue et le rôle-titre, Lohengrin, est très bien servi par Wolfgang Windgassen, qui connut sans doute-là son plus bel été, puisqu’il y débuta également dans Siegfried. Mon idéal dans ce rôle reste cependant Rudolf Schock, mais c’est un choix très personnel qui ne doit être partagé par à peu près aucun « wagnérien » !
La direction de Keilberth est tout-à-fait adéquate-quel excellent chef d’opéra ! -, les choeurs sont ceux de Bayreuth à cette époque –à savoir : très engagés, mais pas toujours très justes ou en rythme– et la prise de son date d’avant les très grands progrès réalisés par Decca mais reste parfaitement audible.

Un grand moment pour entamer la journée !

Playlist contrastée !

La canicule des derniers jours est propice à des écoutes prolongées, volets et fenêtres hermétiquement fermées et oreilles grand’ouvertes ! C’est ce que j’ai fait ces derniers jours, en me consacrant un peu plus spécialement à un musicien que je connais finalement assez mal : Joseph Haydn, grand ami de Mozart et professeur du très mauvais élève que fut Beethoven, surnommé « Le grand Mogol » par Haydn, qui se plaignait ainsi que ses leçons ne soient pas mieux suivies d’effets : « Mais que fait encore le Grand Mogol ? ».

Haydn, qui servit quasiment toute sa vie des maîtres mieux nés que lui et n’acquit un semblant de liberté que fort tard, profita cependant de sa charge de musicien de cou très estimé pour composer multitude de symphonies –le catalogue officiel en compte 104-, qui atteste de son l’évolution de son écriture tout au long de sa carrière. Les plus célèbres sont les symphonies « Parisiennes » –82 à 87– et les symphonies « Londoniennes » –93 à 104-, mais, plus tôt dans sa carrière, les symphonies « Sturm und Drang » –composées approximativement entre 1766 et 1776– forment un corpus plus disparate, mais cohérent.

J’ai donc passé en revue l’ensemble des symphonies parisiennes et une bonne partie des symphonies Sturm und Drang, tirées respectivement de ces coffrets (1 & 2, le roi et son dauphin en quelque sorte !) dans des optiques interprétatives si différentes que je n’ai jamais été confronté à l’ennui, ce qui peut assez vite m’arriver avec Haydn, si j’en écoute un peu longtemps. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Etonnamment, et malgré des options radicalement opposées, ces deux versions furent très bien accueillies par la presse spécialisée, même si les versions de Karajan peuvent sembler, à des oreilles plus contemporaines que les miennes, hors style et que les menuets sont, à les oreilles, plutôt empesés –mais le quatuor des cordes, malgré son opulence, est sublime, ce qui rachète bien des choses-.

Retour en haut