Hier, je suis allé là, très bel endroit au coeur du Piémont vosgien, où nous étions notamment entourés de trois châteaux : l’Ortenbourg, le Frankenbourg le célèbre Haut-Koenigsbourg. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La journée était sold out, et les festivaliers alsaciens se tiennent nettement mieux que les festivaliers bretons, dans mon souvenir ; il faut reconnaître aussi que ceux qui campaient sur place devaient être un peu abrutis de chaleur et, avant la soirée, ont essentiellement bu de l’eau tant ils avaient soif.
J’y suis allé sur la proposition d’un cousin de mon âge à quelques mois près, qui est resté accroché à son adolescence beaucoup plus longtemps que moi dans la mesure où il n’ écoute que du Hard-Rock, avec une préférence marquée pour AC/DC –on pourrait faire pire ! -. Le groupe qu’il voulait me faire découvrir –je ne connaissais que de manière anecdotique-, donc, est celui-ci : autant dire que ça défroisse les oreilles !
J’y ai également rencontré Nain Junior, qui buvait toutes les bulles du festival, sans que je lui fasse la morale 😈 !
Pour occuper mes longues nuits d’insomnies –il faudrait que je prenne rendez-vous à la clinique du sommeil…– et près avoir écouté 32 fois –et en réalité bien plus– la 32ème sonate de Beethoven, voilà que j’ai écouté au moins 23 fois –et en réalité bien plus– sa 23ème sonate « Appassionata » dans 23 versions différentes –et en réalité bien plus ! -.
J’en ai dégagé un tiercé gagnant, qui comportera peut-être, pour ceux qui connaissent bien cette sonate, une surprise, puisque le deuxième cité dans mon tiercé –1. Emil Gilels ; 2. Murray Perahia ; 3. Sviatoslav Richter– n’a pas la réputation d’être le plus immense pianiste beethovénien qui soit, même s’il a réussi une merveilleuse intégrale des concertos pour piano avec Haitink –la réputation de Gilels dans ce répertoire, en revanche n’est plus à faire, de même que celle de Richter dans ses bons jours (mais il en a aussi de moins bons, sa discographie dans Beethoven est étonnamment inégale) -. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Pour autant, donc, la version de Murray Perahia comporte le plus beau deuxième mouvement qu’il m’a été donné d’entendre, et je l’ai redécouverte avec d’autant plus de plaisir que ça faisait bien plus de trente ans sans doute que ce disque n’était plus arrivé sur mon lecteur CD.
Richter est fulgurant dans cet enregistrement célèbre réalisé pour RCA en 1961, mais Gilels, dans un premier mouvement creusé mais dynamique –là ou Arrau est creusé mais plus statique– et dans un finale hyper-virtuose –la dernière minute !!! -, efface même le souvenir de la version de son compatriote.
•Autres versions appréciables : Arrau/Philips – Gulda/Amadeo – Schnabel/Pristine -pour les amateurs de très vieilles cires – A. Fischer/Hungaroton •Versions dont on peu se passer malgré, parfois, leur réputation : Kempff/DGG, qui manque ici vraiment d’abattage tant en 1955 qu’en 1965 ; Horowitz, auquel Beethoven échappe totalement ; et Nat, brouillon dans le premier mouvement et à bout de doigts dans le finale.
Livrée très en retard -pour cause de trop-plein de travail ces dernières semaines…-, cette modeste et peu abondante surprise est totalement adaptée à cette période estivale, et aux vacances qui s’annoncent dans pas trop longtemps !
Elle est disponible, dès maintenant, ici.
J’ai retrouvé, aujourd’hui, pour la fête de départ d’un futur retraité, le ban et l’arrière-ban des responsables et militants que je côtoyais assidument jusqu’à mon changement de métier en 2008. Nous étions alors une joyeuse bande de militants de la « deuxième gauche autogestionnaire », sociale-démocrate tendance rocardienne.
Force est de constater que nous nous retrouvons orphelins, ces dernières années, politiquement parlant en tout cas, –puisque syndicalement parlant, nous sommes devenus majoritaires-, et c’est le constat cruel que nous avons tristement partagé ce jour : nous ne nous retrouvons absolument pas dans la gauche actuelle, braillarde et débraillée.
Nonobstant ce constat, la fête fut longue, teintée de nostalgie et de souvenirs, et très réussie !
Aujourd’hui, nouvelle journée de grandes chaleur et de quasi-sécheresse, je retrouve d’anciennes connaissances : des enregistrements assez anciens, dont les bandes remontent, pour les plus anciennes à 1948 –Beethoven– et les plus récentes à 1957 –Schumann-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La 5ème symphonie a été couronnée « meilleure interprétation de l’oeuvre » par un parterre de chefs d’orchestre réunis par Nikolaus Harnoncourt lors d’une discographie comparée ; c’est en effet une très bonne version, qui fut remarquablement mal accueillie en France lors de sa sortie par la revue « Disques » : trop rapide et trop triomphalement brutale paraît-il ! Jugez-en par vous-même !
La « Flûte enchantée » , de Mozart, est une version sans dialogue, réunissant une distribution dominée, à mes oreilles, par le Papageno d’Erich Kunz, qui est resté, selon moi, inégalé. L’enregistrement fut longtemps regardé comme une référence, mais la prise de son a vieilli et l’absence de dialogues rend l’histoire assez peu compréhensible.
Excellents disques de Schumann –dans la meilleure de ses symphonies à mon avis, sachant que je n’écoute quasiment jamais les trois autres– et de Sibelius, dont le chef fut un ardent défenseur dès le début des années 30 et qu’il enregistra tôt dans sa carrière avec le Philharmonia.
Normalement, rien, dans la playlist de ce jour, ne devrait fonctionner pour des oreilles sainement constituées ou élevées aux interprétations HIP, et encore moins après la cure imposée ces dernières semaines suite à l’achat dont je vous parlais dernièrement. Et pourtant, ça fonctionne, à mes oreilles tout au moins ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La Water Music de Handel, dans l’interprétation de Szell, à vrai dire, ne fonctionne qu’à moitié : les mouvements lents sont hyper-romantisés –ça s’écoute joliment, mais sans réellement convaincre-, alors que les mouvements plus rapides ne manquent pas d’un certain éclat et du nécessaire brio qui conviennent merveilleusement à celle musique hautement jubilatoire.
Le cas « Karajan et la musique baroque » est assez complexe : il enregistra pas mal de Bach –selon le « baroqueux » Harnoncourt, ses interprétations des années 50 étaient alors aussi révolutionnaires que la révolution HIP entamée dans les années 70– et de Handel, dans des interprétations qui à mon avis ne décollent jamais vraiment et sont oubliables sans dommage. En revanche, dans le baroque italien, j’ai toujours trouvé un réel plaisir à l’écouter, tant dans Vivaldi que dans des oeuvres moins connues, où il se montre étonnamment convaincant –et cette version des Quatre Saisons est l’une des plus vendues, si ce n’est la plus vendue depuis la date de sa parution-.
• The Cars – The Cars. 1978. Genre : new wave énervée. Une des meilleures prises de son de batterie que je connaisse : nuances dynamiques et respect des timbres, remarquable spatialisation. Les autres instruments ne sont pas en reste, mais, vraiment, la restitution de la batterie est remarquable. Enregistrement analogique.
• Joe Jackson – Body And Soul. Genre : Joe Jackson est inclassable. 1984. Outre un contenu musical de très haut niveau, la prise de son est très soignée et très réussie : grande dynamique, beaux timbres, belle profondeur. Le disque fut enregistrée dans un très ancien bâtiment de New York, construit en pierres et en bois et ayant abrité une loge maçonnique.
C’est l’un des tout premiers enregistrements numériques que j’ai découvert en Pop-Rock : en vinyle, à l’époque de sa sortie, la qualité était déjà excellente. En CD, c’est encore mieux sur un très bon système.
• Dire Straits – Love Over Gold. 1982. Genre : Pop-Rock. Grande profondeur et grande dynamique sur ce qui est à mon avis le meilleur album de Dire Straits. Enormément d’effets de rotation de phase et légère réverbération artificielle rajoutée « à l’ancienne »-prise de son analogique-.
Le vinyle sonnait mieux que la première édition en CD qui manquait de profondeur, mais les rééditions remastérisées sont désormais nettement supérieures. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
C’est dimanche, on peut écouter cela très fort, c’est encore mieux, et ça va réveiller les voisins qui ont fait la java toute la nuit : il n’ a pas de petite vengeance !!!
• Bartok – Le château de Barbe-Bleue – Von Otter, Tomlinson ; OP Berlin, Haitink • The Cure – Wild Mood Swing • Neil Young – Broken Arrow • Bruckner – Symphonie n°8 – Staatskapelle Dresde, Sinopoli
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Après 10 jours d’intense labeur, sous une météo quasi-caniculaire, qui m’ont vu traverser plusieurs fois le département du nord au sud et du sud au nord, en voiture ou en train, j’ai enfin trouvé un peu de repos hier, en m’installant dans les très confortables fauteuils du parlement européen, cette antre de la démocratie apaisée –les débats transpartisans y sont remarquablement feutrés et la recherche du consensus est permanente (j’avais connu cela en étant invité à une séance du Bundestag à la fin des années 80), ça change de certaine assemblée nationale où la théorie de la conflictualité permanente est de rigueur…-.
J’ai pu y suivre un débat intéressant –je n’en attendais pas grand-chose, la surprise fut donc d’autant plus agréable ! -en présence de mon ministre de tutelle, dont la venue n’a même pas suscité de concert de casserole : il faut dire que le parlement est sous bonne garde !
Le tour de l’enceinte du parlement, qui m’a été imposé, est relativement long à effectuer à pied –compter 30 bonne minutes de marche au pas de charge– sous une chaleur accablante ! Quant au personnel, il est tout simplement d’une grande bienveillance, souriante et polyglotte !
En attendant et jusqu’à aujourd’hui, ce sont mes oreilles qui sont en jachère depuis près de deux semaines ! Si ça continue, faudra qu’a cesse !
• AC/CD – Ballbreaker • Alkan – Grande sonate pour piano « Les quatre âges » – Hamelin • Queen – Made In Heaven • Zemlinsky – Symphonie Lyrique – Voigt, Terfel – OP Vienne – Sinopoli
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