Cette playlist dominicale comporte quatre albums parus au début des années 80, époque où, adolescent, ma musette US était taggée au marqueur noir de noms de groupes variés et de pin’s bariolés et où, donc j’écoutais parfois du hard rock –sans bouger ma tête chevelue en rythme toutefois ! – Ecoutés un peu fort, ces albums restent efficaces ! . –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Deux des groupes présents dans la playlist de ce jour sont issus de la mouvance NWOBHM –New Wave Of British Heavy Metal : en gros, guitares saturées qui jouent vite et fort et hurleurs à la voix en général haut perchée– : il s’agit de Saxon et de Judas Priest. Les deux autres ont évolué d’un hard rock de bon aloi, de la fin des années 70 au tout début des années 80, vers des propositions plus commerciales que l’on qualifiera de Hard FM, avec ballades sirupeuses à la clé dans les deux cas.
• Devinette inside :
L’un des albums de cette playlist a connu un très grand succès dans les charts et s’est tout de même vendu à plus de 10 million d’exemplaires : saurez-vous deviner lequel ?
Tout à mon labeur ces derniers jours, je n’ai pas trop eu le temps de me préoccuper du résultats des récentes élections, si ce n’est pour m’en désoler collectivement… Etant par monts et par vaux depuis deux semaines, en train ou en voiture, mes oreilles sont donc restées un peu en jachère, et cette playlist constituée n’importe comment en piochant un peu au hasard dans me discothèque en est le résultat. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Je crains malheureusement que, prochainement, les playlists à venir seront celles d’un monde d’après ! J’ai bien fait de déposer mon dossier de retraite !
Pour ce défi, la playlist envisagée mérite exactement le même commentaire que celui que je faisais il y a une petite quinzaine pour le quatrième épisode du « Défi des dix ans », dans lequel je vous rappelais également les tenants et les aboutissants de ce défi. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Les playlists à suivre ne susciteront tout-à-fait, voire plus du tout, les mêmes commentaires élogieux…
C’est avec cette playlist qu’apparaît le fameux logo « Tongue And Lips », emblématique du groupe, créé par un étudiant anglais, John Pasche, et dont le dessin original –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– est exposé au Victoria And Albert Muséum de Londres.
Depuis quelques jours et demain pour ce qui concerne la France, on vote à travers toute l’Union européenne ! A priori, les électeurs ne devraient pas se bousculer au portillon pour remplir les urnes, les élections européennes étant peu propices à un engouement général…
A lire certaines professions de foi –il n’y en avait pas 38 dans l’enveloppe pourtant volumineuse du matériel électoral arrivé par la poste-, la France est un pays beaucoup trop libéral et il conviendrait de stopper ces dérives… La carte ci-dessous devrait permettre de relativiser ces affirmations. Eurostat, mais aussi les services statistiques de l’OCDE, permettent de comparer les dépenses sociales relatives à la santé, aux retraites, aux allocations chômage, au soutien aux plus démunis…
La France, et c’est tout à son honneur, dépense déjà beaucoup pour essayer de réduire les inégalités, n’en déplaise aux esprits chagrins ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
En ce dimanche de grisaille, un petit fauteuil à l’opéra ne sera pas de refus pour passer la matinée !
« Hercules« , de Georg Frideric Handel, est un « drame musical » en langue anglaise, et narre en trois actes un morceau de mythologie antique : la jalousie morbide de Déjanire, épouse d’Héraclès –Hercule chez les Romains– et la mort de celui-ci. Comme la quasi-totalité des oeuvres du compositeur saxon, celle-ci fut écrite très rapidement, entre le 19 juillet et le 21 août 1744. Créé sans représentation scénique, l’oeuvre, à la frontière entre l’oratorio et l’opéra, fut retiré au bout de deux soirées et ne connut aucun succès en son temps. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ce qui précède l’opéra dans les relations entre Héraclès et Déjanire. Un jour, au passage d’une rivière, le centaure Nessos tenta d’enlever Déjanire, dont il était amoureux. Héraclès le tua d’une flèche. En mourant Nessos donna à Déjanire une drogue faite de son sang en l’assurant que si jamais l’amour de son mari venait à lui faire défaut, elle n’aurait plus qu’à tremper un vêtement dans ce liquide et à en revêtir Héraclès qui lui redeviendrait fidèle.
Au palais royal de Trachis, en Thessalie, Déjanire, en proie à de sombres pressentiments, attend impatiemment le retour de son époux Hercule. Pour la rassurer, son fils Hyllus décide de partir à sa recherche. Soudain, on apprend que Hercule revient après avoir triomphé du roi d’Oechalie. Dans ses bagages, le héros ramène un riche butin et quelques captives dont Iole, fille du roi d’Oechalie, une beauté qui charme Hyllus. Iole est inconsolable car elle a assisté au supplice et à la mort de son père. La jeune fille suscite une folle jalousie dans le cœur de Déjanire, jalousie infondée car en réalité c’est Hyllus qui est épris de la jeune princesse. Pour regagner le cœur d’Hercule, Déjanire projette de faire endosser à ce dernier la tunique du centaure Nessus qui aurait le pouvoir de ranimer un amour éteint mais la tunique de Nessus brûle le héros jusqu’à la moelle de ses os.
Hercule, agonisant, demande à son fils de dresser un bûcher funéraire. Le prêtre de Jupiter annonce à Déjanire et à Hyllus que Hercule a rejoint la demeure des dieux. Sur ordre de Jupiter, Hyllus prendra Iole comme épouse et tous deux régneront sur Trachis.
L’opéra aurait aussi bien pu s’intituler Déjanire, tant elle tient le premier rôle dans l’oeuvre. Handel écrit pour elle des pages d’une intense expressivité : rongée par une jalousie maladive, Déjanire sombre dans une folie grandissante qui trouve son apogée à l’acte III. Autour d’elle, les autres protagonistes sont nettement plus falots, et notamment Hercule, caractère assez jobard dans ce drame musical.
Comme toujours chez Handel, les choeurs possèdent un souffle épique. La version de ce jour –la seule présente dans ma discothèque : je n’a donc pas de point comparaison– me semble tout-à-fait excellente du côté du chant –choeurs et solistes– comme de l’orchestre, très virtuose même si j’aurais préféré un peu plus de souplesse et d’onctuosité –à la manière de The English Concert, par exemple-. Passé à la postérité et désormais assez régulièrement donnée à l’opéra, Hercules apparaît aujourd’hui comme une oeuvre majeure de Handel.
La semaine écoulée, fort chargée en obligations professionnelles, s’est avérée, de surcroît, remarquablement pluvieuse !
En attendant l’été qui tarde à s’installer, je vous propose cette surprise d’un artiste au fort tempérament, empreint d’une originalité parfois loufoque et toujours cocasse… Parfois controversé de son vivant, et désormais installé dans une respectabilité posthume tout-à-fait enviable ! A découvrir ici.
L’opéra de ce dimanche matin est une rareté à deux titres : d’une part, « Assassinio nella cattedrale » d’Ildebrando Pizzetti –1880-1968-n’est pas un opéra fréquemment joué, ni même fréquemment enregistré ; d’autre part, la version du jour en est une version en Allemand, enregistrée en 1960 lors de la création viennoise de l’oeuvre. A l’origine, l’opéra est en langue italienne, son livret est fondé sur la traduction de la pièce de théâtre de Thomas Stearns Eliot –poète, dramaturge et bigot de la High Church anglaise, américain naturalisé anglais et prix Nobel de littérature en 1948– écrite en 1935. La traduction allemande est également tirée de la pièce de T.S. Eliot et non pas de la version italienne.
L’opéra, en deux actes, explore les thèmes de la foi, du pouvoir et du martyr, en retraçant le meurtre de Thomas Becket dans la cathédrale de Canterbury en 1170. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Le meurtre de Thomas Becket, archevêque de Canterbury, en 1170, résulte d’une série de conflits complexes entre l’Église et le Royaume d’Angleterre, centrés principalement sur la lutte de pouvoir entre Becket et le roi Henri II de Plantagenêt, qui voulait renforcer son autorité sur l’Église en Angleterre, tandis que Becket défendait les privilèges ecclésiastiques. En 1164, Henri II émit les propositions de procédures juridiques contenues dans les constitutions de Clarendon, pour limiter les pouvoirs de l’Église et soumettre le clergé à la justice royale, mais Becket, soutenu par le pape Alexandre III, refusa de les accepter.
Thomas Becket, ancien chancelier du roi et initialement proche allié, devint un fervent défenseur des droits de l’Église après sa nomination comme archevêque de la cathédrale de Canterbury, ce qui irrita le roi. Il excommunia plusieurs partisans du roi, provoquant son exil en France pendant six ans, ce qui intensifia les tensions.
En 1170, Becket retourna en Angleterre, mais reprit rapidement des actions contre les partisans du roi, exacerbant de nouveau les tensions. Exaspéré, Henri II aurait prononcé des paroles interprétées comme un ordre de tuer Becket, exprimant son désir de se débarrasser de lui. Selon la tradition, il aurait demandé : « N’y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce prêtre turbulent ? ». Le 29 décembre 1170, quatre chevaliers, croyant servir les intérêts du roi, assassinèrent Becket dans la cathédrale de Canterbury.
Le meurtre provoqua un scandale dans toute l’Europe chrétienne. Becket fut canonisé en 1173, et Henri II dut faire pénitence publique en 1174. Paradoxalement, cet assassinat renforça l’influence de l’Église en Angleterre, augmentant son pouvoir face à la couronne. Il marque une période clé de l’histoire médiévale anglaise.
Le résumé de l’opéra est assez vite réalisé, l’oeuvre durant moins de deux heures et se déroule intégralement devant ou à l’intérieur de la cathédrale de Canterbury. • L’acte 1 expose le retour de l’archevêque Thomas Becket à Canterbury après son exil de sept ans en France et son opposition au roi d’Angleterre Henri II. L’archevêque est confronté à diverses tentations, les quatre tentateurs symbolisant le pouvoir séculier, les richesses matérielles et les compromis politiques, mais il demeure ferme dans sa foi et ses missions spirituelle. • Le second acte dépeint la tension croissante entre Thomas Becket et quatre chevaliers Anglo-Normands fidèles au roi Henri II. Malgré les avertissements et les menaces, l’archevêque refuse de se soumettre à l’autorité royale. Les chevaliers finissent par l’assassiner dans la cathédrale, faisant de lui un martyr.
La musique se caractérise par une belle intensité dramatique et l’utilisation ponctuelle d’éléments liturgiques, combinant des harmonies modernes et des mélodies rappelant parfois le chant grégorien : l’ensemble crée une atmosphère assez intimiste et mystique. Les chœurs jouent un rôle essentiel, commentant l’action à la manière des choeurs de la Grèce antique ; quant à l’orchestre, il est surtout utilisé pour accentuer les moments de tension dramatique et souligner les émotions des personnages.
La version du jour –témoignage d’une qualité sonore précaire, les bandes radio ayant été perdues– met en vedette absolue Hans Hotter, qui écrase de tout son prestige le plateau vocal de qualité réuni pour l’occasion –ce sont les mêmes chanteurs qui incarnent successivement les rôles des quatre tentateurs puis des quatre chevaliers– et campe un Thomas Becket d’une profonde humanité et d’une grandeur extraordinaire. Karajan, directeur artistique de l’opéra de Vienne de 1957 à 1964, au sommet de sa gloire et au faîte de sa période « Europas Generalmusikdirekor », dirige l’oeuvre en privilégiant son caractère intimiste et de subtils alliages de timbres –cf.extrait ci-dessous-.
Outre cette superbe version, publiée à l’occasion des dix ans de la disparition du chef et indisponible depuis des lustres, il existe une belle version, chantée en italien, en DVD, que vous pouvez regarder en ligne ici. Du fait d’une prise de son très réverbérée et de l’absence de fosse pour l’orchestre, elle est cependant moins intimiste que la version écoutée ce jour.
Le principe de base de cette série est rappelé dans son premier épisode, et vous pouvez en outre retrouver les épisodes 2 et 3 ici et là. Avec les épisodes 4 –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– et 5, on atteint la cime du sommet de ce que la Rock Music peut offrir.
Aucune playlist, dans ce genre très large « Rock Music – Pop Music » et à mes oreilles, ne peut concurrencer celle-ci ou celle à venir prochainement. Tout autre commentaire serait superfétatoire !
J’ai découvert Gustav Mahler assez jeune, encore adolescent, et, très vite, j’ai été passionné par les symphonies de ce compositeur, entamant mes découvertes par la première puis la quatrième symphonies –les plus faciles d’accès à mon avis– et élargissant ensuite progressivement mes explorations jusqu’à les connaître et les apprécier toutes, sauf la huitième dite « Symphonie des Mille », que j’ai toujours détestée cordialement et que je ne comprends pas –je la trouve grandiloquente, clinquante et, pour tout dire, inintéressante-. Sa première symphonie était d’ailleurs l’un de mes dix premiers CD, tous genres confondus. Ainsi, vers 16 ou 17 ans, après avoir lavé beaucoup de voitures et tondu de nombreux hectares de pelouse dans tour le voisinage, je parvenais à m’acheter l’un des tout premiers coffrets en 33 tours : ce copieux volume bleu de 14 LP –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– dont je vous ai déjà parlé il y a quelques temps, lors de sa dernière très belle remastérisation en CD et Blu-Ray audio, et elle passèrent très souvent –et à très haut volume sonore– sur ma platine à l’époque, au grand désespoir de mon père, qui a toujours considéré Mahler comme un névrosé au plus parfait mauvais goût.
Mahler est un compositeur dont les symphonies supportent assez bien de nombreuses options d’interprétation très divergentes : personnellement, outre la versions sus-citée de Kubelik, j’apprécie beaucoup l’option parfois déjantée, torturée et intellectualisante de Sinopoli –mais je dois être assez seul à porter cette appréciation, cette intégrale étant généralement assez controversée : parfois, j’ai des goûts bizarres ! -. Puis, dans une moindre mesure, et toujours en termes d’intégrale, j’apprécie aussi les dernières versions assez décantées d’Abbado/Berlin & Lucerne –un chef qui me laisse généralement assez indifférent-, ainsi que celles de Bernard Haitink à Amsterdam ou même de Bernstein dans sa première intégrale new-yorkaise très bien rééditée chez Sony.
Curieusement, et progressivement, je me suis détaché de ces symphonies depuis plusieurs années, et ne les écoute plus aussi régulièrement qu’auparavant, un peu lassé par ces « grosses machines » parfois bruyantes et monumentales. Je lui préfère désormais nettement Sibelius, qui le rencontra en 1907 : les deux musiciens avaient une conception totalement opposée de ce que doit être une symphonie : •« La symphonie doit être grande comme le monde entier, elle doit tout embrasser. » – Mahler ; •« Une symphonie se par caractérise le dépouillement, l’ascèse, l’expression rigoureuse de l’essentiel, l’art du non-dit et de l’aphorisme.. » – Sibelius.
Cependant, j’y suis revenu durant ce week-end grâce à une excellente version trouvée à prix fracassé chez un soldeur d’Outre-Rhin : cette intégrale de 15 SACD, lisibles également sur une lecteur CD, à la belle ligne éditoriale –illustrations attractives de chaque pochette cartonnée, copieux et intéressant livret en Anglais seulement, DVD en supplément…– est superbe .
L’orchestre de Zürich est d’une grande beauté, les interprétations de son chef américain, David Zinman, qui en fut titulaire durant 20 ans, sont claires et lumineuses, tirant pleinement partie de la beauté des pupitres, les choeurs et chanteurs solistes sont tout-à-fait adéquats et l’ensemble procure une vision plutôt apaisée de ces symphonies, là où d’autres interprétations privilégient les cataclysmes violents. Les prises de son –couche CD– sont très bonnes sans être exceptionnelles, je n’ai pas pu vérifier encore la couche SACD.