Playlist « Plan B »

Avant, ça s’appelait « Playlist seconde chance« , mais la période électorale, assez illisible, se montre riche en surprises et en expressions imagées, dont ce fameux « Plan B », qui sous-entend des propositions alternatives dont on sent bien qu’elles semblent un peu bancales par rapport aux plans initiaux.

C’est exactement ce que vous propose la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve donc une version de « Let it be » des Beatles débarrassée de toute la post-production de Phil Spector : honnêtement, ce n’est guère mieux que l’original, et l’album ne fait vraiment pas partie des meilleures productions du groupe : compositions moyennes, interprétations assez peu inspirées et pas toujours très bien jouées, on sent bien que la moitié du groupe n’y croit plus…

On trouve ensuite un « Don Giovanni » de Mozart en allemand, ce qui apporte de drôles de couleurs à l’oeuvre : en effet, la langue allemande est bien éloignée de l’italien en matière de prosodie et de couleurs sonores. Au demeurant, l’interprétation est excellente, mais la proposition reste exotique !

Je me suis remis le « Rheingold » de Christian Thielemann dans l’oreille à l’occasion de l’écoute comparée dont je vous parlais dans la notule précédente. Il s’agit d’un enregistrement « live » paru en 2013, le niveau de gravure des CD est assez faible, et l’interprétation, bien que riche en détails du côté de l’orchestre, est assez peu passionnante : un peu indolente, avec des chanteurs qui s’avèrent peu passionnants et dont on ne sent guère l’engagement.

Enfin, l’album « Couleurs sur Paris » de Nouvelle Vague est bien moins réussi que l’album de leurs débuts. Il ne propose que des chansons d’artistes français –le répertoire n’est pas des mieux choisi selon moi, et, vu le titre, ils auraient  pu inclure une adaptation de « Couleurs sur Paris » d’Oberkampf– dans ce concept de « lounge music » propre au projet, et si certains titres sont assez réussis –cf. extrait-, l’ensemble s’avère au final assez ennuyeux, le filon semblant un peu épuisé depuis leur premier disque.

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Playlist « Malédiction de l’anneau »

La playlist de ce jour est consacrée à une « écoute comparée » de l’énonciation de la malédiction de l’anneau –forgé avec l’or du Rhin– par le nain Alberich, l’une des figures centrales de « L’anneau du Nibelungen » de Richard Wagner.

Il s’agit d’un très court épisode de 4 minutes environ, dans une oeuvre-fleuve de près de quinze heures, mais néanmoins incontournable pour expliquer toute la suite de l’histoire. En maudissant cet anneau –encadré rouge dans le texte : ce thème musical, énoncé par la seule voix d’Alberich, reviendra très souvent, tout au long du cycle, sous des formes diverses-, Alberich forge, en quelque sorte, la destinée des uns et des autres et la chute à venir des dieux.

Véritable message de plainte, de rancoeur, de mépris et de haine, l’interprétation de ce passage est bien plus complexe qu’il n’y paraît : la beauté des voix lyriques, trop souvent, est un frein à une énonciation qui doit littéralement frapper l’auditeur d’effroi, d’autant que l’orchestre sous-jacent tisse une trame des plus inquiétante. Après tout, c’est un message de défiance lancé à la face des dieux !

Le texte allemand est fondé sur les allitérations, comme souvent chez Wagner –et, plus généralement, dans la poésie allemande-, la traduction française vaut ce qu’elle vaut mais rend compte de la substance du message. –Cliquer sur l’image pour accéder au texte dans de bonnes conditions-.

En extrait, ci-dessous, la version –parmi les 19 écoutées ce jour !– qui a le plus marqué mes oreilles –c’est, à vrai dire et à mes oreilles, la seule qui soit totalement à la hauteur de ce singulier propos. Le chanteur, Gustav Neidlinger, titulaire du rôle pendant vingt ans, n’a pas la plus belle voix du monde, mais il use de moyens vocaux considérables au service d’une expressivité exacerbée : sur scène, l’impression devait être sidérante !-. Âmes sensibles : s’abstenir ! Pour tous les autres, n’hésitez pas à monter le son !

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Playlist pastorale -pour battre la campagne-

Puisque la campagne électorale bat la campagne au gré des affaires et des tourments des uns et des autres, je me suis construit une petite playlist à même de coller à cette actualité un peu débridée et assez pénible à la longue ! Ce sont donc mes oreilles qui ont battu la campagne, à leur manière…

On trouve donc dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

• une sonate pastorale de Scarlatti –K.9, en extrait ci-dessous-;

• la 15ème sonate pour piano de Beethoven, dite « Sonate Pastorale »;
• la très célèbre 6ème symphonie du même compositeur, dite « Symphonie Pastorale » ou encore, plus simplement « La Pastorale » –quand on veut faire savant, on dit « J’écoute la Cinquième » ou « J’écoute La Pastorale » et tout le monde sait ou devrait savoir ce que cela sous-entend…-;
• la « Suite Pastorale » de Levi Madetoja, très agréable aux oreilles;
• le « Prélude Pastoral » de Hans Rott, beaucoup moins intéressant que sa symphonie.

De quoi débuter agréablement la soirée en flânant virtuellement dans les prés –et sous la pluie, parce que la météo n’est pas terrible !-.

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Notule en forme de solution…

La dernière devinette proposée sur ce blog a donné lieu à des réponses variées et surprenantes, attestant que l’intelligence artificielle parfois si performante a encore des progrès à réaliser dans certains domaines : Siri, utilisé par Sardequin, ne s’est pas distingué par sa pertinence sur ce coup là !

En fait, il s’agit d’une des très rares oeuvres pour orgue de Beethoven, tirée du très précieux coffret présenté sur l’imagette accompagnant cette notule. La fugue pour orgue en ré WoO 31Werke ohne Opuszahle, soit oeuvre n°31 dans le catalogue des productions non officiellement numérotées par le compositeur– est une composition d’extrême jeunesse, inspirée de Handel et de Bach, et vraisemblablement écrite pour son examen de recrutement au poste de second organiste à la cour du prince-électeur de Bonn, quand l’apprenti-compositeur, à 13 ans, dut subvenir aux besoins de sa famille du fait de l’alcoolisme paternel…

Les 20 coffrets de cette magnifique édition, publiée il y a déjà bien longtemps et désormais indisponible, contiennent un très grand nombre d’oeuvrettes de ce genre, puisqu’il s’agit d’une « édition intégrale » comportant par définition, toute la production du compositeur –officielle et officieuse, Beethoven ayant fait le choix de ne publier que ce qu’il considérait comme digne de lui-. dans ce volume 6, consacré aux oeuvres pour piano autres que les sonates, un petit morceau de CD est également dédié aux quelques rares pièces pour orgue du compositeur.

Le charme de la province…

J’écoute depuis ce matin « Lohengrin« , de Richard Wagner, dans la très belle version de Wilhelm Schüchter, un peu ancienne déjà –1953-, mais très bien enregistrée et vraiment agréable aux oreilles, pour une oeuvre qui n’est pas, et de loin, celle que je préfère chez le compositeur –mais c’est sans doute, pour le néophyte qui souhaite découvrir Wagner, la plus accessible, avec sa trame narrative plutôt facile à suivre et toute la féérie qui s’y rapporte-. Evidemment, presque tout le monde connaît au moins un extrait : c’est sur le prélude du premier acte que Chaplin joue « au ballon – globe terrestre » dans le film « Le dictateur ».

Sans atteindre au mythique, cette version a toujours, depuis sa parution, eu l’heur de plaire à la majorité des critiques d’Outre-Rhin ou d’Outre-Manche, voire d’Outre-Atlantique, pour les très nombreuses vertus qui lui sont reconnues, tant pour les qualités de l’orchestre que pour la prestation des chanteurs –un très bon Lohengrin, très phonogénique et bien chantant, un couple de « méchants » absolument exceptionnel, et une Elsa bien meilleure que de nombreuses autres qui l’ont suivie-.
En France cependant, les quelques critiques que j’ai pu en lire en sont nettement plus nuancées, et notamment, on lui reproche une distribution un peu trop « provinciale » ! Ce qui est à la fois injuste et quelque peu méprisant… C’est oublier un peu vite, en effet, que l’orchestre de la radio de Hambourg est sis dans une ville qui, avec ses 1,8 millions d’habitants, n’est pas si loin, démographiquement, de notre capitale française… C’est oublier aussi que Hambourg est une ville-état et jouit à ce titre d’une puissance économique que n’importe quelle ville de province, ici, lui envierait. C’est oublier, enfin, que la notion de « province », dans un état fédéral comme l’Allemagne, n’a guère de sens…

Quoi qu’il en soit, Schüchter nous propose une très belle version de cet opéra, après avoir, déjà, livré un « Vaisseau Fantôme » de très belle tenue. Il est regrettable que le chef, avec son orchestre, ait assez peu enregistré, parce que ce qui reste, difficilement accessible en général, est vraiment très intéressant.

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Vous reprendrez bien une surprise ?

Mars est arrivé rapidement, trop rapidement pour que je puisse vous proposer une surprise dès son premier jour ! Elle est là, aujourd’hui, remplaçant la précédente ! Evidemment, personnellement, je la trouve très chouette, et en lien avec une notule rédigée courant février, mais je ne vous en dirai guère plus.

Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas eu trop de temps pour l’accompagner d’une notice explicative –j’ai passé une partie de mon temps libre à relooker le blog…-, mais cela ne doit pas vous priver d’en profiter malgré tout ! ENJOY !

Devinettes restées en rade : solutions !

Un peu avant Noël et son Réveillon, je vous proposais une première devinette, que vous pouvez retrouver ici.
La réponse en est simple et assez triviale ; c’est parce que quand ils sont tout petits, leurs grands-mères les soulèvent par les oreilles en leur disant : « Regarde de l’autre côté des Vosges comme l’Alsace est jolie ! ». Quant aux corbeaux évoqués dans la même phrase, c’est une des autres petites amabilités que nous réservons à nos charmants voisins : lorsqu’ils quittent l’Alsace pour traverser la Lorraine, ils se mettent sur le dos pour ne pas voir la misère, mais cette anecdote est assez connue…

La seconde devinette était à mon avis assez facile, mais personne n’a trouvé de solution. Les voici donc :
• Extrait 1 : Hazel O’Conner, « Will You »
• Extrait 2 : New Order, « Love will tear us apart ». Il s’agit d’une reprise par les continuateurs de Joy Division, qui renommèrent le groupe ainsi après le décès de Ian Curtis.
• Extrait 3 : Foreigner, « Juke Box Hero ». L’album « 4 » de Foreigner fut l’un des plus énormes succès planétaire de l’année 1981. La version proposée dans la devinette était une version acoustique, je vous propose de retrouver en extrait la version originale, l’un des megatubes du début des années 80.

Le drôle de jeu du jour !

Ici, il faut entendre drôle au sens de marrant, ou rigolo ! En cliquant ici, vous accéderez donc à ce drôle de jeu du jour –qui, dans les faits, a débuté hier et devrait, peut-être, se poursuivre un peu, voire beaucoup, dans les jours qui viennent– !
Ça ne se joue pas exactement comme un chamboule-tout, mais, en définitive, le résultat pourrait être le même…

Beau comme… une devinette de mars !

En explorant un peu les tréfonds de ma discothèque, j’ai trouvé cette chose rare et assez méconnue ! C’est une oeuvrette courte mais agréable pour se détendre les oreilles, que je vous propose d’écouter ci-dessous. L’album dont il est tiré contient d’autres pièces du même acabit, voire plus exotiques encore !

Tout l’enjeu est de trouver le compositeur de cette petite pièce ! En cette période un peu troublée, voilà de quoi se changer les idées pour débuter ce mois de mars et en attendant le printemps, qui ne saurait tarder…

Fin de série : reste une belle musique !

Hier soir, la toute nouvelle série « Ennemi Public » s’achevait, sur une conclusion  un peu elliptique qui laisse espérer une « seconde saison », puisque c’est en saisons qu’on compte les séries de nos jours !
Je ne suis pas fan de la chaîne qui l’a diffusée –celle qui ne pense qu’à acheter du temps de cerveau disponible…-, mais, pour le coup, j’a été assez séduit par un scénario qui impose un rythme relativement lent, mais assez tendu pour soutenir un intérêt constant tout au long de 9 épisodes. Les paysages des Ardennes belges sont somptueux, les principaux rôles sont très bien tenus, et, surtout, la musique du générique est excellente, quasiment digne du meilleur Cure –c’est vous dire si j’ai aimé !-.

En tout cas, cela faisait longtemps qu’une série n’avait pas suscité un tel intérêt de ma part ! Si vous n’avez pas eu la chance d’entendre la bande-son du générique, c’est désormais chose réparée –et même, un peu, en images…– ci-dessous.

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