Demain, dès les premières lueurs du jour, j’effectue mon dernier périple professionnel pour un séminaire qui avait été tenu en visioconférence l’année dernière grève du rail oblige.
Départ demain matin à 05:45 de la maison, où je serai de retour vendredi à 17 heures environ. Pas passionnant –heureusement j’ai téléchargé revues, livres et films sur mon iPad-, mais l’occasion de retrouver une dernière fois de lointains collègues avant mon prochain départ en retraite –dans moins de huit mois désormais, desquels il faut déduire les périodes de congés– !
Playlist inédite ce jour, puisque consacrée à un artiste dont je ne vous avais jamais parlé jusqu’à présent, que je viens moi-même de découvrir au détour de lectures effectuées presque par hasard… Et pourtant, chose que j’ignorais, Meat Loaf est un énorme vendeur de disques dans le monde entier, sauf en France, où sa notoriété a eu plus du mal à s’établir.
La playlist de ce jour est consacrée à la trilogie de la chauve-souris » : • Bat Out of Hell • Bat Out of Hell II: Back Into Hell • Back Out Of Hell III : The Monster Is Loose.
Trois albums sur le même thème donc, enregistrés en 1977, 1993 et 2006. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Le premier disque se vendit à plus de 43 millions d’exemplaires et continue à se vendre au rythme annuel de 200 000 ; le deuxième culmina à 15 millions d’exemplaires environ ; quant au troisième, il a dû se vendre beaucoup moins bien, puisque les chiffres n’ont pas été communiqués –i.e. je n’ai pas réussi à les trouver-. Ces ventes colossales, doublées de classements remarquables dans les Charts anglo-saxons, sont d’autant plus surprenantes que les albums furent tous assez mal accueillis par la presse spécialisée et que le format des chansons –autour de 7 à 10 minutes– ne permet guère leur passage en radio. . Il faut donc croire que le contenu musical –toutes les compositions, dont le nom est généralement à rallonge, sont de Jim Steinman– est exceptionnel !
En fait, ce que l’on entend est assez atypique et difficilement classable : un mélange de glam-rock survitaminé, croisement entre le « Tommy » des Who –version film de Ken Russell-, et les albums grandiloquents de Queen en plus grandiloquent –si si, c’est possible– et de Springsteen adolescent naïf pour les paroles, le tout mâtiné de rock’n’pop expansive, voire surchargée –piano omniprésent, choeurs, instruments classiques…-. Le plus étonnant est que ce curieux mélange, porté par la grande voix de Meat Loaf et le gratin des musiciens de chaque époque –en total décalage avec les modes ou courants de chacune d’entre-elles-, est remarquablement produit et fonctionne à vrai-dire tout-à-fait bien et s’écoute sans déplaisir. Ajoutons que les illustrations des pochettes appartiennent au monde de l’Heroic Fantasy –en gros : Rahan à moto dans un monde apocalyptique– et sont très réussies et accrocheuses visuellement.
La playlist du jour est remarquablement contrastée, puisqu’elle est constituée d’un album consacré à la niche de la niche -le disque a dû se vendre à moins de 100 exemplaires sans doute…- d’une part, au quatrième album le plus vendu de l’histoire du disque en France, d’autre part ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Les six concertos pour piano de Handel sont en fait des transcriptions pour piano du deuxième cahier des concertos pour orgue du compositeur, lequel cahier –catalogué en tant qu’opus 7– fut compilé et publié après sa mort. Si la version pour orgue est assez bien répandue et a été l’objet de nombreuses parutions de qualité, cette transcription pour piano est tout-à-fait rare et néanmoins intéressante –et pertinente dans une certaine mesure, les oeuvres étant écrite pour un orgue anglais, de taille réduite et sans pédalier-.
Pianiste et orchestre inscrivent à fond leur interprétation dans un « grand style » parfois anachronique, mais assumé. Evidemment, il s’agit-là d’un aimable et très estimable objet de curiosité, pour les plus curieux des mélomanes, donc…
Le label CPO, qui est une émanation du très grand distributeur allemand JPC, est coutumier de ces productions de raretés –le plus souvent de très grande qualité et dans d’excellentes conditions techniques-, dont on peut penser, pour certaines productions, qu’ils distribuent plus de disques à la presse spécialisée qu’ils n’en vendent aux mélomanes curieux ! La niche de la niche, donc !
Je ne sais pas s’il faut présenter plus longuement « Breakfast In America » de Supertramp, album paru en 1979, dont sont tirés de nombreux succès qui inondèrent les radios cette année-là, et la suivante. Le succès fut international, avec plus de 20 millions d’albums vendus à travers le monde et à ce jour, dont plus de 3 millions en France.
La version CD remastérisée en 2010 est infiniment supérieure à la première édition CD ou qu’à l’actuelle production vinyle en Picture Disc –très joli mais peu qualitatif soniquement-.
Le principe de constitution de cette playlist est rappelé dans cette notule, et vous pourrez retrouver les épisodes précédents ici et là.
La playlist du jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– débute par « Flowers », album hybride paru durant l’été 1967 et compilation de chanson enregistrées à la fin de l’année 1965, mais jamais publiées auparavant –cf. un exemple en extrait– et de titres beaucoup plus populaires parus soit en 45 tours, soit sur les albums « Aftermath » et « Between The Buttons ».
Il s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans la lignée de ces derniers et échappe quelque peu à l’appellation de « compilation », de l’aveu même de son producteur Andrew Loog Oldham. Aux Etas-Unis, il fait d’ailleurs partie de la liste officielle des albums de studio.
Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur l’autre album de cette playlist, « Their Satanic Majesties Request », dont je vous ai déjà parlé assez longuement il y a quelques temps –ici-, pour vous rappeler qu’il vaut mieux que sa réputation.
Rarement représentation générale aura connu une telle ovation finale à l’opéra national du Rhin, de mémoire de Diablotin ! C’est un tonnerre d’applaudissements frénétiques qui salua longuement les derniers accords, au tomber du rideau, devant un public de connaisseurs –tous les clubs wagnériens d’Alsace, de Bade-Würtenberg et de Rhénanie-Palatinat s’étaient donnés le mot pour assister à ce spectacle, la précédente représentation de Lohengrin à l’ONR remontant à 30 ans-.
Tout a été remarquable, de la mise en scène aux décors et aux costumes, sans oublier les chanteurs solistes –dont une Ortrud, Martina Serafin, arrivée au pied levé de Rome la veille pour remplacer la titulaire prévue, souffrante-, les choristes et l’orchestre : une très grande soirée, qui s’inscrit dans ma mémoire au même très haut niveau que le Ring historique donné à l’ONR de 2007 à 2011 !
Mardi –hier– , mon fournisseur de billets d’opéra m’a appelé tôt le matin pour m’informer qu’en fait, non, la générale de Lohengrin ne se déroulerait pas le soir-même, mais jeudi soir –soit demain soir– ! Il a fallu que me réorganise donc quelque peu pour pouvoir y assister tout de même…
En attendant, le début de la semaine été consacré à la réécoute de certaines symphonies de Bruckner extraites de l’intégrale que Karajan lui consacra dans des enregistrements parus entre la fin des années 70 et le tout début des années 80. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
En France, cette intégrale fut, à l’époque, diversement accueillie, du fait, notamment, de prises de son pas extraordinaires –le dernier remastering en CD a grandement amélioré les choses– ; en Allemagne et en Angleterre, en revanche, elle fut aussitôt citée comme référence incontournable –le chef autrichien étant même paré du titre de plus grand chef bruckérien vivant– devant celle de Günter Wand, parue à peu près à la même époque, et les deux intégrales d’Eugen Jochum, alors beaucoup plus apprécié en France.
Contrairement à Eugen Jochum, surnommé « Mister Stop and go » par la critique anglo-saxonne du fait de tempi relativement mouvants au service d’une expressivité de l’instant, Karajan est rythmiquement très stable et privilégie une tension qui se développe dans la durée : les deux approches sont pertinentes et satisfaisantes. Les meilleures réussites du chef autrichien se comptent, à mes oreilles, parmi les symphonies qu’il fréquenta le plus : septième, neuvième et surtout huitième qu’il donna le plus fréquemment en concert tout au long de sa vie de chef.
Pour faire bonne mesure et apaiser mes oreilles entre deux symphonies, la playlist de ces derniers jours a également comporté deux disques plus reposants : • un très bel album consacré à de la musique chorale d’Orlando Gibbons a-datant des tout débuts du XVIIè siècle –le compositeur préféré de Glenn Gould, qui n’en était pas à une excentricité près- ; • un album de Diana Krall, « Wallflower » –2015-, composé de reprises plus ou moins réussies –et assez doucereusement et uniformément sucrées, voire même un peu trop à mon goût…– de pop songs célèbres d’artistes et périodes variés.
Pas de matinée à l’opéra en ce dimanche, ce sera mardi en soirée pour voir et entendre ceci lors de la générale. Comme je l’ai écouté il n’y a pas si longtemps, je n’ai même pas besoin de le « réviser » pour me le remettre en mémoire ! Excepté Tannhaüser, que je n’aime pas et auquel je n’ai encore jamais accroché pour le moment, il s’agit du dernier opéra de Wagner que je n’avais pas encore vu en représentation : j’ai eu la chance de tous les écouter au moins une fois à l’opéra, à Strasbourg ou ailleurs.
Pour revenir à la playlist de ce jour, elle est composée de variations autour de la note bleue. Les quatre albums, pioché au hasard dans ma discothèque blues qui est relativement convenablement achalandée –au grand désespoir de TheCookingCat qui déteste ce genre musical, ce qui reste inexplicable pour moi…-, ont été enregistrés entre 1960 –Muddy Waters– et 1965 –The Paul Butterfield Blues Band-. Ce n’est pas tout récent, mais ça reste excellent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Il va sans dire que TheCookingCat a pris ses jambes à son cou 😈 !
Archivez, archivez, qu’ils disaient ! Il en restera peu-être quelques chose, ajouterai-je ! Je vous racontais dernièrement que j’avais eu besoin d’accéder à mes antiques archives gravés, en double, sur CD-Rom et qu’à cette fin, j’avais dû racheter un lecteur Superdrive.
L’accès aux fichiers a donc été aisé, les fichiers n’étaient pas corrompus, mais quelle galère pour ouvrir les plus anciens d’entre eux, réalisés sous QuarkXPress 3 avant même l’émergence des processeurs PowerPC, soit au bon vieux temps des Motorola 68040 ! Normalement, on doit pouvoir les ouvrir sur une version récente du logiciel moyennant un convertisseur que j’avais eu un jour qui ne semble plus accessible sur le site de l’éditeur mais que j’ai fini par retrouver dans une autre boîte d’archive, sur une disquette Iomega ZIP !!! Il me reste même des disquettes syQuest 135 –dans l’absolu, c’est nettement mieux que les Iomega ZIP, mais le lecteur était plus cher et n’a pas survécu aux changement d’interface, restant scotché au SCSI : tous mes disques SyQuest sont bons pour la poubelle…-.
Ne restait donc qu’à trouver le lecteur de disquettes USB : en diablotin ordonné à ses heures, je savais l’avoir rangé avec disques durs et câbles variés dans un joli carton ! Et c’est ainsi que j’ai eu la joie de retrouver mes plus anciens fichiers !
Dit comme ça, ça semble simple, mais ça m’a coûté quelques heures de galère !
Vous trouverez ici la nouvelle surprise, relativement copieuse –et belle, cela va sans dire ! -. J’ai déjà eu l’occasion, de temps à autre, d’évoquer plus ou moins longuement son contenu, il peut être temps pour vous de savoir plus précisément de quoi je parle !
Comme traditionnellement, la surprise du mois précédent est retirée de son serveur.
J’ai trouvé il y a peu de temps à prix fracassé la première intégrale des symphonies de Sibelius par Neeme Jarvi, parue chez BIS au courant des années 80 et enregistrées à Göteborg, l’une des meilleures salles de concert d’Europe et du monde selon l’avis d’acousticiens et de musiciens. Cette intégrale, que je déguste par étapes en profitant également des pièces d’accompagnement, est assez rapidement tombée dans les oubliettes de l’histoire du disque, reléguée par l’éditeur lors de la parution des symphonies de Sibelius par l’orchestre de Lathi dirigé par Osmo Vänskä, nouvelle référence aussitôt désignée par la presse spécialisée. C’est, à mon avis, profondément injuste : l’intégrale de Neeme Jarvi, chef estonien, n’est pas moins belle, mais très complémentaire et, surtout, remarquablement enregistrée. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
A l’aube de l’ère du Compact Disc, l’éditeur suédois BIS Records, encore tout jeune, avait beaucoup à prouver pour faire sa place sur le marché. Il le réalisa en proposant des prises de son somptueuses -très grande dynamique qui justifie l’avertissement des pochettes, timbres et spatialisation en largeur et en profondeur remarquables…-, éditées en CD puis en SACD, et un répertoire essentiellement centré sur les compositeurs et les orchestres nordiques –Sibelius, Grieg, Nielsen ; Oslo, Bergen, Göteborg, Lathi…-, qui s’est progressivement élargi ensuite. Au sein de ma discothèque, tous les disques de cet éditeur font partie des tout meilleurs enregistrements, et cette intégrale des symphonies –qui est à mes oreilles la mieux enregistrées de toutes avec celle de Segerstam chez Ondine, label finlandais– fait partie de la crème de ces productions !
En 2023, BIS Records a été racheté par Apple, sans que l’on sache encore très précisément quel sera le mode de diffusion des futures productions.