Ma passion pour la musique a commencé tout petit, sur la chaîne Hi-Fi paternelle, dont il n’était pas peu fier… Je vous avais montré là ce qu’il en était, avec de vraies -et rares- images d’archives qui plus est ! Très vite, j’ai eu mes premiers disques, et si la musique classique était supportée par ladite chaîne, son propriétaire était assez peu enclin à ce que j’y écoute les Rolling Stones en boucle ! Il fallut donc m’équiper, petit à petit… Passons rapidement sur le premier ampli que je me suis acheté avec mes économies d’argent de poche, il était juste suffisant pour alimenter des enceintes très correctes -mais assez laides, faites maison –acheter une paire de la même qualité, je n’aurais jamais pu…-.
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Cet ensemble fut complété de la première platine ERA 444– que je m’offrais, avec les économies réalisées sur l’argent de poche et sur l’argent des cadeaux -genre Noël, anniversaire…-. J’y montais une cellule Audio-Technica, assez vite remplacée par une Grado, plus dynamique et vivante. C’était une petite merveille, avec un bras très élaboré mais fragile, trouvée en occasion à prix raisonnable. Aujourd’hui, on se les arrache à prix d’or !
Puis, je travaillais pendant les vacances d’été et mon premier mois de salaire fut englouti dans l’achat d’un ampli qui ne ressemblait à rien, qui était d’un dépouillement spartiate, mais qui marchait fantastiquement bien : un QEDA230, quasiment un prototype d’ailleurs, puisqu’il fut très rapidement relooké par le constructeur quelques mois après. Evidemment, les enceintes, pour correctes qu’elles aient été, ne suivirent plus vraiment… Par la suite, je l’ai revendu pour acheter son grand frère, que j’ai toujours et qui me sert quasiment quotidiennement !
Encore deux mois de salaire, et je me trouvais heureux possesseur d’une excellente paire d’enceintes –JM Lab DB30– que le vendeur fut heureux de me céder avec une jolie remise, tant elles s’avéraient invendables, du fait d’un look peu adapté aux intérieurs familiaux ! Celles-ci, je les ai toujours, mais pas à la maison : elles sont utilisées par… mon père, à qui je les ai prêtées à long terme quand les nains étaient petits -impossible de les voir faire le tour sans craindre leur chute à chaque fois…-.
Enfin, le passage au CD se fit rapidement -dès 1984-, et pour avoir la même écoute de qualité en 33 tours, je passais à un modèle mieux à même de leur rendre justice : j’achetais une très belle platine Revolver Rebel, dont le seul défaut était que la courroie était difficilement trouvable -et à un prix prohibitif, de surcroît-.
J’y greffais une bonne cellule A&R Cambridge E77, petite anglaise au très grand coeur, dynamique et dotée d’un fabuleux médium !
J’allais également en médiathèque pour enregistrer sur cassettes CD et 33 tours, par le biais d’une excellente et très lourde Hitachi D2200M, qui a lâché après 15 ans de bons et loyaux services -courroies mortes-. Mais j’étais déjà passé au graveur de CD…
Cet ensemble –bel exemple d’alliance franco-anglaise, avec une petite touche nippone– me donna pendant des années beaucoup de plaisir, et m’a apporté des heures et des heures de belle et bonne musique !