Playlist « On refait l’histoire : part one »

A l’occasion du 80ème anniversaire du chef d’orchestre Herbert von Karajan, son éditeur avait réédité ses tout premiers enregistrements, enregistrés entre 1938 et 1944 avec différents orchestres à travers l’Europe : ils constituent les albums de la playlist de ce jour.
On retrouve dans ces albums des oeuvres du « grand répertoire » qu’il dirigea tout au long de sa vie et il est remarquable qu’à peine trentenaire, son style de direction commençait déjà à être bien forgé et lui valait alors le surnom de «Wunder Karajan» –Miracle Karajan-. On pouvait alors lire dans la presse, auprès des critiques de l’époque –1938– : « Pour le dire franchement, nous sommes confrontés à un prodige. Cet homme est le chef d’orchestre le plus sensationnel du siècle. Personne de trente ans à notre époque n’a atteint un triomphe aussi objectif ou personnel à un tel niveau». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cinquante ans plus tard, les mêmes remarques élogieuses saluaient la réédition de ces enregistrements oubliés depuis longtemps, soulignant le très solide métier d’un si jeune chef d’orchestre et la patte qu’il apposait sur les différents orchestres, dont celui dont il était titulaire à partir de 1939 en tant que Staatskapellemeister : la Staatskapelle de Berlin. Il lui faudrait encore attendre 15 ans pour occuper le poste tant convoité de chef de l’orchestre philharmonique de Berlin.

• Beethoven – Symphonie n°7 – Staatskapelle Berlin – 1941
• Wagner – Les maîtres-chanteurs de Nurenberg, ouverture et prélude de l’acte 3 – Staatskapelle Berlin – 1939
• Beethoven – Ouverture Eleonore III – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Brahms – Symphonie n°1 – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Strauss – Don Juan, Danse de Salomé – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Dvorak – Symphonie n°9 – Philharmonique de Berlin – 1940
• J. Strauss – Valses et ouvertures – Philharmonique de Berlin – 1940-41

Au niveau technique, ces enregistrements, parus initialement sur disques 78 tours, bénéficient tous d’une réédition extrêmement soignée à partir de sources en bon état et parfaitement conservées : le son est étonnamment bon pour d’aussi « vieilles cires » et l’ensemble s’écoute sans difficulté.

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Playlist « Lieder : Franz Schubert et Hugo Wolf »

Après plusieurs playlists [Pop-Rock-Vinyle], celle de ce jour aborde un tout autre domaine : le Lied allemand, avec deux albums emblématiques de Schubert, grand spécialiste d’un genre qui fit sa réputation, et un disque d’Hugo Wolf, grand compositeur de lieder, lui aussi, un un peu plus tardif que Schubert. Pour chaque album, le baryton Hans Hotter est accompagné au piano par un spécialiste du genre, Gerald Moore.

Les lieder de Franz Schubert1797–1828– sont des oeuvres vocales emblématiques du romantisme allemand. Ils sont généralement courts, basés sur un poème et de structure strophique : chaque strophe du poème reprend la même musique. Le piano n’est pas un simple soutien, mais un partenaire à part entière, enrichissant le récit et l’émotion. Schubert excelle à traduire les nuances du poème en musique. Il utilise des motifs mélodiques, des harmonies et des rythmes pour souligner les mots, les images ou les émotions du texte. Il crée des mélodies lyriques, souvent simples, mais expressives. Certains thèmes sont récurrents : la nature -paysages, saisons, flore ou faune- ; l’amour et la souffrance ; le voyage et l’errance ; la mort… Surtout, à travers ses grands cycles –Winterreise, Schwanengesang, Schöne Müllerin-, Schubert a su créer une unité narrative : les lieder de ces cycles sont conçus pour être écoutés ensemble.

Les lieder d’Hugo Wolf1860–1903-, l’un des plus grands compositeurs de lieder de la fin du XIXe siècle, sont marqués par une expressivité exacerbée et une plus grande complexité harmonique que ceux de Schubert. Le piano, inventif et parfois très virtuose, occupe une place très importante. Wolf a lui aussi régulièrement organisé ses lieder par cycle. Aujourd’hui, il est reconnu comme un maître du genre, dont l’influence s’étend jusqu’à Mahler et Strauss. -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Hans Hotter est considéré comme l’un des plus grands interprètes du lied romantique allemand, et son approche des lieder de Schubert, en particulier du cycle « Voyage d’Hiver » –Winterreise-, qu’il enregistra quatre fois et interpréta près de 130 fois en récital, reste légendaire. Il adopta, dans l’interprétation des lieder de Schubert, les demandes du compositeur. Ainsi, comme le rappelle l’ami proche de Schubert, Leopold von Sonnleithner : « Schubert ne tolérait pas du tout l’expression violente des émotions dans l’interprétation de lieder. Il conservait toujours le même tempo, sauf dans les rares cas où il avait lui-même indiqué un changement. Le chanteur de lieder doit raconter des événements et transmettre des émotions qui lui sont en principe étrangers; il ne représente pas la personne dont il décrit les sentiments. Tout ce qui entrave le flux de la mélodie et le cours régulier de l’accompagnement va à l’encontre des intentions du compositeurs et annule l’effet musical ».

Dans ce contexte d’une grande sobriété, Hans Hotter apportait à Schubert une intensité rarement égalée, mêlant la sombre beauté vocale de son immense voix à une intelligence musicale remarquable. Son timbre chaud et puissant, ainsi que sa capacité à moduler les nuances, lui permettaient de rendre toute la mélancolie, la désolation et la poésie des textes de Müller mis en musique par Schubert. Ainsi, son interprétation du « Voyage d’Hiver » reste souvent citée comme LA référence, notamment pour sa capacité à incarner le voyageur solitaire et désespéré, avec une justesse psychologique et une présence scénique saisissantes.

Bien qu’il soit surtout célèbre pour ses rôles wagnériens –son Wotan, son Hollandais, son Gurnemanz ou encore son Hans Sachs restent inégalés-, Hans Hotter a toujours accordé une place centrale au lied tout au long de sa carrière. Ses enregistrements des lieder de Schubert, notamment ceux du « Voyage d’Hiver » et du « Chant du Cygne » –Schwanengesang-, sont considérés comme des références historiques, et la version de 1954 avec Gerald Moore est particulièrement célèbre et a marqué l’histoire du lied : son approche reste une source d’inspiration pour nombre de chanteurs actuels, tant par sa rigueur que par son émotion brute. Son sens du théâtre est également tout-à-fait adapté aux lieder d’Hugo Wolf –essentiellement sur des poèmes de Goethe dans ce disque enregistré en 1954-, d’une grande intensité dramatique.

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Playlist « 80’s : années martiales – LP »

Deux albums parus en 1981 et 1983 laissaient transparaître de sourdes inquiétudes quant aux affres de la guerre : il s’agit de « Par » de U2, l’album de leur consécration à une vaste échelle dépassant le cadre de la Grande-Bretagne, et de « Red Skies Over Paradise », de Fischer-Z, groupe qui ne connut qu’une brève et éphémère renommée, lors de la sortie de ce disque notamment. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• U2 – War – 1983 *****

A mes oreilles, le meilleur disque de U2, arrivé assez tôt dans leur carrière –il s’agit de leur troisième album-. Il contient notamment deux hits majeurs : Sunday Bloody Sunday, en mémoire du «Dimanche sanglant », le 30 janvier 1972, journée qui a profondément marqué l’histoire de l’Irlande du Nord ; et New Year’s Day, chanson inspirée par la lutte conduite par le syndicat Solidarnosc contre elle gouvernement polonais. Très bon disque dans l’ensemble, sans aucun point faible, et bien produit par un cador du genre, Steve Lilliwhite.

• Fischer-Z – Red Skies Over Paradise – 1984 *****

L’album de Fischer-Z comprend de nombreuses chansons relative à l’état de la politique contemporaine et plusieurs références à la guerre froide, notamment son titre et sa couverture. Il s’agit, au moins à mes oreilles,  de l’un des meilleurs disques parus dans ces années-là, et il jouit d’ailleurs d’une très belle réputation. Le bassiste est excellent et très bien mis en valeur par les compositions : de la new wave nerveuse ayant synthétisé plusieurs genres très variés !

Bonne nouvelle, nonobstant ces écoutes divertissantes : hier soir, j’ai récupéré ma guitare, que j’avais prêtée depuis plusieurs mois à Nain-Junior –qui joue beaucoup mieux que moi !-, accompagnée de son ampli. Heureuse surprise : il m’a même rendu le tout en bon état –alors qu’il m’avait complètement ruiné une basse il y quelques années…– , avec un jeu de cordes neuves en prime. Il va falloir que je me réhabitue aux fines cordes qui coupent les doigts, après tous ces mois passés à ne jouer que de la basse !

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Playlist « Le pire disque de ma discothèque »

Dans la série « Un jour, un album » : Kiss – Alive !

Aujourd’hui, j’ai essayé d’écouter ce qui doit être le pire disque de ma discothèque –oui, encore plus nul que le remake d’Exile On Main Street de Pussy Galore, mais celui-ci a au moins des prétentions expérimentales et on peut parfois en rire-. Après cette vaine tentative –l’album est assez long : un double LP à l’origine, dont je ne suis d’ailleurs pas arrivé au bout…-, repos obligatoire de mes oreilles !

Je vous parle ici de l’album « Alive ! », de Kiss, sorti il y a tout juste 50 ans, en 1975. Il s’agit en réalité d’un « faux » live quasiment totalement réenregistré en studio –c’est le cas pour de nombreux albums live retouchés en studio, mais jamais à ce point-là-, qui connut une grande destinée commerciale en son temps, puisqu’il établit la popularité du groupe pour quelques années : je ne sais pas, en revanche, si leur popularité a perduré au-delà du milieu des années 80…. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : la pochette est l’élément le plus réussi de l’album…-.

Avec le recul, c’est nul et ça sonne fauxmême les errements drolatiques de Florence Foster Jenkins « sonnent » moins faux-. En réalité, les musiciens jouaient tellement faux en concert qu’un énorme travail de post-production a été indispensable. Hors la batterie et les cris du public, tout a été refait, le producteur ayant expressément demandé aux musiciens de s’appliquer pour jouer juste et en rythme… Ce qui ne sauve à peu près rien par ailleurs : paroles stupides, musique assez indigente et même pas mémorable ni très bien jouée, setlist hyper-monolithique où tout finit par se ressembler sans aucun point fort, immanquable solo de batterie pénible soutenu par les éructations du guitariste-chanteur… : l’essentiel du show devait se situer dans le maquillage et la pyrotechnie !
L’album rencontra un tel succès commercial qu’il fut assez rapidement suivi d’un « Alive II », que je ne connais pas mais qui, de notoriété publique, est moins bon que « Alive ! ». Ça me semble inimaginable !

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Playlist « Jazz-Rock »

Voilà des albums que j’écoute plutôt rarement, le jazz-rock n’étant pas, et de loin, mon genre préféré, mais ces disques sont d’un abord relativement facile et ils m’accompagnent depuis longtemps : dans les années 80, j’ai vu Level 42 et Weather Report en concert, et, par ailleurs, j’ai également été à un concert plus tardif de Jaco Pastorius, bassiste de légende –le groove, la beauté du son, la précision…-. D’ailleurs, au sein de cette playlist, les bassistes sont d’un niveau époustouflant : c’est pas demain que j’essaierai de m’attaquer à l’un des titres du jour ! Les autres musiciens sont tous également d’excellents instrumentistes dans leur genre, mais il fut aimer ce genre sur la durée…  –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• The Baker Brothers – Hot cakes Live In Japan – 2006 ***
• Level 42 – A Physical Presence – 1985 ****
• Weather Report – 8:30 1979 ****

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Playlist « De la suite dans les idées » !

La playlist de de jour, entamée dès l’aube –mes nuits sans dormir, histoire sans fin…–  est pleinement cohérente de la playlist de la veille, qu’elle précède en quelque sorte chronologiquement –quant à la date de publication des LP qu’elle comporte-, puisque ce sont les deux premiers albums respectifs et éponymes des New York Dolls et des Rolling Stones qui tournent sur ma platine, à savoir :

• The New York Dolls – The New York Dolls – 1973 *****

Un très bon album, bien moins connu que « Too Much Too Soon », mais au moins aussi bon que son successeur. L’album est produit par Todd Rundgren, dont la réputation était déjà très bien établie, mais, comme il le reconnut lui-même, il n’y avait pas grand-chose à produire… A sa sortie, l’album fit un four critique et commercial –un journaliste américain alla jusqu’à comparer le son du groupe au vrombissement des tondeuses à gazon– et ses ventes ne décollèrent pas aux Etats-Unis et restèrent encore plus confidentielles en Europe. Ainsi, la renommée du groupe et de ses deux albums légendaires est essentiellement posthume. Réédition en 180 grammes très silencieux, très bonne qualité sonore.

• The Rolling Stones – The Rolling Stones, édition UK – 1964 *****

A contrario de l’album des New York Dolls, le premier album des Rolling Stones connut en Angleterre –51 semaines de présence dans les charts et classé n°1-, en Europe et aux États-Unis un très grand succès –12 semaines dans les charts à partir de juillet-. Comme toujours, il convient, pour les albums des Rolling Stones parus jusqu’à février 1967, de privilégier l’édition anglaise –plus difficile à trouver pour ce qui concerne de premier album– à celle parue aux États-Unis, sous le nom « England’s New Hitmakers » : les set-lits sont légèrement différentes. Réédition UK de 2016 très soignée –y compris la pochette-, limitée à 13 000 exemplaires et numérotée –11 068-, pressage 180 grammes silencieux, son mono brut de décoffrage qui sied parfaitement au groupe à ses débuts. –Cliquer sur l’image pour a voir en plus grand-.

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Playlist courte et punchie !

Playlist très courte aujourd’hui –il semblerait que l’automne commence à s’installer très progressivement depuis le début de la semaine-, avec ces deux albums LP déposés sur la platine. Très courte, mais très punchie, dans laquelle on retrouve :

• The Rolling Stones – Sticky Fingers – 1971 *****

Adolescent, j’avais ce disque, très fatigué à force d’écoutes répétées, avec sa pochette originale agrémentée d’une vraie braguette, laquelle a disparu des rééditions actuelles, mais le pressage 180 grammes réalisé de nos jours est très bon et très silencieux. Evidemment, le contenu de l’album –leur premier édité sous leur propre label et gratifié de leur célèbre logo– est légendaire, même si ce n’est pas mon préféré du groupe !

• The New York Dolls – Too Much Too Soon – 1974 *****

Ce qui pouvait paraître excessif et provocant en 1974 paraît aujourd’hui bien sage… The New York Dolls est cet excellent groupe new-yorkais, punk avant l’heure, qui ne rencontra guère de succès en son temps et qui, voulant imiter le style de vie hyper-décadent des Rolling Stones à la même époque, n’y résista pas ! Néanmoins, les deux albums qu’ils proposèrent –celui-ci est le second– sont du premier choix et s’inscrivent au sommet des productions de glam-rock ! Pressage 180 grammes, vinyle silencieux. -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « La même chose autrement ! »

Dans la playlist de ce jour, des oeuvres connues, voire célèbres, sont livrées sous un autre jour, puisqu’il s’agit, pour chaque cas, d’une transcription de la partition originale ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Moussogrsky / Ravel – Tableaux d’une exposition
Orchestre symphonique de Chicago, Fritz Reiner – 1957 *****

Les « Tableaux d’une exposition », de Moussorgsky sont, à l’origine » une collection de pièces pour le piano composée en 1874, inspirée par des croquis du peintre Viktor Hartmann. Leur version pour orchestre, réalisée par Ravel en 1922, si elle est sans doute plus connue et assurément plus souvent enregistrée que la version originale, n’en constitue cependant qu’une transcription, remarquablement habile au demeurant, et qui s’écoute, à mon avis, plus facilement que la version de Moussorgsky. La version de Fritz Reiner, très bien enregistrée pour son époque, reste l’une des meilleures de la discographie pléthorique de l’oeuvre.

• Anton Bruckner – Symphonie n°8 – Lionel Rogg, orgue – 1998 ***

Bien qu’il ait été un organiste remarquable et réputé dans toute l’Europe, Anton Bruckner ne composa quasiment rien pour cet instrument –un certain nombres de pièces lui ont été attribuées par erreur mas ne sont pas de sa main-, sur lequel il improvisait essentiellement. En revanche, il traite parfois l’orchestre comme un orgue monumental, et cette transcription de la huitième symphonie dans sa version de 1890 –Bruckner remania son oeuvre plusieurs fois-, réalisée par l’organiste suisse Lionel Rogg –ça manque quand même cruellement de timbales à l’entrée du finale…-, n’est pas inintéressante, pour peu que l’on écoute, le disque très bien enregistré, suffisamment fort, sans quoi l’ennui s’installe assez vite. Une seule recommandation, donc : play it loud !

• Strauss / Berg, Schönberg, Webern – Valses
Boston Symphony Chambers Players – 1979 *****

Un merveilleux disque, et l’un des tout meilleurs consacré aux valses de Johann Strauss fils : très jeune, il m’avait « tapé dans l’oreille » et je l’avais même acheté en 33 tours au début des années 80 ! Schönberg, puis Berg et Webern se sont attachés à transcrire, superbement, quelques valses pour un orchestre de chambre aux dimensions très réduites : piano, quatuor à cordes, clarinette, flûte et harmonium pour les deux valses transcrites par Schönberg ; quatuor à corde, piano et harmonium pour chacune des valses transcrites par Berg et Webern. Les quelques musiciens de l’orchestre symphonique de Boston réunis pour former cet ensemble de chambre jouent ces oeuvres avec légèreté, entrain et un évident plaisir ! Une ambiance très « Belle époque » qui sied admirablement à cette musique !

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Playlist « 1982 : Rock en France »

Je suis généralement remarquablement peu sensible au monde de la « chanson française », fut-elle « de qualité », et ma discothèque est donc remarquablement pauvre en productions hexagonales. Néanmoins, 1982 fut une année plutôt faste pour le rock en France, avec quelques albums de qualité, dont les trois qui composent cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• The Dogs – Too Much Class For The Neighbourhood ****

Apparemment, The Dogs, groupe français comme son nom ne l’indique pas –ils sont originaires de Rouen– sont un peu oubliés de nos jours, mais ils publièrent coup sur coup deux très bons disques de rock, chantés en Anglais –avec un accent français prononcé et rigolo– : celui-ci en 1982, et « Legendary Lovers » en 1983, qui connurent leur petit succès commercial –avec environ 25 000 exemplaires vendus, rien à voir cependant avec les chiffres de vente d’artistes plus connus !-.

• Alain Bashung – Play Blessures ****

Album dont Serge Gainsbourg a co-écrit certaines paroles, « Play Blessures » a atteint de nos jours un rang de « disque culte » que sa réception critique et son sucés commercial initial, mitigés, ne laissaient en rien présager. Avec le recul c’est en effet un très bon disque, même si « Osez Joséphine » et « Bleu Pétrole » sont, à mes oreilles au moins, supérieurs. Quant à la meilleure « collaborations » entre Gainsbourg et Bashung, elle est constituée par la reprise intégrale et doublement posthume de « L’homme à tête de chou » du premier par le second, en 2001.

• Hubert-Félix Thiéfaine – Soleil cherche futur *****

L’album de la confirmation pour cet artiste très singulier, après « Dernières balises (avant mutation) », album de la consécration sorti l’année précédente. Au sein d’une discographie de très bon niveau, ces deux albums constituent l’apogée de la première partie de la carrière de Thiéfaine. Il faudra attendre la fin des années 90 pour qu’un nouveau diptyque qui se situe sur les mêmes hauteurs : « La tentation du bonheur », suivi de « Le bonheur de la tentation ».

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