Playlist « Has been » !

Hier, j’ai écouté ça –cliquer sur l’image pour la voir en grand-:

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Je l’ai appelée la playlist « Has been », et voici pourquoi:

• les transcriptions pour orchestre des oeuvres originellement pour orgue de Bach par Stokowski ont toujours connu une réputation sulfureuse, presque de mauvais goût;
• « Animals » de Pink Floyd n’a pas particulièrement bonne presse auprès des fans du groupe –dont je ne suis pas complètement adepte– pour cause d’être trop « rock »;
• on ne joue plus du tout Handel ainsi, de nos jours, révolution baroque et interprétations HIP –historically informed performance– étant désormais de rigueur; et pourtant, le disque, à sa parution, fut très estimé en Angleterre;
• enfin, Pat Benatar, en 2014, comparée aux nouvelles recrues « jeunes-et-modernes-que-je-ne-connais-pas« , il fallait oser !

N’empêche, j’ai passé un très bon moment !

Playlist du matin

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Une petite playlist variée –cliquer sur l’image pour la voir en grand-, pour entrer en douceur –ou presque, à deux titre près, à vous de deviner lesquels…– dans la journée, entamée assez tôt ce matin…

Une petite fraîcheur s’est installée entre les murs, il a fallu relancer la chaudière –un mois plus tard, ou presque, que les autres années-, et, accessoirement, purger l’un ou l’autre radiateur… L’air se réchauffe doucement !

Cet après-midi, nous devrions aller dans le pays où la vie est moins chère –pas tout, mais beaucoup de choses sont au moins 15% à 25% moins onéreuses qu’ici : le lait, les boissons en général et la bière en particulier :mrgreen: , la viande…– : petit trajet sympathique d’une quinzaine de minutes sous le pâle soleil d’automne.

Un grand bassiste s’en est allé…

Bruce_TaylorJack BRUCE est décédé hier. Grand bassiste, il faisait partie de la vague du British Blues émergée au début des années 60, et avait joué pour un petit moment avec les Bluesbreakers de John Mayall –encore un…-, avant de former un « supergroupe » avec Eric Clapton et Ginger Baker : Cream.

Les querelles d’ego ont largement contribué à la disparition rapide –moins de trois ans, de juillet 1966 à novembre 1968– de ce groupe : chacun voulait jouer plus fort que l’autre, chacun voulait occuper le devant de la scène, les musiciens ne s’écoutant plus guère. Il en reste quelques bons disques, ainsi que des traces de concerts en vidéo, de piètre qualité malheureusement. Jack Bruce y jouait de la basse et chantait. A la disparition de Cream, il continua à jouer avec les plus grands, au sein de formation éphémères –dont un autre « supergroupe » avec Mick Taylor et Carla Bley, cf. le très bel extrait en fin de notule, où chacun brille à son tour– ou comme « accompagnateur de luxe » des plus grands –Lou Reed sur « Berlin », John Mc Laughlin…-.

Issu de l’école classique, violoncelliste de formation, il n’a jamais été le bassiste le plus rapide ou le plus démonstratif de la galaxie, mais il soignait le son au-delà de bon nombre de ses confrères et connaissait l’harmonie comme aucun autre, ce qui lui a permis de construire des lignes de basse riches, surprenantes et toujours chargées d’émotion.

L’Ecole de Vienne, la deuxième

J’ai été gâté il y a peu, à cause de ça. Du coup, j’ai écouté, ces derniers jours, les compositeurs de la seconde école de Vienne –Schönberg et ses deux fils spirituels, Berg et Webern– et plus particulèrement deux d’entre eux ! Evidemment, on est loin de l’école de Vienne originale –Glück, Haydn, Mozart-.

Schonberg_Webern

Schönberg, directement issu du wagnérisme, a, par la suite -au début du 20ème siècle-, ouvert de nouvelles voies –en réaction aux « grosses machines » de Wagner, Richard Strauss ou Mahler– et tracé des routes sinueuses, peu à peu suivi par ses disciples : celles de l’atonalité, du dodécaphonisme et de la musique sérielle. De grands mots pour dire que cela sort un peu des sentiers battus de ses prédécesseurs, mais que ça reste assez facilement audible, même sans trop de culture musicale.
Webern y a rajouté le concept de Klangfarbemelodie –mélodie des timbres et des couleurs– et ses oeuvres, très recherchées malgré les apparences, brèves –de quelques secondes à quelques minutes– et intimistes, sont d’une  grande intensité émotionnelle, jouant avec le silence et constituent en quelque sorte des haïkus musicaux. C’est vraiment magnifique !

Les quatre -autres- saisons !

gotainer_zazousC’est frais, drôle, mélancolique quand pointe l’automne, nostalgique quand vient l’hiver -mais une nostalgie qui ne pèse qu’un petit presque-rien, car après l’hiver, le printemps revient…-. C’est chanté en français et, pour une fois, on se prend même au jeu de trouver que les paroles méritent qu’on y prête attention !

Musicalement et vocalement, c’est habile, presque comme du Beach Boys par moment. C’est aussi presqu’ancien -1982-, un peu oublié, écrit par un drôle d’énergumène lui-même un peu disparu des planches actuelles et qui avait presque fini par percer à l’époque… Mais c’est vachement bien, en fait !

Les quatre saisons, pas celles de Vivaldi, les autres, étaient sur la face B du 33 tours original. La face A  était aussi iconoclaste et réussie !

Ligne de basse !

Capture d’écran 2014-04-22 à 12.52.23Celle-ci est formidable, je l’ai redécouverte ce matin ! Des lustres que je n’avais plus écouté cet album avec un peu d’attention et surtout « un peu fort », ce qui lui sied particulièrement bien !

On découvre donc, dans ce morceau, une fort belle ligne de basse, harmonieuse, ductile, où l’instrument -assez ingrat, généralement, j’en sais quelque chose…- est fort bien mis en valeur !

Peu importe de savoir de qui il s’agit, je ne vous le dirai donc pas, mais je pense que d’aucun saura trouver sans difficulté ! Je vous livre cependant le nom du bassiste, mais ça ne vous aidera guère : il s’appelle Bruce Yaw.

Play it loud, of course !!!

Plongé avec délectation…

… dans l’écoute attentive de ça (cliquer sur l’image pour la voir en grand) :

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Evidemment, accueilli diversement par la critique française, pour laquelle on ne touche pas au « sacré », mais beaucoup plus chaleureusement à l’étranger. C’est une relecture d’une certaine manière baroque d’une oeuvre qui l’est de toute façon, alors pourquoi se priver ?

Vous pouvez l’entendre en entier ici ! Il n’est même pas utile de connaître la version originale pour apprécier cette relecture contemporaine, qui plus est très bien interprétée !

Polyglott’playlist

Playlist05102014La playlist de ce matin est variée et se révèle étonnamment polyglotte, puisqu’en peu de titres, en définitive, j’ai réussi à voyager en 5 langues ! De l’italien au finnois, en passant par trois langues beaucoup plus compréhensibles pour moi… A ce titre, j’ai été surpris de me rendre compte que grâce aux tuyaux du net, et à force de consulter des sites en espagnol, j’arrivais à comprendre –globalement, et dans le domaine concerné– cette langue, certes de manière sommaire, et sans savoir du tout la parler pour autant !

TalkinthattalkJe vous recommande également la lecture de ce très beau « dictionnaire » de l’argot et du parler populaire apparu avec le jazz et le blues, et qui s’est répandu ensuite tout au long du vingtième siècle : « Talkin’that talk« . C’est vraiment bien, ça permet d’éviter bien des contresens, et c’est indispensable pour comprendre certaines paroles des Rolling Stones, par exemple  😀 puisqu’à leurs débuts, ils proposaient de très nombreuses reprises des standards du blues. Un langage fleuri et imagé, très bien révélé par l’auteur de l’ouvrage, qui y a consacré un temps conséquent et sait rendre les choses vraiment passionnantes.

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