Polyglott’playlist

Playlist05102014La playlist de ce matin est variée et se révèle étonnamment polyglotte, puisqu’en peu de titres, en définitive, j’ai réussi à voyager en 5 langues ! De l’italien au finnois, en passant par trois langues beaucoup plus compréhensibles pour moi… A ce titre, j’ai été surpris de me rendre compte que grâce aux tuyaux du net, et à force de consulter des sites en espagnol, j’arrivais à comprendre –globalement, et dans le domaine concerné– cette langue, certes de manière sommaire, et sans savoir du tout la parler pour autant !

TalkinthattalkJe vous recommande également la lecture de ce très beau « dictionnaire » de l’argot et du parler populaire apparu avec le jazz et le blues, et qui s’est répandu ensuite tout au long du vingtième siècle : « Talkin’that talk« . C’est vraiment bien, ça permet d’éviter bien des contresens, et c’est indispensable pour comprendre certaines paroles des Rolling Stones, par exemple  😀 puisqu’à leurs débuts, ils proposaient de très nombreuses reprises des standards du blues. Un langage fleuri et imagé, très bien révélé par l’auteur de l’ouvrage, qui y a consacré un temps conséquent et sait rendre les choses vraiment passionnantes.

Playlist du petit matin

Playlist280914La matinée a débuté sous le soleil, l’été indien se poursuit et la chaudière reste éteinte à ce jour ! Une petite playlist –cliquer sur l’image pour pouvoir lire la liste– étonnamment assez chargée en interprètes français ce matin, mais la journée ne fait -presque- que commencer…

J’ai, entre autres, une découverte à écouter plus tard dans la journée : le Don Giovanni de Mozart en allemand : normalement, la prosodie du texte, en italien normalement, se prête assez mal à cette traduction, mais il paraît que c’est excellent -même si Mozart et excellent, ça ne va pas souvent ensemble, à mon avis :mrgreen: . Wait and see !

C’est dément !

MalcolmYoungSelon la presse de ce matin, Malcolm Young, guitariste rythmique et membre fondateur d’AC/DC serait atteint de démence suite à une attaque cérébrale et aurait perdu la mémoire immédiate.

dirtydeedsPetit retour en arrière : Malcolm Young est le guitariste rythmique d’AC/DC depuis 1973. Il contribua à créer le groupe avec, notamment, son frère Angus –celui qui joue les soli en faisant des bonds de cabri, mais de moins en moins haut, à son âge, ce ne serait plus raisonnable !– Keith Richards, le maestro assoluto en matière de rythmique implacable, le considère comme son égal, et l’hommage est de taille. On ne verra donc plus le petit par la taille mais grand par le talent ce guitariste sympathique, qui était aussi un grand songwriter –quelques riffs inventifs et entêtants à son actif…-. Et c’est lui qui tient régulièrement la baraque quand son frère fait le show…

Pour vous donner une petite idée du travail d’horloger hypnotique du guitariste, ce petit extrait, issu de l’album –cf. pochette au-dessus : de loin pas le plus connu, mais l’un de leurs tout meilleurs– où l’on entend peut-être le mieux son importance… Tenir tout une moitié de morceau sur le même accord, ce n’est pas donné à tout le monde –dit sans rire-. Play it loud !

L’autodestruction comme un art

Hier, en cherchant tout autre chose, je suis tombé sur la vidéo que vous pouvez visionner juste en-dessous de la note… J’ai eu la chance et le privilège de voir Johnny Thunders, puisqu’il s’agit de lui, en concert, en 1983 si mes souvenirs sont bons, dans une petite salle « underground » aujourd’hui disparue. Le concert le plus court de ma vie, puisqu’ivre mort, il n’a pas tenu très longtemps après avoir marché sur le cordon de sa guitare et vidé la moitié de la bouteille de whisky entamée juste avant de monter sur scène: moins de trente minutes, c’est sûr…
Et pourtant, plein de sincérité et d’authenticité, le personnage reste à connaître. Clône avoué de Keith Richards, sans en avoir toutefois la santé, guitariste parfois éclairé mais également erratique, compositeur méritant lorsqu’il s’en donnait les moyens –à savoir : lorsu’il n’était ni totalement ivre, ni complètement stoned-, Johnny Thunders a connu une carrière qui est allée d’échecs commerciaux en échecs tout courts -une mort assez sordide dans des conditions jamais vraiment élucidées-, malgré de vrais éclairs de vrai talent.

Il reste de sa carrière décousue les deux albums des New York Dolls; où sa guitare de feu apporte une énergie nouvelle à l’époque; un album –L.A.M.F., excellent mais dans un mixage pourri– avec les Heartbreakers, qu’il fonda et conduisit à leur perte et, surtout un magnifique album solo –So alone– qui dit tout son mal-être… Il reste également une tonne de documents foireux, des disques mal enregistrés, témoignages de mauvais concerts, quand il tenait à peine debout et ne pouvait quasiment plus rien tirer de sa guitare…
La chanson de la vidéo –Sad vacation-est dédiée à Sid Vicious, le -très mauvais- bassiste des Sex Pistols, qui connut un destin presqu’aussi tragique… Entre 1’10 et 1’15, c’est presque comique. Et pathétique en même temps… Le seul punk romantique…

Comment tout a commencé…

Ma passion pour la musique a commencé tout petit, sur la chaîne Hi-Fi paternelle, dont il n’était pas peu fier… Je vous avais montré là ce qu’il en était, avec de vraies -et rares- images d’archives qui plus est ! Très vite, j’ai eu mes premiers disques, et si la musique classique était supportée par ladite chaîne, son propriétaire était assez peu enclin à ce que j’y écoute les Rolling Stones en boucle ! Il fallut donc m’équiper, petit à petit… Passons rapidement sur le premier ampli que je me suis acheté avec mes économies d’argent de poche, il était juste suffisant pour alimenter des enceintes très correctes -mais assez laides, faites maison –acheter une paire de la même qualité, je n’aurais jamais pu…-.

ERA444

A partir d’ici, cliquer sur les images pour les agrandir…

Cet ensemble fut complété de la première platine ERA 444– que je m’offrais, avec les économies réalisées sur l’argent de poche et sur l’argent des cadeaux -genre Noël, anniversaire…-. J’y montais une cellule Audio-Technica, assez vite remplacée par une Grado, plus dynamique et vivante. C’était une petite merveille, avec un bras très élaboré mais fragile, trouvée en occasion à prix raisonnable. Aujourd’hui, on se les arrache à prix d’or !

QEDA230Puis, je travaillais pendant les vacances d’été et mon premier mois de salaire fut englouti dans l’achat d’un ampli qui ne ressemblait à rien, qui était d’un dépouillement spartiate, mais qui marchait fantastiquement bien : un QEDA230, quasiment un prototype d’ailleurs, puisqu’il fut très rapidement relooké par le constructeur quelques mois après. Evidemment, les enceintes, pour correctes qu’elles aient été, ne suivirent plus vraiment… Par la suite, je l’ai revendu pour acheter son grand frère, que j’ai toujours et qui me sert quasiment quotidiennement !

JMLabDB30Encore deux mois de salaire, et je me trouvais heureux possesseur d’une excellente paire d’enceintes –JM Lab DB30– que le vendeur fut heureux de me céder avec une jolie remise, tant elles s’avéraient invendables, du fait d’un look peu adapté aux intérieurs familiaux ! Celles-ci, je les ai toujours, mais pas à la maison : elles sont utilisées par… mon père, à qui je les ai prêtées à long terme quand les nains étaient petits -impossible de les voir faire le tour sans craindre leur chute à chaque fois…-.

RevolverRebelTTEnfin, le passage au CD se fit rapidement -dès 1984-, et pour avoir la même écoute de qualité en 33 tours, je passais à un modèle mieux à même de leur rendre justice : j’achetais une très belle platine Revolver Rebel, dont le seul défaut était que la courroie était difficilement trouvable -et à un prix prohibitif, de surcroît-.

J’y greffais une bonne cellule A&R Cambridge E77, petite anglaise au très grand coeur, dynamique et dotée d’un fabuleux médium !

LecteurK7J’allais également en médiathèque pour enregistrer sur cassettes CD et 33 tours, par le biais d’une excellente et très lourde Hitachi D2200M, qui a lâché après 15 ans de bons et loyaux services -courroies mortes-. Mais j’étais déjà passé au graveur de CD…

Cet ensemble –bel exemple d’alliance franco-anglaise, avec une petite touche nippone– me donna pendant des années beaucoup de plaisir, et m’a apporté des heures et des heures de belle et bonne musique !

Ça commence dans 10 minutes…

En attendant la keynote d’Applej’ai pu me libérer assez tôt et éviter les bouchons du retour pour regarder d’un oeil distrait mais néanmoins curieux, et beaucoup mieux installé que tous ceux qui sont sur place et font la queue-, je vous fais partager la playlist des derniers jours… Peu de choses pour cause de temps assez compté, mais des belles choses cependant !

Playlist

PS important 😉 ! Pour tous ceux qui pourraient croire que je n’écoute que des vieilles choses, je tiens à signaler que le premier album date de 2011 et le deuxième est sorti en août 2014 ! Non mais !

Autre petit morceau d’histoire

Beeth_Kar_63Samedi dernier, avant d’appendre que j’étais au bord de la ruine et à l’aube d’un régime forcé, j’ai acheté ce bel objet mis en image dans la notule –cliquer sur l’image pour la voir en grand-. Très bel objet, en effet, que cette première intégrale des symphonies de Beethoven conçue en tant que telle. En février 1963, les premiers souscripteurs, en Europe, pouvaient en effet disposer de ce coffret de 33 tours, l’accès aux symphonies hors coffret était impossible dans un premier temps. Pari osé, qui fut pleinement relevé : il s’agit de l’intégrale des symphonies de Beethoven la plus vendue de l’histoire du disque -100 000 albums après 1 an, 1 millions d’exemplaires en 1970…- alors même que l’ensemble était très -très- cher pour les bourses de l’époque : l’équivalent de plus d’une semaine de salaire moyen pour un salarié de 1963, selon les pays de résidence. Ce qui est énorme, vu d’aujourd’hui !

Beeth_Edition_SymphPour autant, cette intégrale n’a jamais quitté le catalogue de l’éditeur, ce qui en soit constitue déjà un exploit rare, voire quasiment unique –il me semble que les concerti pour piano de Brahms par Gilels/Jochum sont dans le même cas– en ces temps de très courte vie d’un enregistrement, d’une manière générale. Même si la première réédition en CD a attendue 1988 -mais les 33 tours étaient encore relativement en vogue à ce moment-là. Cette première réédition était convenable en termes de qualité sonore, mais sans plus, elle fut suivie au début des années 90 d’une réédition « économique » et en disques séparés en Allemagne. Il a fallu attendre leur réédition dans l’édition intégrale des oeuvres de Beethoven –qui coûtait également un demi-bras, mais où on trouve de vraies pépites– pour retrouver ces symphonies dans un très bon remastering, mais avec un visuel à mon avis pas très beau –cf. imagette à droite-. En 2003, une édition en SACD améliorait encore les choses, pour un prix là encore très élevé…

Cette toute nouvelle édition, donc, outre qu’elle a été durant quelques jours accessible à prix très raisonnable -ça a déjà augmenté de près de 40% quand même en une semaine, édition limitée (c’est eux qui le disent) oblige-, bénéficie d’un remastering absolument époustouflant en 24 bits / 96 kHz, dont on peut réellement bénéficier, puisqu’un bluray audio de ce remastering est également livré avec le coffret, ce qui permet de profiter pleinement de ce nouveau remastering, encore meilleur semble-t-il que l’édition en SACD. Et là, c’est carrément magique ! L’interprétation reste du meilleur niveau, mais après 50 ans, on le savait déjà. Par contre, le travail sur les plans sonores -les bois à leur place, enfin !- est exceptionnel, de même que la dynamique et la richesse des timbres.  Ajoutons pour finir que le livret est très bien conçu, avec illustrations rares et textes de qualité… Que du bonheur, en définitive !

Playlist du petit matin

Playlist220814Pour bien démarrer le week-end, entamé depuis quelques heures déjà… L’été revient arrive petit à petit, la chaleur aussi, mais plus guère d’occasions d’en profiter désormais !

Edit tardif : surveiller vos écrans dans les temps à venir, la nouvelle, réjouissante, vient de tomber ce matin. Voilà un film à ne pas manquer, après déjà un excellent documentaire paru il y a quelques années. Bande-son tonitruante assurée, accompagnée d’éventuels démontages -et lancers- de sièges  :mrgreen:  !

Jouer avec son mentor…

Quand le meilleur guitariste de blues anglais -Mick Taylor, pour une fois avec une Fender Stratocaster- rencontre son mentor -Albert King-, en compagnie de celui qui le lança -John Mayall, au piano électrique ou à l’hamonica et en marcel, comme à son habitude-, ça donne çà, et c’est exceptionnel ! Si vous avez le temps, je vous recommande de regarder toute la video. Si vous êtes pressé, passez directement à 10:50 et regardez jusqu’à la fin ! C’est exemplaire de feeling et de maîtrise, sans aucune ostentation !

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