Le Brexit fait bouchon !

Alors que les négociations sur un éventuel accord commercial entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni patinent toujours à cette heure –des histoires de pêche et de respect des règles du jeu, notamment, restent à régler…-, des essais de contrôle la frontière provoquent immanquablement d’énormes bouchons –une file ininterrompue de camions s’étirant sur près de 10 kilomètres, hier encore…– et transforment toute la région du Kent –cliquer sur l’imagette de droite si vous ne connaissez pas par coeur votre géographie de l’Angleterre– en vaste parking pour poids lourds !
Vaut mieux prendre le tunnel sous la Manche en TGV !

En attendant, charitable et compatissant que je suis, je propose aux camionneurs énervés excédés de se munir de cet immense album et de l’écouter en boucle pour patienter : cette « symphonie adolescente pour Dieu » –rien que ça-, entamée en 1966 et achevée par son créateur pour une publication finale, complète et ordonnée en 2011, contient des merveilles en pagaille, sans cesse renouvelées, et vous laisse de très bonne humeur –Cliquer sur l’imagette de droite pour la voir ne plus grand– !

Ça devrait faire leur journée !

Devinette « Special Brexit Day »

En lien avec les deux notules précédentes, et parce qu’aujourd’hui s’y prête vraiment, je vous ai concocté une petite devinette relative au Brexit.
Il s’agit tout simplement d’observer le graphique ci-dessous et d’essayer de me dire à quoi il correspond.

En guise d’aide : non non, il ne s’agit pas d’une courbe inversée de la baisse de la Livre Sterling depuis 2016…

A vos claviers !

… et bien fait !

L’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, qui va isoler le continent de la Grande-Bretagne, a été signé hier par la Présidente de la commission européenne et le Président du parlement européen, avant d’être envoyé à Londres, où le Premier ministre anglais a déposé sa signature au bas du traité. La reine avait donné son aval à cette signature jeudi. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le processus de ratification se poursuivra la semaine prochaine –ratification par l’ensemble des pays membres de l’Union européenne-, pour une séparation actée à partir du 31 janvier, minuit. Mais rien ne devrait changer avant, au mieux, le 1er janvier 2021, sauf que le Royaume-Uni n’a désormais plus voix au chapitre pour ce qui concerne le fonctionnement de l’Union européenne…

L’histoire sans fin…

Ça faisait longtemps que je n’avais plus évoqué la folle histoire du Brexit, que je suis avec un très vif intérêt depuis trois ans déjà… Il faut dire qu’il s’en passe de belles à la Chambre des Communes, de tergiversations en vaines querelles, et que les Britanniques ne semblent toujours pas savoir ce qu’ils veulent, tout en sachant ce qu’ils ne veulent pas…

Les débats des derniers jours, que l’on peut suivre en direct ou en différé sur le site des Commons, est néanmoins très intéressant, et, souvent, de bonne tenue, avec, régulièrement, une pointe de cet humour typiquement british, même dans les circonstances les plus difficiles. Pourvu que ça ne dure plus trop longtemps, cependant !

Interminable feuilleton -et pages de musique-

Vous trouverez ici un schéma en forme de dédale et autres impasses : c’est le long et sinueux chemin qui doit –ou pas…– conduire les Anglais vers la sortie de l’Union européenne. Honnêtement, pour moi qui suis de très près ce sujet passionnant, c’est mieux et plus tendu que le meilleur des feuilletons.

Tout y est : indécision, trahisons et rebondissements, coups bas et formules choc. Les séances en « live » du parlement anglais sont d’un bel intérêt et leur système de vote est hilarant, sans parler de la noble prestance du « Speaker » qui s’exprime dans un Anglais exquis ! Il ne fait pas bon être premier ministre anglais en ce moment… Ce serait presque jubilatoire si le sujet n’était aussi grave !

Cet imbroglio politico-institutionnel ne m’empêche pas d’écouter un peu de musique quand j’en ai le temps –c’est à dire : pas souvent en ce moment-.
Pour rester en Angleterre, j’ai trouvé cette très belle intégrale des symphonies de Schumann –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-par un chef qui est peu la quintessence des chefs anglais de son époque, Sir Adrian Boult, conduisant l’orchestre philharmonique de Londres. Les enregistrements, datant de l’été 1956, sont tous très bons pour l’époque –l’éditeur, Westminster, était très réputé pour cela, plus encore que Decca au même moment– et, globalement, c’est une très belle intégrale, que vous pouvez écouter en ligne ici !
Grand brahmsien, spécialiste de l’interprétation des  musiciens anglais –et notamment d’Elgar, qu’il connut bien-, Boult est décapant dans la troisième et très engagé dans la quatrième. De quoi passer quelques moments vraiment agréables !

Playlist au féminin

Je profite d’un petit moment de répit professionnel pour écouter d’une oreille assez distraite, en télétravaillant, cette playlist consacrée à des artistes du sexe faible beau sexe, ces deux dernières journées ayant été particulièrement chargées, avec des départs tôt le matin et des retours tard le soir… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Nonobstant, je suis rentré juste à l’heure hier soir pour assister, en direct sur le site du Guardian, au vote des députés britanniques sur l’accord de retrait de l’Union Européenne.
Les scrutins à la chambre des Communes sont toujours aussi drôles à suivre –et le « speaker » à poigne actuel, est réellement à poigne ! TheCookingCat, occupée dans une autre pièce, m’a demandé qui gueulait ainsi…-, et le résultat, s’il était attendu depuis plusieurs semaines, surprend cependant par l’ampleur du rejet –202 pour, 432 contre-.

De quoi relancer pour quelques temps l’actualité du Brexit ! Les titres de la presse quotidienne anglaise, ce matin, étaient assez unanimes pour souligner l’ampleur de la défaite…

La Passion de Theresa

C’était hier, à Salzburg, et Theresa a vécu sa Passion : des moments difficiles –et presque cruels pour elle-, son intervention en conférence de presse la voyant apparaître totalement rincée, volontiers grincheuse et absolument dans le déni de ce qui lui arrivait alors… Une humiliation en live, assez pénible à vivre sans doute !

La photo montre bien à quel point le continent est isolé du Royaume-Uni !

Brexit : dommage (collatéral) musical

Toute la presse, ou presque, surtout presque d’ailleurs, en parle : le Brexit a fait une nouvelle victime institutionnelle -la mesure concerne, au-delà, de nombreux jeunes européens et, plus encore, les jeunes Anglais- : l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne, fondé par Claudio Abbado et dirigé par des pointures comme Karajan –dans le rare documentaire filmé, ci-dessous-, Bernstein ou Haitink, subventionné par des fonds communautaires, quittera prochainement Londres pour Rome.

C’est un très bon orchestre, composé de jeunes musiciens talentueux et constituant pour eux un excellent tremplin vers les plus prestigieuses formations européennes… Pendant ce temps, les négociations sur le Brexit patinent toujours, au grand dam des négociateurs Anglais, qui aimeraient rentrer en négociations sans passer par la case « explicitation des modalités du divorce »…

L’affront fait au Brexit…

Alors que les négociations autour du Brexit semblent tourner irrémédiablement à l’aigre –lire ici, ou encore -, la nuit de clôture du festival  annuel des « BBC Proms » a constitué pour de nombreux Brexiters un véritable affront !

Premier affront : le chef officiant était le Finlandais Sakari Oramo, europhile convaincu et invité là pour célébrer l’anniversaire des cent ans de l’indépendance de la Finlande, ce qui valut un très beau Finlandia, de Sibelius, dans sa très rare version pour orchestre et choeurs. –Extrait à voir et entendre ici, avec, en prime, à 2:23, une jolie contrebassiste de l’orchestre de la BBC !-.
Plus « outrageous » encore pour certains esprits chagrins : les images retransmises en direct par la BBC, chaîne très officielle en Angleterre, ont relayé durant plus de deux heures la vision d’un Royal Albert Hall submergé régulièrement par le drapeau européen –7000 avaient été distribués à cette occasion par des Remainers bien intentionnés…– , qui a pris le pas, souvent –et même durant le très victorien « Land of Hope and Glory » d’Elgar…-, sur l’Union Jack !
Cliquer sur la copie d’écran, de mauvaise qualité, pour la voir en plus grand, ce qui n’améliorera pas pour autant la qualité…-.

De quoi froisser quelques susceptibilités, de l’autre côté de la Manche !

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