Playlist seconde chance, encore -et encore raté-

Brendel_SchubertLe concept a déjà été révélé plusieurs fois : il s’agit de redonner leur chance à des albums qui m’ont plu un jour que j’ai achetés un jour, mais que je n’écoute quasiment plus jamais, parce que je ne les aime plus –soit parce que j’ai trouvé nettement mieux ailleurs, soit parce que mes goûts ont évolué, soit parce que l’offre pléthorique les relègue au rang des enregistrements désormais oubliables-.

Le CD du jour, rangé de longue date dans cette catégorie « réappréciation en attente », bénéficie de longue date d’une réputation très positive auprès de la critique spécialisée, et lors de sa parution à la fin des années 80, le marché n’était pas encore saturé de ces très belles oeuvres, très faciles d’accès,et que l’on peut aisément recommander au mélomane néophyte.

A l’époque, Alfred Brendel jouissait d’une énorme réputation dans le répertoire propre à l’école de Vienne –Haydn, Mozart, Beethoven– et j’avais acheté ce disque les yeux fermés –d’autant que j’avais un vieux 33T de Beethoven plutôt pas trop mal, mais c’était du Brendel de jeunesse, plus aventureux, ce que j’ignorais un peu à l’époque-. Ce fut, dès le début, une vraie déception ! Je connaissais mal ce pianiste, et cela ne m’a jamais donné l’envie d’en connaître beaucoup plus : voilà un son bien sec, une architecture passablement torturée, une sonorité assez terne et parfois bizarre… Je dois dire que près de trente ans plus tard, je n’ai pas beaucoup varié dans mon appréciation, et que ce disque va rejoindre pour les prochaines années l’étagère des CD ratés à mes oreilles : il y rejoindra la pire intégrale des sonates de Beethoven, par le même pianiste –pour le coup, je n’ai jamais compris l’aura dont elle bénéficiait et j’ai bien du mal à l’appréhender-.

Quant à savoir ce qu’il en sera dans trente ans, c’est une autre histoire !

Playlist, le retour !

Ça faisait bien longtemps que je n’avais plus consacré un temps conséquent à l’écoute d’albums, faute de temps justement ! Juin fut chargé, juillet le sera beaucoup moins, et ce sont mes oreilles qui se réjouissent.

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La playlist d’hier est variée et éclectique –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait pour en écouter un petit morceau qui vous permettra d’entamer joliment la journée-, avec même un album pour passer la nuit –c’est très moyen, au demeurant, un genre de cross-over entre musique classique et musique planante : comme c’est assez ennuyeux, normalement, on s’endort assez vite ! Mais le son est excellent !-.

Playlist pour sortir du tout-venant pianistique

Des œuvres relativement rares composent la playlist de ce jour et entrer dans un bienvenu week-end prolongé-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, consacrée au piano, pour sortir un peu de ma zone de confort pianistique -Beethoven, Schubert, Liszt, Ravel…- et me laisser surprendre par des compositions dont je n’ai pas un souvenir très précis –encore que les aimables Pièces Lyriques de Grieg semblent désormais assez bien inscrites dans le « grand répertoire » et que je vous avais déjà proposé une jolie bluette de Medtner ici, que vous pourrez écouter en sus de l’extrait ci-dessous, à découvrir-.

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A part Grieg, les compositeurs du jour sont assez peu connus. Vous trouverez de quoi satisfaire un début de curiosité ici concernant Alkan, ou là concernant Vainbergorthographié aussi Weinberg, ou Veinberg…– ou enfin ici concernant Medtner, sans doute le plus enregistré des trois.

Playlist exigeante

Playlist23032016Aujourd’hui, premier jour du week-end pascal en nos contrées souriantes,  sera consacré à une playlist exigeante : il s’agit d’un album que j’écoute très rarement, car il nécessite à la fois du temps et de la concentration, l’oeuvre étant d’une vraie complexité ardue et d’une longueur certaine –près de cinq heures-.

Kaikoshru SORABJi mena une longue vie –96 ans– recluse et presque cachée, en Angleterre, où on le surnommait le « Howard Hughes de la musique ». Il aimait Satie et Scriabin, Liszt et Busoni, et, dans les traces de ce dernier, composa des oeuvres d’une complexité inouïe pour le piano, ainsi que quelques pièces pour orgue et de musique de chambre. Certaines de ses compostions sont d’une longueur qui excède la durée généralement admise en musique classique et nécessitent une préparation intense des interprètes.

SorabjiPartitionSelon les témoignages de son époque, Sorabji fut un pianiste magnifique ou très moyen : il interpréta parfois ses oeuvres, sans doute avec beaucoup de fausses notes, et n’apparut que très sporadiquement en public.

« Opus Clavicembalisticum » est une oeuvre pour piano achevée en 1930, et dont la composition demanda deux ans, ce qui est relativement bref pour une pièce de cette ampleur et de cette complexité.  Elles reste très peu jouée dans son intégralité au concert –moins de 20 fois dans sa totalité– et aussi peu enregistrée –je n’ai identifié « que » quatre versions intégrales-. Elle est composée de trois parties, elles-mêmes divisées en fugues, interludes et autres prélude ou fantaisie-. Le manuscrit est d’une précision maniaque et, visuellement, la partition est très belle à regarder –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Pour tout savoir sur le compositeur et son oeuvre, le mieux est de vous rendre ici, c’est très instructif et dans un anglais facilement compréhensible.

Aux oreilles, cela va du « mystique au bord du silence » aux plus grandes envolées virtuoses, sans jamais heurter les tympans. Un tout petit extrait –l’introduction– vous donnera une idée de la chose…

Playlist cross-over

Dans un marché du disque classique assez largement sinistré –les grands « classiques » sont désormais de moins en moins enregistrés : qui a encore besoin d’une intégrale supplémentaire des symphonies de (Beethoven – Brahms – Bruckner – Mahler – Mozart – Sibelius…) ou des sonates des presque mêmes, quand le catalogue en regorge de prestigieuses ?-, les jeunes artistes qui ont envie de se faire un nom sont presque dans l’obligation d’inventer de nouveaux concepts. Parmi les jeunes pousses du piano, Alice Sara Ott est l’une des plus prometteuses : elle a commencé, toute jeune, sa carrière discographique par de belles valses et études de Chopin –en extrait à la fin du paragraphe– et Liszt, un très intéressant enregistrement de deux sonates de Beethoven, avant de se tourner vers des choses plus conceptuelles : un CD « Pictures », comprenant notamment un enregistrement en concert des « Tableaux d’une exposition » de Moussorgksy et un autre, « Scandales », accompagnée de Francesco Tristano, comportant en particulier une version pour piano à 4 mains du « Sacre du Printemps » de Stravinsky.

ASOtt_OArnaldsAujourd’hui, c’est « The Chopin Project » qui a tourné sur ma platine –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– : un genre de cross-over consacré à Chopin, où interprétations classiques et transpositions pour instruments et bruitages variés sont à l’honneur.

Alice Sara Ott y est, cette fois, accompagnée par Olafur Arnalds, multi-instrumentiste et compositeur islandais, qui a joué par ailleurs dans des groupes de metal et composé la bande-son de la très bonne série TV anglaise « Broadchurch ».

C’est agréable aux oreilles, très bien réalisé, mais loin d’être inoubliable en définitive –un petit extrait, ci-dessous, pour vous faire une idée de la chose– ! Il faut croire, cependant, que ce concept est porteur –où est-ce le joli minois de la dame ?-, puisque les ventes du CD ont vraiment cartonné !

Surprise pour affronter l’hiver

NouveauLogoSurprises_GAUCHEC’est en allant lire quelques commentaires sur le blog de Gilsoub, où ça parle notamment de violoncelle, et en achevant quelques préparatifs mineurs pour notre périple anglais que l’idée m’est venue de cette surprise mensuelle… Du coup, et même si ce n’est pas du Bach, il y a un lecteur occasionnel de ce blog, s’il passe par là, à qui ça devrait plaire !

Parfois, les associations d’idée conduisent à d’heureux résultats ! ENJOY !

Par ailleurs, ce matin, en vaquant à toutes ces occupations et en partant à la recherche d’un livre à rendre 😉 –depuis près de 12 ans quand même-, j’en ai profité également pour écouter cette très variée playlist : le CD consacré à Aerosmith va passer, malheureusement pour lui, dans la pile « seconde chance » : j’avais gardé un bien meilleur souvenir du groupe, ou alors, c’est simplement que leur musique a mal vieilli…  –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist d’avant le départ

Alors que diverses dispositions pour notre tout prochain départ Outre-Manche se concrétisent tout doucement –papiers en règle, repérage du trajet à suivre là-bas, vérification du taux de change et de la météo locale, aussi pire que celle qui sévit ici : achat de parapluie en perspective…-, une petite playlist sans ordre ni méthode a accompagné, et au-delà, ces quelques préparatifs. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist10022016

Je n’avais plus écouté Cheap Thrills depuis des lustres, pas sur que je le réécoute dans des délais moindres à l’avenir…

Playlist en bleu-blanc-rouge

C’était hier, et la météo était médiocre ! Elle ne s’est pas améliorée aujourd’hui, cela dit ! Sur ma lancée des écoutes consacrées à Erik Satie en début de semaine, j’ai prolongé cette ambiance avec cette playlist très agréable –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Beaucoup de Ravel, donc, et un peu de Debussy, que j’apprécie moins que son presque contemporain. En écoutant les deux albums de Pascal Rogé, je me suis demandé pourquoi cet excellent pianiste menait une carrière médiatique aussi confidentielle : c’est, à mon avis, très supérieur, dans ce répertoire, à la star des pianistes français du moment…
Le disque de Karajan a fait un triomphe en Angleterre et en Allemagne –et continue à y jouir d’une réputation fort enviable-. C’est moins la cas en France, semble-t-il, où l’on semble préférer une « ligne plus claire ». C’est en tout cas d’une beauté de lignes et de timbres assez remarquable !

Playlist de compétition

Hier, après avoir démonté l’ancien lavabo et installé nouveau –instants épiques où l’on se rend compte que le pied de l’ancien était à moitié scellé dans le sol : lorsque le carrelage a été posé, ils sont passés autour du pied plutôt que de passer en-dessous… Il a fallu le casser au marteau pour l’enlever…-, j’ai testé cette playlist pour me concentrer plus spécifiquement sur l’aspect purement sonore, afin de tester le nouveau lecteur de CD –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Conclusions : au stade de développement actuel des convertisseurs numériques à haute résolution, très honnêtement, je ne suis pas sûr qu’il y ait plus qu’ un pouillème de chouïa de différence avec l’ancien, qui était exactement de la même génération. Autant d’énormes progrès en matière de confort sonore semblent avoir été réalisés depuis l’apparition des tout premiers lecteurs au début des années 80, autant, depuis une petite dizaine d’années, les constructeurs semblent avoir atteint la quintessence d’une technique.

Donc, comme l’ancienne platine, celle-ci sonne ample et rigoureuse, avec de beaux timbres et une scène sonore réaliste –sachant que l’aménagement de la pièce est largement perfectible pour cette dernière caractéristiques-, et exploite au mieux les CD qui lui sont confiés : quand les enregistrements sont de qualité, il sont restitués  de manière très satisfaisante, quand ils sont mauvais ou anciens, cela s’entend aussi… Les différences entre prises de son montrent qu’elle n’a pas de couleur propres marquées et qu’elle s’avère donc d’une belle neutralité : c’est exactement ce qu’on lui demande !

Playlist « Une soirée avec Robert »

Quelques moments passés en compagnie de quelques oeuvres pour piano de Robert Schumann, dans des interprétations variées, voilà de quoi égayer cette très pluvieuse soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Plauylis03022016

Les « Etudes symphoniques » par Kempff sont un peu décevantes, je crois que le pianiste était un peu atteint par la limité d’âge lorsqu’il enregistra cette oeuvre qui n’est pas des plus facile. Tout de la manque un peu de mobilité et d’engagement rythmique, même si la poésie reste présente. Beaucoup plus virtuose, Horowitz s’appropria joliment les « Scènes d’enfants » –extrait en écoute à la fin de cette brève notule-, qui furent longtemps à son répertoire et dont Martha Argerich offre une vision très complémentaire et non moins belle –c’est un de mes disques préférés de la dame, et, pour la petite histoire, l’un d mes premiers CD-. Le dernier disque beaucoup plus récent, et Pletnev, à son habitude, s’y montre très virtuose –et un peu froid, mais c’est du fort beau piano-. Le contraste avec Kempff dans l’étude n°III est saisissant, et cruel pour le pianiste allemand, à la main gauche si lourde… La vieillesse est un naufrage…

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