Playlist « La suite de la suite »

Parfois, quand j’ai un peu de temps, j’inscris mes playlist dans le cadre d’un projet plus global, mêlant recherches thématiques et lectures diverses. C’était le cas ces trois derniers jours, depuis l’écoute du « Berlin » de Lou Reed en live, prolongée hier par la réécoute du Velvet Underground, puis par cette playlist consacrée essentiellement à John Cale, son compère créatif au sein du groupe, qui connut une carrière en solo extrêmement riche et diversifiée.

Son dernier concert parisien constituait une recréation personnelle des deux premiers albums du groupe, que Lou Reed avait eu tendance à s’accaparer après sa dissolution -critiques à lire ici ou -. Et puis, Nirvana apparaît comme l’un des enfants spirituels du Velvet Underground et l’album écouté comporte, dans sa réédition, une reprise de « Here she comes now » très engageante. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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John Cale n’est pas moins personnel que Lou Reed –ni moins subversif, au contraire : mais il l’exprime différemment– dans ses compositions et sans doute bien plus varié dans les thèmes abordés –et, pour tout dire, beaucoup moins glauque en général-.
Musicalement, c’est souvent très ambitieux, son passé de musicien classique –interprète et apprenti-compositeur auprès de LaMonte Young– lui facilitant notablement la tâche : monsieur connaît la musique et ça s’entend : « Words for the dying » –en écoute intégrale ici– comporte ainsi des morceaux symphoniques illustrant des poèmes de Dylan Thomas, le tout est très classique et très agréable à l’écoute. Quant à « Paris 1919 », paru en même temps que Berlin, c’est un album admirable et inventif. A son écoute, on se dit qu’il valait mieux vivre à Paris qu’à Berlin, en 1973 !

Playlist en forme de suite

La playlist du jour s’inscrit dans le droit fil de celle présentée hier, même si elle s’avère très nettement moins variée, puisqu’elle est exclusivement consacrée aux quatre albums du Velvet Underground, ce groupe new-yorkais qui ne connut qu’un succès posthume –ça ne marcha pas fort avant la décomposition assez rapide, puis la séparation définitive : querelles d’ego entre ses deux fondateurs Lou Reed et John Cale, échecs commerciaux répétés…-.

Le groupe eut le temps d’enregistrer quatre albums : les deux premiers sont réellement d’avant-garde –John Cale vient du monde de la musique classique, il a beaucoup travaillé avec les musiciens du courant « minimaliste » et son alto donne une couleur très originale à la musique-, les deux suivants sont nettement plus classiques et conformes aux standards de l’époque. Leur écoute exhaustive dans l’ordre de leur publication est à ce titre tout-à-fait révélatrice. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Produit à ses début par Andy Warhol –auteur de la pochette du premier album-, le Velvet Underground marque l’émergence d’un rock urbain de la côte est des Etats-Unis, en lien avec l’intelligentsia qui fréquentait alors la Factory du peintre-photographe. Plus de quarante ans après, tout cela n’a pas toujours très bien vieilli, et s’avère beaucoup moins marquant sans doute qu’au moment de sa parution, même si la musique du Velvet Underground a profondément influencé un nombre conséquent d’artistes par la suite : David Bowie, Iggy Pop et, surtout, toute la mouvance punk ou celle du « Rock alternatif » .

Playlist contrastée

Entamée hier et poursuivie aujourd’hui, cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– est marquée essentiellement par « Berlin » de Lou Reed, interprété et enregistré intégralement en live, à une époque –2008– où l’artiste avait ressorti l’album de ses oubliettes personnelles où il était enfermé depuis la fin des années 70.

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L’album initial, en 1973, profondément dépressif et claustrophobe, fut un échec commercial retentissant, malgré ses ambitions et ses pointures –les frères Brecker aux cuivres, Ansley Dunbar et BJ Wilson à la batterie, Jack Bruce à la basse, Steve Hunter à la guitare, parmi d’autres-. Trop produit, trop trash selon certains, sans chanson vraiment marquante au même titre que « Walk on the wild side », et puis Lou Reed commençait à parler ses textes autant qu’il les chantait. Pourtant, la musique est d’une réelle beauté et certains textes sont poignants, mais le tout est parfaitement glauque au sens premier du terme : les bas-fonds de l’âme humaine évoluant dans les bas-fonds des arrière-cours les plus sordides de Berlin.
La version live est assez proche de l’original, les musiciens retenus s’inscrivent respectueusement dans les traces de leurs prédécesseurs, sans grande originalité mais non sans talent –seul l’ancêtre Steve Hunter brode largement de jolies nappes de guitare électrique-, même si la voix a vieilli et que la mise en mots ne fonctionne pas toujours aussi bien, à force de triturer le rythme dans tous les sens, au risque de décalage pas très heureux. L’ensemble valait bien cependant un petit extrait, ci-dessous –dont les paroles sont ici-.
Après tout cela, rien de mieux qu’un petit B52’s dynamique et entraînant pour retrouver un large sourire !

Playlist nostalgie

C’est une playlist consacrée exclusivement aux Beach Boys période post-surf’music que j’ai écoutée aujourd’hui, avec tout d’abord, un album-culte, Pet Sounds, puis, dans deux versions différentes, l’album le plus attendu de toute l’histoire de la pop-music, Smile, à l’histoire si compliquée que l’on s’y perd un peu… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Il est à peu près inutile de présenter Pet Sounds, considéré unanimement comme l’une des pièces-maitresses de la jeune histoire de la pop-music –selon le recensement très exhaustif effectué par ce site, il s’agit de l’album ayant engrangé le plus grand nombre de critiques positives à travers le monde au 22 août 2015-. Pet Sounds, profondément introspectif, compte profusion d’idées mélodiques et d’harmonies audacieuses, une production soignée et tout le talent du jeune Brian Wilson d’avant son long repli dépressif.

L’histoire de Smile est si complexe qu’elle excède le traitement par une courte notule de blog ! L’article en anglais de Wikipedia est très complet, et on retrouve facilement en ligne, parmi d’autres, un bel article en français consacré à l’album. Oeuvre originale et ambitieuse, moins homogène que Pet Sounds, il faut sans doute l’avoir entendu au moins une fois pour se persuader qu’on est face à l’un des chefs-d’oeuvre de la pop-music. Ce petit extrait devrait d’ailleurs vous en persuader…

Playlist mémoire de jeunesse

Playlist27032016Pour entamer cette plus courte journée de l’année et accompagner une météo fort maussade –il ne manque que la neige pour que l’illusion d’un retour de l’hiver soit parfaite !-, c’est une courte  playlist en forme de souvenirs de jeunesse qui tourne en ce moment… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Plein de petits instantanés, tous aussi agréables les uns que les autres. Rien de rare ou d’inconnu, même si l’extrait de Stephan Eicher date d’avant son explosion médiatique en France, et si dans la première chanson de la liste –la photo en grand-, le solo de saxophone final –pur bijou– est remplacé par de jolies nappes de piano électrique.

Je me disais ce matin que même sans réforme du Code du travail, 2016 était une année où on travaillera plus à cause d’un calendrier vraiment taillé pour les employeurs :mrgreen: :
• 29 février travaillé !
• décalage horaire pendant un week-end de congé !!
• 1er et 8 mai tombant un dimanche !!!
Il serait temps d’organiser une manifestation avec baskets, drapeaux et cornes de brume, non ?

Playlist verte

Au sortir de deux journées de boulot mal fichues –pas forcément toujours denses, mais avec une grande amplitude horaire-, et sans autre envie particulière que de passer un agréable moment, le jeu des playlist de couleur reste très bien adapté –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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C’est le vert qui est sorti ce soir, donnant lieu à cette aimable playlist, avec du très connu –Alan Parsons : Eye in the sky– et du plus rare –la très belle transcription pour ocrcheste de chambre de la septième symphonie de Bruckner, qui supporte remarquablement bien ce traitement !-.

Playlist d’anthologie !

Depuis le lever et dès le petit déjeuner pris dans la tasse idoine, ce sont 50 ans de musique en 80 chansons qui accompagnent cette journée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en beaucoup plus grand-. De quoi sortir de l’hiver et aborder plaisamment le printemps qui arrive !

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Etonnamment Logiquement, les années 63 – 74 sont surreprésentées et les quatre dernières décennies condensées en moins de 25 titres…

Beau voyage musical à travers le temps, malgré une pochette moche –cependant, le contenu de cette « Super-deluxe édition » est agrémenté de quelques gimmicks bienvenus -posters, photos…– et d’un CD supplémentaire contenant les premières demos du groupe –1962/63– alors à la recherche d’une maison de disques : le groupe y faisait preuve d’une belle application, s’inscrit dans une logique d’assimilation du rythm’n’blues d’Outre-Atlantique et s’avère déjà très accompli dans la mise en oeuvre d’un répertoire noir assez « roots », très différent du Merseybeat –d’inspiration blanche– alors en vogue chez les Beatles –et Brian Jones ou Mick Jagger jouent beaucoup mieux de l’harmonica que John Lennon, qui le notait d’ailleurs avec envie : « You guys can really play that stuff, I just can blow a bit »-. Question de groove, aussi, déjà parfaitement en place dans ces demos, comme en atteste ce petit extrait.

Playlist en rouge et noir

C’est dimanche, et j’aborde la discothèque par couleurs, sans envie précise ou plus particulière, la pile des nouveautés étant en bonne voie d’épuisement… J’ai quand même, outre la playlist affichée ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, découvert quelques oeuvres symphoniques des fils Bach : rien d’inoubliable, mais ça s’écoute agréablement.

Playlist13032016

Ce matin, l’IA s’est montrée faillible, et après quatre heures de lutte acharnée, l’homme a vaincu, dans une situation à nouveau fort complexe ! l’honneur est sauf, et on a même, déjà, trouvé un nouveau candidat au suicide ! La victime en cours tenait exactement le même discours il y a quelques semaines…

Playlist fin de règne

Ce matin, dès potron-minet, Alphago continuait à massacrer Lee Sedol, qui a essayé de résister en complexifiant une situation a priori mal engagée et semble s’être retrouvé pris à son propre piège : il a encore échoué, et, perdant cette manche, il a également perdu le match, les deux parties à venir étant pour l’honneur et la survie de l’espèce, dont il faut quand même se soucier un peu : les mines dépitées des très nombreux journalistes asiatiques lors de la conférence de presse montraient tout le désarroi face à cet échec non programmé. En Chine, au Japon et en Corée, l’événement a d’ailleurs été suivi en direct par plusieurs dizaines de millions de personnes, c’est dire son importance là-bas !

La partie s’étant achevée assez rapidement, j’ai pu me consacrer un peu au plaisir de mes oreilles avec cette playlist actuellement à l’écoute. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Précision utile : si vous utilisez Safari pour suivre ce blog –ce qui est tout-à-fait à votre honneur-, vous pouvez être ponctuellement et aléatoirement confrontés au bug « Nan:Nan » lors de l’écoute des extraits musicaux proposés : c’est « normal », c’est un bug de Safari répertorié de longue date et non corrigé : il suffit de rafraîchir la page.

Playlist de presque neuf et d’ancien

Hier, pour donner un peu de couleur à la grisaille du ciel, j’ai concocté une plalylist assez peu harmonieuse de prime abord, mais finalement très agréable, mêlant des enregistrements plutôt anciens  et des choses presque très récente selon mes standards personnels. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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A priori, il n’est pas excessivement utile de présenter Jasha HEIFETZ, l’empereur-ou le pape, c’est selon…– des violonistes, considéré par beaucoup comme le plus grand violoniste du 20ème siècle et le plus important depuis Paganini.
L’homme reste un mystère, il ne se livrait guère et ne souriait jamais en public. Il mourut richissime –il touchait des cachets exorbitants, et exigeait et obtenait, au minimum, le double de ses partenaires les plus prestigieux-, même s’il arrêta sa carrière assez tôt, et enregistra beaucoup : ses disques restent largement accessibles et sont autant de leçon de style –un archet phénoménal, un vibrato ultra-rapide, une justesse confondante, une grande précision rythmique dans des tempi généralement très vifs-, même si on peut souvent préférer des versions d’autres violonistes. Ce petit extrait permettra de vous faire une idée de la chose…

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