La parution du roman de Sagan : « Aimez-vous Brahms… » provoqua pour l’oeuvre de ce compositeur un engouement populaire en France, dans les années 60, paraît-il.
Pourtant, il me semble qu’il demeure relativement mal connu dans notre pays, hors quelques « tubes » rencontrés ici ou là au travers de quelques publicités, et, plus particulièrement, le mouvement lent de la troisième symphonie, facilement repérable –Gainsbourg s’en servit pour construire la chanson Baby alone in Babylone pour Jane Birkin : ça y est, vous l’avez dans l’oreille ?-.
On en garde par ailleurs, le souvenir d’un gros et vieux monsieur barbu, alors même que de très nombreux portraits que l’on possède du musicien le présentent plutôt jeune, glabre et svelte : certaines images passées à la postérité ont la vie dure !
Quoi qu’il en soit, c’est un des « grands musiciens » que je connais le plus mal pour ma part, et j’ai bien du mal à l’apprécier sur la durée. La playlist de ce jour constitue donc les limites du tolérable pour mes oreilles –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
J’écoute toujours avec beaucoup de plaisir ses deux concerti pour piano, vraiment excellents –bien que cette version du 1er concerto soit très particulière-, mais ses symphonies me semblent déjà moins intéressantes –de la même époque, je préfère largement Bruckner dans le répertoire symphonique-, et je connais mal ses oeuvres pour piano, qui recèlent de vraies beautés pourtant –cf.l’extrait ci-dessous-, faute d’une fréquentation insuffisante sans doute… Et vous, aimez-vous Brahms ?
Continuons à « profiter » de ce nouveau week-end pluvieux, après une semaine tout aussi trempée que la précédente… La playlist de ce jour est constituée de documents si anciens que j’aurais dû vous présenter les pochettes en noir et blanc ! –Cliquer sur l’imagette pour voir en plus grand ce que cela aurait pu donner…-.
Mais ce sont des documents qui n’en restent pas moins incontournables à mes oreilles, habituées à cet vieilles cires, et qui restent assez faciles à écouter, le brouillard sonore n’étant pas si dense ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Je vous ai déjà parlé ailleurs de cette cinquième de Beethoven par Arthur Nikitsch, premier chef de l’orchestre philharmonique de Berlin, enregistrée en 1913. Je ne vous parlerai pas plus avant du Cd de Bruno Walter interprétant, dans une veine à la fois rapide et romantique, le 20ème concerto pour piano de Mozart –l’un des rares du compositeur que j’apprécie-.
Robert Kajanus se déplaça spécialement à Londres pour enregistrer les symphonies de Sibelius, dont il fut à la fois le professeur et l’ami. Il mourut avant de pouvoir enregistrer l’intégralité du corpus, mais ce qui reste est assez exceptionnel, et s’inscrit au début d’une tradition d’interprétation qui disparut au tournant des années 60, où l’on commença à enregistrer ces oeuvres dans une optique beaucoup plus « large ». Ici, la ligne est claire et les arrêtés vives, dans des tempi fort vifs –cf. le premier extrait-. Le son est remarquable eu égard à la date d’enregistrement –1932-.
Presqu’à la même époque, Arturo Toscanini fut invité dans la même ville pour diriger l’orchestre de la BBC, au prix de cachets extrêmement avantageux pour lui –plus de 35 000 £ de nos jours par soirée-, qui était alors réputé comme le plus grand chef vivant –il bénéficia avant-guerre de la même aura légendaire que Karajan après-guerre-. Il en profita pour interpréter les Variations Enigma d’Elgar, dans une veine novatrice pour l’époque, et qui fut alors saluée ainsi par les auditeurs –évidemment, à nos oreilles, cela a vieilli, mais ça mérite encore le détour, cf. le second et troisième extraits : le soin apporté aux phrasés tout en refusant les portamenti des cordes, le tranchant et la précision des attaques sont assez neufs à cette date et dans cette très belle oeuvre-. Les anecdotes pullulent quant à son caractère irascible et à son tempérament d’autocrate –il dirigeait, par exemple, avec un pistolet chargé à blanc sur son pupitre et tirait sur les musiciens dont il n’était pas content en montrant deux ou quatre doigts, ce qui signifiait que les sus-visés avait deux ou quatre jours pour quitter l’orchestre…-, mais les musiciens, généralement, étaient très fiers de travailler avec lui, malgré les insultes et les engueulades !
Profitons d’un week-end encore gris –pour la semaine à venir, ça ne me dérange pas outre mesure, puisque je serai encore enfermé de tôt le matin à tard le soir– pour écouter cette playlist très variée, construite sans aucun fil conducteur …
Et pour que vous puissiez en profiter un peu vous aussi, voici un extrait fort célèbre en son temps, mais qui s’en souvient encore aujourd’hui ? D’ailleurs, j’avais presque complètement oublié cet album et, avant ce jour, il n’avait vraisemblablement plus quitté son étagère après son écoute initiale lors de sa sortie –2008– !
–Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur le lecteur pour écouter l’extrait–
Ambiance agitée hier soir sur une partie de la ville ! Un très gros orage a sévi pendant une grosse heure, avec grondements célestes et déchaînement de la pluie et du vent. On n’entendait plus que cela, un clapotis incessant et très sonore, renforcé par les rafales de vent et les sirènes des pompiers, venus en nombre lutter contre les inondations de caves dans certaines rues adjacentes. Et puis, d’un coup d’un seul, tout s’est calmé ! Ce matin, les oiseaux chantent à qui mieux mieux dans le jardin !
En attendant la suite de ces tourments météorologiques –une nouvelle vague de gros temps est annoncée pour l’après-midi-, j’ai prévu d’affronter sereinement les événements avec cette playlist, entamée tôt ce matin –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait sonore pour en profiter un peu, vous aussi-.
C’est une bien modeste playlist –un et un seul album– qui a accompagné ces deux derniers jours, pour cause d’un trop-plein d’occupations diverses, variées et néanmoins professionnelles pour l’essentiel, d’autant que j’ai perdu un temps assez conséquent dans les bouchons pluvieux d’hier et aujourd’hui. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : toutes les pochettes des albums de cette série sont très jolies, avec un souci de détail descriptif bien adapté-.
L’album écouté bénéficie d’une réputation très controversée, et contrastée : en France, il est de bon ton de ne pas apprécier outre mesure –voire moins– les enregistrements de Karajan dans les symphonies londoniennes de Haydn. Curieusement, en Allemagne, l’appréciation est nettement plus positive, et encore meilleure dans le pays anglo-saxons.
Le grand spécialiste de Haydn au 20ème siècle, le musicologue Howard Chandler Robbins Landon, en parlait comme faisant partie des toutes meilleures versions, et le magazine Gramophone les qualifiait de « fully enjoyable ». Comme d’habitude, la « vérité » doit se situer entre les deux, et je n’aime pas suffisamment Haydn pour thésauriser, et donc connaître en profondeur, de nombreuses versions de ses symphonies dans cette optique « large » : dans mon souvenir, Jochum est sans doute plus allant dans les menuets, mais pas forcément plus agréable dans les autres mouvements. En définitive, l’extrait proposé ci-dessous vous permettra de vous faire votre propre idée de la chose !
Tricoter et détricoter mon agenda de mai et juin, c’est le fastidieux labeur auquel je m’occupe avec ardeur ces derniers jours… Trop de tâches et pas assez de cases aux moments adéquats ! Donc, je déplace, je remplace et je replace, ou du moins je m’évertue à le faire en attendant de le refaire !
Du coup, faisant cela, je ne fais pas autre chose, et, notamment, la pile des disques en attente diminue pas. Depuis quelques jours, je n’ai guère eu l’occasion d’en écouter beaucoup, mais j’ai pris du de plaisir, cependant, à découvrir les albums suivants –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, qui ne sont pas, de loin, des nouveautés eu égard à la date de leur sortie, mais qui attendaient que je leur prête une oreille un peu attentive ! Le Schumann, –extrait en écoute juste ci-dessous– en particulier, est intéressant mais assez dépaysant pour les oreilles habituées aux grandes versions berlinoises de Furtwängler, Kubelik ou Karajan !
Il ne s’agit ni de jouer aux échecs, ni de jouer au go ! Aujourd’hui, je vais essayer de me consacrer à des trucs absolument peu passionnants mais néanmoins indispensables…
Donc : • il faut que je commande des billets de train pour un futur déplacement pour lequel le retour n’est plus direct, le train ayant été supprimé, d’une part; • puis il serait souhaitable de commencer à m’intéresser à la traditionnelle et annuelle déclaration d’impôts d’autre part –partons à la recherche d’un flacon de tippex !-. • Enfin, il est absolument indispensable que je mette à jour mon agenda, qui est en mode suffocation-explosion pour les deux mois à venir ! Bref, que d’aimables joyeusetés, auxquelles je n’ai absolument pas envie de me mettre à cette heure !
Du coup, je me suis empressé de construire une playlist « Opération deuxième chance », dont je vous ai déjà expliqué le principe ici ou encore là… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Les plus sagaces noteront qu’on y trouve même un album des Rolling Stones auquel j’ai toujours un peu de mal à accrocher –le mixage typiquement 80’s, toutes batteries en avant, est affreux– : être conditionnellement inconditionnel, c’est donc possible !
La règle du jeu est toute simple : je lance iTunes, je clique au hasard sur un album en fermant les yeux et je l’écoute.
–Cliquer sur l’image pour en avoir un aperçu en plus grand, mais en petite résolution et volontairement floutée : c’est normal, et on découvre donc la devinette du jour ! Le premier qui arrive à en reconstituer une ligne (Compositeur et/ou groupe/artiste et titre de l’oeuvre ou de l’album) gagne une surprise ! C’est plus facile que ça en a l’air…– !
Bref, ça donne cette drôle de playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, pas désagréable du tout, au demeurant, avec :
• le Messie de Handel le plus léger et transparent de toute ma discothèque, qui en compte quelques versions –et peut-être de toute la discographie ? Cliquer sur l’extrait ci-dessous pour vous en faire une idée-.
Il résulte également de cette stratégie aveugle :
• une « Symphonie Fantastique » de Berlioz dans une version ancienne que je n’avais plus écoutée depuis des lustres, qui bénéficie d’une vraie côte auprès des spécialistes, que j’ai toujours eu du mal à m’expliquer, personnellement;
• un vrai beau disque de vrai blues ou un groupe légendaire accompagne une légende du genre;
• et, pour débuter cette playlist, du quasi-rap alla francese !
Après les playlists thématiques de ces derniers jours, je repasse à autre chose en mode quatrième vitesse !
Quatre quatrièmes symphonies, donc, écoutées exactement dans l’ordre affiché, et dans la première version me tombant sous la main pour chacune d’entre elles, même si ce ne sont pas nécessairement mes préférées –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
J’ai toujours eu un faible pour la quatrième symphonie de Beethoven, dont le seul tort est d’être coincée entre les géniales troisième et cinquième du grand sourd. Schumann en parlait comme d’ «une frêle jeune fille grecque prise entre deux divinités nordiques» : c’est faire une grande injustice à cette symphonie, dont l’introduction mystérieuse est vraiment magnifique, avant de laisser place à un discours plein de contrastes et qui ne manque pas de vigueur.
Les quatrièmes symphonies de Bruckner et de Mahler sont peut-être les plus accessibles de leurs compositeurs respectifs, et celle de Mendelssohn est gorgée de soleil !
Quant à cette playlist, je pourrai éventuellement la prolonger par les quatrièmes de Brahms,Schumann, Tchaikovsky et Sibelius : une journée très classique consacrée au « grand répertoire » !
Entamée hier et poursuivie aujourd’hui, cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– est marquée essentiellement par « Berlin » de Lou Reed, interprété et enregistré intégralement en live, à une époque –2008– où l’artiste avait ressorti l’album de ses oubliettes personnelles où il était enfermé depuis la fin des années 70.
L’album initial, en 1973, profondément dépressif et claustrophobe, fut un échec commercial retentissant, malgré ses ambitions et ses pointures –les frères Brecker aux cuivres, Ansley Dunbar et BJ Wilson à la batterie, Jack Bruce à la basse, Steve Hunter à la guitare, parmi d’autres-. Trop produit, trop trash selon certains, sans chanson vraiment marquante au même titre que « Walk on the wild side », et puis Lou Reed commençait à parler ses textes autant qu’il les chantait. Pourtant, la musique est d’une réelle beauté et certains textes sont poignants, mais le tout est parfaitement glauque au sens premier du terme : les bas-fonds de l’âme humaine évoluant dans les bas-fonds des arrière-cours les plus sordides de Berlin.
La version live est assez proche de l’original, les musiciens retenus s’inscrivent respectueusement dans les traces de leurs prédécesseurs, sans grande originalité mais non sans talent –seul l’ancêtre Steve Hunter brode largement de jolies nappes de guitare électrique-, même si la voix a vieilli et que la mise en mots ne fonctionne pas toujours aussi bien, à force de triturer le rythme dans tous les sens, au risque de décalage pas très heureux. L’ensemble valait bien cependant un petit extrait, ci-dessous –dont les paroles sont ici-.
Après tout cela, rien de mieux qu’un petit B52’s dynamique et entraînant pour retrouver un large sourire !