Devinette mensuelle

Et voilà, septembre touche à sa fin, l’heure de la traditionnelle devinette mensuelle  donc sonné !!! Je vous annonçais hier que j’avais commandé un nouvel album –une vieille chose très bien remastérisée-, que j’ai trouvé dans ma boîte aux lettre ce soir à mon retour.

Outre le contenu, le contenant est assez sympathique, proposant notamment un joli livret riches en informations variées, dont certaines relèvent de l’anecdotique croustillant, d’où la devinette de ce jour !

Il s’agit de regarder la pochette –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– : la photo, célèbre, avait été rendue possible grâce au blocage de la rue par des policemen qu’on ne voit évidemment pas. Six photos exactement ont été réalisées à cette occasion, et celle qui a été retenue est la seule à présenter la particularité qui fait qu’elle a été retenue. Oui, mais quelle est cette particularité ?

A vos claviers !

 Playlist vieilles retrouvailles et surprise matinale

Sur la lancée de la playlist d’hier –le groupe est évoqué en fin de documentaire comme « avatar » du Glam Rock-, j’ai entamé cette matinée avec deux albums que j’ai achetés il y a très longtemps, et délaissés sur les étagère depuis presqu’aussi longtemps : non pas que je n’aime pas, au contraire, mais ils font partie de ceux dont on se dit toujours qu’on peut remettre l’écoute à plus tard parce que d’autres sont prioritaires « là maintenant tout de suite ». Tragique erreur, en fait : j’avais oublié que c’était aussi bien ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Bauhaus, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, fut un groupe relativement éphémère, assez vite confronté à des querelles d’ego qui le conduisirent à sa dissolution.  Au début des années 80, ils ont connu un succès relatif mais ne percèrent jamais complètement en France.
Plus que du « Rock Gothique » auquel on les assimile, il s’agit de new wave un peu sombre, à la suite des deux groupes majeurs qui illustrèrent le mieux ce courant : The Cure et Joy Division. Avec Bauhaus, on ne se situe pas exactement sur les mêmes sommets, mais ces retrouvailles sont tout-à-fait revigorantes !

La surprise matinale est provoquée par l’écoute de la réédition du 50ème anniversaire de l’album « Abbey Road » des Beatles. C’est le seul album du groupe que je trouve à la hauteur de leur aura légendaire, et le dernier qu’ils enregistrèrent avant de se séparer –encore ne se côtoyèrent-ils pas très souvent pour l’enregistrer, étant rarement tous présents ensemble dans le studio lors des sessions-.
La célèbre boutique de vente à distance m’a proposé, ce matin, de le découvrir via une écoute en ligne dans un tout nouveau mixage et remastering –le CD vient d’être réédité vendredi pour célébrer son demi-siècle dans diverses présentation plus ou moins luxueuses-. Ce travail de nettoyage sonore est une grande réussite et l’album y trouve une nouvelle jeunesse. Paradoxalement, on entend beaucoup plus qu’auparavant la conception « très studio » qui présida à son élaboration, du fait d’une spatialisation et d’une aération sonore nettement accrues. Du coup, je l’ai commandé !

Playlist Glam Rock

J’entame cette playlist ce matin suite au très bon documentaire, hier soir, sur la chaîne culturelle franco-allemande, consacré au Glam Rock et à ses avatars –je crois même qu’on peut le revoir en replay ici-. Une petite heure très bien documentée, et vraiment tout-à-fait recommandée, comme presque tous les documentaires de cette série « Culture Pop » ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

Plus qu’un style musical très bien défini, le Glam Rock définit une attitude fondée sur une attitude jugée –alors– un peu excessive et provocante –paillettes, maquillages plus ou moins loufoques et semelles compensées ou talon exagérément hauts par exemple-. Ainsi, chacun des artistes présentés ici fit partie, à un moment de sa carrière, de cet éphémère courant, alors même que les différences musicales sont assez patentes. Ce courant trouva sa place, grosso modo, au début des 70’s et ne dura que quelques années, s’éteignant à l’arrivée de la vague punk, courant fondé sur une exacerbation de la provocation. (± 1971 – 1976).

Ce qui donne une playlist variée et pourtant assez cohérente !

Playlist en attendant la pluie

Hier, premier jour de l’automne selon mon calendrier, c’était encore un peu l’été –grand beau soleil et températures tout-à-fait clémentes-, mais de la pluie est annoncée pour aujourd’hui : ce n’est pas encore le cas, et le ciel n’est même pas gris à cette heure. Comme je me suis levé fort tôt –5:54 selon mon réveil, qui avance un peu…-, j’ai déjà eu le temps de m’adonner à cette agréable playlist matinale, écouté un peu plus fort qu’en sourdine, mais pas assez fort cependant pour réveiller tout le voisinage ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Que des choses connues : deux symphonies de Prokofiev tirée d’une intégrale convenable –je ne connais pas assez pour avoir de nombreux éléments de comparaison– et deux concertos pour piano de Beethoven dans cette version « allégée » fort avenante au demeurant. J’en suis arrivé à l’écoute de quelques sonates de Beethoven dans la version mythique, paraît-il, de Sviatoslav Richter –à peu près aussi vachard et peu amène, dans ses propos sur ses collègues, que le pansu Celibidache– : c’est globalement très bien, mais pas aussi mythique que ce que j’ai pu en lire ici ou là cependant.

A midi, je vais me confronter à un nectar des dieux, j’ai acheté hier une bouteille de grand cru de Kaeffekopf de vendanges tardives, vin blanc d’Alsace assez peu connu, dont la production est relativement limitée et circonscrite à la commune d’Ammerschwir –ça se prononce comme ça se lit…– ! Que du bonheur !

Du Beau, du bon, du blues

Une magnifique affiche pour cette rencontre improvisée un soir de 1988 au Madison Square Garden. Le Grateful Dead se produisait en concert, et, Mick Taylor passant par là, il fut invité à rejoindre le groupe pour un « Little Red Rooster » enflammé, et enrichi de très parties de guitares : un premier solo de slide de Jerry Garcia, puis deux solos de l’ex-Rolling Stones, typiques de son jeu très fluide, même si, ici, il ne joue pas sur sa Gibson Les Paul fétiche et que, très audiblement, les réglages de l’ampli ne sont pas les siens. Il en résulte néanmoins un très beau moment de blues !

Il existe un autre extrait du même concert, où il interprète, avec le groupe, un magnifique « Wonderful World », et délivre un solo très doux et très fin, vraiment admirable –cf.extrait sonore après la vidéo-.

Playlist nouveauté où se mêlent enthousiasme et déception !

J’ai acheté tout récemment ce disque –sorti pour la rentrée– consacré à deux « petites » sonates de Beethoven et à la 2ème sonate pour piano de Rachmaninoff, plus longue et d’une belle virtuosité, parce qu’Ivo Pogorelich est un pianiste singulier que j’aime beaucoup et qu’il s’était fait rare au disque arès des débuts fracassants à l’entrée des années 80. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les interprétations de Beethoven s’avèrent pleines d’idiosyncrasies et de rythmes torturés –cela ne me gêne pas du tout, au contraire, cela permet d’entendre ces oeuvres autrement, et, à ce niveau de qualité chez le pianiste, c’est tout-à-fait tolérable-, les contrastes dynamiques sont plutôt soulignés et l’architecture beethovénienne parfaitement mise en évidence. Du solide, bellement chantant cependant, et une grande aisance chez le pianiste. 

La sonate de Rachmaninoff, que je connais depuis longtemps mais que je n’écoute pas souvent, s’avère tout aussi réussie à mes oreilles et le pianiste y dévoile une belle virtuosité.

Bref, ce CD pourrait être tout-à-fait enthousiasmant, ne serait la prise de son, parfaitement ratée à mes oreilles : je ne pensais pas qu’en 2019, on pouvait encore enregistrer aussi mal un piano ! Rien ne va : plans sonores foutraques, timbres moches –alors que Pogorelich a une très belle sonorité, riche, nuancée et pleine de couleurs-, couleurs grises, résonances caverneuses… Une vraie déception, en matière de prise de son, qui engendre, au final, un sentiment malheureusement mitigé à l’écoute de ce disque. Et c’est bien dommage !

Playlist « perles discographiques »

Que voilà une jolie playlist pour clore agréablement une semaine durant laquelle n’auront pas été très gâtée ! Pas une seule petite note à me mettre entre les oreilles, si ce n’est la mélodie annonciatrice des messages diffusée en gares ou dans les trains, entre mardi soir et samedi matin !

Aftermath (avril 1966) et Between The Buttons (janvier 1967), qu’il faut absolument écouter dans leur édition anglaise, beaucoup plus cohérente que l’américaine, constituent en quelque sorte les deux premiers albums conçus autrement que comme une collection de singles réunis sur un LP, caractéristiques de leurs albums précédents. Provisoirement retirés de la scène après avoir donné plusieurs centaines de concerts durant trois ans en Europe, aux Etats-Unis et en Océanie, les Rolling Stones investissent les studios pour une période longue et intense, ce qui ne leur était jamais arrivé auparavant, et prennent le temps de se poser pour écrire, et Brian Jones investit tous les instruments qui lui passent sous la main et en joue, toujours, remarquablement bien : dulcimer, marimbas, vibraphone, sitar… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il en résulte ces deux perles discographiques, où un instumentarium remarquablement varié et des mélodies qui s’éloignent du blues –notamment, « Between The Buttons », essentiellement conçu au piano plutôt qu’à la guitare, propose de nombreuses compositions en do majeur– illustrent des paroles intelligentes, drôles ou sarcastiques, misogynes souvent –on est mauvais garçon ou on ne l’est pas, et, à cette époque, les Rolling Stones avaient une réputation à soigner…-, sur fond de « Swinging London ». –cf.extrait : une chanson radicalement violente, misogyne et vacharde dans son propos, sur une mélodie belle et douce…-.

Les deux albums connurent la gloire de la première place dans les charts UK –respectivement 28 semaines et 3 semaines– et US –26 semaines et 1 semaine-, en période de forte concurrence qui plus est. La réputation d' »Aftermath » a toujours été très élevée, l’album est encore régulièrement cité comme le meilleur ou l’un des meilleurs albums du groupe par la presse spécialisée; celle de « Between The Buttons » est moins fermement établie sur les mêmes hauteurs –Mick jagger ne l’apprécie guère, par exemple-, mais, des deux, c’est peut-être celui que je préfère –en tout cas, c’est celui que j’écoute le plus– et c’est également celui qui présente la plus belle photo de pochette d’un album des Rolling Stones !

Tribulations ferroviaires !

Le train, quand ça marche, c’est rapide, sûr, relativement confortable eu égard au temps qu’on est sensé y passer –sauf pour les très grands aux très grandes jambes-… Ça, c’est dans un monde idéal !

Hier, sans doute vendredi 13 oblige, ça n’a été du tout le cas ! Et un voyage de 4h30 s’est transformé en transhumances pendant près de 7h30 ! Tout avait bien commencé, pourtant, jusqu’au moment où « un colis mystérieux sur la voie » a nécessité l’intervention d’un service de déminage et engendré une vingtaine de minutes de retard : le chef de train nous a cependant assuré que nous ne raterions pas notre correspondance à Roissy-Gare, d’autant que nous étions plus de 200 personnes attendues dans ce second train et que le changement pouvait s’effectuer en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Sauf qu’en arrivant à Roissy, le second train est parti en nous abandonnant sur le quai.

Et c’est là que la galère a commencé : pas de solution alternative à nous proposer et des interlocuteurs SNCF se défilant les uns après les autres –sauf le service de sécurité, appelé en renfort à cause du foin que nous provoquions…-. Comme en plus la gare est moche et loin de tout et que la grève la RATP avait conduit à une indisponibilité de taxis –pour rejoindre la gare de Marne-La-Vallée et envahir le TGV suivant-, nous voilà bien coincés !

Après une heure de palabre au moins, on nous a proposé une solution à peu près satisfaisante : transport en RER vers la Gare du Nord –en pleine grève de la RATP, un grand moment de promiscuité était assuré-, puis translation vers la Gare de l’Est à pied, et places assurées à bord d’un train vers Strasbourg, pour arriver près de trois heures après l’horaire initialement retenu.

Sinon, le séminaire de cette année était mieux que celui de l’an dernier : meilleur hôtel –et donc pas de nuit blanche– et meilleurs restaurants !

Une playlist et une recommandation

Commençons par la recommandation : vous pouvez vous procurer à tout petit prix ce merveilleux coffret de 8 CD, consacrés aux trois compositeurs de la seconde école de Vienne, Schönberg, Berg et Webern, dans des versions tout-à-fait remarquables –l’approche résolument « romantique » de ces oeuvres les rend par ailleurs vraiment très accessibles, même aux plus réfractaires à cette musique parfois difficile d’accès– : très bon orchestre, très bons solistes pour les parties vocales, et direction d’orchestre réellement engagée, par un chef que j’aime personnellement beaucoup et qui s’avère ici assez incontestable. De surcroît, les prises de son sont généralement de belle qualité et la réédition de ces enregistrements leur offre un bel écrin, un petit livret intéressant et, cerises sur le gâteau, les pochettes d’origine pour chacun des albums du coffret.

La playlist du jour est consacrée à des oeuvres de Bela Bartok, assez contemporaines de celles du petit coffret recommandé –grosso modo : le premier tiers du vingtième siècle-, mais dans une toute autre veine : les principes de composition de Bartok sont assez bien explicités ici. Les versions écoutées, toutes anciennes, font partie des tout premiers enregistrements jamais réalisés de cette musique singulière, mais belle, par deux chefs dont la carrière prenait alors un très bel envol. Une très agréable playlist pour entamer la soirée !

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