Surcharge cognitive, encore…

Mon agenda est plein comme un oeuf, je pars assez tĂ´t le matin et rentre gĂ©nĂ©ralement tard le soir,  les dĂ©placements et les kilomètres s’accumulent –et je n’ai pas encore eu le temps de remplir mes frais de dĂ©placement...-. Bref, que du bonheur !

Si ça continue, faudra que ça cesse !!!

Modification majeure mais invisible !

Aujourd’hui, après moultes hĂ©sitations tant la dĂ©marche semblait a priori quelque peu complexe de prime abord, ce blog a subi une modification majeure : il est passĂ© en protocole httpsau lieu du traditionnel et plus ancien protocole http-.  Pour les lecteurs, cela ne change rien, hormis l’apparition d’un petit cadenas dans la barre de navigation, symbole d’une sĂ©curisation accrue.

Malgré mes craintes initiales, cette démarche se réalise en réalité très simplement, au moins dans WordPress. Pour tout savoir sur l’intérêt de ce passage qui me fait entrer dans une nouvelle modernité, une petite information synthétique et claire se trouve ici.

Surprise « Premières feuilles mortes… »

Avec l’arrivĂ©e d’un nouvel automne et d’une mĂ©tĂ©o qui commence Ă  ĂŞtre plu fraĂ®che et pluvieuse, il est temps de commencer Ă  se calfeutrer dans la maison et de profiter d’un peu de dĂ©tente au coin du feu –Ă  cĂ´tĂ© du radiateur, ça va aussi…– !
Pour vous y aider, la traditionnelle et relativement copieuse surprise de ce mois-son contenu fut quasi-unanimement plĂ©biscitĂ© lors de sa parution, et cette apprĂ©ciation reste d’actualitĂ©– devrait ĂŞtre tout-Ă -fait idĂ©ale ! Vous la trouverez ici !

Enjoy !

Playlist « So British »

Faute de temps en cette pĂ©riode professionnellement très chargĂ©e –et ça ne semble pas prĂŞt de s’arrĂŞter-, les dĂ©couvertes de beaux albums s’avèrent rares en ce moment !
J’ai cependant trouvĂ© un magnifique disque proposĂ© par l’un des plus fins chroniqueurs de la sociĂ©tĂ© anglaise, Ray Davies, plus connu pour son oeuvre de crĂ©ateur au sein de son excellent groupe, The Kinks, que pour ses crĂ©ations solitaires. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’album est d’autant plus rare qu’il n’est pas disponible en tant que tel, mais uniquement en complĂ©ment d’une compilation consacrĂ©e au groupe parue en 1997 –mais les chansons regroupĂ©es sur l’album sont bien plus anciennes-. Ray Davies, sur des musiques gĂ©nĂ©ralement moins brutes de dĂ©coffrage que celles des Kinks –au moins Ă  leurs dĂ©buts– et parfois inspirĂ©es par une ambiance du Music-Halll qu’il affectionnait tant, donne libre cours Ă  ses chroniques « So British », faites de tendres moqueries et d’une bonne dose de nostalgie.

Et c’est absolument formidable !

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Playlist « 1967 »

Poursuivant sur ma lancée de la notule précédente, je pioche des albums passionnants réalisés en 1967, sans même avoir besoin de remonter à « Between the Buttons », si représentatif du Swinging London et dont je vous ai déjà entretenu un peu plus longuement ici.
Tous les albums de cette playlist s’avèrent en fait bien plus passionnants que le « Sgt. Pepper’s… » mĂŞme s’ils n’en possèdent vraisemblablement pas l’aura et que leur influence a sans doute pesĂ© moins lourd, encore que ce soit discutable pour le deuxième d’entre eux, puisque Country Joe And The Fish fut le premier groupe Ă  sortir un « album psychĂ©dĂ©lique » aussi tĂ´t qu’en janvier 1967, prĂ©dĂ©cesseur du disque prĂ©sentĂ© ici. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Comme le disque des Beatles, ces quatre albums sont inspirĂ©s du principe alors Ă©mergeant de « concept-album », Ă  l’instar de « Blonde On Blonde », de Bob Dylan, d’ « Aftermath » des Rolling Stones ou de « Pet Sourds » des Beach Boys, parus l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

• « Something Else » des Kinks donne Ă  entendre l’une des plus merveilleuses chanson composĂ©e dans les annĂ©es 60, Ă  savoir « Waterloo Sunset », mais tout l’album est remarquablement solide et contient bien d’autres pĂ©pites : il est Ă©tonnant que ce groupe majeur du dĂ©but des annĂ©es 60 ait essentiellement connu ses plus grands succès grâce Ă  ses singles –45T– alors que ses albums parus Ă  partir du milieu des annĂ©es 60 et jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 70 sont bien plus intĂ©ressants et d’une cohĂ©rence et d’un niveau de qualitĂ© globale très Ă©lĂ©vĂ©e assez rares.

• « I Feel Like I’m Fixin’ To Die » de Country Joe McDonald And The Fish reste avant tout cĂ©lèbre pour la version remaniĂ©e de la chanson Ă©ponyme qui en fut donnĂ©e ai festival de Woodstock en 1969 : l’album est tout aussi reprĂ©sentatif du « rock psychĂ©dĂ©lique » que son prĂ©dĂ©cesseur –l’excellent Music For The Mind And Body »- avec ses paroles naĂŻvement « cosmiques » et ses sonoritĂ©s Ă©trangement dĂ©formĂ©es Ă  l’orgue et Ă  la guitare-. Il est aussi, tout simplement, meilleur Ă  mes oreilles que les meilleurs albums du Grateful Dead ou de Jefferson Airplane, inscrits peu ou prou dans la mĂŞme veine.

• « Smile », des Beach Boys, possède la mĂŞme sorte d’aura mythique que le « Sgt. Pepper’s… » des Beatles pour la simple raison qu’il aurait dĂ» sortir en 1967 mais qu’il ne sortit pas, en dĂ©finitive, dans sa version finalisĂ©e, Brian Wilson, son concepteur, tombant sĂ©vèrement en dĂ©pression pendant les sĂ©ances d’enregistrement… Conçu comme « une symphonie de poche », l’album est construit en plusieurs mouvements –1. Americana – 2. Wonderful – 3. The Elements : Earth ; Wind ; Fire ; Water– fondĂ©s sur des thèmes musicaux rĂ©currents et des textes relativement obscurs de l’Ă©crivain Van Dyke Parks, comme dans la magnifique et nostalgique « Surf’s Up » –23’06 dans la vidĂ©o-, mais dont certains sont très beaux dans leur Ă©trangetĂ©.
Brian Wilson en donna la version dĂ©finitive en 2004 –cf. imagette de droite-, sans son groupe mais avec un orchestre regroupant les meilleurs musiciens de studio –un album somptueux et une tournĂ©e triomphale-. La très fameuse chanson « Good Vibrations » prend tout son sens lorsqu’elle arrive Ă  la fin de l’album, comme une apothĂ©ose –42’10 dans la vidĂ©o-.

 

• Enfin, « Sell Out », des Who, est un concept-album assez hilarant –la pochette est parfaitement loufoque– et totalement reprĂ©sentatif du pop-art cher au groupe Ă  ses dĂ©buts ; mĂŞme s’il ne connut qu’un succès un peu mitigĂ© Ă  sa sortie, c’est l’un des meilleurs disques du groupe.

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Playlist « Album en carton »

Ecoute attentive ce matin d’un album mythique «Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band », sorti en 1967 et remastĂ©risĂ© spĂ©cifiquement pour la stĂ©rĂ©o dans les règles de l’art pour une « édition du cinquantième anniversaire » en 2017, par le fils du producteur originel George Martin, long compagnon des enregistrements en studio des Beatles disparu en 2016. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Par rapport aux premières Ă©ditions CD ou la vieille version LP que j’avais, le son est très nettement amĂ©liorĂ© et dĂ©sormais supĂ©rieur aux meilleures Ă©ditions mono, qui, seules avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un mixage spĂ©cifique par George Martin –en 1967, de nombreux foyers Ă©taient encore Ă©quipĂ©s principalement en Ă©lectrophones monophoniques, mĂŞme si la stĂ©rĂ©ophonie Ă©tait un procĂ©dĂ© dĂ©jĂ  rĂ©pandu, mais nĂ©cessitant un matĂ©riel plus coĂ»teux , tant pour l’enregistrement et le mixage que pour la reproduction-.

Cette Ă©dition du cinquantième anniversaire est très joliment prĂ©sentĂ©e –belle reproduction de la photo de la pochette– et l’album est accompagnĂ© de tout le pack cartonnĂ© Ă  dĂ©couper –d’oĂą le titre de la notule, vous l’aurez compris-qui accompagnait la pochette originale : moustaches, galons, badges… Toute cette profusion est disponible Ă  prix modique.

Evidemment, cela n’amĂ©liore pas fondamentalement le contenu de cet album mythique pour de nombreux auditeurs –je n’en fais pas partie-, mais l’ensemble reste très agrĂ©able Ă  Ă©couter. L’aura de « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » semble avoir quelque peu pâli depuis sa parution –tant d’autres excellents albums sont sortis en 1967, grande annĂ©e en rĂ©alitĂ© pour ce genre musical-, et ce sont essentiellement tous les gimmicks de console et de mixage qui ont perdurĂ©, bien plus que le contenu musical dont certaines facilitĂ©s sont très largement sauvĂ©es par la production.
De l’aveu mĂŞme de John Lennon, aussi tĂ´t qu’en 1968 –avis que je viens de dĂ©couvrir ici, au sein d’un très bon article relativement exhaustif– : « The biggest load of shit we’ve ever done ». C’est lui qui l’a dit…

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A 50 ans, la rose est un peu fanée…

Juin 1971 : Congrès d’Épinay – Septembre 2021 : Congrès de Villeurbanne, soit 50 ans de rĂ©solutions, de motions, de courants, de virages ratĂ©s –l’aggionarmento vers une forme de social-dĂ©mocratie jamais tranchĂ© et toujours restĂ© en suspens– et au bout du compte, une rose quelque peu fanĂ©e Ă  ce jour malgrĂ© un logo reverdi –on se demande pourquoi !?-, et une absence de figures marquantes depuis la disparition des derniers « élĂ©phants »…

Playlist « Néo-classicisme motorique »

La playlist du jour est consacrée à l’oeuvre symphonique d’un musicien assez peu connu du « grand-public », bien qu’il s’agisse sans doute du plus important compositeur allemand du XXème siècle : Paul Hindemith, estampillé dans son pays comme « artiste dégénéré » par le régime des aboyeurs en chemises brunes.

C’est une musique qui reste facile d’accès –on est très loin des dissonances de la seconde Ă©cole de Vienne-, oscillant entre un nĂ©o-classisicime motorique grinçant et un post-romantisme contrapuntique non dĂ©nuĂ© d’humour innovant par des couleurs assez cuivrĂ©es et des alliances de timbres assez inĂ©dites et très personnelles –cf. extrait ci dessous-. Paul Hindemith fut un compositeur très prolifique sans que la quantitĂ© des oeuvres Ă©crites –dans tous les domaines– ne nuise Ă  sa qualitĂ©, tant il possĂ©dait de facilitĂ©s et de mĂ©tier. Il s’exila rapidement aux Etas-Unis, puis en Suisse.

Le prĂ©sent coffret –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, copieusement garni, dans un son très convenable, contient l’ensemble des oeuvres symphoniques pour « grand orchestre » et les interprĂ©tations sont gĂ©nĂ©ralement de fort belle qualitĂ©, mĂŞme si d’autres versions des oeuvres les plus populaires du compositeur sont parfois plus percutantes –mais on ne trouve pas facilement les oeuvres plus rares rĂ©unies ici-. Deux autres coffrets complètent cette collection, l’un consacrĂ© aux Ĺ“uvres concertantes, l’autres aux oeuvres pour orchestres de chambre. 

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Des goûts et des couleurs, 4

Wagner – Der Ring des Nibelungen

Cette immense fresque musicale existe désormais dans un nombre incalculable de versions : lorsque je l’ai découverte, en 323 33 tours, au début des années 80, il n’en existait officiellement que quatre ! Le CD a permis la réédition, souvent dans des conditions techniques inespérées au temps du LP, avec, en particulier, l’exhumation d’archives du neues Bayreuthannées 50 et tout début des années 60-.

J’ai choisi de scinder ce « classement », que d’aucuns trouveront Ă©videmment contestable, en deux :

• d’une part, les versions enregistrĂ©es en studio, qui ne sont en dĂ©finitive pas si nombreuses, et correspondent Ă  des productions luxueuses que les Ă©diteurs n’ont sans doute plus les moyens de financer de nos jours, les ventes Ă©tant trop limitĂ©es pour amortir un investissement consĂ©quent ! Toutes bĂ©nĂ©ficient d’un grand confort sonore, toutes pâtissent d’un engagement Ă©videmment moins grand au studio qu’à la scène et malgrĂ© certaines incontestables rĂ©ussites, il y manquera toujours un grain de folie et d’urgence. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. J’aime Ă©normĂ©ment les deux premières citĂ©es, et très peu la dernière. Mais, Ă©videmment, cette apprĂ©ciation est tout-Ă -fait personnelle, et certains raffolent de cette dernière version.

• d’autre part, les versions live. Parmi celles-ci, les versions du neues Bayreuth figurent en bonne place : question de distribution, d’abord, mais Ă©galement de chefs qui savent tendre l’arc sur la durĂ©e d’un cycle et dĂ©velopper un sens de la narration Ă©pique qu’on ne trouvera pas toujours plus tard, malgrĂ© quelques « pains » prĂ©sents dans toutes ces versions.
Les conditions techniques y sont gĂ©nĂ©ralement meilleures qu’espĂ©rĂ©es, grâce aux apports du numĂ©rique pour la remastĂ©risation de documents anciens et quasiment toutes bĂ©nĂ©ficient d’un confort d’écoute suffisant pour en profiter, sauf les versions Knappertbusch 1957, au son relativement mat et Ă©touffĂ©, qui reste plus difficile, et celle de Kempe / Covent Garden, dont les bandes sont très abĂ®mĂ©es et « insauvables ». Les deux versions les plus rĂ©centes enregistrĂ©es Ă  Bayreuth —Boulez et Barenboim– souffrent Ă  mon avis beaucoup, au moins Ă  l’écoute des CD, de la comparaison avec leurs devancières, mais sont en revanche de très investies scĂ©niquement et il vaut mieux les voir en DCD ou Blu-ray. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

And my winner is : Clemens Krauss, Bayreuth 1953. Ce n’est pas tout-Ă -fait une surprise, il fait partie de mes disques pour l’île idĂ©ale !

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