Et maintenant : le retour de la cassette !

Je vous avais parlé, assez récemment, du retour du vinyle, dont les ventes avaient un peu cru ces deux dernières années -même si une analyse un peu objective en volume ne justifie sans doute pas qu’on s’en émeuve outre mesure…-.  Voici désormais qu’on nous annonce le retour de la cassette audio !

Pour qui a connu ce support, la chose est, pour le moins, surprenante ! Pour les plus jeunes, il faudra rappeler qu’à la fin des années 70 et au début des années 80, les cassettes préenregistrées se vendaient mieux que les 33 tours, auto-radio et mode du WalkMan –un genre d’iPod de l’époque…– obligent, et qu’on pouvait acheter des cassettes vierges sur lesquelles on enregistrait, à usage privé bien entendu, les 33 tours des amis et des médiathèques.

Sauf que la qualité sonore était dégradée du fait même du support magnétique : une fine bande défilant lentement –4,75 cm par seconde-, ce qui engendrait, outre une bande pesante écourtée dans l’aigu -les premières atteignaient péniblement les 12 kHz et c’est seulement les platines très coûteuses qui permettait de dépasser les 16 kHz, ce palier étant dépassé assez tardivement dans l’histoire de ce support-, un souffle non négligeable. Les derniers artifices de réduction de bruit, et notamment le fameux Dolby C, étaient à peu près parvenus à limiter ce dernier désagrément. Néanmoins, les têtes des lecteurs-enregistreurs de cassettes avaient tendance à s’encrasser relativement rapidement -il fallait les nettoyer au coton-tige et à l’alcool, mais également les démagnétiser régulièrement- et les phénomènes de pleurage n’étaient pas rares, les courroies d’entraînement du mécanisme n’étant pas inusables.

Très honnêtement, un fichier •mp3, même compressé à 128 kbits, est nettement supérieur, d’autant que les codecs de compression ont évolué très favorablement depuis l’apparition de ce format, à la fin des années 90.

Je n’ai donc aucune nostalgie de la chose. Mon autoradio n’accepte plus les cassettes depuis une bonne douzaine d’années et je n’ai plus de WalkMan depuis encore bien plus longtemps. Je me souviens par contre avec fierté de ma très performante platine-cassettes –cliquer sur limage pour la voir en plus grand-qui offrait une bande passante frôlent les 18 kHz sur des bandes « normales » et les 19,5 kHz avec des bandes au chrome –celles qui sont présentées sur l’image accompagnant cette notule : le « 90 » indique que la durée de la cassette est de 90 minutes, soit 45 minutes par face. Il existait aussi des C60 pour 60 minutes et des C120 pour 120 minutes, mais ces dernières avaient tendance à « faire des nouilles », la bande étant trop longue pour le support-, le tout en proposant un excellent rapport signal / bruit –mesure du niveau de souffle-.

Mais, de là à la regretter, il y a un pas que je ne franchirai pas ! La nostalgie, camarade…

Playlist pléthorique

Un seul album à l’écoute, ce soir, et ce sont les effectifs pléthoriques engagés dans cette oeuvre gigantesque qui justifient le titre de cette notule. Mahler et sa « Symphonie des milles » n’ont qu’à bien se tenir, les Gurrelieder nécessitent un effectif encore plus imposant ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Au demeurant, la version retenue, paradoxalement, en donne une vision plutôt intimiste et presque chambriste, ce qui n’est pas un mince paradoxe dans cette oeuvre ! La prise de son, très convenable, rend justice à une oeuvre difficile à enregistrer et à écouter dans un salon, tant les contrastes dynamiques sont importants.

Entamés par un Schönberg tout jeune homme –à 25 ans, en 1900-, mais achevés seulement 13 ans plus tard, soit après un premier virage stylistique qui le vit peu à peu aborder une musique moins tonale et développer le « Sprechgesang » –technique vocale de « chant parlé »-, les Gurrelieder gardent à la fois les traces d’une influence wagnérienne tout en s’en éloignant progressivement.

L’orchestre est impressionnant par sa masse : cinq chanteurs solistes, un récitant, trois chœurs d’hommes à quatre voix, un chœur mixte à huit voix, cinquante bois et cuivres, dix cors, sept trompettes, sept trombones, une batterie de percussions monumentale, des cordes en conséquence, quatre harpes…

Le livret, d’origine danoise et inspiré de textes de Jens Peter Jacobsen, reprend la légende du roi Waldemar, amoureux de la belle Tove, qu’il installe dans son château, à Gurre. Cette maîtresse est assassinée, dans un bain trop chaud, par l’épouse légitime du roi, Waldtauve. Tove se transforme en colombe, tandis que Waldemar, fou de douleur, maudit dieu et se retrouve alors condamné à errer chaque nuit, et à chevaucher jusqu’à l’aube avec ses vassaux, tirés de leurs tombes. L’oeuvre s’achève majestueusement par le retour du soleil, au petit matin –cf.extrait proposé-.

Playlist New Wave

On met derrière le terme « New Wave » à peu près tout et n’importe quoi… Disons plus pragmatique ment que toute la vague de la musique Pop-Rock blanche succédant à la fois aux mouvements Punk et Disco peut s’inscrire dans cette filière « Nouvelle vague », plutôt festive, au tournant des années 80.

Il y a eu de fort belles choses à l’image de la playlist de ce jour, parmi des albums d’un intérêt plus anecdotique, ou qui ont mal survécu aux outrages du temps… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les extraits sonores proposés, par ailleurs, montrent bien la diversité d’un courant hétéroclite ! Ils rappelleront sans doute des souvenirs aux lecteurs de ce blog…

Original et copie, 2017 Première !

Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, la copie est infiniment plus connue que l’original, et si différente et populaire qu’elle l’a quasiment éclipsée : la majorité des personnes qui connaissent la copie pensent en effet qu’il s’agit d’une création originale !
La version originale de cet air extrait du semi-opéra « King Arthur » du compositeur anglais Henri Purcell, créé en 1691. Dans cette oeuvre, il faut s’accrocher pour suivre l’histoire, puisque les principaux caractères n’ont que des rôles parlés, le chant revenant aux caractères « surnaturels » : nymphes, sirènes, dieux ou demi-dieux, génies divers, dont le « Cold genius », qui interprète cet air devenu célèbre sous le titre de « Cold Song » dans la copie présentée ici –son titre original est « Frost Song »-.
La cheffe d’orchestre qui dirige la version originale était un jour venu manger à la maison pendant les représentations des « Boréades » de Rameau à l’Opéra du Rhin, et avait essayé de me convertir à l’opéra baroque français : malgré son grand talent, elle a échoué :mrgreen: , et je n’y suis venu que très sporadiquement bien plus tardivement !

La copie est interprétée par Klaus Nomi, drôle de personnage, ex-pâtissier new-yorkais devenu chanteur, ex-choriste de David Bowie et ayant connu un succès de météorite au tout début des année 80, et une gloire posthume également liée au fait qu’il fut la première célébrité décédée du Sida, alors que sa carrière commençait à prendre forme.

 Pour la petite histoire, cet air est devenu fort populaire chez les marchands de publicité, et chacun essaie de s’y frotter : une version absolument catastrophique est disponible en ligne. Je vous laisse découvrir de quelle célébrité fourvoyée il s’agit…

Playlist au coin du feu

La météo plutôt fraîche de ces derniers jours –mais pas si glaciale qu’annoncée semble-t-il : un petit -§° ce matin, ce qui est somme toute assez normal en hiver…– est tout-à-fait propice pour profiter de cette courte mais paisible playlist, à déguster sereinement au coin du feu, après une longue journée de labeur, et extraite de la série des albums en attente dont je vous parlais l’autre jour… Une grille de loto que je m’amuse à cocher, en quelque sorte !

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Plus que deux jours pour me décider…

… et savoir si je vais porter ma candidature à la Présidence de la République à ce poste à la fois insolite et vraisemblablement passionnant ! Lequel ? C’est à lire ici ! En même temps, avec le « Hard Brexit » qui s’annonce, c’est pas gagné ! Pourquoi, me direz-vous ? Because of this !

Le descriptif de la fiche de poste me laisse songeur, et je pense avoir le profil idéal, alors pourquoi pas ?
La lecture de ce type d’articles a priori insolites atteste cependant de l’imagination des universitaires dans les pays voisins  : j’ai ainsi un ami norvégien qui est professeur de Zen à l’Université d’Oslo, et qui y occupe un poste alors qu’il n’a, chaque année, que de 5 à 12 étudiants… Ce qui, en ces temps de disette qui s’annonce pour la fonction publique française, laisse rêveur, et envieux !

Playlist en attente

J’ai une petite pile de disques que je n’ai jamais réussi à écouter en entier à ce jour, dont voici un extrait en image –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

• soit parce que leur acquisition est trop récente et que je n’ai pas encore eu le temps d’en profiter au-delà d’extraits plus ou moins larges –live de U2, symphonies de Schumann, concertos pour piano de Liszt-;

• soit parce qu’une première tentative d’écoute a été avortée parce que j’ai dû faire subitement autre chose –le Grieg à Bergen, le Telemann -;

• soit parce qu’au moment de leur écoute, je n’étais pas dans le bon feeling pour apprécier ce que j’entendais –ce qui peut arriver pour des oeuvres du grand répertoire que je connais dans des versions plus excitantes par exemple, comme c’est le cas des symphonies de Beethoven par le jeune Gustavo Dudamel, le Grieg de Beecham ou encore les albums Mozart et Respighi par Karajan-.

Ce soir, avant de repartir pour une réunion tardive, j’ai décidé de faire diminuer très modestement cette pile : j’écoute donc l’album dont est tiré l’extrait proposé ci-dessous, tout en me disant que n’est pas Jim Morrison qui veut ! Je ne vous demanderai même pas de deviner de quel album il s’agit, c’est bien trop facile !

Playlist en toute sympathie

Rentré à une heure presque raisonnable –parce que je suis parti très tôt ce matin, après une séance de déneigement de voiture un longue…-, j’ai eu un peu de temps en début de soirée à consacrer à la redécouverte des concertos pour « violon de Hardanger » de Geirr Tveitt, musicien norvégien du 20ème siècle –1908 – 1981– écrivant une musique d’une veine relativement classique. Ce qui en fait l’originalité, justement, c’est l’utilisation d’un violon de HardangerHardingfele en norvégien-. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

Cet instrument folklorique se présente comme un petit violon, généralement pourvu de riches décorations. On y retrouve donc les quatre cordes traditionnelles, mais également quelques cordes -de 2 à 6- qui ne sont pas directement accessibles par le violoniste, mais résonnent par sympathie avec les autres, accordées le plus souvent en la/ré/la/mi –sol/ré/la/mi pour un violon « traditionnel »-.

Les autres cordes sont accordées de la même manière dans la plupart des cas et résonnent par sympathie, selon des relations harmoniques complexes. Ces cordes sympathiques apportent ainsi un son plus puissant et un timbre plus brillant. De plus, le manche plat facilite le jeu sur plusieurs cordes simultanément.

Comme il est possible d’accorder différemment le violon selon les oeuvres jouées, les Norvégiens ont trouvé des noms très poétiques pour définir ces accords : Troll-stille –accord du charme magique-, Huldre-stille –accord de la nymphe-…

Cela donne un album aux couleurs agréables, très plaisant à l’écoute –d’autant que la prise de son est de bien belle qualité– et même relativement facile d’accès, dont je vous propose de découvrir un petit extrait ci-dessous !

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Restes de Noël

Hier, j’étais parti pour « faire les soldes », corvée relativement fastidieuse qui m’incombe généralement deux fois par an –en hiver et en été– : je dois bien me vêtir et me chausser !
Sauf que tout le monde semble avoir eu la même idée : les boutiques étaient bondées et il est hors de question que je perde 30 à 45 minutes ne serait-ce que pour accéder à une cabine d’essayage : le week-end est bien trop court pour cela ! Et je pense qu’aujourd’hui, ouverture des magasins oblige –une demande des commerçants pour compenser la fermeture précoce du marché de Noël, le 24 décembre au lieu du 31, et compenser les pertes subies malgré une hausse de la fréquentation de 15% par rapport à l’an dernier, allez comprendre-, ce sera pareil !

Donc : j’ai rapidement abandonné cette idée et j’ai un peu flâné en ville, mangé un-e bretzel et fouillé les bacs à soldes des disquaires, très décevants. Au fil de cette petite promenade, je suis passé devant les restes du sapin de Noël géant : d’habitude, à cette époque de l’année, les services de la ville l’ont déjà dépouillé de ses décorations et désinstallé.
Cette année, il est encore en voie de démontage et cela donne cette drôle d’image d’un sapin étêté ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : comme le laisse par ailleurs présager le ciel sur la photo, le soir, il a neigé !-.

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