Bon, et ben voilà : nos voisins d’Outre-Manche sont out, mais préparent déjà leur retour, par le biais de cette excellente version de « Miss EU » 🙂 ! Abattage de la section rythmique, jolis gimmicks de guitares, section de cuivres plutôt inventive… Tout y est ! Une bien belle redemande en mariage 😀 !
C’est la question du jour, qui permettra de vérifier si les instituts de sondages en Grande-Bretagne sont plus précis qu’en France ! J’imagine que là-bas, les officines de bookmakers ont ouvert très tôt ce matin et que les paris battent déjà leur plein à cette heure matinale !
Pour ma part, je pronostique une victoire du « Remain », plus large que ce que laissent entrevoir les derniers sondages. M’en vais miser quelques kopecks là-dessus ! Et toi, que penses-tu de ce moyen de s’enrichir ???
Trop réfléchir fait chauffer mon Mac –mais concernant ma cervelle, ça va !-. Après environ une heure, nous en étions arrivés là –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, et comme rien d’autre en tournait en arrière-plan –même pas de musique-, je pourrais en déduire que ce temps de réflexion a agité les neurones du microprocesseur –température intérieure : 43°C, alors que d’habitude, elle est stable autour de 39-40°C…-. En même temps, il fait désormais beau et chaud, ceci est plus susceptible d’expliquer cela !
De toute manière, à la fin, c’est toujours l’ordinateur qui gagne, puisque je débute presque totalement à ce jeu… Mais, aux échecs, en mode « Blitz », je gagne encore très souvent presque toujours !
Avant, c’était simple : il suffisait d’appuyer sur le bouton idoine de la TV et on avait accès aux chaînes allemandes –ARD, ZDF, SWF…– d’un coup d’un seul.
Pour regarder le foot, c’était souvent mieux, parce que les commentateurs interviennent vraiment très peu –et prononcent les noms des joueurs convenablement…-, et essentiellement à des fins d’analyse. De plus, c’est souvent filmé en plans plus larges que dans nos contrées, ce qui permet de bien suivre le jeu.
Maintenant, avec les box, ce n’est plus possible : encore une histoire de droits d’interdits complètement stupides. Nous voilà condamnés à utiliser de vieilles antennes râteau ! Et pourtant, il paraît qu’à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne 😉 !
Continuons à « profiter » de ce nouveau week-end pluvieux, après une semaine tout aussi trempée que la précédente… La playlist de ce jour est constituée de documents si anciens que j’aurais dû vous présenter les pochettes en noir et blanc ! –Cliquer sur l’imagette pour voir en plus grand ce que cela aurait pu donner…-.
Mais ce sont des documents qui n’en restent pas moins incontournables à mes oreilles, habituées à cet vieilles cires, et qui restent assez faciles à écouter, le brouillard sonore n’étant pas si dense ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Je vous ai déjà parlé ailleurs de cette cinquième de Beethoven par Arthur Nikitsch, premier chef de l’orchestre philharmonique de Berlin, enregistrée en 1913. Je ne vous parlerai pas plus avant du Cd de Bruno Walter interprétant, dans une veine à la fois rapide et romantique, le 20ème concerto pour piano de Mozart –l’un des rares du compositeur que j’apprécie-.
Robert Kajanus se déplaça spécialement à Londres pour enregistrer les symphonies de Sibelius, dont il fut à la fois le professeur et l’ami. Il mourut avant de pouvoir enregistrer l’intégralité du corpus, mais ce qui reste est assez exceptionnel, et s’inscrit au début d’une tradition d’interprétation qui disparut au tournant des années 60, où l’on commença à enregistrer ces oeuvres dans une optique beaucoup plus « large ». Ici, la ligne est claire et les arrêtés vives, dans des tempi fort vifs –cf. le premier extrait-. Le son est remarquable eu égard à la date d’enregistrement –1932-.
Presqu’à la même époque, Arturo Toscanini fut invité dans la même ville pour diriger l’orchestre de la BBC, au prix de cachets extrêmement avantageux pour lui –plus de 35 000 £ de nos jours par soirée-, qui était alors réputé comme le plus grand chef vivant –il bénéficia avant-guerre de la même aura légendaire que Karajan après-guerre-. Il en profita pour interpréter les Variations Enigma d’Elgar, dans une veine novatrice pour l’époque, et qui fut alors saluée ainsi par les auditeurs –évidemment, à nos oreilles, cela a vieilli, mais ça mérite encore le détour, cf. le second et troisième extraits : le soin apporté aux phrasés tout en refusant les portamenti des cordes, le tranchant et la précision des attaques sont assez neufs à cette date et dans cette très belle oeuvre-. Les anecdotes pullulent quant à son caractère irascible et à son tempérament d’autocrate –il dirigeait, par exemple, avec un pistolet chargé à blanc sur son pupitre et tirait sur les musiciens dont il n’était pas content en montrant deux ou quatre doigts, ce qui signifiait que les sus-visés avait deux ou quatre jours pour quitter l’orchestre…-, mais les musiciens, généralement, étaient très fiers de travailler avec lui, malgré les insultes et les engueulades !
Aujourd’hui, avec trois collègues, pour poursuivre dans la bonne logique de développement durable entamée il y a une quinzaine de jours, nous avons utilisé une « voiture de service » de luxe –avec bois, cuir et moquette épaisse-, longue comme un petit bateau, puissante comme un paquebot, à peu près aussi vorace qu’un tank et formé un quarteron à l’arrivée plutôt remarquée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Une expérience qui vaut le coup d’être tentée au moins une fois –pour ma part, je trouve qu’on on est assis vraiment trop bas, mais très confortablement certes, dans cette voiture !-.
Profitons d’un week-end encore gris –pour la semaine à venir, ça ne me dérange pas outre mesure, puisque je serai encore enfermé de tôt le matin à tard le soir– pour écouter cette playlist très variée, construite sans aucun fil conducteur …
Et pour que vous puissiez en profiter un peu vous aussi, voici un extrait fort célèbre en son temps, mais qui s’en souvient encore aujourd’hui ? D’ailleurs, j’avais presque complètement oublié cet album et, avant ce jour, il n’avait vraisemblablement plus quitté son étagère après son écoute initiale lors de sa sortie –2008– !
–Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur le lecteur pour écouter l’extrait–
Si vous aimez le blues, vous allez vous régaler en écoutant ce morceau. Si vous n’aimez pas, l’anecdote qui suit pourra vous amuser et guidera une écoute très plaisante.
En 1972, les Rolling Stones traversent les Etats-Unis au cours de ce qui restera leur tournée la plus outrancière, peut-être celle où l’expression « Sex’n’drug’n’rock’n’roll » trouve sa plus authentique illustration dans la jeune histoire du Rock. Ils sont, ici, dans leur « version 2 » –Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts, Bill Wyman et Mick Taylor, ce dernier remplaçant l’iconique Brian Jones depuis juin 1969– et accompagnés, sur scène, d’une section de cuivres –1 trompette, 1 trombone, 1 saxophone-et d’un piano.
Au cours de cette tournée, la setlist est assez immuable et, notamment, comporte ce très joli blues adapté de Robert Johnson. En ces temps-là, Keith Richards a enclenché le mode « pilotage automatique », et assure simplement une rythmique lourde et sonore –il joue encore sur Gibson et n’est pas passé au son maigrelet de la Telecaster-, assurant tant bien –le plus souvent- que mal –certains soirs où il tient à peine debout– ses parties de guitare qui sont le fondement du son du groupe, bénéficiant du soutien sans faille de la section rythmique et des contrechants de Mick Taylor –qui occupe progressivement tout l’espace de liberté octroyé par le vide progressif laissé par Keith Richards, et ce sera encore plus le cas lors de la tournée européenne qui suivra celle-ci– et des cuivres.
Perdu dans ce monde de débauche, Mick Taylor donne le meilleur de lui-même sur scène, à tel point que les revues de presse de l’époque ne parlent plus, très rapidement, que de la flamboyance de son jeu. Ce qui a le don d’énerver Keith Richards, rejeté dans l’ombre de son cadet. Et donne lieu à ce moment à inscrire dans les annales : le blues en question –à écouter en cliquant ci-dessous– débute tout-à-fait traditionnellement par quelque mesures de guitare –Keith Richards– puis évolue naturellement –chant, section rythmique– comme un blues très bien structuré.
A partir de 1:56, la guitare de Mick Taylor entre en scène, et évolue autour de la mélodie, en contrechant parfaitement adapté aux paroles de la chanson. Après le deuxième couplet, le traditionnel solo doit intervenir, et c’est là qu’on entre dans le cocasse: à 2:54, vous allez entendre Mick Jagger lancer une recommandation au jeune prodige : « Don’t try too hard » – « ne fais pas un truc trop compliqué »-, qui, évidemment, ne sera pas suivie d’effets : le solo de slide guitar qui suit est de toute beauté –le travail sur la sonorité et les nuances, dans le contexte de ce type de concert gigantesque, est presque abstrus-, et celui intervenant après le troisième couplet évolue sur les mêmes sommets –des circonvolutions riches formant une guirlande mélodique, autour de la structure harmonique très simple propre au blues-.
Avec le « Since I’ve been loving you » repris par Led Zeppelin, on tient là les deux perles du blues interprétées par des groupes anglais.