Playlist presque contemporaine
C’est une playlist assez monomaniaque à laquelle j’ai consacré un peu de temps d’oreilles, aujourd’hui ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Pensez donc : trois compositeurs du 20ème siècle, par un chef qui n’était pas réputé comme spécialement amoureux de la «musique contemporaine» et qu’on associe plutôt au «grand répertoire», de Bach à Strauss ou Mahler, en passant par Mozart, Beethoven, Brahms et Bruckner –entre autres-.
Ici, une petite précision s’impose toutefois : né en 1908, Karajan a grandi au moment où Mahler vivait encore –il est mort en 1911-, et où Shostakovich (1906-1975) –on utilise de plus en plus, même en France, l’orthographe anglo-américaine de son nom, allez savoir pourquoi– n’avait, quant lui, rien composé encore…
Pour le chef, donc, les oeuvres de la première moitié du 20ème siècle constituaient «de la musique contemporaine», et quelques-unes de ses plus grandes réussites sont attachées à des interprétations de ses «contemporains » : outre les trois écoutes de ce jour, il réalisa aussi un très beau coffret consacré à la seconde école de Vienne –Berg, Webern et Schönberg-, absolument édifiant ! Vers la fin de sa vie, malade, usé et fatigué, il proposa également une magnifique lecture de la 9ème symphonie de Mahler.
Dans la playlist de ce jour, le Honegger (1982 – 1955) et le Shostakovich sont réellement de tout premier plan, le premier, surtout, d’une intensité et d’une beauté de sonorités rares; et le Nielsen (1865-1931) s’en approche également, même si, depuis l’enregistrement de Karajan, l’offre enregistrements discographique des symphonies du dernier a largement évolué.