Playlist en mode décadence

Allez, pour la détente des oreilles après deux journées de labeur, quelques grosses machines pour gros orchestres –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, comme je les aime parfois, et qui caractérisent la plupart des oeuvres qui composent cette playlist, et qui ont toutes été composées dans le premier tiers du vingtième siècle –sauf la 11ème symphonie de Shostakovich, plus récente-.

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La troisième symphonie de Glière, l’une des plus longues du répertoire classique, est donnée ici dans une version raccourcie –les deux versions dans ma discothèque ont subi ce traitement, sans que je puisse dire que j’en souffre réellement : ça semble très équilibré ainsi– : il s’agit d’une oeuvre à programme, fondée sur la vie légendaire du bogatyr Ilya Mouromets. C’est assez réussi dans son genre, sans rien de révolutionnaire ou de novateur, mais avec quelques envolées mélodiques très efficaces, de beaux cuivres sonores et éclatants et de nombreux contrastes tout au long de l’oeuvre –cliquer sur l’extrait sonore pour découvrir à quoi ça peut ressembler– !

A l’écoute, on se rend compte de la récupération qu’ont pu en faire certains compositeurs de musique de films –il en va d’ailleurs de même pour certains passages très évocateurs des Planètes de Gustav Holst, compositeur anglais comme son nom ne l’indique pas-.

Playlist dissidente

LStokowskiDepuis le début de la matinée, je me livre à un petit plaisir coupable en effeuillant ce très intéressant coffret, véritable fourre-tout passablement ordonné, –cliquer sur l’image pour la voir une plus grand-, consacré à Léopold Stokowski, « le chef d’orchestre dissident » –dans le sens anti-conformiste du terme, la traduction de « maverick » étant à double-sens-.

Lorsque j’étais tout jeune mélomane, Stokowski, c’était l’incarnation du mal absolu : je me souviens de critiques assassines dans les revues de l’époque, où ses bidouillages et réécritures des partitions étaient unanimement condamnées. Et pourtant, j’adore ses transcriptions orchestrales des oeuvres pour orgue de Bach, qui font trembler d’effroi les puristes et autres adeptes des versions HIP – mais que j’écoutais avec délectation et presqu’en cachette à cette époque-, chargées d’expression et vraiment bien réalisées ! –Cliquer sur l’extrait ci-dessous pour vous faire une idée de la chose : l’oeuvre est des plus célèbres-.

De nos jours, l’appréciation de ses productions a été assez largement réévaluée auprès de la critique –son succès public ayant toujours été grand-, et l’on salue désormais son engagement au service de la musique de son temps, puisqu’il profita de son énorme notoriété pour populariser nombre de compositeurs contemporains. Plus largement, durant une carrière exceptionnellement longue –il commença à diriger dès l’âge de 27 ans et arrêta à 94 !-, Stokowski, vrai dompteur d’orchestre, privilégia toujours la beauté des sonorités de l’orchestre et l’expressivité ou l’émotion instantanée, ce qui, parfois, le conduisit à quelques modifications dans l’orchestration –il fallait que ça sonne !-, mais guère au-delà de ce que firent nombre d’autres chefs d’orchestre avant-guerre.
Corollaire de ce soin maniaque apporté aux sonorités, il bénéficia toujours de prises de son de très grande qualité et des plus récentes innovations technologiques. Il cultivait par ailleurs un sens de l’humour certain et un accent se voulant slave –suivant les recommandations de sa première épouse, pianiste émérite-, alors qu’il fut éduqué dans les meilleures écoles anglaises et était né à Londres.

Le coffret, quoi qu’il en soit, est une vraie joie et le chef sait partager l’enthousiasme que lui procurent les oeuvres !

Histoire de remasterisation, suite -et pas fin-

Beeyh_pianoComme annoncé plus avant, le coffret tant attendu est arrivé ce jour dans ma boîte aux lettres, pendant que j’étais au travail –pour une fois, je l’avais fait livrer à la maison…-.

En guise de tout premier verdict suite à cette très rapide écoute : il est trop tôt pour me faire une idée précise de la qualité de la remasterisation de l’ensemble, puisque je viens tout juste de l’ouvrir et que je n’avais plus le son de l’ancienne version complètement dans les oreilles.

Le redécoupage des CD est exactement le même qu’avant, et le même très bon texte de présentation a été repris, écrit en plus petits caractères –sympa pour les yeux des quinquas, dont je ne suis pas encore tout-à-fait…-.

Beeth_Schnabel_partA priori, la méthode adoptée a été de récupérer les disques 78 tours dans leur meilleur état possible et de refaire le transfert en haute résolution, en limitant à la fois la compression et la réduction de souffle. Pour certaines saturations propres à l’enregistrement de l’époque, évidemment, pas de solution envisageables, elles sont intrinsèques au son capté. Il reste également des bruits de surface ponctuels, preuve que les 78T sont dan sun état de conservation loin d’être idéal. Sur une bonne installation, on y gagne cependant une meilleure lisibilité de la main droite, plus d’espace et de vie, et la main gauche semble également moins étouffée.

Il faudrait que je compare sonate par sonate et mouvement par mouvement, et notamment sur les enregistrements les plus anciens, mais sur ce que j’ai pu comparer, c’est globalement mieux et plus agréable, même si c’est loin d’être parfaitement parfait !

Voici donc, pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion, un premier extrait : la version initialement parue, dans le remastering ancien :

Puis, en deuxième extrait, la version remasterisée :

Enfin, en guise de bonus, je vous propose d’écouter ma version préférée, dans une prise de son moderne ! Ça change, non ?

Playlist de canicule

En ces temps caniculaire –35° dehors et presque 30° dedans…-, une petite liste issue des contrées du sud où je ne vais jamais ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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On se promène donc un peu partout : la Provence de Bizet –j’y suis quand même allé quelques fois-, les Bermudes de Heather Nova –très bel album, sage mais reposant, cf. l’extrait ci-dessous-, le Texas de Stevie Ray Vaughan et ses blues torrides pour certains d’entre eux –une guitare de feu, mais parfois trop d’ostentation à mes oreilles, et le son de la Stratocaster ne vaudra jamais celui de la Les Paul dans ce répertoire 😉 – et, enfin, l’Espagne de Manuel De Falla –j’y étais, j’en garde un souvenir exécrable et j’y avais laissé plus de 10 kilos à l’époque !-.

Tout cela après un copieux barbecue arrosé de rosé glacé –il ne l’est pas resté longtemps– pour passer agréablement ce très chaud dimanche.

Et on me rembourse même 1 euro !

Beeth_Schnabel_WarnerDernièrement, j’ai pré-commandé, pour une somme que je jugeais déjà dérisoire eu égard à la valeur inestimable de l’objet, ce coffret merveilleux –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Je sais qu’il est merveilleux, parce que je l’ai déjà dans une première réédition datant d’il y a 25 ans –cliquer sur l’autre imagette pour la voir en plus grand-.

Beeth_Schnabel_EmiOr, si le contenu musical est remarquable –la toute première intégrale des sonates pour piano de Beethoven par l’un de ses plus illustres serviteurs, enregistrée de 1932 à 1934 : 204 faces de 78T, accessibles en souscription– et que le texte d’accompagnement, rédigé par un fin connaisseur et éminent linguiste, est à la hauteur, le son, quant à lui, est particulièrement épouvantable dans ce vieux remastering –qui, en plus, coûtait un bras à l’époque de sa sortie-. Même si j’ai l’habitude des enregistrements anciens, ceux-ci m’ont toujours semblé particulièrement difficile à appréhender -d’autres éditions reparues depuis étaient sensiblement meilleures-.

J’ai donc pré-commandé, début juillet, ce petit coffret, qui propose une remasterisation grandement améliorée, qui devrait me permettre de profiter plus confortablement de toutes ces merveilles –on accomplit désormais de vrais miracles dans la réédition de ces vieilles choses-. Et aujourd’hui, en plus, sans avoir rien demandé, la boutique me rembourse 1,01 euro, au motif que je peux profiter du « prix le plus bas » : celui affiché lors de la pré-commande était encore trop haut ! Dès lundi, selon l’annonce de suivi du colis, j’en aurai une idée plus précise.

De quoi me payer un demi-café pour égayer mes écoutes ! J’en reparlerai sûrement, exemples audio à l’appui, très prochainement !

Playlist -le retour- et notes de lecture…

Et voilà ! Avec la fin des vacances et le retour à une vie de labeur pas encore acharné –mais cela ne saurait tarder-, c’est la « vie normale » qui reprend son cours…

L’occasion de reconfectionner de petits programmes musicaux à même d’égayer le quotidien ! Voici la première de cette nouvelle série –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, qui se veut éclectique et largement ouverte à différents styles que j’affectionne !

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Donc : de la musique pour piano –cf. l’extrait ci-dessous, une de mes piécettes préférées du compositeur-, mais aussi du Chicago Blues, excellent et faisant suite à une petite note de Sardequin sur son blog –ici, il manque le rosé mais on a de la bière pour le remplacer par cette chaleur accablante!-, et un peu de grosses machines symphoniques pour faire bonne mesure ! Le tout renforcé d’un peu de Dylan d’avant sa trahison révolution électrique –quelques excellents textes parsèment cet album, même si, musicalement, ce n’est pas peut-à-fait ma tasse de thé-.

Suite à une aimable conversation avec un autre lecteur de ce blog sur son blog, que je vous invite à lire si vous vous sentez l’âme d’un mélomane, j’ai, durant ces vacances, occupé une partie de mes soirées avec la série des Pardaillan, de Michel Zévaco –cf. imagette de la barre de menu à droite-, entre deux Maigret.

Pour les lecteurs de ma génération, la geste doit rester un peu en mémoire : il s’agit de romans de cape et d’épée fréquentés durant notre adolescence, sur fond de guerre de religions post-Renaissance. C’est très romancé, plein de rebondissements et d’une assez jolie plume de surcroît. Il en existe une adaptation télé avec l’excellent Patrick Bouchitey, qui doit dater, vraisemblablement, de la fin des années 70 ou du début des années 80.
Pas de la grande littérature, mais mais de la bonne littérature populaire qui reste plaisante à lire, même si nos adolescents trouveront cela sans doute trop « littéraire » et trop loin de leur univers, désormais.

Playlist avant le départ

Juste avant de partir, une playlist pleine de belle et bonne musique pour accompagner les préparatifs de voyage –ma petite valise est prête, je laisse toute la place dans le coffre aux grandes valises de CookingCat !-…  –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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L’extrait proposé ci-dessous me semble d’ailleurs tout-à-fait adapté à la situation !

La radio de l’été n’est pas qu’un jeu !

RadioenligneHeureuse redécouverte, et presque par hasard, ce matin : les radios  en ligne accessibles via iTunes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Le principe existe en effet depuis la version 1 du logiciel, mais, au départ, le flux était encodé en tout petit débit –au mieux, 128 kbits, mais souvent, beaucoup moins-. Aussi les avais-je abandonnées très vite et n’y étais-je jamais retourné, d’autant que l’offre en classique ou en blues n’était pas franchement attirante.

T260-6Ce matin, un clic « malencontreux » sur un menu déroulant m’a ramené sur l’interface des radios en ligne et je m’y suis donc un peu attardé, juste par curiosité : l’offre est désormais pléthorique, avec, en plus, des débits qui rendent certaines radios très attractives, tant en classique qu’en blues : 320 kbits injectés dans la borne Airplay, cela offre un bon confort sonore et, surtout, en zone de réception difficile, on n’a pas les soucis de réglage d’antenne des tuners, quelle que soit la qualité de ces derniers –j’en ai un vraiment excellent, mais pour un tas de raisons, la réception n’est pas exceptionnelle ici, et je n’en profite pas autant que je le souhaiterais-. En me limitant donc aux débits vraiment exploitables –256 et 320 kbits– j’ai accès à une petite dizaine de radios en ligne thématiques rien qu’en classique ou en blues : c’est Byzance, malgré l’absence de ligne éditoriale de ces diffuseurs, qui se limitent à proposer de la musique en continu.

Donc, depuis ce matin, pas de playlist faite maison, mais d’heureuses découvertes en blues sur cette excellente radio ! S’ils pouvaient, en plus, diffuser la musique avec l’affichage des pochettes des albums, ce serait juste parfait !

Playlist 5X4

Normalement, pour ceux qui n’ont pas oublié leurs tables de multiplication, ça fait 20 !
Ici et hier, dans la série des playlist thématiques, ça fait 5 albums consacrés à la quatrième symphonie de chacun des compositeurs retenus –dont deux fois la quatrième de Bruckner, qui fut la première symphonie que j’ai connue chez ce compositeur, il y a bien longtemps-.

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J’aime beaucoup chacune d’entre elles, qui font toute partie de mes oeuvres de chevet, y compris celle de Beethoven, injustement méconnue selon moi –les deux premiers mouvements sont magnifiques, notamment-. Schumann la décrivait comme « une menue demoiselle grecque prise entre deux déesses nordiques ».
-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur l’extrait pour écouter : saurez vous deviner de quelle quatrième il s’agit ?-.

Playlist chaloupée

Des origines au retour aux sources ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur l’extrait, qui l’illustre à merveille, à vous de deviner pourquoi…-.

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Du ska au reggae, en passant par le rocksteady, donc… Musicalement, le meilleur ne se situe pas forcément où on pourrait le croire –l’album de Lee « Scratch » Perry est sans doute le vrai joyau de cette playlist-… Pour le message spirituel, c’est autre chose : n’est pas rastafari qui veut, mais ceci est une autre histoire, qui vaut la peine d’être connue !

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