Playlist baroque, ou presque

Après deux jours de répit et d’occupations variées –transport de nains vers diverses activités de vacances sous le soleil, par exemple…-, je me suis concotcé une petite playlist baroque, ou presque –il y a un intrus, assez facile à identifier, dans cette liste !-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist13042016

Le problème –selon moi– de la quasi-totalité de la musique baroque, c’est qu’elle n’est pas faite pour le disque, ou alors, hors certaines oeuvres, plutôt destinée au 45T. En effet, les concerti grossi de Corelli, par exemple, sont tout-à-fait admirables individuellement –et, comme Les Quatre Saisons de Vivaldi, l’oeuvre supporte assez bien de nombreuses approches interprétatives-, mais leur écoute dans la continuité –2 pleins CD– s’évère assez vite assommante…
C’est pareil pour la quasi-totalité du répertoire de l’époque, au moins à mes oreilles ! Qui, par exemple, est capable d’entendre les 4 CD de la « Tafelmusik » de Telemann à la suite, alors même que l’ensemble est vraiment excellent replongé dans son contexte initial.

Pour la surprise, un petit extrait du disque intrus : c’est enregistré aussi tôt qu’en 1951, par le Philharmonique de Berlin, qui était encore l’orchestre de Furtwängler, et c’est étonnamment en style selon les standards de l’époque !

Playlist « So british, indeed »

Juste avant la reprise, et pour finir ces congés d’hiver dans une ambiance idoine, une petite playlist typiquement anglaise, avec Elgar, Handel –anglais d’adoption-, The Small Faces et The Kinks, deux groupes très représentatifs de la vague « Mods » et du Swinging London des années 65-68, dont il ne reste pas grand-chose à Londres aujourd’hui, à dire vrai… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist 21022016

Playlist baroque

Après plusieurs heures passées en compagnie de Sibelius, j’ai quitté le froid du grand nord pour retrouver un peu de soleil, avec cette playlist exclusivement baroque, mais néanmoins agréable –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist23102015

Archiv est la branche « musique ancienne » –grosso modo, tout ce qui vient avant Haydn et Mozart– de Deutsche Grammophon. Ils ont toujours eu le chic de proposer des prises de son de qualité –mais les petits ensembles sonnent généralement bien sur une chaîne hi-fi, et sont plus faciles à enregistrer que les gros orchestres : il s’agit surtout de savoir garder la couleur de l’ensemble– et de fort jolies pochettes, qui donnent à leurs productions une forte identité visuelle et beaucoup de cohérence. La firme contribua également à la « renaissance baroque » à la fin des années 70, avec quelques artistes très engagés dans ce mouvement, mais, dès les années 50, avait ouvert une petite brèche.

Les concerti pour clavecin de Bach sont assez italianisants, la musique de table de Telemann, comme la première série des concerti grossi de Handel, proposent de jolies couleurs instrumentales et les pièces pour clavecin ou clavicorde de Bach par Kirkpatrick sont de belle facture.Evidemment, au bout d’un moment, tout ça finit par se ressembler un peu, mais il y a de fort belles choses. Un tout petit extrait pris au hasard est proposé juste en-dessous.

Playlist dominicale

En ce dimanche où le soleil fait pâle figure –il est là, mais semble vouloir ne pas y être-, une petite playlist assez étrange, et entrecoupée par diverses occupations… –Cliquer sur l’image pur la voir en grand-.

Playlist18102015

Plus particulèrement : Homilius, c’est un presqu’inconnu –en tout cas, il l’était pour moi avant que je n’écoute cette très belle Passion selon St. Marc, mais un ami organiste m’en a par ailleurs dit le plus grand bien– que j’ai découvert avec plaisir. Between the Buttons, des Rolling Stones, reste un de mes albums favoris du groupe, mais il faut absolument l’écouter dans sa version UK, moins populaire mais tellement plus cohérente ! Et faire abstraction d’une stéréo très sommaire et presque gênante –la voix et les guitares à gauche, la section rythmique à droite et rien au milieu…-.

Un aimable extrait de cette playlist, assez surprenant mais très joliment réalisé quant à la qualité des arrangements…

Auscultons une discothèque

Et hop, une mise en graphique pour commencer –cliquer sur l’image pour la voir en grand-.

DiscoAuscultation

Quelques commentaires :

• comme attendu, Beethoven puis Wagner sont largement en tête en classique, et The Rolling Stones et The Cure en pop-rock : quelle surprise !
• plus inattendu : Mozart est en troisième position en classique ! Le bougre a beaucoup composé –plus de 600 oeuvres répertoriées-, et il suffit de quelques intégrales des symphonies et des concerts pour piano pour faire croître rapidement la courbe… Mahler et Bruckner, à l’inverse,  sont de piètres producteurs ! Quant à Wagner et ses dix opéras effectivement inscrits au grand répertoire…
• cet ensemble représente exactement 50% de ma discothèque –hors récitals, classés à part– à ce jour –et le fichier est quasiment à jour…- : j’aurai voulu le faire exprès que je ne m’y serais pas pris autrement !
• la prise en compte des récitals pourrait changer un peu ce classement : on y retrouve beaucoup de Liszt –chez les pianistes– et de Schubert –chez les chanteurs-.

Musique de stade vs approche HIP

BeechamMessiahGrand choc ce matin, en retournant vers un disque que je n’avais plus écouté depuis des lustres : largement plus de 30 ans, je pense… Depuis, mon oreille s’est aiguisée –enfin j’espère– même si mon ouïe, avec l’âge avançant, est plutôt naturellement sur le déclin !

TBeechamCaricDonc je me suis dit qu’il serait tout-à-fait sympathique de réécouter ça –cliquer sur l’image pour la voir en grand-, dont je n’avais même plus l’ombre d’un souvenir lointain, mon approche approfondie de l’oeuvre étant plus récente –fin des années 80-. J’avais d’autres versions de la même époque –fin des années 50, début des années 60– et ne m’attendais donc pas à ce choc intense !!!

On dirait que c’est écrit pour sonoriser un stade, tout est simplement too much : variations de tempi hasardeuses –c’est généralement trop lent ou trop rapide, rarement au bon tempo, et le chef accélère et ralentit au gré de sa fantiaisie– , réorchestration totale avec abondance de cuivres, de percussions de tous ordres, choeurs plantureux, solistes opératiques –dont Jon Vickers, c’est aussi pour lui que je voulais réécouter le disque,  qui tord les mots…–  ! C’est assurément réalisé avec ferveur –Beecham surnommé par ses confrères « Le grand bâton » parce qu’il dirigeait avec une baguette très longue, n’eut jamais une très grande technique, mais toujours beaucoup d’enthousisame-, mais très loin des canons actuels en matière d’interprétation –les fameuses version HIP dont je vous ai déjà parlé auparavant-.

Je ne vous fais pas languir plus longtemps. Le premier extrait est donc celui dont je vous parle ci-dessus, apte à égayer les supporters de football ou de rugby avant ou après match –pendant, ils ne s’entendraient plus brailler...-. Le second est une version HIP de qualité. Une écoute comparée vaut mieux qu’un long discours ! Enjoy !

Copie et original, dans cet ordre

CouronneAujourd’hui, on va parler de foot –un peu– et de poésie –un peu aussi, parce que le sujet s’y prête assez peu en définitive  :mrgreen: -. Hier soir, donc, « Barça : más que un club » a remporté un joli trophée, assez logiquement si l’on considère le match et l’ensemble de la saison, qu’il a éclaboussé de sa classe et d’un état d’esprit qu’on aimerait voir plus souvent : solidarité, joie de jouer, bel esprit collectif…

A cette occasion, on peut entendre l’hymne de l’UEFA –la branche européenne de la Fifa qui est l’objet de tant de remous et d’enquêtes actuellement-, et dont les paroles, qui s’affichent dans la petite vidéo, sont assez : ¤ risibles, ¤ nulles, ¤ ridicules, ¤ de haut niveau poétique –je vous laisse le soin de cocher ce qui vous conviendra le mieux, selon votre humeur et votre sensibilité-.

GFHandel

Cette musique, cependant, n’a pas été écrite pour la circonstance : on ne peut pas demander à des footeux d’être en plus des musiciens, ils ont déjà assez de mal avec la poésie  :mrgreen: ! En fait, il s’agit d’une adaptation de l’un des hymnes pour le couronnement du roi –ou de la reine, ça peut arriver chez eux– d’Angleterre et du Royaume-Uni, écrit par George-Frideric Handeloui, celui du Messie et de son Alleluia si célèbre, ou de la non moins célèbre Water Music-, que Beethoven considérait comme le plus grand musicien ayant jamais vécu –avant lui, s’entend-.
Les paroles de cet hymne, tirées du Livre des Roi dans la bible, sont les suivantes :
Zadok the Priest and Nathan the Prophet anointed Solomon King.
And all the people rejoic’d, and said:
God save the King, long live the King, may the King live for ever!
Amen Hallelujah!

Mis en musique, cela donne ça :

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