Jalousie et vacheries, la suite…

En ce domaine intarissable, aujourd’hui, séance coucherie  😆 !

C’est l’histoire d’une jeune, talentueuse et jolie violoniste et d’un célèbre et riche producteur…

MartzyElle, c’est Joanna MARTZY, hongroise née en Roumanie, précocement douée sans être une enfant prodige, et belle, élancée, un petit voile de tristesse dans les yeux : pas du tout le genre de bimbo que l’on voit de nos jours, mais une classe et une tenue de vraie grande dame.

Lui, c’est Walter LEGGE, producteur anglais, fin connaisseur de belle musique, de bonne chère et de jolies musiciennes : le Phil Spector de la musique classique, en quelques sortes, quoi que moins cinglé que ce dernier. On lui doit quelques-uns des meilleurs disques de musique classique, tous catalogues et répertoires confondus.

Au sortir de la guerre, la belle Joanna s’en alla gagner le 1er prix au concours de Genève -1947-, tandis que l’anglais sillonnait l’Europe pour découvrir de nouveaux talents et leur faire signer des contrats d’enregistrement pour EMI.

LeggeCes deux-là devaient nécessairement se croiser. Elle signa, et commença à enregistrer de vraies merveilles -ses sonates et partitas de Bach, notamment, sont exceptionnelles-. Et puis devant les avances de plus en plus pressantes du monsieur-, refusa de céder…

Lui s’en remit bien, et vite – il se maria un peu plus tard avec Elisabeth SCHWARZKOPF, –dont le nom est aussi célèbre dans le monde de la musique que dans celui de la coiffure…-, le même genre de beauté un peu froide… Quant à elle, ces disques furent rapidement retirés du marché, et elle n’enregistra plus rien. Carrière discographique ruinée –mais les albums parus circulèrent cependant, à des tarifs très prohibitifs, entretenant sa réputation-, malgré une vraie aura. La belle se maria avec un riche suisse -ça ne s’invente pas…- et se retira peu à peu de la scène –ses concerts attiraient toujours un vaste public-, avant de mourir, trop jeune et très oubliée.

C’est grâce à EMI France que ses enregistrements sont reparus -rendons leur cette justice- et qu’ils sont désormais assez largement diffusés. Pour notre plus grand plaisir. On y trouve une vraie vision, une sonorité qui, si elle n’est ni la plus belle, ni la plus assurée, prend appui sur un grave profond et un archet exceptionnel.

La musique qui a présidé à cette notule : c’est un peu long 15 minutes- mais prenez le temps d’en profiter : elle rend cette Chaconne ardue très abordable : la version la plus chantante, peut-être…

Habemus papam !

tiare_papeRassurez-vous, je ne vais rédiger la présente notule en latin, mes souvenirs en la matière sont trop lointains et je n’ai plus de Gaffiot ! Je m’en suis débarrassé avec empressement il y a près de 30 ans, lorsqu’enfin, j’ai arrêté cette langue –en licence, j’ai suivi un élément de « Latin pour historien », intéressant au demeurant, où nous étions exactement 5, et au titre duquel nous avons traduit pour notre éminent professeur les « Vie des 12 Césars » de Suétone et la correspondance de Cicéron avec Titus Pomponnius Atticus, je m’en souviens comme si c’était hier !-. Bref, du latin de cuisine amélioré…

Aujourd’hui, néanmoins, « Habemus papam » à Argentoratum –le pape était à Strasbourg, pour les non-alsaciens latinistes-, ce qui fut l’occasion :

• d’occasionner des bouchons, statut de chef d’état du personnage oblige, avec routes barrées voire fermées, stationnements interdits sur un large périmètre et maréchaussée fort visible;

• de faire carillonner toutes les cloches de toutes les églises et de la cathédrale, en harmonie s’il vous plaît ! Je n’ai pas vérifié si celles des temples, nombreux ici, ont également résonné, et je ne sais même pas, d’ailleurs, si les temples ont des cloches…

Jalousie et vacheries…

On imagine toujours le monde de la musique classique comme un univers policé, où règne la plus extrême courtoisie, le respect et des rapports humains dépassionnés… C’est plutôt faux, en fait, c’est un monde dur, où l’esprit de compétition est exacerbé –au moins en France, avec le système de formation hyper-sélectif en place dans les conservatoires– et où les jalousies et les vacheries ne manquent pas et sont l’occasion de bons mots…

CelibidacheJ’en veux pour preuve le chef roumain Sergiu Celibidache, reconnu plutôt sur le tard -au moins par le « grand public »-, qui avait connu un début de carrière plutôt prometteur en remplaçant temporairement le grand Furtwängler à la Philharmonie de Berlin après la seconde guerre mondiale. A la mort de ce dernier, il pensait être désigné comme son successeur, mais l’orchestre choisit de lui préférer Karajan, qui resta à la tête de l’orchestre les 34 années qui suivirent -1955/1989-.
Celibidache, assez aigri pour le reste de sa vie, se construisit une réputation de gourou, fondée sur la philosophie zen et un discours sur la musique très personnel. Ses « leçons » passaient par une forte humiliation de ses élèves, qui l’aimaient d’autant plus qu’ils étaient plus copieusement agonis d’injures, et le regard qu’il portait sur ses pairs était sans concession… Voilà ce qu’il pensait d’eux, et qu’il livra dans un article célèbre du journal « Der Spiegel ».

KlaiberArturo Toscanini : « une usine à notes »; • Herbert Von Karajan : « ce n’est pas de la musique, c’est du coca-cola : ou bien les gens sont tous sourds, ou bien c’est un excellent homme d’affaire »; • Karl Böhm : « un sac de patates, qui n’a pas dirigé une seule mesure de musique dans toute sa vie »; • Hans Knappertsbusch : « un scandale, anti-musical comme c’est pas permis »; • Claudio Abbado : « un grand ignorant, dépourvu de la plus infime once de talent, une torture »; • Leonard Bernstein : « il ne fait pas partie de mon univers »

La semaine suivante, le grand Carlos Kleiber, l’un des chefs les moins bavards et parmi les plus talentueux de la fin du 20ème siècle, une véritable légende vivante, d’une élégance racée et adoré par les orchestres, adressait au même Spiegel une réponse, signée, en direct du Paradis, Arturo Toscanini. En voici une traduction –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

Chefs

Vous avez -encore !- demandé la police !

Devinette !!! Oh, c’est beau ! C’est neuf ?

Oui, c’est neuf, ça s’appelle ••• -à compléter-, c’est créé par ••• spécialement pour ••• Je ne sais pas si c’est beau, à vous de juger ! C’est très lisible, en tout cas, me semble-t-il.

A vous de trouver, mais c’est archi-facile… Vous pouvez gagner 1, 2 ou 3 points selon les réponses apportées…

devinette_font

Dans mon bureau…

Voici comment j’écoute de la musique dans mon bureau –à la maison, pas au travail, je précise pour les éventuels grincheux !-.

La musique est transmise soit en filaire de zoliMac et iTunes, soit d’un iBidule en wifi vers une borne Airport Expressen fait, un DAC, tout-à-fait excellent en termes de rapport qualité-prix, avec un convertisseur Burr Brown qu’on trouve dans des objets jusqu’à 10x plus chers : qui a dit qu’Apple est cher ??? Tournez vous vers l’ésotérisme en hifi, et on en reparlera 😆  -, elle-même reliée à un antique mais néanmoins vaillant ampli -très bonne alimentation, il est allumé 24×7 depuis plusieurs années-, sur lequel sont branchées deux enceintes JM Lab du milieu des années 90 -étonnantes eu égard à leur taille, avec même du grave, et un aigu assez fin- et un lecteur/graveur de CD audio très côté et assez cher à sa sortie, qui me sert en fait assez peu cependant.

L’ensemble m’a coûté moins de 150 euros je pense : j’ai trouvé l’ampli pour 5€ dans un vide-grenier, il nécessitait un gros travail de nettoyage et de passage au spray anti-oxydant, et le reste sur la baie, avec une vraie bonne affaire pour le lecteur/graveur, venu d’Autriche  😉 . Le plus cher, c’était finalement la borne, mais j’avais des bons d’achat de je ne sais plus qui… En termes de rapports qualité/prix, c’est imbattable !

Music_Bureau

Livraison express en vue !

LivraisonExpressComment arrivera mon prochain colis Amazon ? Aurais-je encore le temps d’échouer ou de lire mes commandes si les choses se précipitent à ce point ? Et combien d’emplois seront créés -ou détruits- ?

Questionnements futiles, mais néanmoins indispensables, après la lecture de cet article, intéressant… Malgré les obstacles annoncés et les oppositions de tous ordres, les choses semblent se précipiter un peu ! Il y a de la reconversion dans l’air : je m’en vais m’inscrire derechef à cette formation !!!

Nonobstant, le délai de livraison de mon dernier colis, venu d’ailleurs, et tenant compte d’un jour chômé en France, n’a pas été si long que cela ! Et pourtant, je n’étais pas peu impatient de le recevoir…

Aujourd’hui, j’ai échappé à…

ça !!!

AlerteBouchon

BouchonÇa tombe bien, j’y ai eu droit deux fois la semaine dernière, ce qui allonge considérablement mon temps de parcours… Vu comme ça semble parti, des retards pour le dîner sont prévisibles ! Il faut remercier, pour ces incessants ralentissements, le grand hamster d’Alsace… A petite bête toute mignonne, grands effets très pénibles…

Et si vous ne savez pas pourquoi, c’est ici –en milieu de page, je vous offre une saine lecture en plus…– qu’on vous l’expliquera ! La meilleure solution, revendiquée par tous les politiques ici, de gauche, de droite et du milieu, c’est de taxer les camions, mais il paraît que ça ne se fait pas… Du coup, on récupère les camions qui transitaient, auparavant, chez nos germains voisins, qui, eux, ne se sont pas privés -de les taxer, j’entends-… Du coup, bouchons quasi quotidiens, et la boucle est bouclée !