Playlist pour nuit blanche…

La playlist de cette nuit m’a permis de la traverser assez agréablement, malgré une insomnie qui m’a frappé dès 2:00 du matin –généralement, mes insomnies débutent à plutôt vers 4:00…-. J’ai donc été en bonne compagnie, jusqu’à l’heure du lever, vers 7:00 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je vous avais déjà parlé ici ou d’Erik Satie pour vous dire le plus grand cas que je faisais de ce musicien étrange et passablement loufoque, à l’invariable costume vert-olive, mort dans le plus grand dénuement et pourtant ne s’étant jamais plaint et ayant toute sa vie assumé –et revendiqué– son image dandy excentrique.

Musique facile d’accès, aux titres ésotériques parfois et régulièrement comiques, mais le plus souvent paisible et très agréable pour une écoute nocturne. La playlist de cette nuit me permet, en outre, d’en écouter les meilleures interprétations à mes oreilles, par un pianiste que j’apprécie beaucoup –les enregistrements ont été réalisés sur une période de presque 20 ans ; le dernier disque écouté fut d’ailleurs l’un de mes tout premiers CD achetés, aussi tôt qu’en janvier 1985-.

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Playlist « Conquête laborieuse »

Curieusement; j’ai toujours entretenu avec Franz SCHUBERT un rapport assez lointain, qui m’éloigne de la majorité des oeuvres inscrites à son abondant catalogue. Evidemment, la « Symphonie Inachevée », numérotée, 5, puis 7 puis finalement 8 a toujours fait partie des oeuvres populaires et faciles d’approche, et je l’ai donc découverte et appréciée très tôt, dès l’enfance. Mais, plus tardivement, j’ai été peu sensible à la majorité de sa production : outre cette symphonie, seuls les deux séries d’Impromptus pour piano, le cycle de lieder « die Winterreise » et le quintette pour deux violoncelles ont trouvé grâce à mes oreilles.

Aujourd’hui, donc, je retourne tranquillement vers quelques sonates pour piano : j’avais, en 33 tours, un énorme coffret comprenant l’intégralité de l’oeuvre pour piano du compositeur, par un illustre inconnu, Wilhlelm Schüchter: c’était à prix fracassé en Allemagne, mais ce n’était pas fameux, et l’enregistrement et le pressage, de surcroît, étaient assez moyens. De ce fait, je me suis tenu éloigné de ces oeuvres assez longtemps, et les quelques sonates pour piano de Schubert que j’ai en CD sont, le plus souvent, des pièces données en complément d’oeuvres que je préfère : c’est le cas pour les disques de Gilels, par exemple. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ce matin donc, je me suis dirigé vers l’intégrale de Wilhelm Kempff, qui a, paraît-il, statut de référence. On va dire simplement que ça ne me réconcilie pas beaucoup avec ces oeuvres, dont j’ai bien du mal à percevoir la logique interne : ça chante souvent merveilleusement, comme toujours Schubert, mais la soumission à une forme donnée semble l’entraver quelque peu : n’est pas Beethoven -avec son sens de l’architecture imparable- qui veut ! Et l’interprétation me semble manquer quelque peu d’abattage… 

Bref, j’y reviendrai plus tard, pour me refaire une opinion !

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Dernière playlist de l’année

Ce matin, après ma 152ème prise de sang de l’année depuis le 15 mars –véridique-, je m’attache à ma dernière playlist avant que 2022 ne s’achève, avec ces deux albums que l’on m’a livrés hier.
J’avais quelques craintes concernant l’achat de vinyles par internet ; elles sont complètement levées, au moins pour ce qui concerne la boutique en ligne que je fréquente le plus régulièrement : non seulement la livraison est gratuite –ailleurs, j’ai vu des tarifs variant entre 4€ et 6,50€ par disque-, mais elle est invariablement rapide –généralement le lendemain-. De plus, les disques sont remarquablement protégés lors du transport. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Let It Bleed est l’un des meilleurs albums des Rolling Stones et comporte notamment « Gimme Shelter », à mon sens la plus belle introduction de l’histoire du Rock, mais cela n’engage que moi. Après Beggars Banquet et avant Sticky Fingers et Exile On Main Street, il fait partie du « quarté gagnant » que j’ai déjà évoqué ici.

• Quant à Substance, de Joy Division, aux pochettes remarquablement sobres, c’est un double-album constitué de chutes de studio, d’extraits de concerts et de deux superbes chansons qui n’étaient parues qu’en EP : « Love Will Tear Us Apart » et « Atmosphere », à la ligne de basse simple et envoûtante.

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Retour en nostalgie !

Ordoncques, avant-hier matin, n’écoutant que mon courage pour affronter les frimas de l’hiver, je suis allé chez l’ex-agitateur culturel pour aller visiter le coin des LP, sachant que, pour étrenner mon cadeau, je voulais des disques neufs et de qualité éprouvée quant à leur pressage. Jour de chance, ou pas, tous les disques que j’ai achetés portaient, de surcroît, la fameuse étiquette « Prix vert – Nouveauté », ce qui, pour des albums enregistrés entre 1966 et 1979, est assez curieux !
Comme au bon vieux temps de mon adolescence, je suis rentré à la maison avec un sachet 35×35 comprenant les quatre albums -ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– et un kit de nettoyage pour vinyles.

Evidemment, j’ai déjà tout écouté, et très attentivement. Très schématiquement : les pressages contemporains sont remarquablement silencieux et semblent supérieurs aux pressages des LP que j’achetais à la fin des années 70 et au début des années 80 –post-crise du pétrole, donc– et les masters utilisés pour ces rééditions sont excellents.
Exile On Main Street porte fièrement un logo «half speed master audio», ce qui impliquerait un master réalisé à moitié de sa vitesse normale, afin d’améliorer la gravure. Tous les disques du jour sont des rééditions en 180 grammes, au lieu des 120 à 140 grammes d’un LP « ordinaire. A tout seigneur, tout honneur : le plus grand disque de l’histoire du Rock, à savoir « Beggars Banquet », a eu l’honneur d’étrenner la platine !

Bref, toutes ces précautions prises, vous allez vous attendre à ce que je dise que le vinyle sonne mieux que le CD ou un fichier numérique bien encodé. Que nenni ! A ce titre, « The Wall », des Pink Floyd, à la prise de son très soignée et qui a connu des rééditions toutes excellentes quel que soit le support, est un excellent outil de comparaison.
Le LP sonne très agréablement mais la scène sonore est vraiment plus étroite en largeur, la spatialisation beaucoup plus centrée entre les enceintes ; de même, le grave de la basse est moins profond et moins tendu –plus rond en quelque sorte– et les aigus des cymbales ont moins d’impact physique, du fait vraisemblablement d’une plage dynamique plus réduite.  Bref, c’est différent, un peu plus coloré –et donc moins fidèle que les meilleures rééditions en CD ou Bluray audio, y compris pour des enregistrements anciens– avec une petite rondeur dans le bas-médium qui donne ce côté décrit par certains comme « plus chaleureux. Pour la musique rock au sens large du terme, c’est, comme je le disais, très agréable. En revanche, je pense que je n’achèterai pas de LP de musique classique.

En attendant, j’ai commencé à remplir mon panier virtuel de futurs albums.

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Bilan 2022 – Notule spéciale « Grand Sourd »

A tout seigneur, tout honneur, et Beethoven a droit a sa notule individuelle pour ce bilan 2022 ! Il faut dire que les CD consacrés aux sonates pour piano présentés ici constituent sans doute, dans leur domaine, mes meilleurs achats depuis des lustres ! Comme ils bénéficient, de plus, de prises de son remarquables et d’excellents livrets les accompagnant, l’enchantement est complet !

A vrai dire, hors la belle intégrale d’Igor Levit, sensiblement de la même génération que Yevgeni Sudbin et Steven Osborne, les dernières parutions de ces oeuvres que j’avais entendues ici ou là m’avaient laissé de marbre, au mieux, ou profondément déçu au pire –calamiteuse intégrale de Fazil Say, ahanant son Beethoven, par exemple-.

Pour ce qui est des symphonies, j’attendais beaucoup de l’intégrale enregistrée par la co-star maison de Deutsche Grammophon –son homologue étoilée chez l’éditeur étant Andris Nelsons-. Tous deux avaient pour mission d’enregistrer une intégrale des symphonies de Beethoven dans le cadre de l’édition-anniversaire « The New Complete Edition », et Yannick Nézet-Seguin s’est appuyé sur une toute nouvelle édition des symphonies, et non sur la désormais traditionnelle édition Bärenreiter/Del Mar. Avec la crise sanitaire, les enregistrements de Nézet-Seguin ont pris du retard, et son coffret est donc paru ultérieurement.
Honnêtement, c’est la plupart du temps très bien joué, et parfaitement réalisé, mais totalement oubliable -au même titre que l’intégrale d’Andres Nelsons d’ailleurs-. Comme, dans le même temps, je croisais les écoutes avec les interprétations d’Erich Kleiber ou de Kurt Sanderling dont je vous parlais hier et dont j’ai acquis les albums à peu près au même moment, la comparaison ne fut guère favorable au jeune loup… Pas une totale déception, donc, mais plutôt le genre d’albums qui me laissent assez froid !

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Bilan 2022 • Coups de coeur « Classique »

Décembre déjà bien entamé, et l’occasion de dresser un rapide bilan des coups de coeur rencontrés cette année ;ors de mes achats de CD de musique classique. Maigre bilan, en vérité, étant donnée l’assez petit nombre d’achats effectués en 2022… Aux crises sanitaire, énergétique, inflationniste… s’ajoute celle du marché du disque classique ! Quant à la base de données qui me sert à enregistrer mes achats, elle n’est plus à jour depuis février 2022, mais je ne désespère pas une sérieuse mise à jour avant la fin de cette année encore !

Dernier achat coup de coeur de l’année : ce magnifique coffret,  que je vous avais déjà signalé, consacré au pianiste Friedrich Gulda, si peu connu en France, et pourtant si adulé dans les pays de tradition germanique ou anglo-saxonne. Fin 2021, lors de sa sortie en France, le coffret a recueilli un très mérité « Diapason d’or », quand la réception critique de ses disques lors de leur sortie connut généralement un accueil pour le moins discret et assez peu engageant… Autres temps, autres moeurs !

Plus avant dans l’année, deux autres coffrets un peu volumineux m’ont procuré bien du plaisir –Clemens Krauss et Erich Kleiber– : du grand répertoire suprêmement bien interprété, ce qui est le cas, également, des symphonies de Brahms, fort appréciables dans l’interprétation de William Steinbergen général, je n’aime guère les symphonies de Brahms…-. Quant au Beethoven de Kurt Sanderling, il m’était déjà bien connu, mais je lui courais après depuis si longtemps que je n’ai pas hésité -un import du Japon- quand j’ai eu l’occasion de me le procurer à la fin de l’été.
Beaux coups de coeur, encore, pour les oeuvres symphoniques de Hindemith part Hindemith, et pour les symphonies de Prokofiev dans cette belle intégrale très bien enregistrée !

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist mystique

La playlist de ce jour est consacrée à Alexandre Scriabinetrès bon article à lire-, gentil loufoque passablement fantasque et résolument mystique, dont je vous avais déjà entretenu il y a un peu longtemps, à l’occasion d’un cadeau de Noël que j’avais rapidement épuisé dans son intégralité, mais vers lequel je ne suis, depuis, que ponctuellement retourné –il contient quelques merveilles, pourtant-.

Les quelques autres albums du compositeur qui parsèment ma discothèque sont tout aussi remarquables –même si celui de Pogorelich est un peu en-deçà des deux autres à mes oreilles– et c’est vers eux que je me suis tourné aujourd’hui. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ne sont donc concernées, dans cette playlist, que des oeuvres issues du corpus pianistique, relativement abondant, du compositeur : sonates, études et autres préludes. Les premières compostions de Scriabine pour le piano sont encore très marquées par Chopin –extrait 1-. Par la suite, le compositeur s’extrait assez rapidement de cette influence pour proposer progressivement des oeuvres nettement plus hardies harmoniquement –extrait 2-, même s’il ne fut jamais un maître de la grande forme –la comparaison avec la sonate « Hammeklavier » de Beethoven, sur le dernier album, est presque cruelle à cet égard…-.

Passablement excentrique, Alexandre Scriabine est passé tardivement à la postérité et reste encore assez peu joué ou enregistré de nos jours : peu enclin à se plier au folklorisme russe, il fut, presque dès son décès, victime d’un assez intense dénigrement, pour son mysticisme et pour son amitié profonde avec Vladimir Plekhanov –menchevik qui contribua à introduire le marxisme en Russie et tomba en disgrâce auprès des bolcheviks lors de la révolution d’octobre 1917– de la part du régime soviétique dès sa création. Politique et art font décidément mauvais ménage…

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Playlist « Dernier tour à l’opéra »

Je suis arrivé à la fin de mon périple à l’opéra entamé la semaine dernière, avec cette playlist « historique » constituée de deux albums légendaires, enregistrés l’un –Hänsel und Gretel– dans une mono optimale, l’autre –Les noces de Figaro– dans une stéréo à ses premiers balbutiements. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Depuis la parution initiale de ces deux albums –1953 pour Humperdinck et 1956 pour Mozart (dans le cadre de la célébration du 200ème anniversaire de sa naissance)-, les deux oeuvres ont connu de très nombreuses autres versions, dont certaines tout-à-fait remarquables –et même parfois plus idiomatiques concernant l’opéra de Mozart-, mais je reste très attaché à ces deux albums, remarquablement dirigés et très bien chantés l’un et l’autre.

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Playlist « Un autre jour à l’opéra »

On garde les mêmes conditions qu’en début de semaine –du temps disponible, écouter fort et tout ça…-, et on change de programme ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Au risque de prendre tous les musicographes à rebours, je préfère le Freischütz de Rafael Kubelik –plus vivant et supérieurement chanté– à celui de Carlos Kleiber, pourtant considéré comme une immense réussite, et je me rabats sur « le fils d’Erich » dans une assez originale –mais réussie– version de Tristan und Isolde, qu’il redoutait d’interpréter tant l’ombre de son père était oppressante pour lui dans cette oeuvre.

A nouveau, deux belles journées ! 

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Playlist « En semaine à l’opéra »

Disposant d’un peu de temps ces derniers jours après une période de relative disette pour mes oreilles, j’en ai profité pour écouter –en deux jours quand même– deux opéras que j’apprécie tout particulièrement : l’un très sérieux, l’autre beaucoup plus léger –je vous laisse deviner quelle étiquette colle le mieux à quelle oeuvre…-, dans d’excellentes interprétations et bénéficiant de très bonnes conditions techniques : productions luxueuses dès l’origine et remastering très soigné. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les deux albums remontent à l’époque où Karajan était surnommé « Europas General Musikdirektor » et cumulait les  postes les plus enviables à Berlin, Vienne et Milan, multipliant par ailleurs les ventes de disques –enregistrements en 1966 et 1960 respectivement-.

« Die Fledermaus » est proposé ici dans sa version « de gala » –une version longue en quelque sorte, où chaque invité pousse la chansonnette-, avec des invités polyglottes prestigieux et l’intégralité des dialogues, relativement abondants et parfois très drôles –l’opéra est une sorte d’immense quiproquo-.

Cerise sur le gâteau, profitant de ces jours ouvrés –et travaillés par d’autres-, j’ai pu écouter tout cela « un peu fort », plus fort en tout cas que le dimanche, sans déranger le voisinage.
Evidemment, c’est assez jouissif et les oeuvres y gagnent beaucoup ! J’aimerais pouvoir écouter plus souvent à des niveaux sonores –assez nettement– plus conséquents !

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