Une toute petite dépense pas superflue !

Dernièrement, j’ai eu dans ma boîte aux lettres, pour la très modique somme de 6,79€ et via une remise de 10€ en « bon-cadeau » ce magnifique coffret, que je lorgnais depuis bien longtemps ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les 32 sonates pour piano de Beethoven, j’en ai déjà des versions à la pelle, mais celle-ci, quasi-unanimement louée par la presse spécialisée en France et en Europe, je ne la connaissais pour ainsi dire pas du tout, hors peut-être l’une ou l’autre sonate entendue à la radio il y a très longtemps.

Chaque intégrale présente des vertus plus ou moins nombreuses, peu d’entre elles sont totalement exemptes de baisse de tension ici ou là… Aucune, non plus, ne constitue un ratage complet et intégral –la technique nécessaire pour les aborder, notamment les dernières, ne les réservant pas, de toute façon, à n’importe quel pianiste débutant !-.

Pour le coup, celle-ci constitue une vraie très bonne surprise : parmi les intégrales « récentes », je n’en vois pas de plus aboutie, à la fois virile et poétique, très bien enregistrée, et d’un intérêt constant –elle a été enregistrée patiemment, en 12 ans, ce qui explique sans doute, aussi, cette belle réussite, chaque sonate ayant été mûrie et abordée au terme d’une lente appropriation-. Elle vient s’installer très haut dans mon panthéon personnel, à côté de Schnabel, Gulda I et II et au-dessus de Kempff I, Grinberg et autres Backhaus ou, dans une moindre mesure, Pollini et Nat ou Arrau. Tout en sachant que Gilels, qui n’a malheureusement pas eu le temps, pour cause de décès avant l’heure, d’achever son intégrale, reste perché tout au sommet !